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Re: I can hold the weight of world, if that's what you need

Ven 7 Juin 2019 - 8:23

Ça ressemblait à s’y méprendre à un complot entre les deux femmes qui occupaient sa vie, et Donovan avait l’impression que la plus âgée des deux, désormais moins blonde, était pas étrangère. Un plan de bataille minuté au poil de fion. Long à la détente, tu vas lui montrer hein. Après ouais, pas là, sur le tapis d’éveil de sa gosse qui est juste à côté. Et il les détailla un moment toutes les deux avant de se décider, autant pour préserver sa fameuse réputation que parce que ça lui plaisait ce qu’il voyait. Non, Collins était pas sa mère biologique, mais sans chercher à prendre la place de Beatriz, sa brunette faisait son possible pour donner à Louisie une maman, ce rôle important, cette figure particulière essentielle pour se construire. Le tatoué avait aucun doute qu’elle le faisait de gaieté de cœur, mais malgré tout il savait pas comment il pourrait la remercier. D’être là autant pour Lou’ que pour lui. Un sourire étira ses lèvres avant qu’il se décide à passer à l’imitation qui manqua pas de les faire marrer toutes les deux.

Mais Evy aurait dû se méfier, parce qu’elle était victime de sa propre blague là, et elle s’en sortait bien, la gamine riait encore aux éclats, c’était finalement le plus important. « Tu m’demandes de garder un secret et de pas m’foutre de toi ? Ça s’négocie. » Son regard gris la couva un instant, là, appuyée contre lui, avant qu’il éclate de rire. Pas de risque qu’il aille raconter ça en ces termes, personne la traitait de chienne, même pas lui. Sa voix en un souffle à son oreille lui fit esquisser un nouveau sourire, plus particulier, ce sourire-là. « Voilà … là on négocie … » glissa-t-il avant de répondre à ce baiser trop, bien trop, court pour lui.

Dans un soupir, Donnie la regarda qui commençait à débarrasser le bordel de jouets de Louisie. Elle aurait clairement pas été aussi gâtée dans l’ancien monde, aussi ironique ça puisse paraître. En fait à bien y penser, elle aurait pas été là dans l’ancien monde, pour tout un tas de raison mais principalement parce que cette poupée aux boucles brunes, c’était ce mélange parfaitement réussi de lui et de la mexicaine, la preuve qu’en dépit de toutes ses erreurs, Donovan était encore capable de faire des trucs biens, de faire des miracles. Dommage que tu l’ais compris trop tard hein. « Non, fais c’que tu veux avec c’que t’as ma belle. » répondit-il dans un sourire, étonnamment tendre pour une fois, même s’il avait manqué l’allusion de Collins qui quittait la pièce.

A son tour de se lever pour récupérer Louisie dans ses bras, l’empêchant de lui tirer quelques mèches de cheveux un peu trop longues. « T’en penses quoi microbe, ton vieux père va d’voir demander à Ella de lui couper les cheveux vu qu’elle s’est découvert cette passion ou bien ? » « Lala ! » Secouant la tête, Donovan colla un baiser sur le front de sa poupée  dans ses bras avant de débarquer dans la cuisine pour la poser dans la chaise haute. « J’vais lui chercher son livre-là. » Retour rapide au salon pour choper le bouquin illustré et deux cubes, ça l’occuperait le temps qu’Evy termine. Le tout posé sur la petite tablette de la chaise haute, le tatoué l’observa quelques instants. Elle lui ressemblait à lui ouais, mais pourtant il voyait tant de Beatriz dans ses traits, ça en était douloureux, douloureux de se rappeler tout le monde qu’il lui avait fait, de se rappeler que c’était sa faute si la mère de la petite était plus là.

