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L'arme Fatale [George et Anton]

Ven 10 Avr 2020 - 13:07

LOS ANGELES: 18 juillet 2011

L'arme Fatale [George et Anton] Anton-11
Anton, âgé de 34 ans.

***



- D’accord Chérie. Je passerai à l’épicerie en rentrant… Oui, moi aussi. Bisous.

Anton raccrocha le téléphone et lança un regard à Fred, son camarade de boulot. Un grand blackos à la mine patibulaire, au moins autant que lui quand on y pensait. Les deux hommes partageaient une sorte de relation étrange, pas totalement de l’amitié mais pas loin. Il y avait de la défiance entre eux, une compétition acharnée et brutale, qui se traduisait souvent pas des insultes et des coups. Pourtant, Anton prendrait une balle pour cet homme, mais jamais il ne l’inviterait à son mariage.

Anton et Fred faisaient tous les deux partis de l’antigang de Los Angeles et ils devaient certainement compter pour les plus brutaux de leur département, mais aussi le duo le plus efficace en termes d’arrestations. Le noir semblait bien trop amusé par le ton délicat qu’il employait avec sa femme.

- T’as un problème Fredo ? On règle ça en 10 minutes si tu veux. Anton se levait déjà à moitié de son bureau, prêt à écraser son poing dans la tronche du noir. Nan, même pas dix en fait, je te règle ton compte en 2 minutes !

- Ah ouais, t’es sûr de toi Donovan ? Tu ne ferais même pas peur à un juif qui sort d’un camp ! Fred se leva aussi, dominant Anton, pourtant grand, de plusieurs centimètres. Il était bien plus large d’épaules que lui.

Plus loin dans le bureau, un de leur collègue lança un « LES GARS, ça recommence ! ».  Quelques secondes plus tard, il eut une foule de personnes autour des deux combattants. C’était devenu un spectacle régulier de les voir se mettre sur la tronche. Au début ça avait causés des problèmes, mais comme ils travaillaient sans problèmes l’un avec l’autre, tout le monde les laissaient faire. Il faut dire aussi que les deux hommes savaient s’arrêter quand ça devenait trop critique. Mais ils n’eurent même pas le temps de luter qu’une voix tonna dans toute la pièce :

- DONOVAN, DANS MON BUREAU TOUT DE SUITE !

Tout le monde s’écarta brusquement, dévoilant la haute stature du Capitaine Richard. Un homme blanc de 50 ans, à la mine sévère et au physique impressionnant. Pour son Age, il dégageait une aura d’énergie bluffant et il avait un coffre, une voix, que personne ne pouvait ignorer, même au milieu d’une tempête. Anton lâcha le col de son collègue et lui murmura :

- J’te marave plus tard, bouge pas café au lait.

Anton se présenta dans le bureau du capitaine, il n’était visiblement pas seul. Debout, devant le bureau se tenait un homme en uniforme, un militaire mais pas un américain. Anton ne se donna pas la peine de le saluer plus que ça et croisa simplement les bras devant le capitaine, alors que celui-ci s’installer dans son fauteuil. Il retrouva une voix un peu plus calme, mais elle restait tendue et nerveuse :

- Je ne veux plus vous voir vous battre avec Haze ! C’est la 4eme fois ce mois-ci !

- Capitaine, ce n’était pas une bagarre, j’allais simplement lui meuler la tronche en toute amitié !

En temps normal, le capitaine s’amusait de l’insubordination d’Anton mais là, il se contenta de passer la main sur son front et de déclarer :

- Donovan, posez votre cul dans cette chaise et bouclez là, pour une fois.

Anton s’exécuta sans discuter puis il écouta son supérieur lui expliquer sa présence :

- Anton, je vous présente de le Major-Général George Rosebury, de l’armée britannique. Vous vous rappelez du cadavre qu’on a retrouvé sur le territoire des Américan fist ? C’était un militaire, sous les ordres du général. Vous en êtes où dans l’enquête ?

