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Spreading the word

Jeu 29 Juil 2021 - 16:20

« Quelle chaleur, bon sang ! » maugréa Valérian en secouant la tête avec mécontentement, tandis que le soleil abattait sur lui et Roza ses rayons brûlants, comme un marteau sous l’impact duquel ils auraient fléchi. « Je ne pensais pas qu’il puisse faire aussi chaud dans cette fichue ville… on dirait une mauvaise plaisanterie. »

Il tourna ses prunelles noires en direction de la jeune femme qui l’accompagnait, en quête d’une certaine sollicitude. Il avait pourtant été habitué au soleil méditerranéen et à la caresse tiède de ses doigts lactescents, mais une véritable fournaise semblait s’être abattue sur Seattle depuis quelques jours et contraignait les survivants à trouver refuge à l’abri de cette insupportable chaleur. Dans les rues de la ville, une lumière éclatante paraissait ainsi rebondir sur le bitume et se répandre partout comme une vague incontrôlable, une espèce de déferlante qui semblait chercher à engloutir les survivants...  

Avec un soupir, Valérian sortit un mouchoir en tissu de sa poche et s’épongea le front. Ils avaient garé le pick-up quelques mètres plus loin, dissimulé dans une ruelle étroite, puis avant continué à pied jusqu’au magasin de bureautique. Il y avait de fortes chances pour que les survivants s’en soient désintéressés depuis le début de l’épidémie, aussi le grec était-il certain d’y trouver ce qu’ils recherchaient : une imprimante et de quoi scanner les photographies qu’ils avaient prélevées à Colville. Ainsi, pourraient-ils semer le doute au sein du No man’s land et fragiliser la rumeur qui circulait au sujet de New Eden. Une rumeur qui les présentait comme des bons samaritains, une aubaine au coeur de ce monde dévasté. Une main que bien des survivants étaient prêts à saisir… sans avoir conscience de l’envers du décor qui les guettait chez ces enfoirés.

Ils avaient toutefois la possibilité de faire une différence, et d’ébranler les fondations de cette confiance. Ils n’avaient d’ailleurs que trop tardé à agir. Les derniers événements en date avaient en effet ralenti leurs plans. Mais plus ils attendaient, et plus New Eden s’implantait dans les parages, comme un arbre aux racines profondes et sinueuses dont les ramifications s’étendaient peu à peu sous leurs pieds…

« Nous y voilà. » annonça enfin Valérian en apercevant l’enseigne du magasin. « Je doute que nous rencontrions qui que ce soit à l’intérieur, mais restons sur nos gardes. D’après ce que j’ai entendu dire, ces saloperies de rôdeurs évolués se développeraient à une vitesse alarmante en ville. » et sans doute faudrait-il qu’ils s’en protègent de façon efficace à l’avenir. Si une telle chose était toutefois possible. En effet, comment pourraient-ils espérer survivre face à une horde de ces choses ?

Le grec jeta un coup d’oeil par la vitre brisée de la devanture et hocha la tête. « La voie est libre. Allons-y. »


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Re: Spreading the word

Ven 30 Juil 2021 - 23:55


En voilà un drôle de duo, aux côtés du grecque brûlant l’on trouve une russe aux apparences fraîches. Sa mine pâle ne rivalise aucunement avec la beauté hollywoodienne des belles bronzées du Reign Of Venus, il répond simplement au standard des femmes de l'est, comme si son accent qu’elle force à l’occasion ne suffisait pas pour peindre le personnage. Fenêtre côté passager grande ouverte, ses lunettes de marque Ray Ban à la coupe dite “aviateur” sur le nez dévisagent les moindres coins de rue avec attention. ”Ouais. On cuit salement là… l’monde entier aussi cuit avec nous d’ailleurs… comme si on baignait pas d’jà assez en enfer comme ça...” La réflexion lui vient alors qu’elle louche sur le bitume brûlant qui offre son lot de mirages en trompe l'œil. Ça craint pour les jours à venir tout ça, aussi bien pour la nourriture que pour l’eau.

