Maelys aurait voulu le croire sur parole. Penser que jamais il n’arrêterait des gens qui n’avaient rien fait. Ou qu’il ne lui arriverait jamais rien, parce qu’elle faisait du roller. Mais elle n’était pas dans le monde d’avant, où elle avait le droit de faire tout ce qu’elle voulait. Ou son père et sa mère ne lui interdisaient rien. Tout avait bien changé. D’un ton assez bas, par crainte de faire un impair, elle marmonna. « Des personnes pensent que ce n’est pas normal, de faire des choses comme ça. Que ça devrait être interdit. » Elle avait repris plus haut, parlant pour son interlocuteur, cette fois. « Je devrais faire de la couture ou lire, pas faire ça, je le sais. Je veux dire du mal de personne, c’est moi qui fais pas les choses comme il faut. » Elle exagérait un peu, ne s’étant jamais fait reprendre en faisant du roller ou du skate, mais… Elle n’avait quand même pas le droit de dire qu’elle avait combattu des morts-vivants, alors que c’était vrai. Elle avait compris que ça pouvait faire peur aux gens, au lieu de la rendre intéressante comme elle l’avait voulu, et elle ne recommencerait pas. Même si elle trouvait stupide de se voiler la face comme ça. Comme si ça n’était pas possible que des rôdeurs s’y trouvent. Elle avait quand même bien trop peur des répercussions, sur sa mère surtout, pour en reparler. Mais… L’adulte face à elle, aussi effrayant soit-il, semblait réellement croire qu’elle ne faisait rien de mal.

« Y’a… Elle s’arrêta, se reprenant aussitôt, même s’il parlait familièrement. Il y a des gens qui ne trouvent pas ça normal. Ce n’est pas pour les filles. » Des prêtres, ou des hommes. Des garçons, aussi. Après tout, ils l’avaient bien raillée, quand elle leur avait dit qu’elle savait se battre. Leurs paroles résonnaient encore à ses oreilles. N’importe quoi, les filles, ça se bat pas ! Et tu pourrais même pas tenir une moto, c’est trop lourd pour toi ! Elle leur aurait répliqué que si et qu’elle pouvait leur montrer, s’ils en avaient une, mais un prêtre l’avait interrompue et emmenée un peu plus loin, pour la réprimander. Elle avait rarement eu aussi peur que cette fois-là, alors qu’il la menaçait. Si monsieur Preston – elle oubliait tout le temps son nom de famille – ne l’avait pas sortie de là, elle ne savait pas ce qu’il se serait passé. « Mais je ne le fais pas pour m’amuser, c’est pour aller plus vite et pour pas rester dans les rues sans raison, c’est tout ! » Ou, en tout cas, elle voulait qu’il croit ça. Parce qu’elle adorait faire du roller.

« D’accord. » De toute façon, elle n’avait pas vraiment le droit de dire non. C’était lui qui décidait, pas elle. « Vous avez quelque chose à dire à mon beau-père ? » Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi il voudrait discuter avec une fille, sinon. Mais il semblait… étrange, comparé aux autres gens. « Je… » Qu’est-ce qu’elle pouvait répondre ? Elle détestait la couture, se piquant tout le temps. Elle oubliait une fois sur deux les plats sur le feu ou dans le four, quand elle cuisinait toute seule. Et la lecture… Elle avait toujours du mal à lire, sa scolarité ayant été interrompue à cause de l’invasion des morts-vivants. « J’aime bien aller au cinéma ! Même si y’a pas beaucoup d’action. » Elle voulait des cascades, des explosions, des combats. Pas des femmes adultes qui jouaient à la dinette. « Mon père faisait de la moto… C’était génial. » De le voir faire. Le Trône comprendrait ça, non ? De toute façon, il imaginerait sûrement pas que quelqu’un comme elle montait dessus.