Anton loucha sur l’anglais avant de répondre sèchement :

- Toujours au même point capitaine, je sais que c’est eux, mes contacts me l’ont dit, mais j’ai rien de concrets pour le moment. Pourquoi il est là, la reine s’impatiente, je ne travaille pas assez vite ?... Capitaine… même… pas… en ….rêve !

Il venait de comprendre ce qu’il se passait, et le regard dur de son supérieur trahissait l’idée qu’il avait depuis le début :
- Le général va vous… suivre pendant votre enquête. Que vous le vouliez ou non. Excusez cet ours. Je n’ai pas eu le temps de vous le présenter, mais si je ne le surveille pas, il passe son temps à se battre avec son binôme.

Richard se pencha dans son fauteuil, se mettant à l’aise pour parler d’Anton en des termes brutaux mais honnêtes :

- Anton Donovan je vous disais, un de mes enquêteurs les plus violents, presque incomandable, irascible, dangereux, agressif, inconscient… j’ai rien oublié Anton ? Ah si, il est aussi l’un des meilleurs dans son domaine. Son taux d’élucidation est l’un des meilleurs dans son domaine. Si quelqu’un peut résoudre le meurtre de votre subordonné, c’est lui. Personne d’autre. J’ai une confiance aveugle en lui.

L’entretien s’éternisa un peu, ça parla de protocoles, de règlements sur la protection du général ou encore sur les choses à ne PAS faire devant lui. Ce qui faisait bien chier Anton d’ailleurs, car la moitié de ses méthodes étaient désapprouvés par la hiérarchie et l’autre moitié était tout simplement interdite ! En sortant du bureau, Anton traina le général jusqu’à son bureau et le fit s’assoir en face de lui. Déjà qu’il avait du mal à travailler avec Fredo, alors qu’il avait confiance en lui… devoir faire équipe avec un inconnu lui sortait par les yeux :

- Bon… C’est un meurtre raciste, haineux, j’ose croire que vous êtes au courant de ça. Général, on va poser les bases tout de suite, je hais ces gens. Si je dois les massacrer pour trouver le coupable du meurtre, je le ferai. Vous y voyez un problème ? Non ? Tenez, prenez déjà ces notes.  Il est…15 h ? Okay, Soyez ici à 19h00, en civil, vous avez un flingue ? On a du taf ce soir.

Il congédia ensuite le général avant de regarder Fred et râler :

- Putain, Symea va encore me tuer ! Hé ça me saoule, tu pouvais pas naitre blanc ? Y’a qu’avec toi que je veux bosser en fait.
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Re: L'arme Fatale [George et Anton]

Lun 20 Avr 2020 - 12:46

George Rosebury - 42 ans

L'arme Fatale [George et Anton] Mark-darcy-n-est-pas-toujours-tres-tres-charmant




La chaleur de Los Angeles était très déplaisante pour le british d'avantage habitué au fog et à la pluie londonienne. L'humidité rendait le soleil encore plus écrasant George bouillait dans le costume épais de son uniforme. La British army leurs fournissait des vêtements adapté à leurs mission. Et le major general n'était pas vraiment en mission. L'affaire était aussi bien professionnelle que personnelle. On n'amputait pas son unité, pas sans le regretter profondément. George avait une division de plus de 10 000 hommes qui se demandaient pourquoi un de leur officier était mort en territoire étranger en permission. Quand le rapport d'un crime raciste était arrivé dans la 3ème division, un grognement avait retentit dans tout les locaux.

Le major general avait bien compris qu'il fallait prendre les choses en main. Il était un supérieur hiérarchique plutôt respecté, mais maintenir une division entière ensemble était un travail étonnement ardu. Et toute la réputation de l'aristocrate résidait en une simple phrase qui se murmurait dans tout le Bulford Camp : "Rosebury est prêt à tout pour ses soldats". Il ne pouvait pas se permettre de perdre ça. Et s'il fallait aller aux USA pour soulager une veuve, calmer ses soldats et adoucir sa colère, eh bien, il le ferait. Même s'il avait tendance à préférer s'arracher la tête plutôt que d'aller dans ce pays d'ignares.




