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House of the Rising Sun

Sam 28 Mar 2020 - 11:08

Penser que June n'allait pas apprendre ce qu'il s'était passé au bar la veille relevait de la plus douce des utopies. Même Zelda n'escomptait pas qu'une telle chose puisse se produire. Elle espérait d'ailleurs que la rouquine entendrait rapidement parler de ces événements et que la russe allait payer au prix fort son écart de conduite. Que Roza soit responsable ou pas, dans le fond, ça ne change pas grand chose. Elle est la coupable toute désignée et la cible de l'animosité de l'extrême majorité des habitants de Fort Ward. Une coupable idéale, en somme. Alors l'australienne a décidé de prendre les devants et s'est précipitée dans le bureau de la Boss quelques minutes seulement après son réveil. Il s'agissait de ne pas se faire brûler la politesse et de lui prouver qu'elle est l'une de ses meilleures espionnes. L'adolescente n'espérait pas vraiment recevoir des compliments ou une médaille. June n'est pas douée pour exprimer ses sentiments. Mais elle était loin d'imaginer que les choses allaient prendre cette tournure. L'ancienne avocate n'a pas élevé la voix. Son ton est resté calme, mesurée. Mais c'est bien une soufflante que s'est prise la gamine. Car la rouquine savait. Pour Roza et May, bien sûr, mais aussi pour le couteau qu'elle a fourni à l'américaine pendant l'altercation. Couteau qui trônait d'ailleurs sur le bureau de la cheffe du camp. Zelda a déjà vécu nombre de moments gênant au cours de sa jeune existence. Mais celui-là fut incontestablement - et de loin - le plus cataclysmique. Elle aurait aimé pouvoir disparaître et ne pas entendre ces mots qui voltigent encore tels des shrapnels dans ses pensées ou son coeur...

La cerise sur le gâteau ? La présence de Madisson Summer dans la pièce. La jeune rebelle n'est pas certaine d'être parvenue à déceler les sentiments qui animaient la soeur de Casey. Elle suppose que l'intéressée devait être satisfaite. Peut-être même qu'elle savourait chaque instant de ce qui ressemblait presque à un procès. Est-elle responsable de tout ceci ? Est-ce elle qui est venue cracher son venin dans les oreilles de la Boss ? C'était plus simple de penser que oui. Plus facile de la rendre responsable de ses maux que de se plonger dans une introspection coupable. Au final le verdict est rapidement tombé : une semaine d'emprisonnement dans ce que June a qualifié de trou. « Mais ?! C'est une blague, hein ?! » s'est-elle exclamée, refusant de croire que son idole pouvait la condamner à de la prison pour le simple fait d'avoir armé une alliée contre une ennemie du groupe. Mais peut-être que la Boss savait aussi d'autres choses. Est-ce qu'Eddie est venu se plaindre ? Lui a-t-on raconté le reste de ses frasques ? Est-ce que ça aurait changé quelque chose ? Les gardes l'ont tout de même emmenée jusqu'à cette prison construite par les acolytes de Ray. Zelda s'est félicitée de sa construction et s'est presque émerveillée en passant chaque matin devant son chantier. Elle était alors loin d'imaginer qu'elle aurait la malchance d'y résider...

Puis la porte s'est refermée d'un mouvement sec. Le bruit du verrou précéda le silence. Sa cellule ? Une simple pièce carrée plongée dans une obscurité à peine sublimée par un frêle rayon de lumière. Un matelas à peine digne d'être qualifié ainsi. Et... un seau métallique dans l'un des coins. On lui a dit qu'elle n'aurait droit qu'à un seul repas par jour et qu'il était dans son intérêt de ne pas faire déborder le seau. Pourquoi ? Ne compte-t-il pas venir le vider chaque jour ? L'adolescente avait toujours imaginé la prison comme un lieu sale et dangereux. Mais elle était pourtant loin d'imaginer qu'il pouvait être aussi glauque. Elle s'est accordée quelques instants pour faire le tour du propriétaire et tenter de se hisser au niveau de l'ouverture qui laisse tout juste filtrer les rayons solaire. Peine perdue. Qu'est-elle sensée faire pendant une semaine ? Il n'y a même pas un livre ou quoi que ce soit qui puisse venir égayer quelque peu son séjour... « OUVREZ CETTE PUTAIN D'PORTE !!! » Elle s'est égosillée longuement. Elle a régulièrement décoché des coups de pieds à la porte massive qui la sépare de cette liberté à laquelle elle estime encore avoir droit. « J'SUIS INNOCENTE !!! » a-t-elle martelé. Au final elle est toujours enfermée et ses orteils protestent de douleur. La lassitude et la fatigue vinrent finalement supplanter la colère et la hargne. Et la voici adossée au mur, jambes repliées contre la poitrine et tête glissée entre ses bras joints. Elle redresse cette dernière lorsqu'elle croit entendre ce qui pourrait ressembler à une voix humaine étouffée par la distance et les briques. « Eh ?! Y'a quelqu'un ? » se hasarde-t-elle à demander. Elle a vu d'autres cellules alors elle imagine sans peine qu'elle n'est pas la seule résidente des lieux. Elle est parfaitement conscience que les sbires de Ray doivent encore hanter les lieux. Mais pourtant l'éclat sonore qui lui est parvenu semblait appartenir à une femme. Et si...
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Re: House of the Rising Sun