Son index caressa la joue rebondie de la gamine dans un sourire avant qu’il s’approche de Collins, dégageant ses mèches désormais brunes de sa nuque pour y déposer un baiser. « J’pensais à un truc … » Un truc qui tournait, entêtant et qui le questionnait. Enroulant ses bras autour de la taille fine d’Evy, ses mains posées sur son ventre, Donnie reposa son menton sur l’épaule de la brune. « C’est … bête que ça m’manque de sortir ? Dehors c’est la merde, la grosse merde, ici c’est safe, mais … t’sais … j’suis pas fait pour être derrière un bureau, et j’peux pas gérer les demandes de tout le monde pour les ravitaillements et moi-même partir, pas toujours et … » Et c’était là, depuis des années, comme le chat errant qu’il était. Il aimait son foyer, sa maison, pour la première fois de sa vie il y tenait vraiment, et peut-être que dans le fond c’était ce qui le poussait à vouloir mettre le nez dehors, plus encore, pour s’assurer que personne viendrait gâcher ça.
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Re: I can hold the weight of world, if that's what you need

Sam 8 Juin 2019 - 15:17

I can hold the weight of world,
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tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a woman my girl. but for now it’s time to run...


Négocier, bien un terme, et sa définition, qu'elle connaissait sur le bout des ongles depuis qu'elle le fréquentait. Tout se méritait, et les récompenses étaient souvent brandies entre eux, juste pour pousser l'autre à obtempérer, ou encore à se surpasser, la concernant, pour des choses dont elle se croyait incapable. Sans lui elle en aurait été incapable d'ailleurs, sans son aide, tout ce qu'elle savait faire en extérieur, toutes ces choses auxquelles elle réfléchissait même avant d'agir face au danger, ne seraient pas imprimées dans l'un des recoins de sa mémoire. Evy lui devait à peu près tout, de sa formation sur le terrain à un autre genre « d'éducation » bien plus intime. T'avoues donc que t'étais qu'une nouille avant de le connaître ? Pas loin en tout cas, car même si elle était plutôt douée, intelligente sans paraître pour autant étant donné sa naïveté, Evelyn n'avait rien d'une Casey, d'une Joann, ou encore de ce genre de femme fortes et sûres d'elles, qui semblait s'accoutumer aux horreurs de cette vie comme si, tout ça, absolument tout, était d'une normalité effarante.

Bref, il était temps de préparer de quoi manger, puisque ses deux amours ne tarderaient plus à manifester l'une de leurs envies communes. Donovan n'avait pas de désir particulier, aussi disparut-elle en cuisine pour s'emparer du nécessaire. Quelques légumes oblige étant donné les cultures en pleine expansion de la Française, mais pas que. Il aurait le plaisir de manger du poisson puisque quelques uns, amateurs de cannes – et pas celle à laquelle penserait obligatoirement le militaire – avaient ramené une poignée de prises d'une séance de pêche. Le moins drôle là dedans étant sans doute d'avoir à vider les truites. Une véritable horreur, néanmoins et même si les choses n'étaient pas évidentes entre elles depuis leurs retrouvailles, Collins gardait en mémoire l'un des conseils de sa mère à propos de la manière de préparer le poisson. Couteau en paume, elle glissa la main sur les écailles, maintenant la bête pour mieux sectionner le dos avec soin. Si l'opération était bien faite, en douceur, elle n'aurait plus qu'à agripper l'arrête principale et le reste viendrait avec. Mieux pour la petite qu'il ramenait dans sa chaise haute et qu'elle fixa une minute avant de poser les yeux sur lui qui revenait d'être allé quérir bouquins ludiques et cubes de plastique. Collins restait consciencieuse jusqu'à cesser, pour mieux sourire, en sentant ses mains, puis ce baiser contre sa peau. Il pensait à un truc, visiblement un truc sérieux, sans quoi il n'aurait pas pris le temps de chercher ses mots, il aurait été direct. Droit au but oui.

