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I Told Myself That I Could Never Fall ∴ Alexander Swain

Mer 11 Sep - 10:13

Alexander Louden
Swain

WHO AM I
- Informations personnage -
Nom : Swain
Prénom(s) : Alexander, Louden
Âge : 54 ans
Date de naissance : 3 Avril 1965
Lieu de naissance : Meonstoke, Hampshire, Angleterre
Nationalité : Américain
Groupe : The Haven
Ancien métier : Archéologue anthropologue
Célébrité : Robert Downey, Jr.
Fiches : Lien et Annexe
- Défauts -
Borné
Égoïste
Fantasque
Sarcastique
Manipulateur
- Qualités -
Opportuniste
Intelligent
Audacieux
Curieux
Drôle

WHAT'S IN MY HEAD

- Psychologie du personnage -
Je me plais à être moi et il faut sans doute commencer par là. Je me suis fait plus que je ne suis. Il faut du temps pour se faire une place dans ce monde, mais pouvoir briller est sans doute ma plus grande préoccupation. Certains diront que je suis égoïste, je ne démentirais pas. Ce n’était pas comme si j’éprouvais un réel intérêt à ce qu’ils pourraient penser. Pour moi, il s’agirait plutôt de courage et d’audace, être devant le feu des projecteurs demande une certaine dose de courage et de charisme pour ne pas désintéresser le peuple. En tout cas, dans la vie, il faut oser aller de l’avant pour avancer, sinon on stagne dans la médiocrité.

J’ai appris à saisir les occasions pour avancer, pour moi, être opportuniste est une qualité nécessaire lorsqu’on fait mon métier. Un archéologue qui reste dans son coin sans saisir d’occasion n’est guère plus qu’un historien. Il parait que cela donne l’impression que je change souvent d’avis ou de comportement. Je mets un point d’honneur à être imprévisible fantasque comme dirait les plus cultivés, mais c’est simplement parce qu’ils ne comprennent pas les enjeux.

C’est peut-être parce que je suis un brin plus intelligent qu’eux. Je ne vais pas jeter la première pierre, ce serait stupide de m’abaisser à une telle médiocrité. J’ai fait des études, j’ai su m’adapter et je sais me taire même si mon égo doit en prendre un coup, il n’y pas plus bête que celui qui fonce dans le tas tête baissée. Cette branche de ma personnalité s’associe facilement au fait que je suis manipulateur si je peux faire passer mon idée dans la tête des gens sans qu’il réalise que c’est la mienne, c’est vraiment appréciable, surtout quand je ne veux pas y être associé. Si je peux ne pas me mouiller et y envoyer quelqu’un d’autre à ma place, il est évident que cela m’arrange.

Je suis assez curieux du monde qui m’entoure, je sais que ce dernier peut m’apporter des solutions à mes problèmes ou même m’apprendre plus de choses. Il faut rester à l’écoute des autres pour pouvoir mieux s’en servir après ou simplement passer pour le gars sympa. Il est vrai que je ne cherche pas les problèmes, mais quand je sais que j’ai raison, je n’hésite pas à le faire savoir, il est hors de question de laisser le dernier mot à un ignorant qui pense tout savoir. Je sais me montrer ferme et borné lorsqu’il est nécessaire.

Dans ce genre de situation, il m’arrive même de devenir mauvais, acerbe, voire même sarcastique. Il n’est pas rare que ce soit le cas avec les gens que je n’aime pas ou qui ne me servent pas que ce soit intellectuellement ou physiquement. Cependant, je sais me montrer agréable et drôle avec ceux où le courant passe. Ils ne sont peut-être pas aussi nombreux, mais il est plus intéressant d’être bien entouré de peu de personnes que trop entouré de mauvaises personnes.