La balafrée a opté pour un sweat léger, c’est tout ce qu’elle a trouvé pour cacher ses trop nombreuses cicatrices et ce tortueux passif en plein été. L’envie de révéler ces marques ou de jouer les martyrs, ce n’est clairement pas son truc, aussi, rares sont ceux qui ont pu la voir bras nus. Ils se comptent sur les doigts d’une main seulement et ce en deux ans et demi. Malheureusement, là, elle est piégée et en prime, le petit sweat est de couleur noir, ce qui n’arrange en aucun cas son cas sous ce soleil de plomb, bien au contraire, elle cuit littéralement sur place, comme un homard dans sa marmite. ”Je rrêve d’une bièrrre frrraîche et d'une piscine là...” Ou d’un simple retour chez elle dans les terres éloignées du grand Est, ça pourrait aussi faire l’affaire.

Le pick-up a au moins le mérite de leur offrir un peu de vent, du vent chaud, certes mais ça lui donne cette impression de fraîcheur. Maintenant qu’il est arrêté et qu’ils sont forcés de s’en extirper, la russe subit davantage et vient tirer sur son col dans un profond soupir. ”M’sérrrieux c’est un calvaiiiiiiiirrrre….” Peut-être est-ce là ces racines de femmes de l’est qui lui jouent des tours ? Il faut dire qu’elle a précieusement éviter le soleil en ces jours de canicule et a préféré s’isoler au sous-sol ou dans les souterrains qu’elle tente de cartographier depuis plusieurs jours. L’expérience est presque nouvelle pour elle.

Rester sur ses gardes, en voilà un bon conseil, la slave opine lentement et se décide enfin à cesser de baigner dans sa sueur. Quand l’homme se faufile dans le magasin de bureautique, elle retire son sweat qu’elle vient nouer à sa taille pour ne garder que son débardeur blanc. Il sera peut-être trop occupé pour dévisager ce qui était autrefois une peau tatouée et aujourd’hui rien qu’un amas de cicatrices, aussi bien coupures que brûlures, petites, grandes, rondes, épaisses, profondes, légères, il y en a pour tous les goûts. Les dessins qui recouvraient intégralement cette peau ne sont désormais plus que des traits et formes indéchiffrables, l’auteur de cette mésaventure s’est bien amusé. ”Il nous faut une imprimante qui fait scanner à la fois pour pas trop s’emmerder... juste une avec un capot qui se soulève, en gros.” Pour sa part elle ne commence pas à chercher, elle s’arme simplement de ses deux poignards dont le manche fait aussi office de poing américain et les tapote contre les cloisons dans le but de déloger quelques possibles retardataires dans le magasin.
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Re: Spreading the word

Mer 11 Aoû 2021 - 21:13

Le grec hocha la tête face à la complainte de Roza qui souffrait plus que lui de cette fournaise. Pour une raison qu’il ignorait, elle s’entêtait en effet à porter des vêtements à manches longues, comme en l’occurrence ce sweat-shirt sombre qui recouvrait chaque parcelle de sa peau laiteuse. S’il avait sourcillé à sa vue, Valérian s’était toutefois abstenu de faire tout commentaire. Il avait en effet arrêté de questionner les drôles de lubies de certains de ses compagnons. Il lui arrivait même de tolérer le désordre que répandait inévitablement Isha dans son sillage, quoique les ailes de son nez aient chaque fois frémi à sa vue.

Roza avait rejoint le groupe quelques semaines plus tôt et, si le grec avait eu l’occasion de la côtoyer au Merchants, il sortait pour la première fois en sa compagnie ce jour-ci. Yulia lui avait vanté les capacités de son amie sur le terrain, aussi se savait-il en bonne compagnie si jamais les choses tournaient à l’aigre.

La vitrine du magasin avait été brisée. Le sol était par conséquent clairsemé de morceaux aiguisés qui tintèrent sous la semelle de leurs chaussures à leur passage. Les yeux noirs du grec scrutèrent avec attention les différents rayons du magasin. Il hocha lentement la tête lorsque Roza reprit la parole. « Ce serait effectivement moins encombrant. » commenta-t-il distraitement. La commissure de ses lèvres frémit et il jeta un regard en biais à la russe. « Une imprimante avec un capot qui se soulève ? C’est noté. J’imagine qu’ils avaient ce genre de matériel aux États-Unis, aussi peu évolués qu’ils aient été. » plaisanta-t-il doucement.  