- Dis moi, mais fais attention … J'ai un couteau, un poisson aussi. Plaisanta la jeune femme tout en redressant, brièvement, les cils sur la petite, poing minuscule sous le menton, qui regardait les pages du bouquin ramené par son père. Si c'était bête d'être en manque de sortie ? Elle plissa le front, peu certaine de le comprendre et ce même s'il tentait d'exposer la chose le plus clairement du monde. Terminant de sectionner la peau et la chair de l'animal mort, elle essuya rapidement les mains contre le premier torchon qui vint avant de dévier les yeux pour croiser les siens. Est-ce qu'il se sentait mal ici ? Avec elles deux ? Est-ce qu'il avait besoin d'espace, de temps pour lui, de s'évader ailleurs ? T'as peur qu'il retourne à la pêche aux moules ? Merde, elle en ravala sa salive de travers, reprenant la préparation avec bien plus d'entrain. Ses gestes étaient plus secs, comme si elle redoutait que la rombière ait raison, qu'un beau jour il se lasse et puisse désirer reprendre ses activités de playboy, jusqu'ici, à la retraite. D'un geste habile, Collins retira l'arrête principale et tout ce qui constituait l'ossature du poisson vint avec. J'sais pas …. J'en sais rien j'ai enfin, je sais pas ce que peut procurer comme « plaisir » le fait de sortir alors que oui, c'est la merde partout derrière les murs du Fort. Reprit-elle.

Ça la dépassait oui, peut-être car au fond d'elle persistait cette crainte, sourde mais bien présente, de le voir rentrer les pieds devant ou ne pas rentrer du tout. A chaque sortie du militaire, si elle n'était pas auprès de lui, Evelyn peinait à se concentrer. La jeune femme jeta ces restes à la poubelle puis trancha la tête qui, elle aussi, termina aux ordures tandis qu'elle écaillait enfin le tout.

- Ella m'a dit que tu voyageais beaucoup quand tu étais à …. l'armée ou Academy, enfin quand tu travaillais. La brune haussa une épaule. Elle pouvait le comprendre à défaut de ne pas comprendre cette envie, ce besoin vitale, que de s'éloigner d'elle, d'elles deux, pour aller mettre à terre quelques morts-vivants. T'as pas eu de stabilité dans ta vie avant ….. moi et, enfin si t'as besoin de ça, pour vivre mieux je peux pas t'en empêcher. Et s'il voulait rendre son tablier de chef d'expédition, ce ne serait pas si terrible, si ? Peut-être bien, peut-être bien car il détestait prendre sur lui trop de responsabilités. Il détestait ça et elle en avait pleinement conscience. Il avait déjà lâché son rôle auprès des militaires, lâché cet autre costume auprès de Beatriz, aujourd'hui il évoquait, sans le lui certifiait pour autant, se lasser de la mission dont June l'avait investi. Qu'en serait-il ensuite ? Il la lâcherait elle ? A nouveau elle ravala sa salive, en ayant terminé avec les écailles, puis se tourna pour lui faire face, sonder son regard clair. Tu veux plus gérer les expéditions ? Pourtant ça tourne bien depuis que c'est toi qui en est en charge, tu fais bien ton job Donovan. Tous tes jobs. C'était sérieux, et elle était sincère, ils discutaient simplement posément. Mais, si t'as envie de sortir on peut, tous les deux, comme à Renton … C'était sympa non ? Ce n'était qu'une perche, à défaut de la truite dépouillée de son costume de lumière qui n'attendait plus qu'à blanchir dans la poêle déjà déposée sur les plaques chauffantes. Une perche pour comprendre s'il se lassait d'elle, si dans ce qu'il venait de dire, elle devait y voir un risque, ce risque que ce besoin n'était qu'une métaphore pour lui dire, sans le faire, qu'elle ne lui suffisait plus. Tu …. t'as peut-être besoin que je t'aide avec toutes ces demandes, si je m'en chargeais un peu, si tu m'apprenais, peut-être que ce serait plus simple pour toi ? Elle redressa les mains, prête à englober ses joues, avant de grimacer en constatant leur état et, surtout, leur odeur. Tu sais que j'peux t'aider. Et que j'apprends vite, plus vite encore avec toi.