La gamine est vraiment en train de me dire que ce n’est pas normal faire du roller, que ça devrait être interdit ? Bordel, on marche sur la tête. Ces enfoirés sont doués pour retourner la tête des gens. Je prends sur moi d’ailleurs, pour ne pas dire ce que je pense de toute ça. J’aimerais pouvoir lui affirmer qu’elle a tort, qu’elle ne devrait pas écouter ces conneries… Mais je suis conscient que cela pourrait m’attirer des problèmes. Je me contente d’un regard désolé, alors qu’elle ajoute que ce n’est pas pour les filles. Encore une fois, je serre les dents. J’aimerais pouvoir lui parler de Kaycee, lui parler de toutes ces choses que ma fille a pu faire à son âge. Du roller, du skate, du baseball…

Quand elle tente de se chercher des excuses, ça me contrarie forcément. A son âge, elle ne devrait pas se demander constamment si ce qu’elle fait est « correct » ou pas. C’est ça qui n’est pas normal selon moi. Tout ce que je peux faire, c’est de lui demander d’être prudente. « Je comprends… Promets moi de faire attention, d’accord ? Je n’ai pas envie que tu aies des problèmes. »

« Pourquoi tu me demandes ça ? J’vois pas ce que je pourrais lui dire sur toi. A part que tu es sympa et gentille. » Elle a vraiment l’air de s’en faire pour ça. Mais comme je lui ai dit, cette histoire de roller restera entre nous. D’ailleurs, quand elle commence à comprendre que je ne compte rien répéter à sa famille, elle se confie. Elle me parle d’abord de cinéma. « J’aime beaucoup le cinéma aussi. C’est quoi ton film préféré ? » Pas sûr qu’elle ait pu en voir beaucoup, surtout ici…

Puis finalement, quand elle me parle de son père, je vois son visage s’illuminer. « De la moto ? C’est cool effectivement. Un peu trop dangereux pour moi, je t’avoue. Mais ça, c’est à cause de mon ancier métier. J’étais pompier et je suis intervenu sur beaucoup trop d’accidents impliquant des motos. » Mais je comprends mieux maintenant, qu’elle puisse faire vouloir faire autre chose que de la cuisine ou de la couture. Elle me rappelle tellement Kaycee au même âge… « Et toi ? T’en as déjà fait ? »

Maelys essayait de percevoir les réactions de l’homme face à elle, alors qu’elle se ravisait sur ce qu’elle disait, sur ce qu’elle aimait, pour voir si elle avait répondu de travers ou non. Même si, ayant l’autorisation de son beau-père, elle ne désobéissait pas aux règles qu’on lui avait imposées. Heureusement, d’ailleurs : si elle était déjà malheureuse à Walla Walla, elle l’aurait été encore plus en n’ayant pas le droit de faire du roller ou du skate.

« Je fais très attention. Mes protections sont presque pas usées ! » Elle les avait depuis longtemps, ne les portait pas tout le temps quand April était avec elle, préférant les lui laisser, mais elle n’avançait pas vite quand elle était avec sa demi-sœur, donc elle ne craignait rien. « Je me suis cassé le bras, quand j’étais petite. Je fais très attention, depuis. » Pas tellement, en réalité, mais elle mettait au moins tout le temps ses protections. C’était déjà bien.

Retenant une grimace, elle essaya de changer de sujet, en lui demandant s’il voulait parler à son beau-père. « Non non, je demandais parce que vous voulez me ramener. Je voudrais pas vous embêter. » À l’obliger à venir, mais aussi à discuter avec elle. Même s’il semblait gentil, et qu’elle n’allait pas l’air de l’ennuyer, c’était un adulte. Il avait sûrement mieux à faire. Si elle devait être tout à fait honnête, les adultes étaient chiants, parfois. Souvent. Pas lui, pourtant : il avait l’air de s’intéresser réellement à ce qu’elle disait et de l’écouter. Est-ce qu’il attendait une réponse sincère, sur les films ? « Hunger Games ! Et les Cinq légendes ! C’était trop bien ! Jack Frost, il glisse sur des rampes de glace, il saute de morceau de glace en morceau de glace ! Il fait ce qu’il veut, et il s’amuse, c’est trop bien ! J’aimerai faire par… » L’adolescente s’arrêta avant de confier qu’elle aimerait faire la même chose, à Walla Walla. Elle aurait voulu faire du parkour, mais elle n’en avait jamais vraiment eu l’occasion. « Sinon, Anne, la maison aux pignons verts, c’était bien. » Elle croyait, en tout cas, que ça correspondait plus aux critères d’ici.