WHAT AM I MADE OF

- Physique / équipement -
Je suis ce qu’on appelle de taille moyenne et non pas petite comme tout le monde s’entête à le dire. Ce n’est pas parce que je mesure juste un peu moins d’1m75 que ça fait tout de suite de moi un nain. Physiquement, je dirais que j’ai un truc, à moins que ce soit à cause de mon éloquence, mais il y a beaucoup de femmes qui me regardent quand je passe dans la rue et ça me fait plaisir. J’ai toujours pris soin de mon apparence dans la mesure du possible lorsque j’étais dans les coins civilisés du pays parce qu’au milieu du bush australien, c’est compliqué d’être coquet. Je suis brun, j’ai les yeux marrons et un bouc que j’entretiens avec plaisir, rien d’extraordinaire en somme. J’avais perdu beaucoup de poids pendant ma survie, seul dehors, mais aujourd’hui, j’ai retrouvé une corpulence acceptable.

J’ai tout de même trois tatouages sur le corps. Le premier c’est le prénom de ma grand-mère ainsi que la première initiale de son nom de famille Suzie Q. Le second a été fait en Inde lors d’un séjour là-bas. Il y est représenté l’iconographie classique du pays avec écrit Indo à l’intérieur. J’avoue que ce n’était pas vraiment à ça que je m’attendais, mais je ne parle pas couramment indien alors je pense qu’il y a eu quelques mauvaises interprétations, ça m’a vacciné de l’idée folle que j’avais de me faire tatoué dans chaque pays où je mettais les pieds. Le dernier, un A, un 6 et une flèche, est une invention de ma part. Il représente la date ou ma vie est passée au stade supérieur, où je suis réellement devenue archéologue, il s’agissait du 6 Avril 1990, je n’ai pas voulu mettre l’année parce que je n’ai pas envie de me rappeler que je vieillis.

Au niveau de mes vêtements, je fais dans le simple et pratique. Il n’est pas rare de me voir enfiler des treillis militaires. Vous ne pouvez pas vous rendre compte de la praticité de ce genre de fringue tant que vous n’en avez pas essayé un vous-même. J’ai réussi à garder en état de fonctionnement une montre hors de prix à mouvement perpétuel qui indique l’heure, le jour, le mois et l’année. C’est pratique quand on se perd au milieu de la steppe patagonienne, c’est aussi pratique en cas de fin du monde pour garder des repères. En dehors de ça, des vestiges de mon ancienne vie, je n’en ai que très peu, en dehors de mon équipement qui était le même qui m’avait servie pour mes folles aventures aux quatre coins du monde. Le classique sac à dos avec sac de couchage, nécessaire de toilette, gourde, provision, stylo, papier, boussole, carte, couteau suisse multifonction. Bref tout ce dont a besoin un aventurier.

Pour ce qui est de mes armes, je me promène avec une machette qui faisait déjà partie de mon équipement à la base. J’ai fini par obtenir une arme à feu, mais je suis loin de m’y connaitre au même stade que d’autre personne. J’ai appris les bases du tir auprès des militaires de mon groupe au début, mais je ne suis pas à l’aise avec ce genre d’arme. Alors si je peux m’en passer, j’évite. Pendant ma survie, je me suis construit une sagaie rudimentaire à l’aide d’un couteau de chasse et un manche à balais avec les objets que j’ai pu trouver. Elle ne vole pas bien, mais elle permet d’avoir une bonne allonge pour tuer les morts sans risquer d’être blessé.