Tous sens alertes, il surveilla attentivement son entourage tandis que Roza tapotait ses poignards contre les cloisons du magasin pour attirer d’éventuels rôdeurs. Les rayons demeurèrent toutefois parfaitement immobiles, figés dans une espèce de torpeur surannée qui donnait au grec l’impression de pénétrer dans une vieille photographie. Le temps semblait en effet s’être suspendu dans ces lieux, comme s'ils avaient été la carcasse inerte d'une époque révolue.  

« Rien. » marmonna Valérian en secouant légèrement la tête. Il se tourna alors vers Roza qui le rejoignait et fut surpris de constater qu’elle avait enfin daigné retirer son sweat-shirt. Ses yeux s’écarquillèrent subrepticement lorsqu’il découvrit les innombrables marques de coupures et de brûlures qui recouvraient sa peau pâle. Si le grec ne dit rien, il sentit ses entrailles se nouer en imaginant le calvaire qu’avait vécu la russe. Il suspectait naturellement les Remnants d’en être à l’origine et trouva plus que jamais surprenante la foi qu’elle plaçait désormais en eux.

Face à l'expression gênée de la jeune femme, manifestement mal à l’aide à l’idée d’être épiée dans cette tenue, le grec se fendit d'une moue espiègle :

« Enfin ! » s’exclama-t-il, en feignant d'être soulagé. « J’ai cru que tu ne retirerais jamais ce foutu sweat-shirt ! Je commençais à me demander si la peau des russes fondait au soleil… un peu comme un glaçon. »

Il adressa un mince sourire à Roza puis lui fit signe de le suivre. « Trouvons le rayon des imprimantes. Il nous faudra aussi une quantité considérable de papier : plus nous produirons de tracts, et plus notre message aura de portée. Je ne veux pas que les survivants du No man's land manquent une miette de ce champs de crucifiés. »


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Re: Spreading the word

Sam 21 Aoû 2021 - 13:08


La plaisanterie du grecque sur le matériel des américains lui arrache un petit sourire en coin de lèvres. C’est toujours plaisant de se laisser aller à quelques moqueries avec un autre étranger au pays quand l’occasion se présente. La balafrée ne rebondit pas et se contente d’un hochement de tête amusé en guise de réponse avant de regagner toute sa concentration. Les verres en mille morceaux crient sous les semelles de ses rangers et c’est d'ailleurs le seul bruit qu’ils peuvent entendre malgré les coups portés contre les cloisons. Le magasin semble bel et bien vide de toute menace, cependant, il est aussi chaud que l’extérieur.

Le sous-pull retiré entre temps et noué à sa taille, elle ralentit nettement sa progression quand l’ancien directeur s'exprime à ce sujet et rabat doucement son museau au sol, faisant mine de regarder avec attention où elle marche. "Mouais…" La vue est assez éloquente pour que son partenaire du jour puisse certainement en comprendre le pourquoi du comment facilement. “C’est mieux pourr éviter les questions et les regarrds.” C’est aussi évident qu’elle n’aime pas répondre à ce genre de questions et qu’elle tient à son maudit jardin secret sur le sujet. Autant là, avec la chaleur qu’elle subit, elle est presque enchantée de s’en être débarrassée et passe par la même occasion au-dessus de ces craintes. Enfin, à une unique condition. “Tu éviterras d’en parrler aux autres ? Ça m'arrrangerait. ” Moins ils en savent et mieux elle se porte, elle se doute néanmoins qu’à la longue, il sera difficile de toujours cacher ses stigmates.