La collaboration de la LAPD fut étonnement facile, et agréable. Son grade avait suffit à lui donner les contacts nécessaires pour formuler sa demande : amorcer le retour du corps de l'officier en Angleterre, recevoir des nouvelles sur l'enquête... et même y participer. Le dernier point avait été proposé par un policier américain, George n'aurait pas eu le réflexe de s'immiscer autant dans les affaires des flics. Mais quand on lui avait demandé s'il voulait être mis sur le dossier, il avait songé à son horrible hôtel humide. Puis il s'était remémoré la patience et le sourire discret du lieutenant Evans.

Et il avait accepté.

Il s'était retrouvé dans les locaux de police de l'antigang sans réellement savoir ce qu'il fichait ici. Il n'avait pas travaillé avec les policiers depuis des années, et de manière générale, il évitait d'avoir affaire à eux. Ils étaient particulièrement embêtant autour de son quartier général, ne semblant pas comprendre que la sécurité d'un camps militaire était primordiale et débordait sur leurs fonctions. Tant pis pour leur ego.

Cela dit, l'odeur du café immonde que les machines de bureaux crachait était la même partout. Et George se faisait droit comme un piquet, essayant de ne pas laisser trainer les yeux partout. Il était de nature observatrice, mais ce serait mal vu de sa part qu'il commence à avoir un air trop fouineur.

Puis le capitaine le présenta à l'enquêteur, un caucasien brun à l'air un peu brusque. Le blabla habituel s'enchaîna, avant qu'il ne sorte avec Donovan. Comme prévu, le discours de "je suis sur mon territoire et je suis le chef" arriva assez rapidement. George n'avait pas vraiment envie de perdre son temps à jouer au coq, aussi il répondit rapidement :

Un des hommes sous ma responsabilité s'est fait battre à mort en territoire étranger. Je ne compte pas être délicat.

Il saisit le dossier et le feuilleta rapidement avant de le ranger dans son attaché case. Il hocha simplement la tête et hocha simplement la tête aux directives donné par le flic.



18h55 - Antigang

Si sortir un costume avait été le premier réflexe de George, il avait finalement pris un moment de recul avant de se dire que des vêtements plus passes partout seraient sûrement plus adaptés. Un col roulé sous une veste, un jean noir et le voilà sorti. Il avait toujours vaguement l'impression que sa taille et son air british le distinguait beaucoup trop à LA, mais il était difficile pour lui de faire plus. Il avait rangé son pistolet contre ses côtes et se sentait relativement en sécurité. Il avait lu le dossier de l'enquête.

Le rapport du légiste l'avait fait serrer les dents. De toute évidence, le cercueil devra être fermé lors de son enterrement.

Un peu en avance, il regarda autour de lui avant de s'adosser à un mur, laissant son corps adopter des mouvements moins rigides, alors qu'il était en civil, et hors du costume de Major general.
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Re: L'arme Fatale [George et Anton]

Mar 21 Avr 2020 - 12:21

Anton arriva devant les bureaux à 19h00, il portait une veste en cuir, un jean sombre et une paire de rangers. Son arme de service et sa plaque bien planquée dans son holster d’épaule. Il eut la bonne surprise de voir le général déjà à l’attendre. En même temps, venant de la part d’un militaire, le contraire aurait été un comble. Il le salua avant de l’entrainer vers sa voiture :

- Content de voir que je n’aurais pas de problèmes avec vous sur la ponctualité. Général, on va reprendre les bases ce soir. On va aller rencontrer un de mes indics. Celui qui m’a dit que c’était des membres des Americans fist qui avait tué votre gars.

Pendant le trajet, relativement silencieux, Anton se demanda si le général serait à la hauteur physiquement. Il semblait en bonne forme et en bonne volonté, mais serait-il assez fort pour le suivre ? Richie, son indic, trainait souvent dans un bar miteux. Anton arrêta la voiture devant la vitrine et ce qu’il cherchait, un homme jeune, le teint cireux et les cheveux sales, très maigres :

- Il est là… Entrez en premier et aller au fond du bar, sans vous arrêter, et couvrez la sortie de la ruelle. Il va peut-être tenté de se barrer. J’entre après, s’il ne bouge pas, rapprochez-vous.