HEAR MY STORY

Né à Meonstoke en Angleterre, j’avais comme l’impression que le seul but de mes parents c’était de construire une suite à la lignée Swain. Je ne vais pas les blâmer pour ça, quand on fait partie d’une lignée comme celle-ci, on comprend les enjeux sans grande difficulté. Ils m’aimaient, c’était une certitude, mais l’un comme l’autre n’était pas vraiment fait pour être parent. Je ne leur en veux pas, je les aime même, mais bien qu’ils ne soient plus là depuis longtemps et je n’ai pas été affecté plus que ça. Ils m’ont élevé c’est vrai, mais autant dire qu’ils m’ont surtout donné tout ce que je voulais à condition que j’aie des bonnes notes dans l’école privée hors de prix et surcotée où ils m’avaient envoyé.  Enfant, il m’est arrivé plus d’une fois de chercher de l’affection et dans ce cas, c’était vers Suzie que je me tournais. Suzie, c’est ma grande mère, elle m’a toujours conté un tas d’histoire passionnantes sur le monde qui nous entoure, précisant à chaque fois qu’elle savait ce qu’elle racontait puisqu’elle l’avait vu contrairement aux purs historiens qui ne font que des suppositions tous le temps. À l’époque je ne comprenais pas la différence entre les historiens et les archéologues, mais j’avais fini par comprendre avec le temps.

C’est donc naturellement vers l’histoire que je me suis tourné durant mes études, mes parents ne l’avaient pas vu si bien que ça, peut être auraient-ils préféré que je devienne médecin, je n’aurais pas vraiment été surpris. En tout cas, Suzie était fière de moi et m’encourageait sur la voie que je venais de prendre. Je n’avais pas pris cette décision pour lui plaire, simplement parce que pour moi il s’agissait d’une porte qui offrait bien plus d’opportunités. On peut faire ce qu’on veut, mais quoi qu’on fasse un plus un fera toujours deux, alors que l’être vivant a bien souvent des réactions étranges et imprévisibles, c’est bien plus fascinant.

La voie que j’avais empruntée était un vrai challenge et c’était justement ce qui me motivait tant à avancer. Je faisais partie des meilleures de ma classe, mais ce n’était pas assez, je visais l’excellence. Lors de la dernière année avant l’obtention de notre diplôme, chaque élève devait faire une thèse pour la défendre à la fin de l’année scolaire, chacun avait le droit de faire ce qui lui semblait bien, il n’y avait pas de restriction, pour ma part, j’ai décidé de me mettre en danger en me rendant en Chine. La langue, je ne la connaissais que très peu, mais ce serait sans doute le plus formateur. Là-bas, j’étais plus ou moins bien accueilli par les personnes que j’ai croisées, la vie n’avait pas été facile tous les jours, mais c’était vraiment très enrichissant. Je suis revenu chez moi, en parlant couramment le mandarin et grandi par toutes les expériences que j’avais pu faire, ma thèse avait remporté la première place et j’avais un avenir qui se traçait un peu plus devant moi.

J’étais encore tout jeune, à peine plus de 25 ans et déjà, j’avais commencé à rouler ma bosse dans ce monde. Une fois mon diplôme en poche, j’avais rapidement commencé à voyager, mon but était simple : être reconnu, laisser mon empreinte dans l’histoire. Je rentrais chez moi en de très rares occasions, ne voulant pas spécialement revoir mes parents et n’ayant que quelques amis de valeur sur l’ile où j’habitais, parce que oui, l’Angleterre est une ile, certes grande, mais une ile tout de même. Évidemment, il y avait Suzie, mais je n’avais pas besoin de la voir pour qu’elle reste près de moi, nous étions en contact de façon très fréquente grâce au téléphone. De plus comme elle avait gardé la bougeotte de son ancienne activité professionnelle il lui arrivait fréquemment de prendre des vacances dans les lieux où je me trouvais, me donnant l’aide dont j’avais besoin pour avancer lorsque j’étais bloqué dans mes recherches.