Sam 28 Mar 2020 - 13:33

Il était tôt, très tôt, trop tôt. Le soleil commençait doucement à se lever et ses rayons timides teintés d'orange et de rose prenaient doucement le pas pour renverser le noir de la nuit. Cette nuit - contrairement aux autres - ne fut pas reposante, elle avait même au contraire prouvée à elle seule que tout pouvait changer. La russe qui pensait réussir à s'intégrer doucement venait de réaliser un énorme pas en arrière, craignant de nouveau pour sa vie. Dans les ténèbres et avec un seul bras de réellement valide, elle n'avait pas fermé l’œil, préférant barricader fenêtres et portes de son antre avec toutes les peines du monde. Elle avait veillé à ne pas faire sauter ses points de suture frais de quelques heures, le blem, c'était qu'il y en avait pas mal.

La survie avait un prix, au petit matin, elle l'avait payée, elle était lessivée, à bout de force. Le repos n'était pas encore accordée, l'on tambourinait de coup de poing la porte. Il lui fallut du temps pour dégager avec son dos l'énorme commode qui faisait barrière contre la porte d'entrée. Un coup d’œil dans le judas lui confirma la présence de deux gardes, c'était l'heure de réparer ses conneries. Un sweat sur le dos, jogging sur le cul, elle grogna tout bas en quittant sa tanière avec sa dégaine de racaille. Dehors, tout commençait à s'éveiller, la nature faisait son oeuvre et une paix très grande régnait sur Fort Ward, en total contradiction avec les pensées de la russe qui elle repartait déjà en guerre. Plutôt que de l'amener chez June comme elle s'y attendait, leurs pas les menèrent au bar de la veille. C'était quoi ce bordel ? L'explication ne tarda pas à tomber, la slave devait réparer ses bêtises. Quoi ? C'était tout ? Sans un mot en retour pour ses geôliers, elle entra donc sur l'ancien champ de bataille et fut surprise d'y croiser la blonde. Sérieusement ? Elle était traitée au même titre qu'elle ? Génial ! Agréable surprise que voilà !

Sans un mot pour sa part, seulement des regards rageurs pour l'autre blonde, elle s'affaira d'un bras à tout remettre en place. Ce qui à deux fut finalement plus rapide qu'elle ne l'aurait cru. Après seulement une bonne heure au compteur, le tour était fait. Elle retrouva les deux gardes à la sortie, mais ces derniers ne la ramenaient pas chez elle, leurs pas se s'orientaient vers la nouvelle prison du coin, celle réalisée récemment. Un regard derrière confirma que Blondie suivait et la nouvelle lui arracha un discret petit sourire en coin, elle aussi allait bouffer un peu le bitume. On lui ouvrit une cellule qui s’apparentait à du grand luxe pour l'encrée qui avait baigné dans la solitude, dans la faim et dans la soif dans une petite cabane en bois humide pendant des mois. Là, elle avait le droit à du béton, de l'espace et même un lit ! Le seau lui arracha néanmoins une grimace, ça, ça rappelait des sales souvenirs de merde.