« Mon père adorait ça ! Mais maman avait peur aussi… » Il avait jamais rien eu de grave, pourtant. Grimaçant légèrement, elle regarda autour d’elle, pour voir si quelqu’un les entendait, hésitant à lui répondre. Et si c’était un piège ? Mais rien dans son attitude ne lui donnait cette impression. « Je suis montée sur une mini moto quand j’avais six ans ! Et j’ai eu une petite moto à moi quand j’avais 10 ans. Mais j’ai pas pu la garder… » Avant même de venir ici, en fuyant le gang de motards de son père, elle n’avait pas pu l’emmener avec elle. « Mais de toute façon, c’est pas autorisé ici ! » Ça lui manquait, quand même. Mais bon. « Et vous, vous aimez quoi ? »

Spoiler:

Je ne peux pas m’empêcher de sourire quand elle me dit qu’elle fait très attention, tout en me montrant l’état de ses protections. Elle me dit qu’elle s’est cassée le bras quand elle était plus jeune et que depuis, elle fait très attention. Elle n’est pas très convaincante mais je ne lui tiens pas rigueur. Elle a surtout l’air de s’inquiéter lorsque nous parlons de River et que je propose de l’accompagner jusqu’à chez elle. J’imagine qu’elle n’a pas envie que sa mère et son beau-père soient au courant de ce petit « incident ». Je lui ai déjà promis que je n’en parlerais pas ; et je suis un homme de parole.

Puis elle me parle de ses films préférés. Les premiers titres qu’elle me donne me parlent forcément et je m’amuse de son enthousiasme. Ce sont des films que Kaycee regardaient aussi, j’aimerais pouvoir lui dire que ma fille les aimait aussi mais je ne peux pas… Néanmoins, une fois de plus, elle se reprend… Me parlant d’un autre film, qui me parle beaucoup moins. « Celui-là, il me dit rien. Je préfère les films d’action ! Les autres sont bien plus cools ! » Que j’enchaîne avec un grand sourire.

Elle évoque finalement son père et sa passion pour les motos. Je l’écoute avec attention, comprenant à quel point son père était important à ses yeux. J’ai un petit pincement au cœur d’ailleurs… Avec Kaycee nous partagions beaucoup de nos passions. D’ailleurs quand Maelys me questionne à ce sujet, je lui réponds « J’ai toujours aimé le sport ! La course à pied, le basket-ball, le baseball, les sports de combats… La boxe surtout ! » Je vais peut-être éviter de lui parler des combats à la cage, je ne suis pas certain que ce soit bien vu ici. « J’étais pompier avant, le sport c’était important pour rester en forme. J’aimais beaucoup mon travail aussi, même si ce n’était pas facile tous les jours. » J’ai connu des hauts et des bas. J’ai perdu mon meilleur ami dans un grave incendie, quelques temps plus tard, j’ai failli y passer moi aussi. Mais sans ça, je n’aurais pas rencontré Emerson à l’hôpital…

Avec Maelys, nous poursuivons notre discussion tout en marchant. Je la raccompagne jusqu’à chez elle et bien sûr, je garde pour moi ce qu’il s’est passé ou tout ce qu’elle a pu me raconter. J’échange même quelques mots River et Jena, complimentant l’adolescente devant eux.