Combien de temps, j’avais voyagé d’une destination à l’autre ? Je ne saurais pas vraiment dire, ce n’était pas comme si j’avais compté. J’avais passé presque une année entière au Pérou, presque autant en Égypte, après, j’avais eu des destinations plus courtes, l’espace d’un mois ou deux histoire de confirmer des hypothèses ou réussir à consulter des documents compliqués à trouver. C’est en 2000 alors que je venais de rendre un papier après mon séjour en Guyane que ma route croisa un papier d’une certaine Nancy Johnson une historienne qui prenait un malin plaisir à démonter publiquement mon dernier article. Après avoir fait quelques recherches sur cette femme, je compris qu’elle s’en était prise à tous mes articles les uns après les autres sans véritablement avoir raison. Mon hypothèse c’est qu’elle essayait de trouver un moyen de se faire remarquer ou d’attirer mon attention, elle pouvait s’estimer contente, elle avait réussi. Elle travaillait pour l’université de Seattle, cette même université qui m’avait déjà relancé à plusieurs reprises pour que je travaille pour eux.

J’ai décidé de ne pas en tenir compte, j’ai continué mon périple à travers le monde, je me suis même coupé de la civilisation pendant près de trois ans. Durant cette période, j’ai travaillé au contact des Autochtones d’Australie. J’ai plus appris avec eux que pendant toute ma vie. C’était fou de voir comment ils se contentaient de choses si simple contrairement à l’être humain civilisé. Après m’être montré assez débrouillard à leurs yeux, j’ai même fini par être accepté dans leur groupe. J’ai pu apprendre le maniement des armes blanches comme la sagaie ou le couteau en silex, comment monté un camp qui résiste aux intempéries. La chasse que ce soit le pistage ou la pose de piège. J’ai pu découvrir une partie de moi que je ne connaissais pas encore à leur contact. Si mon désir de gloire n’était pas aussi grand, j’aurais peut-être même pu rester avec eux, surtout qu’ils m’avaient marié avec une charmante demoiselle, mais voilà, la civilisation m’appelait.

Je réalisais qu’en mon absence des personnes avaient cherché à savoir ce que j’étais devenu et d’autres pariaient sur ma mort. En tout, je publiais un article sur ce que j’avais appris pendant ce moment d’absence. Il ne fallut pas longtemps pour que cette Nancy écrive un nouveau commentaire désobligeant. Je décidais de lui laisser le bénéfice du doute encore quelque temps, j’avais des choses plus pertinentes à faire en cet instant. Je partais en direction de l’Afrique pour établir les similitudes et les différences entre les aborigènes africains et australiens. Durant les deux années qui suivirent, je publiais trois articles sur le sujet, chacun avait été scrupuleusement analysé et démonté par l’historienne. Visiblement Nancy avait très mal perçu l’allusion que j’avais fait sur sa personne dans le dernier vu que j’avais même reçu un mail d’insulte de sa part. Ce dernier avait été le déclencheur, que je décidais de me rendre à Seattle pour tirer cette histoire au clair.

En arrivant dans l’université, autant dire que personne ne broncha de me voir sur place, le directeur voulait absolument me voir dans son bureau pour discuter d’une offre d’emploi et je lui promis de passer s’il me laissait d’abord rencontrer Nancy Johnson, visiblement, il ne fut pas surpris par ma demande et me conduisit personnellement jusqu’à son bureau. Sans aucun savoir-vivre j’entrais dans la pièce sans même avoir frappé, elle pouvait bien être en train de se toucher en rédigeant une de ses dernières immondices que ça ne me ferait ni chaud ni froid. Je refermais la porte derrière moi alors que commençait la plus longue dispute de toute ma vie. Personne n’avait vraiment osé s’opposer à moi de la sorte et ça me faisait un bien fou d’avoir un adverse à la hauteur. Oui, elle me sortait par les yeux, mais je n’avais jamais pris un pied intellectuel aussi important avant ce moment. Finalement l’énergie que j’utilisais pour l’affronter avait fini par servir à une chose bien différente, des relations charnelles, j’en avais eu avec des femmes aux quatre coins du globe, mais cette Nancy avait une hargne qui me transportait.