La porte composée de barreaux fut refermée bruyamment derrière elle et les bottes des gardes s'éloignèrent en vitesse. Voilà, elle était seule et avec Blondie dans le périmètre. Direction le lit, la nuit à rattraper était conséquente et la fatigue commençait déjà à la gagner, entre les efforts et la sang perdu la veille, sa tête tournait. Elle s'y échoua dans un profond soupir mais le repos n'était pas pour tout de suite, à la seconde même où elle ferma les yeux, elle eut le droit à de nouveaux pas puis la voix criarde de Zelda juste derrière. Sérieusement ? Mais qu'est-ce qu'elle foutait là ? "Putain Zelda, ferrrrme là..." Autant demander à un drogué de se shooter avec des smarties ad vitam, ça ferait le même effet. Elle ramena alors son coude contre ses yeux en soupirant plus lourdement encore, une semaine complète avec la gosse bavarde de conneries en arrière-plan ? Ça, c'était vicieux... "Non, y a perrrsonne... dorrrrs..." Juste une heure ou deux... Par pitié !
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Re: House of the Rising Sun

Lun 30 Mar 2020 - 21:50

Rien ne demeurait vraiment secret très longtemps, à Fort Ward. Surtout pas quand la reine veillait - et elle veillait toujours. Est-ce qu'elle regrettait? May aimerait pouvoir dire que oui sans avoir besoin de se convaincre. Il n'y avait jamais de milieu avec elle, que des contradictions les unes par-dessus les autres pour bien la faire chier et compliquer son quotidien. Ce matin là, elle aussi avait été dans l'obligation de retourner au bar pour y remettre de l'ordre. Sa tête pesait des tonnes, et le moindre geste trop vif, trop rapide, lui donnait envie de gerber. Quinn, la veille, lui disait justement qu'elle souffrait d'une petite commotion cérébrale. Qu'il lui faudrait du repos - et surtout un peu plus de jugement à l'avenir. Encore heureuse que son nez ne soit pas cassé, même s'il lui faisait un mal de chien.

Et une fois les traces de leur passage effacées au Summer's, la princesse n'avait pas eu le choix de suivre la russe à la prison. Oh, elle avait très bien vu les regards assassins qu'elle lui lançait sans réserve. Mais les deux demoiselles n'avaient pas exactement les mêmes libertés que la veille, June s'en était bien assurée. Elle se sentait comme une merde, de toute façon. Épuisée, vidée, et chaque petit truc lui demandait une concentration et un effort plutôt extrême. Alors elle pouvait bien la regarder autant qu'elle voulait, tout ce que Liv pouvait lui offrir à l'instant était de gentils sourires de provocation. Roza aimait bien ses sourires, non? Pétasse.

Elle se retrouva donc bien vite devant sa cellule, et sans trop savoir pourquoi, la miss se figea un brin. C'était réel, cette fois, finalement. L'homme derrière elle la poussa légèrement, pour l'obliger à avancer afin de pouvoir refermer la porte. « Ça va, ça va! J'ai compris! » râla-t-elle à demi-voix en entrant pour de bon à l'intérieur. Elle avait tout de suite été posé les fesses sur ce qui servait de lit, au bout du rouleau. Mais quand elle avait entendu la voix de Zelda, elle s'était relevé pour aller se poster près des barreaux, juste à côté du corridor.

« Z? Tu fous quoi ici putain? T'as vu dans quelle merde t'as foutu les pieds?! » demanda-t-elle sans la voir, agacée. Elle pouvait bien parler, oui. Cette gosse était son portrait tout craché; pire que ça, elle aurait carrément pu être sa fille. Et à cette pensée, Cendrillon n'avait pas eu le choix de s'adoucir et de réfléchir à tout ça. D'autant plus que la petite avait seulement voulu l'aider, même si ce qu'elle avait fait était risqué. Voir stupide. Elle esquissa un sourire que personne ne pouvait voir, pourtant. Zelda avait du caractère, elle ne pouvait pas le nier, et ce n'était pas un défaut à ses yeux. N'empêche, où devaient-ils alors tracer la ligne? Pas le temps de répondre à la question que Roza venait gâcher sa réflexion - une fois de plus. La tatouée disait à la plus jeune de dormir, et de la fermer, rien de moins. Goldenberg n'aimait pas du tout sa façon de lui parler.

