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To all the things we've lost on this

Ven 7 Avr 2023 - 19:55

Dès que Mason était arrivé à Spokane, pour raconter son histoire, les communications s’étaient mises en branle avec Walla Walla. Armand avait été averti immédiatement. Dans l’heure, des avions décollaient en reconnaissance au-dessus de Colville. Pour confirmer les dires du disgracié et évaluer les dégâts. C’était encore le matin. En même temps, le quadragénaire ne perdit pas un instant pour prendre aussi la route.

Il pensait se rendre ces prochains jours à Spokane, c’était dans ses plans. La nuit du putsch, une partie de ses hommes, commandés par Carter, David et quelques autres, avaient renversé le Général O’Kane et ses plus fidèles alliés. Une opération éclair fructueuse. Armand comptait donc s’y rendre pour confirmer ce changement de direction auprès des soldats. Il voulait aussi rapatrier des effectifs à leur QG où la situation restait tendue.

- On a reçu un premier rapport, lui apprit à son arrivée un des responsables. La route s’était faite sans encombre. C’est effectivement la désolation.

L’homme lui tendit des clichés, imprimés en format A4. Les avions avaient eu le temps de revenir avec ces preuves. Armand n’en avait jamais douté en apprenant l’identité du rescapé qui les avait alertés, mais cela confirmait son témoignage. Le Général acquiesça, tout en pinçant les lèvres. Quel timing décidemment ! Deux jours seulement après le Festival et le drame autour du bidonville…

- Commencez à vous préparer déjà pour une opération terrestre, au moins trois escadrons, lança-t-il. Il faut reprendre en main la situation, évacuer les survivants. Il donna d’autres directives, par rapport notamment à l’épidémie de peste dont il avait été mis au courant quelques semaines plus tôt par Djamal. Puis il conclut : je veux le voir.

Son second acquiesça et Armand fut rapidement conduit auprès de Mason. On lui évoqua l’état déplorable du pauvre homme. Ils ignoraient le lien qui unissait jadis les deux hommes. En pénétrant dans la pièce, un masque sur le nez, le militaire ne put retenir cependant un temps d’arrêt face aux traits et à la silhouette métamorphosée de son ami. Ils ne s’étaient pas vus depuis le mois de septembre, et s’il avait déjà pu imaginer le pire, il resta quelques secondes, choqué.

- Mason, souffla-t-il. Presque pour se convaincre lui-même que c’était bien lui, ce fantôme-là, qui venait de lever ses yeux sur lui.
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Re: To all the things we've lost on this

Ven 7 Avr 2023 - 21:53

J’ai un profond soupir alors que je replie mes genoux contre moi. J’ai l’impression de ressembler à clown avec ces vêtements beaucoup trop grands qui me font prendre réellement conscience d’à quel point j’ai pu perdre du poids ces derniers temps. Et, si j’avais encore des doutes sur mon état, il suffit de voir le regard des soldats que j’ai pu croiser ici depuis mon arrivée. De la pitié, une pointe d’horreur. De l’incrédulité aussi.

La plupart n’ont pas la moindre idée de l’enfer qu’est Colville. Et autant dire que je les envie. Je ferme les yeux un instant, le menton posé sur mes genoux, avant de sursauter quand la porte s’ouvre. Je crois que je m’étais assoupi. Si je ne suis pas enchainé ou réellement prisonnier – on m’a bien fait comprendre que je pouvais quitter les lieux si je le voulais mais que ce n’était pas vraiment conseillé – je viens quand même de passer quelques heures dans ce qui ressemble beaucoup trop à une salle d’interrogatoire pour ne pas me tendre un peu. Enfin, pas assez pour ne pas m’endormir visiblement.

Je relève la tête, fixant le soldat qui dépose devant moi un verre de lait, une pomme et… un sandwich. C’est du jambon ? Vraiment ? Je bats des cils, incrédule, alors que j’ai l’eau à la bouche sans même m’en rendre compte. Pour autant, je sais que ce serait une mauvaise idée de me jeter dessus. « On a… on savait pas trop quoi t’donner à manger. Ils préparent de la soupe. Je t’en amènerais dès que ce sera prêt. » Il n’arrive pas à me regarder directement. Et il n’attend pas vraiment que je réponde, alors qu’il attrape la bassine que j’ai utilisée pour me laver tant bien que mal il y a quelques heures. « On va devoir brûler tes vêtements. T’as rien dedans d’important ? » Je secoue la tête en silence, alors qu’il finit par souffler, dansant d’un pied sur l’autre. « Ils arrivent bientôt. Normalement. »

Le grand général et ses hommes donc.