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Re: I can hold the weight of world, if that's what you need

Dim 9 Juin 2019 - 17:44

« Okay, okay, j’vais peser mes mots … » souffla-t-il avec un sourire avant de retrouver son sérieux, exposant au mieux son ressenti quant à ce poste qu’il occupait, quant à sa nouvelle vie professionnelle. Donovan avait jamais signé dans l’armée ou même chez Academi pour faire partie des gradés et gratte-papiers, son truc c’était l’action. Ca payait moins, c’était plus dangereux, mais ça le faisait davantage vibrer, vivre. Le tatoué y pensait depuis un temps, ce rôle était important, clairement, et une part de lui était reconnaissante qu’on lui offre l’occasion de mener cette partie-là de la barque qu’était ce groupe. Sauf qu’une autre partie de lui était encore et toujours allergique à ce genre de responsabilité, cette partie-là mûrissait, vieillissait, bien obligé. « Vu comme ça … » C’était la merde dehors et même lui était pas sûr de comprendre ce que ça pouvait lui apporter. A part peut-être, d’être utile, vraiment utile. Sauver des vies, faire vraiment grandir leur communauté.

Les mots de Collins furent ponctués par un coup de couteau pour couper la tête de ce pauvre poisson. Ella lui avait dit qu’il voyageait beaucoup, Donovan soupira. Est-ce qu’elle lui avait aussi dit qu’à cause de lui, à cause de ça, ils avaient fait aucun plan, et qu’à cause de ça elle avait fini par partir ? Sans doute, ça, lui-même l’avait sous-entendu. Evy faisait sa petite mine, le tatoué en fronça les sourcils, resserrant son étreinte doucement, à peine pour tenter de la rassurer parce qu’il savait que souvent les choses partaient en vrille dans sa tête. Si Collins lui était dévouée, elle était aussi du genre angoissée quand ça le concernait. « Tout ce dont j’ai besoin je l’ai ici Evy … » souffla-t-il à son oreille.

Son regard gris croisa celui de la brune, Donnie esquissa un sourire avant de ramener sa main à sa nuque, peut-être un peu nerveux. On lui disait jamais qu’il faisait bien son boulot, on lui avait jamais dit qu’il savait bien faire les choses. Enfin certains trucs on te l’a dit hein, plusieurs fois, dans plusieurs langues. Ouais, à part ça. « T’as peur que je me volatilise ma belle ? » Il se moquait, mais si Evy voulait sans doute le suivre pour simplement être avec lui, lui voulait lui éviter le danger. Collins faisait partie des piliers de la vie de Louisie désormais, fallait pas qu’il lui arrive un truc. « Mais on pourrait revenir visiter une bibliothèque ou deux … une salle de sport … un magasin de jouets … » Son sourire en disait long, parce qu’il sentait que la discussion lui échappait finalement, alors il tentait de noyer le poisson - pun intended.

L’odeur du poisson lui fit plisser le nez et se reculer légèrement avant de rire. « Genre tu s’rais ma secrétaire ? » Le regard pétillant de cette connerie mêlée d’autre chose, le tatoué agrippa le torchon pour le tendre à Evy. « Bah c’est rien, faut juste que je m’habitue à … tout ça, genre … une vie bien rangée, t’as pas tort, j’ai jamais eu tout ça … J’ai jamais tenté de vraiment l’avoir, mais ça m’plait. » Ses doigts tatoués glissèrent à la nuque de la blonde, enfin de la brune, pour la ramener à lui et l’embrasser. « T’bile pas pour moi, c’était juste un truc comme ça. » Donovan esquissa un sourire, il voulait pas l’inquiéter, tout allait bien. Il réfléchissait juste, combien de temps avant que ça le gave vraiment de lire des doléances et de parcourir des cartes, de faire le compte de tel ou tel truc.
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Re: I can hold the weight of world, if that's what you need