La discussion avec le directeur fut repoussée au lendemain, j’acceptais son offre sous condition. J’avais encore ma liberté pour les cinq prochaines années avant de devenir professeur à temps plein dans cette école. En attendant, je donnerais des cours quand je passais en ville et le prochain serait dans la semaine avant que je parte pour l’Australie. Mon chemin croisa à nouveau celui de Nancy avant la fin de cette semaine, elle avait levé sur moi un regard plein de haine comme si elle était dégoutée de ce que nous avions fait. Je pouvais comprendre, elle avait trahi son étique, je restais son adversaire et se comportement me plaisait beaucoup, elle avait choisi de rester ma rivale. Elle continua de démonter mes papiers, mais elle était bien plus virulente que par le passer, lire chacun de ses articles me produisait un plaisir certain. J’avais presque choisi d’avancer mon retour à Seattle simplement pour la revoir. De retour en ville, j’avais donné un cours pour l’université et j’avais bien remarqué qu’elle c’était assis au dernier rang de l’amphi pour mieux me casser par la suite. Comme lors de notre première entrevue, une longue dispute avait eu lieu et les choses avaient fini par se terminer de la même façon. Ce petit jeu dura jusqu’à ce que je revienne définitivement à Seattle en Décembre 2014, j’avais réussi à gagner un peu plus de temps sur les routes à condition de revenir plus régulièrement donner des cours à l’université.

Notre relation s’intensifia alors que j’emménageais définitivement en ville poussant le plaisir à des extrêmes de plus en plus importants. Cette relation était toxique plus qu’autre chose, aux yeux de tous nous restions des rivaux, mais dès qu’une occasion se présentait notre haine respective se transformait en passion dévorante. Je ne savais pas trop où cette relation allait nous emmener, mais j’avais sauté dedans à pieds joints tant je la trouvais stimulante, il n’était pas question de romance et c’était tout aussi bien, je n’avais jamais été du genre à me souvenir de date comme l’anniversaire de rencontre, le premier rencart ou le premier baiser, c’était un peu ironique quand on savait le nombre de dates que je connaissais sur le bout des doigts. En tout cas, j’étais très heureux d’enseigner, les cours que je donnais étaient toujours bondé. J’avais même l’impression que le nombre d’élèves continuait d’augmenter. J’avais entendu dire que des étudiants attendaient dans l’amphi quinze à vingt minutes avant le cours pour être certains d’avoir une bonne place. Je me plaisais dans cette vie, même si elle était bien différente de celle que j’avais sur les routes.

Octobre 2015 ∴ J’étais à Seattle depuis moins d’un an quand l’épidémie se déclencha. Ici, je n’avais pas vraiment de famille ni d’ami. Il y avait bien Nancy, mais c’était dans le fond surtout une histoire de plaisir et ma vie comptait bien plus que de partir à tout prix la retrouver. Au début ce n’était que des agressions à divers endroits de la ville, puis ça a pris une ampleur folle. Petit à petit toute la ville était ravagée et finalement, il ne me fallut pas longtemps pour comprendre qu’il s’agissait en réalité d’au moins tout le pays. Rapidement, le réseau de téléphone se coupa, il en fut de même pour la télé et la radio. Heureusement pour moi, je vivais sur le campus depuis mon arrivée dans la ville, je n’avais pas eu envie de me prendre la tête à trouver un logement et j’étais donc déjà sur place quand un groupe de militaires s’empara de l’université pour en faire une place forte. Il y avait également un grand nombre d’élèves. J’en connaissais certains, d’autres pas, mais les militaires me demandèrent presque tout de suite de les canaliser. J’étais devenu leur nounou en quelque sorte, ce n’était pas un truc qui me plaisait, mais on va dire que les armes qui portaient avaient un côté vraiment dissuasif alors je choisis de me taire et de faire ce qu’il fallait pour rester en vie encore un peu de temps. Je ne savais pas ce qui se passait dehors, je n’avais vu que quelques images grâce à la télé, je n’étais pas très technologie alors le reste c’était surtout des élèves qui me les avaient montrés parce qu’ils avaient des vidéos sur leur téléphone. C’était horrible, mais en même temps, l’être humain était capable de tant de choses que plus rien ne me choquait vraiment.