Je me contente d’un hochement de tête, le remerciant alors qu’il s’enfuit sans demander son reste, mes vieilles frusques sous le bras.

Dire que je suis effrayé est un euphémisme. A peine sorti de Colville, je me suis jeté dans la gueule du loup, me traitant intérieurement d’idiot. Pourtant, j’ai voulu faire confiance à Emerson. Et je me voyais mal disparaitre dans la nature sans rien faire pour ces gens qui ont partagé ma vie ces derniers mois. C’était inconcevable, tout simplement. Et stupide donc.

Et pourtant… ils m’ont cru.

Oh, pas tout de suite évidemment. J’ai été plaqué au sol, les mains derrière la tête, à peine les portes passées. Mais quand j’ai réclamé le frère d’Elohim, la situation a pris une autre tournure. Le jeune homme s’est fait plus attentif, le regard brillant, alors que j’expliquais brièvement les horreurs de la nuit et le besoin de faire quelque chose rapidement. Très rapidement.

Depuis, j’attends. Jetant parfois un regard incrédule à mes mains étrangement propres. A ces vêtements qui, à défaut d’être à ma taille, tiennent vraiment chaud. J’ai même des chaussettes et des nouvelles rangers que je fixées pendant plus de dix minutes comme un idiot.

Finalement, j’attrape une tranche de pain, m’efforçant de mâcher avec application. De prendre mon temps pour ne pas m’étouffer, ne pas me rendre malade. Mais c’est compliqué. Plus que je l’aurais cru. J’en oublie presque où je suis pendant un instant et j’ai un sursaut quand la porte s’ouvre de nouveau. Il me faut bien quelques secondes pour que mon cerveau accepte de reconnaitre la silhouette face à moi.

Mais, d’un coup, c’est comme si je m’éveillais d’un cauchemar sans fin. « Armand… » Soufflé d’un ton tremblant, alors que j’essaie vaguement d’esquisser un sourire et qu’un flot de sentiments se bousculent, manquent de me submerger. Mais je dois encore tenir bon. Juste un peu. Je vois à son regard qu’il est choqué, comme les autres soldats. « Je sais qu’on ne dirait pas mais… ça va. D’accord ? » Autant que faire se peut au vu de ces derniers mois. Mais je suis en vie. C’est déjà ça. Et je le fixe avec avidité, espérant comprendre sans avoir à le demander ce qu’il peut bien faire ici.
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Re: To all the things we've lost on this

Ven 7 Avr 2023 - 23:33

Armand s’était imaginé plusieurs fois face à Mason après sa condamnation. Il l’engueulait. Pour s’être fait chopper. Pour avoir sacrifié leur Grand projet. Il s’était trouvé en colère, et inquiet. Mais il était tout de même là aujourd’hui. Il avait grimpé les échelons et renversé l’ordre établi, sans lui. Et il ne ressentait finalement devant son ami que l’immense soulagement de le retrouver en vie.

Le trentenaire lui soutint dans un fin sourire qu’il allait bien et l’afro-américain n’en crut rien. Il l’avait déjà ramassé, secoué, des égouts de Seattle. Comment pouvait-il bien aller, quand tout son corps, de sa maigreur alarmante, à ces marques sur sa peau blafarde, prouvait le contraire ? Gardait-il un semblant de lucidité ? Son regard partit vers le sandwich tout juste entamé.

- Je vais te sortir de tout ça, affirma-t-il, sans une pointe d’hésitation. Ce n’était pas les mots d’un utopiste, c’était ceux de celui qui tenait dorénavant une partie des rennes. Te permettre de retrouver ta famille. D’accord ? Devant l’état pitoyable de l’homme devant lui, il ressentait ce besoin de le rassurer et de lui réchauffer le cœur. Il savait ce que la mention d’Anjali et de leurs enfants pouvait procurer chez lui. Je n’ai pas énormément de temps, tout de suite. Je suis là pour Colville, annonça-t-il dans la foulée.