Anton attendit quelques instants avant de suivre le général, il s’approcha de son indic et le salua d’une tape sur l’épaule :

- Salut Rich…

Le jeune homme tourna la tête vers lui et son regard était assez parlant. Il bondit de sa chaise et se dirigea vers la sortie de secours. Anton se lança à sa poursuite, heureusement George était sur le chemin et il réussit à l’intercepter à temps. A eux deux, ils entrainèrent l’indic dans la ruelle derrière le bar et Anton gratifia le jeune d’un violent coup de poing dans le ventre :

- J’vous avez dit qu’il tenterait de se barrer. Bouge pas enculé ! t’as un truc sur t… ah bah ouais, de la coke. Vous voulez frapper un peu aussi ? C’est marrant de cogner sur les Junkies, cette saloperie ne manque à personne et n’ose pas se plaindre à la police.

Il avait prononcé ces mots avec une violence dans la voix, sans quitter des yeux son indic. Anton n’avait pas de compassion pour lui, c’était déjà bien qu’il autorise se parasite à vivre ! Le brun se pencha pour continuer ses menaces et sa quête d’informations. Il avait l’ascendant total sur l’autre, que ce soit sur le plan physique ou psychologique. Souriant comme un possédé, il dit

- On va faire simple, tu me dis comment trouver des preuves sur le meurtre de l’autre Blackos et j’te laisse partir. Sinon, je te castre avec les dents !

Richie sembla terrorisé à l’idée de se faire frapper de nouveau par Anton, il regarda alternativement l’anglais et l’américain. Anton tourna légèrement la tête et vis l’expression du Général. Plus contenu que lui, mais vu les yeux qu’il avait… Richie aurait plus de chances de faire des diamants que d’avoir de l’aide de la part de l’anglais.
Il finit par dire :

- Je sais pas comment avoir des preuves, c’est mon pote qui bosse au palais de pékin qui me l’a dit ! Il disait que les flics étaient sur les dents et tout. J’te jure Anton, c’est tout ce que je sais ! J’pensais pas que ça aurait de l’importance.

Anton serra la mâchoire, se retenant d’hurler. Richie aurait dû lui dire dès le début où il avait obtenu ses informations ! ça lui aurait fait gagné beaucoup de temps. Mais lui-même s’en voulait de ne pas avoir cherché plus loin sur le coup. Le flic cogna son ex-indic au visage et le lança au sol. Il ne voulait pas avoir affaire avec lui.

- Dégage vermine, que je te revois pas. Général ? Vous aimez le jaune ? On va aller se faire une face de citron.

Anton essuya le sang qu’il avait sur la main. Il avait éclaté la lèvre de Richie en le frappant. Regrets, zéro, ce type aurait pu lui donner cette information la dernière fois. Mais non, il avait voulu la garder sous le coude pour plus tard. Il ne fallait pas jouer avec Anton pourtant, Richie aurait dû le savoir depuis le temps.

- Parlez-moi de votre mec, car pour le moment c’est une victime, mais il peut avoir fait des saloperies. Pas d’offense hein, mais je le connais pas.

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Re: L'arme Fatale [George et Anton]

Jeu 4 Juin 2020 - 23:01

Son soldat avait visiblement traversé la moitié de la planète pour se faire tuer par un gang avec un nom aussi ridicule et agressif qu'American Fist. C'était déplorable. En Angleterre, ils avaient bien quelques groupuscules compliqués, mais aucun d'entre eux contenait le mot "Fist".

Les instructions données à leurs arrivées au bar lui convenait. S'il avait envie de se plonger d'avantage dans l'enquête plutôt que d'être ailier, il savait très bien qu'à la place du flic, il se serait laissé dans la voiture fermé sans aucune autre instruction qu'un "hors de mes pattes".