Février 2016 ∴ Le premier hiver fut assez rude, plus le temps passait, plus le nombre de militaires s’amenuisait. Je le voyais bien, mais je préférais me taire que d’avoir à subir leur foudre. Finalement, ce qui n’était alors qu’une supposition dans mon esprit se transforma en réalité. Il était temps que les civils se rendent utiles. Je n’hésitais pas une seconde pour me porter volontaire, j’avais toujours été un homme de terrain et si je pouvais apprendre à me défendre auprès de militaires je n’allais pas m’en plaindre, bien au contraire. J’avais bien compris que ce qui était en train de se répandre dehors était une belle horreur qui touchait tout le monde, bien plus que la peste noire, mais tant qu’elle ne serait pas éradiquée, elle continuerait de courir. Alors, il fallait dès à présent apprendre à l’affronter, dans la vie on est toujours seul et rien ne me dit que demain, il n’y aurait pas une grosse attaque me contraignant à m’enfuir. Au moins, je serais prêt.

Aout 2016 ∴ Je savais tenir une arme correctement, j’avais appris à affronter les morts, j’aurais pu faire des chichis, mais l’instinct de survie était plus important, pour moi, ils n’avaient plus rien d’humain alors il n’y avait pas de raison d’en faire un plat. Billy, un des élèves que j’avais avec moi avait eu bien plus de mal à accepter ce fait et j’avais été contraint de le canaliser à maintes reprises. Peut-être que je m’étais attaché à ce gosse, mais je ne l’aurais sans doute pas avoué. Le groupe arrivait à tenir, ce n’était pas simple, mais une certaine cohésion s’était formée et chacun avait son utilité, tout se passait bien, jusqu’à ce qu’une horde arrive en notre direction.
Nous n’étions pas assez armés pour l’affronter et il était évident qu’elle mettrait à sac notre repère. Il restait alors deux choix possibles, rester et mourir ou partir et survivre. De mon côté, le choix était déjà fait, il était hors de question de mourir ici dans l’espoir que les morts ne détruisent pas le peu que nous avions. J’avais rassemblé un sac à dos avec le minimum vital et j’avais dit à ceux qui voulaient me suivre d’en faire autant. Il faudrait être silencieux et attentif une fois dehors, ce serait dur, mais nous n’avions pas le choix. À ma plus grande joie, Billy décida de me suivre ainsi qu’un groupe composé d’une dizaine de personnes. C’était le début de l’exode.

Juin 2017 ∴ Voilà un moment qu’on se promène sur les routes, le groupe n’est plus vraiment composé des mêmes personnes, mais on avance. Il y a eu des départs, des morts, mais aussi des nouvelles têtes souhaitant survivre avec nous. Du groupe d’origine, il ne reste plus que Billy et moi. Visiblement ce gamin a eu plus confiance en moi qu’en ses amis et j’étais vraiment heureux de pouvoir l’avoir à mes côtés. J’avais appris qu’il avait suivi systématiquement tous mes cours, et j’avais presque l’impression qu’il buvait toutes mes paroles à l’époque sans aucune distinction. Mais bon, c’était le passé et bien révolu à présent. Je n’avais pas pensé que son amour pour moi l’aurait poussé à faire des choses aussi extrêmes. C’est un soir de juin alors qu’on cherchait un abri pour la nuit que la tragédie était arrivée. En voulant sécuriser un endroit pour la nuit, un mort m’était tombé dessus. Billy n’avait pas hésité une seule seconde et s’était jeté dessus, me sauvant in extrémis de la morsure. Ce n’était pas son cas à lui et un morceau de chair de son épaule avait été arraché par le mort. Sa vie était alors condamnée, il allait mourir et moi j’allais vivre en sachant que ce jeune homme s’était sacrifié pour me sauver.
J’avais appris à l’apprécier, lui faire confiance, mais aujourd’hui, il m’abandonnait pour retrouver la mort et les siens. C’est ce jour-là que je me promis de ne plus m’attacher de nouveau à qui que ce soit. Il était hors de question que je sois de nouveau triste de la sorte. On pouvait survivre sans pour autant tenir la main ou rassurer tout le monde. Je me renfermais sur moi-même alors que je porterais toujours cette mort sur la conscience.