Dim 9 Juin 2019 - 18:53

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C'était loin d'être des paroles en l'air, elle le ferait s'il en émettait le souhait, s'il en avait besoin, pour lui parce qu'il méritait tout ce qu'elle pouvait lui offrir malgré tout ce qu'il pouvait en penser. Il avait pas vraiment changé, juste évolué, juste ouvert cette porte close qui dévoilait la pièce où était caché son cœur, pour l'y laissait entrer. C'était juste ça, Donovan n'était pas devenu un autre pour elle, il avait juste laissé ce qu'il était, au plus profond de lui, s'exprimer. Et il disait que tout ce don il avait besoin se trouvait là, ici... Dans cette pièce. La brune plissa le nez quand un sourire, épris malgré les doutes, étira le coin de sa bouche qu'elle mordillait uniquement car, malgré tout, tout ce qu'il lui avait dit, l'angoisse de le perdre était omniprésente. Son étreinte se fit plus palpable encore, la poussant à laisser aller la nuque sur son épaule, de courtes secondes, avant de se tourner pour chercher des réponses, ce qu'il ne disait pas ou ne savait pas lui dire, dans le creux de ses billes grises. Elle l'aiderait, plutôt deux fois qu'une, après tout lui l'avait aidée bien avant qu'elle puisse lui rendre la pareille, ce n'était qu'un juste retour des choses, donner pour recevoir et ainsi de suite.

Tu donnes et reçois beaucoup ouais, dans n'importe quelle foutue pièce de cette baraque. Elle avala sa salive de travers, hésitant à remonter les doigts contre ses joues, pour mieux virer cette petite voix trop acerbe, amère et acide, calée dans le fond de son crâne. Pourtant c'était vrai, tout comme c'était quasiment miraculeux qu'ils n'aient pas réitéré la sale expérience de Renton. Collins y songea brièvement, à dire vrai elle y songeait depuis ce moment sur la plage et, désormais, à chaque fois qu'il déposait les mains contre son ventre. Mais la douleur de savoir ne jamais obtenir pareil bonheur auprès de lui avait vite fait de chasser cette envie, bien ancrée en elle, que le militaire ne partageait pas. Ses yeux filèrent vers Louisie une seconde. Elle pouvait se suffire de cette poupée, elle n'était pas d'elle, pas de son sang, mais pourtant c'était là sa seule chance de laisser s'exprimer cette maternité, du moins ce semblant de maternité, à laquelle elle n'accéderait jamais autrement.  T'as peur que je me volatilise ? Les yeux perdus sur l'enfant dans sa chaise haute, Collins sourcilla avant de se confronter, à nouveau, à la grisaille de son regard.

- Tout l'temps. Souffla-t-elle en sentant son cœur buter lourdement dans sa poitrine. Qu'il se perde ailleurs comme autrefois, qu'elle ne lui suffise plus, pire qu'il ne revienne jamais de cet extérieur qu'il semblait chérir, adorer, sans qu'elle ne s'explique pourquoi. Tu sais bien qu'il a connu que ça, la merde ? Oui et, en réalité, elle imaginait parfaitement qu'il puisse encore être séduit par cette dernière, par la noirceur parce qu'on terminait toujours par aimer, ou du moins se contenter et s'habituer, à ce qu'on avait détesté. Comme toi, comme tu l'as accepté malgré tous ces putains d'défauts. Un soupir discret fila ses lèvres avant de rire, sans grand entrain pourtant, quand il recula – amusé peut-être – à l'idée qu'elle puisse lui badigeonner les traits à coup d'écailles et peau de poisson odorantes. Dans cet ordre là ? Rit-elle enfin pour se foutre un peu de lui. je dirai plutôt, magasin d'la débauche, lecture et ensuite sport ? Ou, lecture, débauche et sport.

L'organe dans sa poitrine battait encore de travers, pour autant elle le suivait sur la déviation orale. C'était sans doute plus simple ainsi, ne pas tout dire, ne pas trop se confier, ne pas trop lui révéler combien elle était attachée à lui, combien elle avait besoin de lui, comme les autres avaient besoin d'eau, d'oxygène, et de nourriture, pour subsister, pour se sentir bien... Pour vivre tout simplement. Mieux valait, ainsi il n'aurait peur de rien, jamais, et il pourrait accepter vivre de cette manière, auprès d'elle dans un univers qui lui ressemblait bien plus à elle qu'il ne se rapprochait de tout ce qu'il avait pu connaître durant son enfance, son adolescence et aux prémices de sa vie d'adulte. Le voyant reculer encore, lui tendre un torchon même pour qu'elle débarrasse ses mains des déchets, Evy arqua un sourcil à ce sous entendu de plus. Les mains délestées des saletés, elle fit tourner les fibres entre ses mains pour faire mine de le fouetter avec, lèvre inférieure mordue avant de la relâcher quand les siennes vinrent s'y sceller à peine ses phalanges tatouées eurent rejoint leur loge familière. Ses yeux se voilèrent sous ses paupières, un instant à peine, juste le temps de savourer ce geste d'une infinie tendresse qui, malgré tout, réveillait des choses que lui seul avait su extirper de son corps.  