La ruelle était crasseuse, humide, et sentait les déchets alimentaires en décomposition. Comme toute ruelle mal famée située derrière un bar certainement peu famé lui aussi, un tâche de vomi libérait son odeur acide non loin de la sortie.

Lorsqu'un homme essaye de filer par la porte, l'anglais ne se fatigua pas et tendit la jambe. L'indicateur récalcitrant vola au sol sous l'effet du croche pied, et George se l'agrippa aussitôt par le coup avec son bras, l'immobilisant.

Lorsqu'Anton Donovan lui proposa un peu d'exercice sur l'homme en question, le militaire haussa un sourcil :

Je ne prends pas le temps de me fatiguer sur ce genre de ... cible.

S'il ne ressentait pas la froideur qu'avait le policier pour son indic, il se fichait de l'homme comme de son premier bavoir, coke dans les poches ou non. Il lâcha l'indic, qui était bien assommé par la droite solide de son partenaire temporaire.

Lorsqu'il fut appelé pour un peu de pitié de la part de leur victime, il haussa un sourcil, presque étonné qu'on attende une marque de compassion de sa part.

Je sais pas comment avoir des preuves, c’est mon pote qui bosse au palais de pékin qui me l’a dit ! Il disait que les flics étaient sur les dents et tout. J’te jure Anton, c’est tout ce que je sais ! J’pensais pas que ça aurait de l’importance.

La piste menait ailleurs, donc.

Il suivit Anton sans relever la remarque douteuse sur la couleur de leur prochaine victime. Il espérait que le jeu de piste ne serait pas trop long. Ce pays était bien trop chaud à son goût, et les routes sentaient étranges.

Lorsqu'on lui demanda des précisions, il prit le temps de réfléchir et fronça les sourcils avant de répondre :

Lieutenant Evans. Presque la soixantaine, il n'a pas fait d'études, mais a eu de suffisamment bons résultats durant ses classes pour passer directement sous officier. Une femme... long mariage je crois. Aucune note particulière dans sa vie privé, mis à part le fait qu'il cumule sept filles.

Il eut un léger sourire à l'étrange anecdote qui était parfois un sujet de taquinerie envers Evans. Plus sérieusement, il se tourna vers Donovan et le regarda dans les yeux :

En ce qui me concerne : bon soldat, pas excellent, mais discipliné.

Il se permit une question implicite sur la suite des opérations, ne se donnant pas la peine de formuler sa phrase en entier :

Le palais de pékin... ?
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Re: L'arme Fatale [George et Anton]

Ven 5 Juin 2020 - 13:05

Anton écouta l’explication du général sur son subordonné. Il n’y avait rien de particulier à en tirer, visiblement l’homme était simplement mort car il était de la mauvaise couleur de peau, au mauvais endroit et au mauvais moment. Les deux hommes revinrent à la voiture. Le policier regarda le sachet de coke et décida de le garder, il pourrait certainement servir un peu plus tard. Comme monnaie d’échange ou moyen de pression. Ce ne serait pas la première fois qu’il utilise un paquet de drogue en guise de fausse preuve, ça pouvait rendre les gens bien plus bavards étrangement.

Le trajet jusqu’au restaurant fut relativement silencieux, si ce n’est qu’Anton lâcha quelques mots sur la génitrice de son indic et sur sa propension à se faire enfiler sous les douches. Une fois devant le restaurant, Anton se pencha pour ouvrir sa boite à gant. Dedans, il y avait des fausses cartes et des fausses plaques, douane, service de l’immigration, service sanitaire, anti-drogue, compagnie d’électricité. C’était évidemment illégal de posséder ça, même pour un policier, mais ça n’allait pas l’arrêter. Il prit celle sur le service sanitaire et remplaça sa plaque de flic. Ça aussi ça allait aider à faire parler le patron.