Il aurait eu envie de reprendre tout depuis le début. Qu’avait su Mason de la disparition du Général O’Connell, de la chute de Providence et de tout ce qui s’en était suivi ? Que savait-il lui de tout ce que l’ancien policier avait traversé ? La longue histoire serait pourtant pour une autre fois. Il devait se concentrer pour le moment sur l’essentiel. A savoir tout ce qu’il devait connaitre sur l’avant-poste pour commander les troupes qui allaient se déverser sous peu sur la cité minière.

- Des avions sont allés en reconnaissance. La situation est effectivement très sérieuse. On doit sortir les gens de là… On va envoyer des troupes, des Trônes. A quel accueil doit-on s’attendre ? Et la peste… où en était l’épidémie ? Un comble ou non, l’information à ce propos ne s’était guère répandue. Il aurait certainement pu poser la question aux dirigeants présents à Walla Walla, mais ils avaient du faire face ces deux derniers jours à quelques imprévus et le sujet n'était pas venu sur la table.
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Re: To all the things we've lost on this

Sam 8 Avr 2023 - 9:36

J’essaie de garder les idées au clair mais c’est un brin plus difficile que je le voudrais. Je suis bien conscient que la nuit dernière est l’apogée de mois de cauchemars qui m’ont marqué profondément, mais je sais tout autant que je dois encore tenir, même juste un peu. Pour aider ceux qui sont coincés là-bas, pour comprendre ce qui se passe. Et pour retrouver les miens.

Abandonnant pour l’heure l’idée de manger, je finis par battre des cils aux paroles d’Armand. Le fait qu’il soit tellement assuré dans ses propos me fait baisser les yeux et, quand il évoque ma famille, je sens les larmes monter. Je ne me rends même pas compte que je me replie un peu plus sur moi-même pendant quelques instants, hochant la tête avant de répondre, d’un ton tremblant. « D’accord… je… d’accord. » Je prends une grande inspiration, ouvrant et fermant les poings et m’obligeant à sortir de cette position quasi fœtale que j’avais adoptée. « Comment ils vont ? » Et j’ai un temps avant de secouer la tête. « Oublie ma question. S’ils ne vont pas bien et que tu me mens, je t’en voudrais. Si tu me dis la vérité je… » Je ne m’en remettrais pas. Pas maintenant.

Et je finis par poser mes deux pieds au sol, comme pour m’y ancrer et retrouver mes esprits. J’ai tellement de questions qui se bousculent, de choses à lui demander, mais il a raison. La priorité, c’est Colville. Alors j’essaie de regrouper tout ce qui me reste de réflexion et le peu de bon sens que j’ai encore en stock, l’écoutant avec toute l’attention dont je suis encore capable. J’ai un froncement de sourcils à ses questions. « Ils ont pris des photos ? Les avions. » J’ai besoin d’avoir une idée d’ensemble de ce qui a pu se passer, mais j’ai comme un doute sur le fait qu’il me laissera les voir. « Pour savoir si certains bâtiments sont toujours debout. » Notamment le dispensaire, où Emerson m’avait parlé de se réfugier avec les survivants. Quant au reste, j’ai un sourire sans joie. « Ca dépend. Pour l’accueil. » Je me frotte le visage à deux mains et je continue, d’un ton un brin amer. « Si les gardes ont canalisé la révolte, ils seront ravis de vous voir. Si les disgraciés ont réussi à s’imposer, ils vont vous abattre à vue dès qu’ils apercevront vos uniformes de Trône. » Et j’ai une légère hésitation, avant de reprendre, relevant les yeux pour fixer Armand. « Et si ce sont les immortels qui se sont imposés… » J’écarquille les yeux à cette pensée avant de grimacer à l’évocation de la peste.

« La situation s’est stabilisée. Les plus faibles continuent d’en mourir, mais la maladie est restée confinée au bidonville. » J’ai un temps d’arrêt avant de reprendre, me grattant le bras distraitement, incapable de ne pas replier une jambe contre moi, comme pour me protéger d’une menace invisible. « Ils ont… trouvé un moyen de réguler l’épidémie. En exécutant régulièrement tous les malades dans les dortoirs. Même ceux en rémission. » Mon regard se perd dans le vide un instant et je continue, un ton plus bas. « J’étais en charge de brûler les cadavres. Pour essayer de sauver ceux qui n’étaient pas condamnés, on a… enfin on échangeait les vivants contre des morts. Et on les planquait ailleurs. Mais je ne pense pas que ça ait reporté la maladie dans d’autres coins. » En tout cas, on a tout fait pour l’éviter.
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Re: To all the things we've lost on this

