Tout est si simple en compagnie de Cesare. Le métis s’en est vite rendu compte alors qu’ils se sont retrouvés chez les Inglorious Fuckers, après des mois sans se croiser. Mais cette fois, Otis n’a pas fait la même bêtise que les fois précédentes. Quand l’occasion s’est présentée, il n’a pas hésité à faire le premier pas. Rattraper le temps perdu, toutes ces fois où ils n’avaient fait que se croiser.

Ils ignorent pour combien de temps ils seront ensemble, néanmoins cette mission commune tombe vraiment bien. Alors depuis quelques jours, ils ne se quittent plus vraiment. Cez partage sa chambre et ce début de nuit ne déroge pas à la règle. L’artiste laisse échapper un dernier soupir de contentement avant de se laisser retomber sur le matelas, l’autre homme faisant de même à ses côtés. Le souffle court, il peut sentir son cœur tambouriner contre sa poitrine. Durant quelques minutes, le silence se fait pourtant, laissant au dessinateur le temps de retrouver ses esprits.

Puis, quand il s’en sent capable, il se redresse légèrement venant poser sa tête sur l’épaule de son partenaire. Baissant brièvement les yeux vers son torse et son ventre, il n’a pas de mal à remarquer les quelques marques qu’arborent sa peau. « Mec ? T’es sérieux ? » S’exclame-t-il alors en désignant les griffures avant de laisser échapper un rire franc et chaleureux.

A la remarque du brun, Otis laisse échapper un nouveau rire. Là, il marque un point. D'ailleurs, le métis ne bronche pas vraiment, laissant même Cez resserrer un peu plus leur étreinte. Les lèvres de son aîné contre sa tempe sont agréables, il en redemanderait presque si l'autre homme ne s'écartait pas quelques instants pour attraper une cigarette. « Lui dire quoi ? » Souffle alors l'artiste, amusé, faisant comme s'il n'avait rien vu, ni entendu. Lui s'en passera, néanmoins, il n'a jamais vraiment apprécié ça.

Ne bougeant pas d'un millimètre, il apprécie la chaleur de Cez contre sa peau, alors que l'atmosphère froide de la pièce vient le faire frissonner. Il se cale encore un peu plus contre lui, venant posant une main sur son torse. A la remarque de l'autre, il relève légèrement la tête. « On n'est jamais fatigué pour ça, non ? » Encore une fois, il scrute le regard de son partenaire avec un oeil malicieux, que peu de gens lui connaissent. Preuve qu'il se sent bien ici, dans les bras du brun. Un nouveau silence se fait, jusqu'à ce que le métis reprenne pour lui confier. « Pourtant, ça faisait un bail que je n'avais pas aussi bien dormi, crois moi. » Et si leurs ébats nocturnes y sont certainement pour quelque chose, la présence rassurante de Cez à ses côtés doit également jouer...

Le métis se sent vraiment bien aux côtés de Cesare. Il apprécie cette complicité entre eux, regrettant évidemment de ne pas avoir pu passer de tels moments plus tôt. Alors à la remarque du brun, il affiche à nouveau un grand sourire, le regard pétillant. « J'comptais pas m'arrêter là, ça tombe bien. » Dit-il finalement avant de laisser échapper un rire franc et enthousiaste. Doucement, il vient capturer les lèvres de son amant, brièvement.

Puis Cez le questionne finalement sur le sujet qui fâche. Otis hoche légèrement de la tête, confirmant à son aîné qu'il est prêt à se confier. De toute façon, il n'est pas du genre à garder ça pour lui, parler lui fait du bien, il le sait. « Depuis la mort de Bruce, je fais régulièrement des cauchemars. Et après, on a perdu d'autres personnes du groupe, ça a été la merde et... Je sais que ce n'est pas de ma faute, mais je me sens fautif pour certaines choses alors que je ne devrais pas mais... Y'a des gens qui ont pas mâché leurs mots contre moi et j'arrête pas d'y penser... Et tu sais bien, plus on y pense et plus c'est compliqué... »