- T'as une drôle d'image des secrétaires.. Murmura-t-elle, les lèvres encore contre les siennes, avant de sourire en louchant presque pour croiser ses orbes aciers. Imagine toi que si c'était exactement le cliché que tu t'en fais, alors moi et June.... Brrrrrr, quelle horreur. Reprit-elle, reculant à peine pour ancrer les reins au plan de travail vers lequel, faute de temps pour eux, elle se tourna de nouveau. Légumes et poisson pelés, tout ça n'avait plus qu'à cuire désormais, aussi agrippa-t-elle l'assiette puis se dirigea, en passant sous son bras, mais pas sans glisser l'index libre à sa ceinture, vers les plaques de cuisson. La poêle crépitait, l'eau bouillait, dans quelques minutes le repas serait prêt et bébé, non loin, pour manger autre chose que ce cube orange. Et je m'en fais toujours pour toi, parce que t'es mon homme …. La perfection imparfaite faite homme. T'as l'droit à tout ça, puis je t'aime... Evelyn haussa une épaule, vérifiant déjà la cuisson de la bête, histoire qu'elle ne termine pas carbonisée. Mais sérieusement, tu peux m'donner tes listes de demandes, ça me dérange pas, à l'intendance c'est rangé, propre, j'ai pas grand chose à y faire la journée, puis si t'es heureux …. Je le suis, plus encore si tu rentre de bonne humeur, Un voile rose lui masqua les joues tandis qu'elle logeait le menton contre son épaule, mordillant sa lèvre encore, en croisant son regard. si t'as envie de sortir, c'est bientôt mon anniversaire. L'année passée t'as mis la barre très, très, très haute, faut te surpasser pour le mois prochain. Tu crois pas ?

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Re: I can hold the weight of world, if that's what you need

Lun 10 Juin 2019 - 13:34

Tout le temps. Donovan fronça les sourcils, un maigre sourire étirant ses lèvres. Il le savait, quand il sortait Collins s’inquiétait, quand il trainait elle s’inquiétait. Il lui avait jamais vraiment donné de raison de pas s’inquiéter. Bah ouais ducon, elle te connait, elle sait ce qu’elle risque en étant là avec toi. Quelques conneries pour noyer le poisson trop vivant de tout ce qui était pas dit entre eux, ses craintes à elle, ses angoisses à lui. « Dans cet ordre. » Ou dans son ordre à elle, les souvenirs étaient suffisants pour dessiner un sourire sur ses lèvres fines, même si visiter seulement le temple de la débauche lui suffisait à lui. Evy avait apprécié la bibliothèque, pour la lecture, quoi d’autre hein. Quoi d’autre …

« Une drôle d’image ? Come on, t’as entendu parler de Monica non ? » Un brin moqueur, Evy était peut-être un peu jeune pour avoir imprimé cette histoire de fesses sur fond de politique, Donovan termina par éclater de rire. « Hey attends en toute honnêteté et objectivité, y’aurait pire comme association, tant que vous me laissez une place … » Bon okay, il aurait gelé entièrement à partir de la queue à se mêler à Phelbs, mais fallait lui reconnaître qu’elle avait quelques atouts pour elle, le genre charme de dominatrice qui s’ignore. Même si elle arrivait pas à la cheville du charme de jeune ingénue en pleine éclosion de Collins. Le tatoué la laissa terminer de préparer le repas, l’observant avant de jeter un coup d’œil vers Louisie qui avait visiblement les crocs vu comment elle s’attaquait à ce cube orange.