Ravalant ses craintes, elle reprend une allure normale et vient le rejoindre tout en écoutant ses recommandations. Le papier ! Elle en claque de doigts et agite à la suite son index devant elle dans la direction du grecque, c’est bien vu, elle l’avait complètement oublié celui-là. “Ça devrrait être facile à trrouver, c’est pas le genrre de trrruc que les gens dépouillent pour surrvivrre.” D’ailleurs, le magasin s’occupant de vendre des imprimantes, elle est persuadée qu’il y en a encore dans la boutique. “Il nous faudra aussi un gros lot de carrtouches d’encrre. On chercherra ça une fois qu’on aurra trrouvé l’imprimante.” Chaque cartouche est liée à un modèle d’imprimante, parfois plusieurs même, ce sera la dernière étape.

Progressant presque côte à côte, un mal de tête vient progressivement s’installer et la salve vient doucement se masser les tempes avant de repérer sur sa droite quelques imprimantes au milieu des étagères à demi-vidées. “M’là.” Il reste seulement trois modèles d’exposition, le reste a été volé, contre toute attente. Son pas se presse vers le graal et elle saute sur les trois modèles pour vérifier si l’un d’eux n’est pas muni d’un scanner. Trouvant finalement ce qu’elle cherche, sa vision se brouille un instant, ses jambes peinent à la maintenir et elle se rattrape contre le rebord d’une étagère in extremis. Qu’est-ce qui lui arrive ? Suant à grosses gouttes, elle soupire lourdement et se laisse doucement glisser au sol. “Humf... J’ai b’soin de cinq petites minutes.” Ah bah bravo la warrior ! Se pinçant l'arrête du nez entre son pouce et son index, elle lâche un nouveau soupir plus proche du râle d'agacement qu'autre chose.
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Re: Spreading the word

Mer 8 Sep 2021 - 21:42

À la remarque de Valérian, la russe baissa subitement le nez. Elle paraissait ainsi étrangement vulnérable. Comme si le fait de retirer ce pull revenait à se défaire d’une armure. C’était du moins ce que vit le grec. Il demeura silencieux, gagné par une certaine pudeur. Il ne la connaissait que de façon superficielle, mais Roza avait toujours fait preuve d’assurance jusqu’à présent. Aussi, était-il surprenant de voir un tel changement s’opérer chez elle.

La russe avait manifestement bien des secrets, quoique Valérian se doutât de l’origine de ces marques. Et ces secrets étaient profondément ancrés dans sa chair, tandis que s’étendaient probablement leurs racines en elle, tel un poison aux multiples ramifications.

Le grec contempla sans mot dire la russe, jusqu’à ce qu’elle ne crève le silence et ne lui demande une faveur. « Je t'en fais la promesse. » lui répondit-il solennellement, tandis que se plissaient des rides espiègles au coin de ses yeux : « je dirai simplement à Anton et Hayden que tu te caches pour préserver leurs égos. Il serait regrettable de faire de l’ombre à leurs précieuses musculatures. (il jeta un coup d'oeil à la carrure de la jeune femme) bon sang, ils ont l’air de freluquets à côté de toi ! C’est impressionnant. »

Les commissures de ses lèvres frémirent : « n’aie crainte, ton secret est en sécurité avec moi : j’ai bien trop peur de recevoir une de tes claques prodigieuses pour me risquer à le divulguer. »

Un sourire idiot joua sur ses lèvres et il se mit en marche en compagnie de Roza. Il ne l’interrogea pas davantage. Le grec ne souhait pas la contraindre à s’épancher au sujet de ces sévices qui devaient représenter pour elle de douloureux souvenirs. Un jardin secret qu’il ne pouvait se permettre d'empiéter. Il était cependant curieux de savoir dans quelles circonstances la russe avait ainsi été marquée, et si les Remnants étaient bel et bien responsables des tortures qu’elle avait endurées.

« En effet. » commenta-t-il distraitement en jetant un coup d’oeil intéressé aux rayons qu’ils traversaient. « Avec l’épidémie, les gens ont réalisé l’importance d’un simple ouvre-boîte par rapport à la dernière génération de consoles de jeux. Quand je pense que nous nous croyions incapables de vivre sans cette technologie… » les choses avaient bien évolué depuis. Les survivants n’avaient en effet plus les mêmes priorités. 