Mai 2018 ∴ La noirceur s’était emparée de mon âme depuis la mort de Billy, je m’étais contenté d’être présent et de continuer d’avancer. Je n’avais pas fait grand cas de la situation quand les premiers survivants avaient commencé à partir de mon groupe. Finalement, ce qui me frappa surtout c’était que j’étais seul. Il n’y avait plus personne pour me tenir compagnie, c’était sans doute ce que je méritais. De toute façon, je n’avais besoin de personne, je pouvais bien m’en sortir seul, j’avais appris tant de choses par le passé. Rester vagabond n’était plus envisageable, je décidais donc de prendre une école et d’en faire une place forte, je connaissais beaucoup de pièges archaïques qu’aucun mort ne pourrait esquiver. Combien de temps j’avais passé seul dans cette école ? Rapidement, je perdis le compte des jours et des mois, mais ce que je savais avec certitude c’est que plus le temps avançait plus il serait compliqué de s’approcher de moi. Je me levais, cherchais à manger, du matériel, je mangeais, construisais de nouveaux pièges, puis je retournais me coucher et ainsi de suite chaque jour.

Mars 2019 ∴ C’est le mois d’avant que ma route avait croisé celle d’Elena, plus exactement, c’est elle qui m’avait trouvé. Je ne savais pas comment elle avait fait pour me repérer, mais le fait qu’elle ait réussi à me trouver en restant en un seul morceau prouve qu’elle n’était pas incapable de se débrouiller seule dehors. Je lui ai donc laissé le bénéfice du doute, de toute façon, j’avais beaucoup trop besoin de compagnie lorsqu’elle était arrivée. J’avais passé plus d’un an seul dehors et je sentais bien que j’étais en train de perdre un peu la tête. La femme avait tout de même décidé de me parler de son groupe, me disant que je pouvais les rejoindre, qu’ils m’accueilleraient à bras ouverts. Mais tout ça, c’était trop beau pour être vrai, je n’y croyais pas. Il était hors de question pour moi de croire en un avenir meilleur, la vie n’était pas rose et c’était trop bizarre de tomber sur un truc comme ça, il devait y avoir une magouille.
Elle continua de venir. Chacune de ses visites me faisait un bien fou, elle venait seule ou avec une personne de plus, jamais plus que ça. Je n’aimais pas trop le fait qu’elle montre où j’habitais à des gens que je ne connaissais pas, mais je devais bien admettre que je ne pourrais pas continuer de vivre dans cet endroit. C’est pourquoi, lorsqu’elle réapparut au mois de Mars, je décidais de la suivre pour rejoindre son groupe. Le choix avait été difficile à faire, mais je ne le regrettais pas. Elle m’avait emmené dans un fort avec beaucoup de personnes comme elle me l’avait annoncé. Il me fallut un certain temps pour trouver mes marques car j’étais beaucoup trop renfermé après ce que je venais de vivre, mais j’étais décidé à me montrer utile une fois réhabilité à vivre en société.


Juillet 2019 ∴ Je suis dans le groupe depuis peu, mais j’y ai trouvé ma place. Je suis plutôt content de voir qu’ils me font confiance et finalement, petit à petit je leur fais de plus en plus confiance également. J’étais présent lorsque l’hélicoptère s’est écrasé dans les rues de Seattle. Il s’agissait là d’un spectacle surréaliste. Je n’aurais jamais cru revoir une telle chose de ma vie. J’avais bien évidemment participé à la rescousse du pilote et par conséquent à la découverte du No Man’s Land ainsi que la rencontre avec ce groupe nommé Eden. Ce qu’ils nous avaient annoncé me faisait rêver, je ne savais pas si c’était la réalité ou non, mais j’en avais les yeux brillants rien que d’y penser. J’avais vu tant de merveilles dans l’espèce humaine que je savais parfaitement que c’était possible, ne pas croire en l’Homme était une erreur et j’avais pu en avoir la preuve à bien des reprises. Il ne restait plus qu’à voir où l’avenir nous mènerait, mais une chose est sûre, je serais au premier rang.