Baissant un instant le nez, Donnie releva son regard gris vers la brune, esquissant un sourire. Ce qu’elle pouvait être nunuche à lui débiter des trucs comme ça, ce qu’il pouvait être neuneu à trouver ça adorable, sexy même. « J’vais réfléchir à sous-traiter alors … » Après tout, Evy elle était douée pour tout ça, elle aurait peut-être quelques astuces pour que ça lui casse moins les couilles d’organiser, de trier, de planifier. Ça pourrait lui libérer du temps pour lui-même accompagner les gens qui sortaient, comme quand il était parti avec Stan, Dwayne, Joann et Roy pour trouver de quoi construire ces fameuses éoliennes qui avaient changé leur quotidien. « Oh t’sais quand j’rentre j’suis généralement de bonne humeur ma belle … et toi aussi … » glissa-t-il avant de lui adresser un sourire, pour finalement se marrer.

Il se moquait gentiment, il la charriait, mais ce rose à ses joues il était loin de trouver ça con. Au contraire, il avait toujours trouvé ça mignon, sexy même. Déjà à l’époque quand il se conformait à une vie rangée auprès de la mexicaine, Collins était juste pas la nana qu’il voyait là à ce moment-là. Quand est-ce que ça avait changé exactement ? Sans doute quand le tatoué s’était dit que cette vie rangée le faisait chier, moche mais réaliste. La différence entre sa vie à ce moment-là et sa vie actuelle ? Donovan en savait trop rien, peut-être qu’Evy lui était davantage dévouée, peut-être qu’une part, malsaine, de leur histoire le comblait. Ce contrôle qu’il avait sur elle. Le tatoué plissa les yeux en l’observant, avant de hausser les sourcils à ses paroles.

« Oh t’en fais pas, j’ferai en sorte de mettre la barre encore plus haut cette année … » souffla-t-il contre ses mèches brunes, ses mains glissant à son dos, sous son top pour trouver la chaleur de sa peau. « Enfin y’avait du niveau l’année dernière mais j’suis sûr que je peux faire mieux, y’a toujours la marge pour faire mieux, non ? » Ramenant finalement sa main droite à son visage, Donnie releva son menton de son index, plongeant son regard dans celui de Collins. « Mais j’garde la surprise, c’est toujours mieux la surprise non ? » Il avait déjà son idée, elle allait adorer, elle allait sans doute flipper, mais elle allait adorer, il le savait. Ella avait déjà accepté de garder la poupée qui commençait à taper du cube contre sa tablette. « Mais juste comme ça, t’aimerais quoi ton anniversaire ? » lui demanda-t-il avant de venir l’embrasser, se reculant pour venir ancrer les reins au plan de travail près d’elle.
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Re: I can hold the weight of world, if that's what you need

Lun 10 Juin 2019 - 14:37

I can hold the weight of world,
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Monica ? C'était qui ça, encore ? Une de ses multiples conquêtes ? Non, à en juger ce sourire narquois, c'était qu'une connerie, enfin l'imaginait-elle. Ce nom ne lui disait rien, peut-être s'agissait-il là d'une information, de l'ère précédente, enfin déjà elle n'y pensait plus devant les fourneaux à rendre appétissant ce qui ne devait pas vraiment lui ouvrir l'appétit. Lui, le carnivore amateur de viande rouge, saignante sans doute. C'est gore quand on pense à toute cette barbaque qu'il a dégusté. Et l'éclat de rire de sa conscience termina de faire cuire ses joues déjà rosées par les allusions, n'en étant pas vraiment, que suggérait ce qu'elle pouvait lui dire. June et elle, elle et june... brrrrrr, un frisson lui hérissa la nuque et elle préféra passer le menton contre son épaule pour chasser les images qui tentaient d'éclore dans le creux de sa tête. Elle avait pensé à pire, bien des fois finalement, ici encore à le regarder tout en remuant la nourriture en pleine cuisson. Ce qu'il avait fait d'elle, même naître et jaillir d'elle c'était …. scandaleux ? Scabreux ? Les deux, pour autant elle ne pouvait nier avoir adoré ça, l'adorer encore et être certaine d'adorer ça encore à l'avenir.  