Le palais de pékin était un de ces misérables restaurant chinois comme on en trouvait partout dans la ville. De ce qu’Anton en savait, il n’appartenait pas à une triade ou à un gang quelconque. C’était certainement assez rare pour être souligné. Les deux hommes entrèrent dans la place et se posèrent à une table : « Pour commencer, je propose qu’on mange un bout, qu’on fasse réellement connaissance avant de passer à la suite » Il suspendit sa phrase à l’approche d’une des serveuses avant de reprendre : « On va attendre que le service passe un peu, puis on prétextera une visite en cuisine pour chopper le cuistot »

Anton commandant un canard laqué avec du riz, un repas basique dans un endroit comme ça, passable pour le prix. Pendant qu’ils mangeaient, le policier commença à s’intéresser à son compagnon, curieux de savoir : « Pourquoi un général, un général quand même, viendrait en personne pour assister un simple flic ? Vous auriez pu simplement pu envoyer un membre de la police militaire » Enfin, ce n’était pas très important de toute façon, maintenant qu’il était là, les deux allaient travailler ensemble et bien le faire, même si ce n’était pas ce qu’il préférait. Vers la moitié de son assiette, Anton reprit la parole : « Vous avez des questions à me poser ? Sur le sujet de votre choix ? Profitons en car bientôt on aura plus le temps pour ça. »
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Re: L'arme Fatale [George et Anton]

Mer 10 Juin 2020 - 23:09

Les quelques souvenirs que George avait assemblés sur le lieutenant l'avait rendu aussi muet que possible. Il fallait dire que perdre un soldat n'était pas chose aisée. Perdre un bon soldat était encore plus compliqué. Pour Anton Donovan, c'était une bataille de plus dans une guerre d'intolérance qu'il menait depuis bien longtemps. Pour l'anglais, c'était un coup de couteau dans le dos, une blessure qu'il ne soupçonnait et ne craignait même pas avant qu'elle arrive.

Son attention fut détournée quand l'américain chercha dans sa boite à gant. Il haussa un sourcil en remarquant les plaques collectées. Pas très légal, certes, et George n'aurait peut être pas pris personnellement le risque de se trimballer avec des faux sur lui, mais il devait avouer que cela l'arrangeait bien : mieux valait que ce meurtre se résolve avec un flic comme Anton. Il cherchait de l'efficacité, pas de la délicatesse.

Pratique.

Le palais de pékin ressemblait à un de ces troquets de la périphérie londonienne : crasseux, assez ordinaire, et relativement vaste. George ignorait s'ils entraient tout deux dans le territoire de quelqu'un, mais assez étrangement, cette chasse à l'homme commençait à le sortir de sa léthargie, réveillant le soldat et l'homme d'action, avant le leader et l'aristocrate.
Il hocha la tête à la proposition d'Anton et tira une chaise pour s'y asseoir. De manière instinctive, il se positionna dos au mur, et jeta un regard aux alentours avant de se pencher sur le menu. Il commanda quelques galettes à la viande, très incertain de ce qu'il venait de choisir.

Pourquoi un général, un général quand même, viendrait en personne pour assister un simple flic ? Vous auriez pu simplement pu envoyer un membre de la police militaire.

La question lui fit lever la tête. Son regard croisa celui de l'américain et il fronça les sourcils. Il était étrangement habitué à qu'on le connaisse, et qu'on connaisse sa situation avant qu'on ne le rencontre. D'une certaine manière, la question d'Anton le surprenait.

Well... Je ne suis pas très apprécié du système militaire anglais. J'ai appris à régler mes problèmes seuls... Disons qu'il y a certaines conditions pour bénéficier du soutien inconditionnel de la couronne.

Il n'enrobait pas sa situation de mystère par plaisir, mais surtout par gêne. On apprenait aux enfants à manger correctement, à se présenter et à être poli. Il n'y avait aucune manière civile ou sophistiqué de dire qu'on aimait les hommes.

Vous avez des questions à me poser ? Sur le sujet de votre choix ? Profitons en car bientôt on aura plus le temps pour ça.

Excellente idée. Une très bonne manière de le détourner du sujet épineux, par ailleurs.

Vos méthodes ne sont pas orthodoxes. Pourquoi l'enquête n'a pas avancé avant mon arrivée ? Est ce que la mort de mon lieutenant peut dépendre d'un conflit entre deux camps qui ne le concernait pas ? De quelle liberté disposez vous vis à vis de vos supérieurs ?