***

Dans le salon, c’est le chaos. Tous les coussins sont par terre, il y a des jeux partout. Sean court dans tous les sens. Emerson est partie se promener avec Gracie, je crois qu’elle doit boire le thé avec des amies dans l’après-midi. C’est à ce moment que quelqu’un frappe à la porte. Je vais ouvrir accueillant Maelys avec un grand sourire « Salut ! Entre ! » Mon fils me rejoint alors, hurlant en courant dans le couloir. Puis, il pointe du doigt l’adolescente en lui soufflant la mine menaçante « T’es qui toi ? » Je lève les yeux au ciel avant de le réprimander doucement « On dit bonjour Sean. C’est Maelys, elle vient s’entraîner avec moi. » Son regard change alors, s’illuminant d’un coup. « Faire de la bosse ? » Je le reprends « Oui faire de la boxe. »

Maelys jeta un petit regard en coin à Kendale, après avoir évoqué des films qui n’étaient pas forcément bien vus ici, se demandant ce qu’il en pensait. Craignant un peu qu’il soit contrarié, alors qu’elle faisait – encore – un pas de travers. Elle le jaugeait malgré elle, ne pouvant s’en empêcher pour s’assurer de sa sincérité. « Vous avez des films comme ça, chez vous ? Enfin, je dis ça, mais vous êtes peut-être ici depuis toujours… » Auquel cas ils n’avaient rien du tout venant de l’extérieur, probablement. « Je connais pas beaucoup de films, en vrai. Les filles à l’école, avant, parlaient que de la reine des neiges. C’est NUL ! Elle aurait pu faire des trucs aussi bien que Jack Frost, et elle a juste fait un bonhomme de neige pas intéressant. » Est-ce que les plus jeunes regardaient ça ici ? Elle aurait pu demander à April mais c’était compliqué pour elle de regarder des films et des dessins animés, même si elle pouvait le faire avec des sous-titres.

« Ça se voit. Que vous savez combattre. » Elle avait peut-être tort, mais il avait l’air fort et capable de mettre n’importe qui à terre. « C’est pour ça que vous êtes trône ? Vous vous battez entre vous, pour être meilleurs ? » Ça lui aurait semblé logique. Elle aurait bien aimé apprendre elle-même. Locklan avait déjà commencé à la rendre plus forte, avant mais… ici, elle avait l’impression d’avoir tout oublié. Elle n’en avait rien dit, essayant de garder la conversation centrée sur des sujets passe-partout, et avait regardé l’homme avec surprise quand, une fois arrivée à destination, il avait proposé à sa famille qu’elle vienne garder ses enfants chez lui. En échange de tickets ou des biens, évidemment. Elle s’était empressée d’accepter, curieuse d’en savoir plus sur sa famille, sans bien savoir ce qui l’attendait.

***

Si elle avait été chez les Barnett une ou deux fois depuis sa rencontre avec Kendale, elle avait été surprise, la première fois, quand elle avait compris de quoi il était vraiment question. Elle avait même hésité avant d’accepter, mais l’envie avait été plus forte que la raison. Elle attendait avec impatience sa première leçon et avait fait le pied de grue devant la maison, attendant impatiemment l’heure en ne désirant pas s’imposer à la famille avant l’heure. Une minute à peine avant l’heure fixée, elle avait frappé à la porte. « Merci encore ! » Elle s’agenouilla à hauteur de Sean, ressentant un pincement au cœur alors qu’elle se remémorait faire la même chose avec son petit frère avant. « On pourra jouer à la bagarre après, si tu veux ! » Vu l’état du salon et l’énergie qu’il dégageait, elle était persuadée que le petit garçon serait partant.

« Bonzour Malice ! » Clame alors Sean à l’attention de l’adolescente alors qu’il se détend un peu, ajoutant rapidement « Ze gagne touzours à la bagarre ! » Je secoue légèrement la tête avant de l’attraper pour le soulever et le hisser sur mon épaule. Le petit garçon pousse un hurlement sourd avant de se mettre à rire alors que je le chatouille, il se débat, battant vivement mes jambes et manquant de m’envoyer un de ses pieds dans le nez. Comme si de rien n’était, je me retourne vers Maelys pour lui expliquer « Viens, on va s’entraîner dans la salle de sport. » Puis j’ajoute « Il y a une chambre là-bas, si tu veux te changer. »