Elle allait et revenait en marchant la courte distance qui séparait les murs de sa cellule, avant de lui répondre. « Bordel, Roza. T'vois pas que la gosse panique? Lâche la un peu. » Elle ne voulait rien comprendre? Merde, May aussi préférait dormir, sur le coup - ou être dans les bras d'Adam. Mais la réalité actuelle était loin de leurs volontés, et aussi surprenant que ce l'était, elles étaient aujourd'hui toutes les trois dans la même galère, et pour un bout de temps. Aussi bien essayer de gérer tout de suite. « Tu pourrais faire un effort, pour une fois. »


'You got a million shadows there, dancing in your head, calling out your name. You got the battles, you got the scars. You got the crack in the windshield view and the curse of the full moon but oh babe, you got heart.
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Re: House of the Rising Sun

Dim 5 Avr 2020 - 2:21

Une voix finit par lui répondre. Une voix à l'accent trop caractéristique pour ignorer son appartenance mais qui soulève également une pointe d'irritation dans les pensées de l'adolescente. Roza ? Elle suppose que sa présence en ces lieux est parfaitement légitime. Plus que la sienne, en tout cas. Pourquoi faut-il toujours que les victimes d'erreurs judiciaires se retrouvent en prison avec les pires criminels ? Pour une fois les séries et les films ne semblent pas avoir menti... Et pour ne rien arranger, la russe n'a pas l'air de très bonne humeur et lui demande de la boucler. De quoi pousser la gamine à arquer un sourcil de frustration. « Mais ?! T'es pas sensée être morte, toi ?! » Quelle raison a bien pu pousser June à l'épargner ? Son utilité ? Elle est plus que relative si elle se fie à la résignation affichée de la borgne. Une fois n'est pas coutume, le raisonnement de la rouquine au sujet de la remnanticide lui échappe... « Et comment tu veux qu'je dorme dans une prison, hein ?! » s'emporte-t-elle lorsque l'autre lui réplique simplement de dormir. C'est sûrement parce qu'elle a la tête qui tourne. Ou qu'elle a trop bu. C'est bien fait ! « Y'a qu'les coupables qui arrivent à faire c'genre de trucs ! Parce qu'ils sont à leur place, voilà ! » C'est ce que disent parfois les enquêteurs dans les films qu'elle a parfois l'occasion de voir chez Casey. Là encore, il faut croire que le monde du cinéma ne raconte pas toujours des conneries...

Une seconde voix féminine lui parvient alors. Cette fois, Zelda est moins sûre de l'identité de sa propriétaire. Ce n'est pas May, si ? Parce que sinon... Pourquoi lui reprocherait-elle sur un ton agacé d'avoir foutu les pieds dans un beau merdier ? « C'toi, May ? » souhaite-t-elle s'assurer avant toute chose. Puis, bien sûr, l'australienne se sent obligée de se défendre au sujet de sa situation. « Ben... J'ai pas trop compris c'que j'fous la non plus, en vrai ! » avoue-t-elle, décontenancée. Ce n'est pas comme si elle avait décidé de se retrouver derrière les barreaux. Qu'a-t-elle fait sinon aider une camarade dans le besoin face à l'impérialisme russe ? « J'crois... J'crois qu'je suis victime d'une erreur judiciaire ! » Elle voit mal comment l'exprimer autrement. L'adolescente lâche un petit soupir. « C'qui est quand même un peu bizarre vu qu'c'est une avocate qui m'a envoyée ici... C'est ironique, un peu ! » June n'est-elle pas sensée la protéger ? Elle croyait que leur lien était plus fort que ça et qu'un simple petit couteau jeté entre deux adversaires n'aurait pas pu l'ébranler. Elle s'est trompée, pour changer...