Voilà maintenant près de 6 mois que je suis dans ce groupe et j’y ai trouvé mes marques sans trop de difficulté, mes connaissances en histoire m’offrent un savoir que j’enseigne avec plaisir pour améliorer le quotidien de chacun. C’est sans doute pour ça que je suis accepté par beaucoup de monde alors que je n’ai pas un caractère très facile. Aujourd’hui, je suis capable de me faire entendre sans avoir à lever la voix, j’ai prouvé à plusieurs reprises que je suis une valeur sûre. Ayant eu l’habitude de me faire idolâtrer par mes élèves, c’est avec un certain plaisir que je dispense des cours aux enfants du camp quand je ne suis pas dehors avec une expédition.
J’ai eu du mal à me faire à cette vie de sédentaire, mais c’est grâce à Elena que j’en suis là aujourd’hui et je ne la remercierais jamais assez. Cette femme a su trouver le moyen de m’apaiser et de me mettre en confiance, rien à voir avec la relation toxique que j’avais avec Nancy, je serais capable de faire beaucoup de chose pour la Grecque. C’est donc pour ça que je la conseille et que j’obéis sans broncher à ses ordres. Je la respecte bien plus que tous les autres membres du groupe et tout ce que je fais c’est pour aller dans son sens. C’est avec le temps que je commence à m’ouvrir un peu plus aux gens, même si je sais que ça ne passera jamais avec certaines personnes.
D’une certaine façon la vie dans ce camp me rappelle avec nostalgie ce que j’ai connu lors de voyages dans certains pays et c’est par intérêt que je me pli au jeu. Je suis cependant certain qu’avec le temps, j’y trouverais vraiment une place qui me convient, alors je suis patient et j’attends l’occasion de briller.


Time to meet the devil

• Pseudo (sur internet) : Mellister •■
• Âge irl : 25 ans
• Présence : Au taquet
• Personnage : Inventé [ ] / scénario/prédef [X]
• Code du règlement : Validé Markus

• Comment avez-vous découvert le forum ? :
C'est une longue histoire qui a débuté en 2014
• Qu'est-ce qui vous a convaincu de vous inscrire ? :
Il est trop cool pour rester en pnj
• Crédits (avatar et gifs) : Mellister •■



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Re: I Told Myself That I Could Never Fall ∴ Alexander Swain

Mer 11 Sep - 10:21

OH YEAHHHHHH !!!!!!
Re bienvenue alors
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Re: I Told Myself That I Could Never Fall ∴ Alexander Swain

Mer 11 Sep - 10:23

Ouiiiii, Alex ! :smile42:
Super perso, amuse toi bien !
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Re: I Told Myself That I Could Never Fall ∴ Alexander Swain

Mer 11 Sep - 10:26

IL EST ENFIN LÀ :smile34:
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Re: I Told Myself That I Could Never Fall ∴ Alexander Swain

Mer 11 Sep - 10:39

Cool

Sexy boy Cool
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Re: I Told Myself That I Could Never Fall ∴ Alexander Swain

Mer 11 Sep - 10:42

Re-bienvenue ! Wink



Blood for blood
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Duncan Donhadams
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Re: I Told Myself That I Could Never Fall ∴ Alexander Swain

Mer 11 Sep - 10:48

Merci vous tous, vous êtes adorable Very Happy
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Re: I Told Myself That I Could Never Fall ∴ Alexander Swain

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