Ils progressèrent quelques minutes, jusqu’à ce que Roza n’aperçoive des imprimantes sur une étagère. Hormis l’épaisse couche de poussière qui les recouvrait, elles paraissaient en bon état. « Autant en prendre plusieurs, si nous le pouvons. » dit le grec en s’approchant. « Au cas où l’une d’entre elles serait dysfonctionnelle. »

Le grommellement de Roza attira soudain son attention. Les sourcils froncés, le grec pivota dans sa direction et la découvrit appuyée contre le rebord d’une étagère, le teint blême, saisie d’un brusque accès de faiblesse. « Roza ? » s’inquiéta-t-il tandis que la russe se laissait lourdement choir au sol, le visage couvert d’une pellicule aqueuse. Le grec s’accroupit rapidement à côté d'elle et tira de son sac à dos une bouteille d’eau : « tiens. »

Il la couva un instant d’un regard soucieux et se fendit d’un faible sourire : « la chaleur aurait-elle eu raison de toi ? »


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Re: Spreading the word

Mer 22 Sep 2021 - 10:31


Décidément, elle avait beaucoup à apprendre de lui, qu’il s’agisse de sa façon d'appréhender les choses, de les voir et de les énoncer avec humour. Un joyeux cocktail qu’elle ne maîtrise plus à l’heure actuelle mais qu'elle devrait pouvoir retrouver à condition de coller un peu le grec et que le mimétisme veuille bien jouer le jeu. “Ah ah… ouais on va éviter de leurr dirre.” Souffle t-elle, le pli de ses lèvres retroussé en un sourire similaire à celui du grec. “J’oserrrai jamais lever la main surr toi. L’avantage du statut de leaderr.” Répond la russe avec un sourire frippon avant de s’avancer vers les étagères où elle trouve son graal et paf, direction le sol les secondes suivante.

Quel est cet état ? La question réveille une peur sourde et la panique s’immisce peu à peu dans les limbes de son esprit torturé. Avec maladresse, Roza réapprend tout juste à respirer et si l’acte la décontenance quelque peu, elle n’est pas sans ignorer qu’il s’agit là d’un petit geste vital dont elle ne peut se passer. La voix du chef l’atteint au milieu de son combat résonne en elle sur le ton de la plaisanterie et ne manque pas de lui arracher un timide sourire de circonstance. C’est amplement suffisant pour lui rappeler qu’à l’instant, elle n’est pas seule et que la chaleur est en effet possiblement la grande responsable de son mal être passager.

La gourde est attrapée et la slave réalise une nouvelle erreur, boire trop et trop vite. Les idées plus claires que durant les premières secondes de son tourment, elle tente de se redresser mais finit les deux paumes écrasées au sol, prise d’un nouveau vertige qui cette fois vient lui pincer l’estomac. La remontée acide n’est pas retenue ou plutôt ne peut pas l’être et son maigre déjeuner termine au sol.

“M’shit...” Un ange passe et elle retourne en arrière, fesses contre le sol et dos à nouveau contre l’étagère. Elle sèche ses lèvres d’un revers de poignet et dans un sourire quelque peu forcé, reprend la gourde qu’elle avait délaissé à ses côtés pour cette fois s’en abreuver petite gorgée par petite gorgée.

“Ouais… M’faudrra p’tet plus que cinq minutes en fait...” Articule mollement la tatouée, s’avouant clairement vaincue par la même occasion et elle n’a pas besoin de tenter de se relever pour savoir que ses jambes vont l’abandonner aussitôt. “M’fait trop chaud...” Bon, autant s’occuper un peu en attendant, la discussion lui semble alors être le point le plus viable et surtout le moins fatiguant. “J’peux t’poser une question ?” Ce n’est d’ailleurs pas vraiment une question puisqu’elle enchaîne juste derrière : “T’vois quoi exactement pour l’avenirrr des Exiles ? Le nombrre rréduit du grroupe m’donne un peu de crrainte... New Eden reste un grros morrceaux.” New Eden n’est possiblement pas la priorité du groupe et la slave -même l’estomac vide et assommée par la chaleur - doit s’en assurer avant  toute chose. Quelles sont les alliances en cours, celles prévues, les objectifs à atteindre, les moyens disponibles, etc etc...
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Re: Spreading the word