Elle a toutefois des raisons de se réjouir quand elle constate que May n'hésite pas à s'en prendre verbalement à Roza. Quelque chose lui dit que les prochains jours auront au moins l'avantage d'être égayés par leur profonde inimitié. L'ennui c'est que son alliée semble considérer qu'elle panique. Ce qui n'est pas à tout à fait faux. Et aussi trop juste pour qu'elle puisse décemment l'avouer. « Mais non hein j'panique pas !! » tente-t-elle d'assurer en adoptant un ton qui se veut assuré. « C'bon c'pas la première fois que j'fais d'la taule non plus ! » Non, là, vraiment, c'est pas très crédible. Et elle s'en rend bien compte. « Enfin si, c'est la première fois ! » avoue-t-elle dans la foulée. « Mais j'ai déjà rêvé qu'j'étais prisonnière alors j'suis un peu préparée, déjà ! » Les prochains jours vont être bien longs et elle pressent qu'ils finiront par saper son morale ou sa confiance. Malgré ses espoirs, elle imagine mal June revenir sur sa décision de l'enfermer une semaine. Ce serait un aveux de faiblesse. Et la rouquine n'aime pas ça... « Eh ! Ça vous dit qu'on chante un truc ? Pour passer l'temps, tout ça ? » Et aussi pour faire chier Roza et sa gueule de bois ! Mais ça, bien sûr, elle n'ose pas directement le dire. Elles auront tout le temps de s'engueuler au cours des prochaines heures... « J'commence ! » Il lui faut trouver une chanson populaire, que tout le monde apprécie et que la Russie déteste. Après une courte délibération - et sans avoir obtenu l'approbation des autres - elle décide de se lancer : Il était un petit navireuuuh, il était un petit navireeuuuh, qui n'avait ja-ja-jamais navigué, qui n'avait ja-ja-jamais navigué, ohé ohéééé C'est bon ? Tout le monde a la référence ? Ce qui est sûr, en tout cas, c'est que tout le monde ne semble pas apprécier. La cellule abritant les sbires de Ray s'insurge et des noms d'oiseaux commencent à fuser. Zelda les ignore et continue à chanter de plus belle. Faire chier Roza, c'est tout ce qui compte ! May va peut-être lui prêter main forte dans ce combat ? Et puis avec un peu de chance, le garde en faction devant la prison en auront tellement marre qu'ils les libéreront ?
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Re: House of the Rising Sun

Dim 5 Avr 2020 - 12:04

C'était marrant ça, le seul point qui surprenait réellement la gamine se résumait au fait que Roza soit encore en vie. Elle devrait pourtant savoir que les cafards étaient résistants et difficiles à écraser. La slave nota néanmoins le peu de retour à ce sujet de la part de l'adolescente si ce n'était cette petite pique gratuite sur les coupables et leur pseudo bien-être en geôle. "Tu voulais que je crève ou quoi Zelda ?" La question se posait et si elle s'osait à y répondre franchement, Roza tomberait de haut. Coupable, elle l'était oui et habituée des prisons également, rien de nouveau à l'horizon, il était temps qu'elle ouvre les yeux l'adolescente, à quoi elle jouait là ? La russe ne la reconnaissait pas.

Elle ouvrit les lèvres pour ajouter quelque chose pour sa jeune voisine de cellule mais Blondie s'empressa d'ouvrir les siennes avant elle. Non, la russe n'était pas la reine de l'effort, pourtant elle essayait à son rythme et en avait même fait un gros ce soir là. Résultat des courses, une bonne vingtaine de points de suture mais aussi un énorme pas en arrière dans ce combat qu'était la survie en milieu hostile. Quelle idée de merde, elle aurait mieux faire de continuer à broyer du noir dans sa tanière, ça lui apprendra,. "Un efforrrt ? Pourr ce que ça vaut May..." À quoi bon ? Il parait que ce qui ne nous tuais pas nous rendais plus fort, sur ce point là, la russe commençait à douter alors qu'elle levait lentement son bras meurtri pour y dévisager sa cicatrice fraîche. C'était peut-être bien le moment de songer à mettre fin à cette misérable existence et à ce putain de combat perdu d'avance. Roza n'était pas intouchable et d'ici une semaine, le regard des autres sera encore plus pesant et chargé de haine contre ce démon russe qui s'est sauvagement attaqué à la jolie blonde sans défense. June avait possiblement rudement bien calculé son coup en la laissant survivre ainsi parmi les fauves, laissant place à une tout autre torture, qui subsistait cette fois sur le long terme. Hier, c'était May, mais dans sept jours, ce serait qui ?