Sam 8 Avr 2023 - 21:41

Armand ne s’en excuserait pas, mais il n’avait guère de nouvelles de la famille de son ami. Après son arrestation, il n’avait pas mis les pieds chez lui, n’avait pas davantage parlé à Anjali. Ce n’était pas seulement par manque de temps. Il ne pouvait sciemment pas se retrouver mêler aux déboires de son ami. Cela aurait nui à son image, à sa promotion, à ses projets. Il s’était seulement entretenu brièvement avec sa cousine. Mais ça datait…

- Garde la foi, lui répondit-il simplement. Trois mots, qui pouvaient paraitre cyniques. Mais le Général restait globalement un croyant. Et pour lui, la religion était un abri dans lequel l’espoir restait toujours permis.

Le quadragénaire acquiesça à la mention des photos, mais il ne les avait pas sur lui. Il pourrait toutefois les lui montrer plus tard. Les nouvelles qu’annonçaient toutefois Mason n’étaient pas bonnes. Des disgraciés énervés, des morts errants. Dans tous les cas, qu’importait qui avait bien pu prendre le dessus, des gens étaient morts. Et c’était tout autant de nouveaux soldats pour l’armée des revenants…

- Ces gens n’ont pas les moyens de venir à bout des immortels, répondit-il. Si ? Auquel cas, n’importe quel vivant saurait apprécier leur intervention probablement… Ils devraient cependant intervenir intelligemment.

En quelques mots, Mason évoqua alors une partie de son calvaire. Brûler les morts. Sauver ceux qu’il pouvait. A travers cette épidémie de peste, il remontait aussi les méfaits des représentants de l’ordre. Sous son masque de protection, Armand pinça les lèvres. Il eut une pensée pour Djamal. Était-il toujours là-bas ? Avait-il survécu à tout ça ?

- Nous devrons vous maintenir un temps en isolement. Avant de vous rapatrier à Walla Walla, affirma-t-il. Les choses ont… bougé là-bas, Mason, lui annonça-t-il dans la foulée. Cette information, pour sûr, le disgracié l’ignorait. Le régime de l’Adonaï à été renversé.

Il énonça cette affirmation d’une voix claire. L’exprimer tout haut sonnait toujours aussi étrange. C’était comme si l’avait tellement imaginé qu’il peinait à réaliser que c’était vrai. Pourtant il avait encore parlé avec Richardson en personne la veille. C’était on ne pouvait plus concret.
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Re: To all the things we've lost on this

Sam 8 Avr 2023 - 23:20

La réponse d’Armand ne m’aide pas vraiment. Pour autant, c’est probablement la meilleure qu’il pouvait m’apporter dans cette situation. Et je vais effleurer mon pendentif, presque distraitement. Une des rares choses que j’ai réussies à garder malgré tout ce qui a pu se passer. « J’essaie. C’est… c’est ma Foi qui m’aide à tenir depuis des mois. » Pourtant, avec toutes les horreurs, mes croyances auraient pu s’étioler. Elles ont failli, plus d’une fois. Mais aujourd’hui, je me rends bien compte que la religion m’a permis d’entretenir cet espoir si ténu de sortir de ce cauchemar en vie.

Quand il acquiesce à propos des photos, je reprends, sans me rendre compte que je tremble, trop focalisé sur ce que je veux lui dire. « … je crois que les gens tentaient de se rendre au bidonville pour s’y réfugier. C’est là que les protections sont les plus solides. Emerson m’a dit qu’ils allaient se barricader au dispensaire. Je peux… je peux faire un plan. Si tu veux. Ils ont pu se réfugier aussi au réfectoire. Peut-être que certains ont tracé jusqu’à la mine. Il y a aussi… les latrines. C’était un endroit pour se cacher des miliciens quand … enfin quand c’était nécessaire. » Je ne me rends même pas compte que je parle trop vite et que j’ai les yeux écarquillés. « Je… je ne veux pas qu’on les abandonne encore une fois. Il faut les aider Armand. » Je me retiens tout juste d’en rajouter une couche, alors qu’il m’interroge sur les immortels.