Jeu 14 Oct 2021 - 14:44

Le front creusé d’une ride, Valérian contempla avec inquiétude Roza qui pâlissait de minute en minute. Sa respiration était haletante et ses paupières lourdes, comme si elle vacillait au bord de l’inconscience. Seule l’ébauche d’un sourire timide répondit à la question du grec. Celui-ci se pencha davantage vers la jeune femme qui attrapait maladroitement la gourde qu’il lui tendait. « J’ignorais que la chaleur avait un tel effet sur les russes… » plaisanta-t-il faiblement, quoique son regard fût anxieux, alors qu’elle portait la gourde à ses lèvres pour boire goulument. « Doucement, tu vas finir par te noyer à ce rythme, ou à… Oh ! » Les yeux arrondis, Valérian s’écarta de Roza lorsqu’elle rendit brusquement son repas.

La russe s’appuya ensuite contre l’étagère et s’essuya d’un revers de manche la bouche. Un peu gauche, son partenaire lui tapota le bras dans le but de lui prodiguer un maigre réconfort. Valérian était en vérité pris au dépourvu par la situation. Il se félicitait de ne pas avoir caché la voiture trop loin, dans le cas où il devrait supporter Roza jusqu’à celle-ci. Tant pis pour les imprimantes. Il reviendrait les récupérer plus tard s’il le fallait.

« Est-ce que ça va mieux ? » demanda-t-il doucement à la jeune femme qui, le visage couvert d’une pellicule de transpiration, reprenait péniblement son souffle. Il se morigéna intérieurement d’avoir entraîné la russe dans cette entreprise : la fournaise à l’extérieur était assommante et s’abattait sur les survivants comme une chape de plomb. Peut-être aurait-il été plus raisonnable d’attendre que la météo se montre plus clémente ?

Lorsque Roza reprit la parole, s’avouant finalement vaincue face à cet accès de faiblesse, la commissure des lèvres de Valérian frémit. « Sois rassurée. » dit-il. « Personne ne saura que Roza, la redoutable guerrière, a manqué de s’écrouler dans mes bras. Ce sera notre petit secret. Personne ne reste insensible à mon charme, après tout. » Les yeux plissés par l'amusement, le grec retrouva son sérieux à la question de la russe qui l’interrogeait au sujet de ses plans concernant New Eden. Il s’installa alors à côté d'elle et ramena dans un geste souple ses jambes contre lui.

Songeur, Valérian contempla un instant les rayons de la boutique, figés dans le temps, puis se tourna vers la slave. « J’ai conscience de la lutte démesurée dans laquelle nous nous engageons. Je sais pertinemment qu’à nous seuls, nous n'arriverons à rien. Mais je ne peux pas abandonner : pas après ce que j’ai vu à Colville. Pas après les sacrifices auxquels j’ai dû consentir là-bas. » Il était désormais irrémédiablement lié à cette lutte ; aussi étroitement que par des chaînes. « Il faut que les autres groupes de Seattle se rallient à cette cause, et que nous agissions de concert. Notre marge de manoeuvre en serait améliorée. Certes, nous demeurerions petits face à ce mastodonte. Mais si lui se meut lentement, nous, avons la possibilité d’agir rapidement et discrètement. » Ce qui serait indubitablement leur principal atout face à New Eden. Le grec poussa un imperceptible soupir.

« Yulia s’oppose pour le moment à ce que nous cherchions de l’aide. Elle se méfie des Remnants, et à raison. » Ils avaient après tout enlevé Roza, son amie, et tenté de soumettre the Haven à leur joug. Les orbes sombres du grec sondèrent attentivement la slave. « j’aimerais que tu me dises franchement ce que tu penses d’eux. Tu as vécu avec les Remnants pendant deux ans. Quelle est ton opinion à leur sujet ? »


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Re: Spreading the word

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