Fermant ses paupières dans un nouveau soupir, elle ne put pas profiter longtemps du calme des lieux pour récupérer de sa nuit car Zelda agitée comme une puce poussait soudainement la chansonnette. Le niveau n'était pas là aussi bien en terme de chanson qu'en qualité de voix, c'était un massacre, un putain de massacre. "ZELDA !" Fallait être sourd pour supporter ça ! La russe commençait à prier silencieusement pour que cette torture cesse. "PUTAIN ! Arrête ça !" Les gardes étaient aussi qu'humain qu'elle et étaient aussi dotés de tympans, il n'y avait plus qu'à espérer qu'ils interviennent vite ou que la gosse soit victime d'une soudaine extinction de voix. "Les gardes vont t'en coller une grosse !" Avec un peu de chance, la menace du danger proche suffirait à couper cet élan à la con.
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Re: House of the Rising Sun

Sam 11 Avr 2020 - 22:37

Victime d'une erreur judiciaire, hein? May avait froncé les sourcils, contrariée, avant de se mettre à en rire. Oui, la gosse la faisait rire, surtout quand elle osait dire que c'était ironique qu'une avocate - en l'occurence, June - était responsable de cette faute. Heureusement que personne ne pouvait la voir se marrer des idioties d'une jeune adolescente de quinze ans. Sacrilège! L'île au grand complet la ferait brûler sur un putain de bûcher pour moins que ça. Et Roza en aurait des étoiles dans les yeux. Z leur jurait qu'elle ne paniquait pas, pourtant. De toute évidence, la petite ne savait pas mieux mentir que Cendrillon. Elle inventait qu'elle avait déjà été en prison, avant de se raviser et d'ajouter encore un autre jet de conneries.

« J'avais jamais vu la cellule de c'côté là non plus. » lâcha la miss sans vraiment réfléchir, se remémorant les rares fois où elle avait été voir son père au boulot. Elle avait à peine entendu la réplique de la russe, sur le coup. Il y avait un truc dans sa voix, pourtant. Un truc sur lequel elle n'arrivait pas à mettre le doigt, mais qui déstabilisait la blonde un peu trop à son goût. Liv avait plissé les yeux, avant de revenir à la réalité - question de gérer Zelda, finalement. Elle voulait chanter? « Un jour j'vais te botter les fesses au karaoké, Z. » dit-elle d'abord en le pensant sincèrement. Sauf que ce n'était ni l'endroit, ni le moment, malheureusement. C'était que, dans ses souvenirs, les prisonniers qui osaient faire chier les agents et les flics ne s'en sortaient pas trop bien, en général. « Mais pas aujourd'hui. » ajouta-t-elle en même temps que Roza lui gueulait la même chose, en version un peu moins gentille.

Non parce qu'elle ne savait pas ce dont ils étaient capables, ces cons? Ces demeurés surveillaient leurs cellules d'un oeil beaucoup trop attentif, prêts à foutre la merde au moindre faux pas. Les ordres de la reine, sûrement. May maugréa quelques secondes, avant de se rendre compte qu'un garde se dirigeait vers la cellule de la gosse au son des autres taulards qui criaient et qui s'agitaient pour quelques paroles de chanson. Les objections de la tatouée n'avaient aucun effet sur Zelda, sans grande surprise.

Il fallait qu'elle essaie de sauver la mise, et vite. Mais elle savait très bien que l'élève de Kaines n'était pas facile à gérer. Elle était futée, et il lui faudrait quelque chose à se mettre sous la dent pour qu'elle se calme. « Okay okay, ANDERSON, ÇA SUFFIT! T'veux vraiment que ton visage ressemble au mien? » lança-t-elle en s'énervant. Elle allait répondre pour elle, même: non, la gosse ne voulait pas ça. « C'était très joli, par contre, hein. » reprit-elle sur un ton complètement différent, cent fois plus doux, avant de se concentrer pour attirer l'attention du garde qui se trouvait justement devant sa cellule. Avant que Z ne puisse recommencer, elle enchaîna. « Elle va se calmer, m'sieur. Pas d'offense. » Ce n'était pas les mots de la miss qui semblait convaincre le type, pourtant. Plutôt les yeux de biche qu'elle lui servait. Allez, c'était pour la bonne cause. Et ça fonctionnait, parce qu'il s'éloignait à nouveau. « Tu veux passer le temps, alors? » demanda-t-elle en reportant son attention sur Z. Elle essayait de réfléchir à la vitesse de la lumière. « Pose nous n'importe quelle question, et on aura pas le choix de dire la vérité? » Cette proposition devrait suffire pour l'intéresser et la garder plus ou moins en sécurité? L'autre brune allait l'assassiner - pour de bon, cette fois - de vouloir l'inclure dans cette idée débile, mais si c'était le prix à payer pour acheter la paix, alors elle en avait rien à foutre. Putain, elle allait tellement le regretter.