En attendant, j’entre dans la salle d’entraînement. Il y a du matériel de musculation, des tapis et un sac de frappe ; pour le plus grand plaisir de Sean. Je repose mon fils par terre avant de m’accroupir face à lui pour lui souffler quelques mots. « Maelys est là pour s’entraîner avec Papa, d’accord ? Tu pourras venir faire la bagarre avec nous, quand nous aurons terminé. Pour l’instant, t’assoies ici et tu nous regardes. Ok ? » Rapidement, une légère moue se dessine sur les lèvres de Sean. Il a très bien compris ce que j’attends de lui mais forcément, ça ne lui plaît pas vraiment. « Pas bagarre ? » Ose-t-il demander avec une mine déçue. « Après. » Que je réplique en lui faisant signe de rester à sa place. Mais c’est mal connaître le gamin qui croise le bras d’un air boudeur, refusant de s’asseoir. « Sean, tout de suite ! » Ma voix est ferme mais cela ne l’impressionne pas vraiment. « Moi aussi ze fais la bagarre !!! BAGARRE ! » J’essaye de garder mon calme pour ne pas me fâcher davantage. C’est d’ailleurs au même moment que Maelys refait son apparition, une fois changée.

« Bon. Tu fais l’échauffement avec nous, Sean, OK ? » Cela ne sert à rien de se braquer avec lui, cela ne fera qu’empirer la situation. Alors je guide les deux plus jeunes, course sur place, montée de genoux, talons-fesses, pas chassés, échauffement des articulations ; quelque chose d’assez basique mais très complet. Bon, Sean trébuche et tombe plusieurs fois, le faisant rire aux éclats. Puis lorsque nous avons terminé, je file une paire de gants de boxe à la belle-fille de River « Ils sont peut-être un peu grand mais… Je pense que ça fera l’affaire. Approche toi du sac de frappe et montre-moi ce que tu sais faire. »

Spoiler:

Elle ne put s’empêcher de sourire devant la fierté du petit garçon. « Je ne te laisserai pas gagner si facilement ! Mais d’abord, je dois voir ce que ton papa vaut à la bagarre. Je suis sûre que c’est le plus fort après toi, non ? » Elle n’en savait rien, en réalité, et elle appréhendait un peu. Parce qu’elle n’était plus aussi forte qu’avant, qu’elle était petite, et clairement pas de taille face à Kendale. Mais il avait toujours été extrêmement gentil avec elle, il ferait sans nul doute doucement, et lui montrerait bien ce qu’elle pouvait faire ou pas. « Euh… J’ai pas de vêtements. » Puisqu’ici, c’était interdit. Elle était soudainement gênée de ne pas y avoir pensé, alors que ça aurait dû être évident, mais de toute façon, elle n’en avait pas tout court : même pour faire du roller, elle avait des tenues de fille.

Elle adressa un regard reconnaissant à Kendale quand il lui dit qu’il y avait tout ce qu’il fallait pour elle dans la chambre – il était plus prévoyant qu’elle. « Merci ! » Elle partit très vite, non sans faire semblant de se bagarrer avec Sean, et revint pour entendre le petit garçon râler. « Si t’es sage, je te montrerai comment je fais du skateboard, après ! » Et rien de dangereux ou de compliqué, elle avait bien compris que ça inquièterait Kendale. Elle n’était pas vraiment sûre de son succès, alors que Kendale abdiquait et l’autoriser à se joindre à eux.

Mais ça amusait plutôt Mae, autant que ça lui pinçait le cœur du moins, à se dire qu’elle aurait voulu voir son petit frère devenir ami avec lui. Hochant la tête, elle se mit à imiter ce que son professeur improvisé lui montrait, même si elle avait du mal à ne pas se mettre à vraiment courir, au tout début. Mais elle ne put empêcher un grand sourire de naître sur son visage, et ses yeux de briller, alors qu’elle voyait les gants de boxe. « C’est pour de vrai ! C’est trop bien ! » Enfin, elle n’avait jamais fait ça, mais c’était forcément trop bien.

Une fois les gants bien attachés, elle s’approcha du sac, et s’efforça d’y donner des coups réguliers, jetant de temps à autre un œil vers Kendale, pour être sûre qu’elle se positionnait bien et faisait pas n’importe quoi. Elle prenait petit à petit plus de confiance, osant essayer des mouvements moins basiques.

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