Tu ne vois personne ? Elle secoue la tête en réponse : Hmhm, personne. Personne qu'elle ne reconnaisse en tout cas. Le Store se vide et se remplit de visage différent, elle ne sait plus où donner de la tête. Voilà qui l'aurait bien arrangé de retrouver des personnes connues cependant. Tout ça pour rien. Un énième coup d'épée dans l'eau, mais elle commence a en avoir l'habitude. Je file faire un tour du coin, ne t'éloigne pas trop pour qu'on se retrouve rapidement, tranche Symea en lui faisant un signe de la tête.

Elle hoche du chef, pour confirmer qu'elle a compris. C'est pour ça qu'elle s'approche d'une étale, entame une vague discussion avec le tenancier. Rien de fameux, quelques mots, elle commence a être reconnu ici pour être lié à Sanctuary. Alors, peut-être qu'on lui parle plus facilement. Et qu'on lui désigne visiblement une petite nouvelle de passage, qui pourrait savoir des choses pour l'aider. Elle suit le doigt du regard, et voit la silhouette d'une femme plus loin. Tu es Kim, c'est ça ? Fait-elle en s'approchant. Je me présente, Ana. On m'a dit que tu étais nouvelle ici.

Il t'arrive bien souvent de te demander si cette vie qu'est la tienne vaut le coup d'être vécue. Il faut dire que le monde que tu connaissais n'est plus et que depuis la chute aux enfers rien ne semble s'améliorer… Avant, tu avais ta fille tu te devais d'être forte pour elle en toute circonstances, c'est pour cela que tu ne laissais rien t'abattre, mais aujourd'hui ? Tu cours après une quête qui te semble impossible… Et pourtant, une noisette d'espoir te maintient parce qu'aujourd'hui Kim, tu sais aussi bien que n'importe qui que l'impossible n'existe pas.

Personne n'aurait cru que les morts allaient se relever un jour et encore moins qu'ils se relèveraient pour bouffer vos entrailles ! Personne n'aurait imaginé possible de continuer à vivre dans le chaos et pourtant, l'humain s'est adapté et à continuer à féconder et à bâtir. Alors à chaque fois que tu te poses des questions sur la valeur de ta vie dans ce monde insensé, tu finis par serrer fort ta noisette d'espoir et c'est comme ça que tu parviens à continuer tous les jours.

Bien sûr, tu aurais pu quitter la région en te disant que ton mari se trouve ailleurs qu'il a dû aller explorer d'autres endroits après tout ce temps, mais une petite voix dans ta tête te conseille de rester dans le coin… bon ou mauvais choix tu ne sais guère la réponse, mais tu suis cette petite voix et c'est pourquoi tu viens te ravitailler au store.

Tu es de passage comme bien souvent, mais tu es du genre discrète alors tu es assez surprise quand une voix vient à tes oreilles, elle s’adresse à toi, tu tournes la tête, tu regardes la femme qui te surprend puisqu’elle connaît ton nom, tu plisses légèrement les paupières et tu viens dire << Et tu es ? >> tu n’es pas agressive, mais il y a mieux comme rencontre non ? Surtout dans le monde actuel << Nouvelle est un bien grand mot, mais on peut le voir comme ça >> malgré ta méfiance plutôt visible, tu offres un petit rictus coincé à la demoiselle, tu ne cherches pas à te faire une ennemie, mais tu ne vas pas non plus lui sauter dans les bras.

Tu peux m'appeler Ana, souffle-t-elle fermement en scrutant la jeune femme avec un sourire en coin. Kim est farouche, méfiante, mais pourquoi en serait-il autrement ? Il est justement bien plus sensé de rester sur ses gardes, d'autant plus face à une femme comme Ana qui serait la première à la balancer aux fauves si sa vie en dépend. Loin s'en faut, la brune reste à la fixer en comprenant qu'elle n'en obtiendra rien sans un petit effort de sa part.

Je fais partie d'un groupe, j'aime découvrir qui sont les gens de passages, d'où ils viennent et ce qu'ils savent, explique-t-elle sobrement. Simple question de stratégie. Evidemment, une connaissance n'a pas le même prix qu'un service, mais quand il faut placer ses pions face à des mastodontes comme les Oblivions, faire attention à bien choyer ses indicateurs n'a rien de stupide : Tes informations ont un prix, tu as qu'à me dire lequel et je vois ce que je peux faire en échange, ajoute-t-elle alors en haussant les épaules. La balle est dans son camp, de toute évidence.

Ana… C'est un prénom qui inspire la confiance, mais cela ne t'empêche pas de rester sur tes gardes, il faut dire qu'aujourd'hui tout le monde peut être dangereux. Malheureusement même une personne qu'on connaît depuis toujours peut se retrouver à griller son système et à perdre la tête… C'est ce monde qui veut cela… Un monde qui laisse entrevoir des lueurs d'espoir, mais qui d'un clignement d'œil peut disparaître. Tu le sais parce que tu as connu ce changement soudain entre deux papillons de cil et ce souvenir te bousille encore de l'intérieur.

Franchement, tu ne sais guère pourquoi la brunette t'accoste, mais ce qui est sûr, c'est qu'elle le fait avec assurance. Elle s'ouvre en te disant qu'elle fait partie d'un groupe, c'est cool… Enfin ça pourrait l'être si tu ne trouvais pas cela un peu étrange << Je vois… Tu es donc très curieuse >> dis-tu en la regardant attendant encore ou elle veut réellement en venir.

On y est ! Des informations… C'est ce qu'elle souhaite en tout cas, elle semble avoir l'habitude des affaires or, ce n'est pas vraiment ton cas << Qui te dis que j'ai quelque chose à partager ? >> après tout, tu n'es qu'une vadrouilleuse qui met sa vie en danger à chaque fois elle se promène seule << Tu traînes souvent dans le coin ? >> viens tu as demander en te disant que peut-être elle aurait pu apercevoir l'homme que tu recherches encore après tant d'années.

Je sais que c'est un vilain défaut mais, que veux-tu ? On ne me refera pas, souffle-t-elle avec un sourire amusé l'espace d'une seconde. Que dire de plus ? Ana ne se cachera pas du pourquoi elle pose des questions de toute façon. Pourquoi tu n'aurais rien à partager ? Demande-t-elle. Est-elle née hier, durant la dernière pluie ? Elle en serait étonnée, mais bon. Toute information est précieuse, il n'y a pas de raisons de minimiser les choses, de toute évidence. Tu admettras que ça n'est pas vendeur. Tu as sans doute besoin de ressources, pour vivre décemment. J'en ai à te proposer. Vois les choses comme du troc, tout simplement...

Il n'y a pas besoin de tortiller, n'est-ce pas ? Elle va directement au fait, donc, et scrute la brune longuement : Et puis, ce que tu crois être anodin est peut-être primordial pour moi, tu sais ? En fait, personne ne peut se douter de ce que chacun fait d'une information, peu importe laquelle. A sa question, Ana hoche la tête : J'ai un campement à quelques heures de marche, donc oui, je suis souvent dans le coin, ajoute-t-elle. Outre ça, je suis une figure connue ici, certains peuvent répondre de moi. Si tu crains qu'il t'arrive quelque chose, sache que je ne m'en prends jamais gratuitement à quelqu'un, précise-t-elle.