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Re: House of the Rising Sun

Lun 27 Avr 2020 - 21:40

Roza lui demande carrément si elle souhaitait la voir crever. Bah bien sûr, quelle question ! Mais l'adolescente hésite pourtant un peu avant de répondre. Elle ne peut pas décemment avouer à la russe qu'elle souhaitait sa mort. Ça ne se fait pas ! Parce que ce n'est pas très poli, déjà. Et ensuite parce qu'elle sait qu'il vaut mieux ne pas la transformer en ennemie tout de suite. Et voici la tueuse de remnant qui lui demande si elle souhaitait sa mort: « Moi ? Non ! J'voulais qu'May survive ! » nuance-t-elle. C'est d'ailleurs la plus extrême des vérités. Quoique... Elle n'est vraiment sûre : si elle avait eu le choix, aurait-elle opté pour la mort de la remnanticide ou la survie de May ? C'est une question difficile ! « Tu l'as attaquée comme une sauvage, j'te rappelle ! Et moi, j'aime pas trop quand les gens oppriment les... ben... les opprimés, justement ! » explique-t-elle en haussant les épaules. Ce n'est pas comme si c'était utile puisque personne ne peut la voir. Mais au moins les choses sont claires : Roza, dans cette histoire - et dans toutes les autres aussi - est la criminelle qui s'est mise en tête de martyriser la gentille May ! Y'a pas vraiment à chipoter là-dessus tant c'est évident...

Par la suite elle remarque avec une certaine surprise à mettre d'accord les deux ennemies jurées. Il aura simplement fallu qu'elle pousse la chansonnette. Y'a pas à dire : elle est douée pour rapprocher les gens ! Les deux adultes semblent donc du même avis : elles ne sont pas enchantées par sa voix d'ange ou alors, peut-être, le choix de sa chanson. Mais si les protestations de May gênent un peu Zelda - après tout elle ne veut pas l'embêter, elle ! - les jérémiades de Roza la poussent à continuer de plus belle. Elle avait qu'à moins boire, que voulez-vous... « Jamais tu m'battras au karaoké, M ! » s'amuse-t-elle avant d'enchaîner sur un autre classique : la chanson de Dora l'exploratrice ! Et voilà que ça continue à geindre jusqu'à ce qu'un garde ouvre la porte de sa cellule, lève sa matraque bien haut et lui décoche un regard noir. « Okay, okay ! J'me tais ! » assure-t-elle, se recroquevillant déjà pour se protéger des coups qui pourraient pleuvoir. Mais l'autre semble plus ou moins satisfait et quitte la pièce. Ouf ! « Nazi ! » maugrée-t-elle. À voix basse, bien sûr. Parce qu'elle n'est pas assez bête pour provoquer ouvertement un homme qui pourrait lui casser les dents. Y'a des limites !

Ceci, couplé à la remarque de May quant au fait d'avoir la même tronche qu'elle, suffit à modérer les envolées musicales - si on peut appeler cela ainsi - de l'australienne. « T'as raison, May ! Et merci d'avoir pris ma défense avec ce garde ! On r'connait les vraies ! » Parce que Roza, en lui disant qu'un garde risquait de lui en coller une, semblait plutôt espérer que l'une des sentinelles passe à l'acte ! « Hey, R ! T'as perdu ton accent ? » Ce qui est quand même bizarre quand on y pense ! Mais c'est aussi un détail aux yeux de l'adolescente. Elle s'en fout un peu, en vrai ! Et puis pour ce qui est de jouer au jeu des questions, évidemment, elle est partante ! « N'importe quelles questions, hein ? » souhaite-t-elle s'assurer avant de poser un doigt sur son menton en signe d'intense réflexion. « Mmh... R ? Pourquoi t'es une connasse ? » Voilà une bonne question. Une question qui mérite une réponse digne de ce nom, d'ailleurs. Elle espère que la russe jouera le jeu. « Et voilà ta question, M : comment t'as réussi à t'foirer avec le couteau ? J'veux dire... T'suffisais juste d'le planter dans R ! » À croire qu'elle a fait exprès ! Mais ça n'aurait aucun sens, pas vrai ? Tout le monde veut tuer Roza ! À part Stanley, peut-être...

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Re: House of the Rising Sun

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