Il avait beaucoup de questions encore, mais la nourriture arriva et il se tut tranquillement pour sourire doucement à la serveuse.

Il saisit une de ses galettes à la viande et mordit dedans avant de froncer les sourcils et de demander :

J'ai fais le choix de la carrière militaire alors que tout semblait m'en empêcher, et je comprendrais que vous refusiez de répondre à ma question...

Il but une gorgée d'eau et fixa du regard le visage nerveux de son interlocuteur :

Quel genre de colère amène à travailler à l'anti gang ?

Servir son pays, il pouvait le comprendre, bien sûr. Ramper dans la boue raciste d'un pays déséquilibré et moralement douteux sur la question de la couleur de ses citoyens... Sa question curieuse et déplacé avait été pourtant lancé avec une honnêteté à laquelle peu d'autres aurait pu prétendre.
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Re: L'arme Fatale [George et Anton]

Ven 12 Juin 2020 - 7:52

Anton répondit à la dernière question du général en premier. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison qu’il avait une petite idée sur la nature de George et il n’allait certainement pas se montrer délicat dans sa façon de le présenter. Donc, la question de savoir pourquoi il était dans l’antigang passa avant sur le tapis. « Je ne préfère pas m’étendre sur mes raisons Général, elles vous causeraient plus de tort que de bien, j’en suis persuadé. Sachez seulement une chose… elles sont aussi nocives que celles qui obligent un général anglais à se débrouiller seul. » Anton termina son assiette avant de poser son regard sur celui de l’Anglais. Il eut un instant de flottement avant que le flic enchaine sur ses conclusions :

Laissez-moi deviner Formulation exclusivement rhétorique, ayant déjà deviné en réalité. Gentleman anglais, votre accent trahit une bonne éducation et vos manières également. Donc vous n’êtes pas un roturier, ça ne vient pas de là. Pas de croix au cou, vous n’êtes pas un catholique… Anton laissa planer une seconde de silence avant de se laisser aller à sa conclusion. Vous êtes plus du genre à avaler un chibre que de lécher un vagin, je me trompe ? Ce n’était pas du tout une façon polie de le dire, mais Anton n’en avait absolument rien à faire. Pour lui, gay ou hétéro, ça ne faisait aucune différence, il continua à manger son canard en dépit de l’air visiblement choqué de son compagnon du soir. Finalement, il releva la tête et continua : Faites pas le choqué George, en ce qui me concerne, ça m’est égal. Mais on va appeler les choses par ce qu’elles sont. Moi je suis un connard de rustre de flic de merde et vous, vous êtes un gentleman anglais qui aime la compagnie de ses semblables. Terminez plutôt votre assiette. Enfin… non, vaut mieux pas.

Souriant comme un prédateur, Anton héla la serveuse et présenta son badge de la surveillance sanitaire. Inspection surprise… Je souhaiterai parler au chef et visiter vos cuisines, savoir si votre établissement respecte bien les normes d’hygième. Devant le regard surpris de la serveuse, son air de prédateur s’élargie encore et il se leva. Il souhaitait aller en cuisine et il irait. La jeune asiatique les emmena donc dans une cuisine relativement propre, étrangement vaste pour un troquet aussi misérable. Il y avait deux personnes, le chef visiblement et son commis. Anton fit craquer ses vertèbres et, sans un mot, commença à examiner les divers étalages dans la cuisine.

Alors qu’il était penché sur une friteuse, il dit, sans regarder le chef : C’était très bon ce soir chef, le canard un peu sec, mais pour 9 dollars, je ne vais pas me plaindre… Dites moi ? Votre commis pourrait montrer la chambre froide à mon collègue ? Quant à vous, vous pouvez me montrer l’état de vos filtres de friteuse ? Anton ne voulait pas que l’anglais entende les questions qu’il allait poser, ni comment il allait faire pour obtenir des réponses. Secret professionnel.

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Re: L'arme Fatale [George et Anton]

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