Et je secoue la tête, mâchoires contractées. « Ils se sont contentés de les bazarder dans les égouts une fois morts. Je ne suis même pas sûr qu’ils étaient tous trépanés au moins une fois mais de toute façon… » Un haussement d’épaules. On sait tous les deux que ça aurait été inutile. « Ils ne savaient pas comment les éliminer, même s’ils en avaient eu les moyens. Nous ne sommes pas nombreux à en avoir affronté. » J’ajoute, fronçant les sourcils. « On en a croisé un dans les égouts avant d’en ressortir. Il était frais. Ils les ont jetés là jusqu’à récemment. » J’ai l’impression de revoir toutes ces images sans même avoir besoin de fermer les yeux. Et pourtant, j’essaie de rester aussi factuel que possible. Chaque information pourra peut-être servir.  

Je me frotte nerveusement la jambe avant de hocher de nouveau la tête. « Je comprends. Même si je te garantis que si j’avais dû attraper la peste, ce serait fait depuis longtemps. » Et, alors que je m’apprête à parler des autres, je me fige totalement au reste de ses propos. « … quoi ? » Je me plaque une main sur la bouche pour réprimer un mélange de sanglot et de hoquet de surprise. « … vous… vous avez réussi… » Et c’est ce que je répète sans même m’en rendre compte, alors que les larmes roulent sur mes joues. Renversé. Il a été renversé. Enfin.
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Re: To all the things we've lost on this

Mar 2 Mai 2023 - 19:21

Mason donnait des précisions qui pourraient leur être précieuses. Armand lui-même ne connaissait pas du tout l’organisation de Colville. Sa disposition, ses quartiers. Il acquiesça. Oui un plan ce serait bien. Il lui amènerait tout à l’heure de quoi réaliser ça.

- Nous allons envoyer des troupes, Mason. Pour reprendre la situation en main et ramener les survivants.

Quel sort les attendrait alors ? Il était évidemment trop tôt pour le définir. Ils allaient devoir les interroger, essayer de comprendre exactement ce qui s’était passé. Si des responsables étaient identifiés, selon leur implication, ils paieraient. Quant aux autres… ils devaient simplement espérer pouvoir encore sauver ce qu’il en restait. Le disgracié doutait probablement de sa parole, car il ignorait les derniers bouleversements. Sa nomination en tant que Grand Général notamment. Et encore moins son initiative la plus récente. Alors il ne pouvait le lui cacher plus longtemps. Après tout, sur ce sujet, l’ancien milicien restait l’un de ses rares confidents.

L’afro-américain l’observa analyser sa révélation. Son émotion était plus que palpable, alors que des larmes coulaient sans retenu sur ses joues creusées par la misère. Et pour qu’il puisse réellement le comprendre, le croire, le Grand Général enchaina :

- Les Trônes et l’armée ont pris le contrôle de Walla Walla, il y a trois jours seulement. Spokane aussi. Ils m’ont nommé remplaçant d’O’Connell en janvier. Son rôle dans tout ça, il pouvait donc aisément le deviner. Une opération de nuit, Richardson a été interpelé. On a demandé aux autres Grands Généraux de prendre position. Ils ont plié. La situation n’est pas encore parfaitement stabilisée, il y a eu… des débordements. Fâcheux. Et Colville maintenant… Le poids des responsabilités l’accablait déjà immanquablement. Mais cette étape est passée. Il m’a regardé dans les yeux. Il sait.

David. Il savait qu’Armand l’avait trahi. Qu’il projetait probablement depuis longtemps de le trahir. Il n’avait pas commenté. Il était resté stoïque, extrêmement fier. Et le quadragénaire n’avait aucune véritable idée de ce que leur Adonaï ressentait.  

- Tout ne va pas s’arranger miraculeusement. Ta… condition, comme celle des autres disgraciés, devra être rejugées. Je ne peux pas te promettre que tu seras complètement réhabilité. Mais ton crime… n’était pas le pire. Il était un conspirateur au régime, pas un meurtrier. Par ces quelques mots, et en dépit des pincettes qu’il employait, Armand lui glissait une promesse : celle qu’il essaierait. De rendre sa pleine liberté à cet ami. Malgré ses actions contre-productives et ses erreurs de jugement. Parce qu’il savait qu’il restait un bon gars. Si tant était qu’il parvenait à se remettre de tout ça.
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Re: To all the things we've lost on this

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