- Sous traite donc, tu sais que je suis disponible et que j'aime bien les notes, les listes... J'ai encore le carnet que tu m'as trouvé à Renton. Tout ce qu'il avait pu lui offrir, elle l'avait gardé.

Heureusement que t'es pas cinglée au point d'avoir entamé une collection de mégots. Rohh zut, peu importait les commentaires affligeants de la rombière, Evy préféra y mettre un terme en lui soufflant qu'elle l'aimait, qu'il avait droit à tout ce qu'elle était disposée à lui offrir, tout ce qu'il n'avait pas eu plus jeune et tout ce à quoi il n'avait jamais prétendu pour s'imaginer mauvais, infréquentable, intolérable. Retournant la bestiole en pleine cuisson, elle émit un gloussement en l'entendant rebondir sur ses mots précédents. Ça n'avait plus le même sens, du moins pas le sens que ça aurait eu jadis, dans son petit crâne niais. Ici, les sous entendus étaient plus palpables et rendaient leur relation plus torride, éloquente, même légitime finalement. Après tout une ignorante comme elle, s'il ne l'avait pas emmenée avec lui sur le sentier de ses propres plaisirs, n'aurait très certainement pas pu l'inviter à se plaire dans ce genre de vie bien rangée. Les récompenses, les surprises, c'était un peu comme le défier chaque jour, un challenge car il adorait ça et que sans, peut-être qu'il n'aurait pas tenu deux mois, qu'il aurait jeté son dévolu sur la première fille, plus séductrice, qui lui serait passée sous le nez.

Collins avait conscience de se surpasser pour lui, et ce malgré la honte qu'elle pouvait encore ressentir, parfois, à tenter des choses qu'elle savait lui faire plaisir, l'emmener loin. Des choses qu'elle n'aurait jamais faites, auxquelles elle n'aurait pas même pensé, s'il avait s'agit du genre de jeune homme que sa mère aurait apprécié voir graviter autour d'elle. Rien qu'à son anniversaire, l'année précédente, elle était sortie de sa coquille et rien qu'y penser là, rien que revoir quelques flashs crépitant derrière ses billes noisettes, se remémorer l'écho de leurs souffles, la chaleur étouffante de son corps épris du sien, la fit se tendre devant les plaques avant de papillonner des cils lorsqu'il revint l'enlacer, glisser les doigts sous l'étoffe qu'elle portait, marquer sa peau de tendres et langoureux frissons se rappelant à chaque étreinte et baiser. Le menton entre ses doigts, elle fit mine de réfléchir avant d'ouvrir la bouche.

- J'ai confiance en toi, tu sauras oui. Merde, sa voix éraillée, sans effort physique, devait trahir tout ce qui lui défilait dans le crâne, tout ce qu'il pouvait lui soutirer en à peine une nanoseconde. Je veux dire …  Uhm, j'aime bien les surprises oui, sauf quand ça inclus des jouets à la con. Le genre de truc qui l'avait fait éclater de rire, quelques temps après leur retour du District, alors qu'elle l'imaginait lui révéler une chose très importante. Collins se remémorait bien sa propre vexation, l'envie de pleurer de honte et le reste, mais finalement ce n'était rien, rien qui n'avait pu entacher son amour inconditionnel pour le militaire.  Son baiser lui laissa le temps d'une réflexion entrecoupée par les crépitements envieux de ses entrailles, ou alors c'était la friture qui cramait déjà dans la poêle. Oui, sûrement, elle coupa donc la plaque, agrippa le manche de la poêle avant de terminer la composition. Le poisson fut découpé, quelques morceaux collés dans le mixeur, avec des légumes, pour la poupée puis elle lui sourit. Toi ? Tu parles d'un truc original, il était sûr que t'allais dire ça. Peut-être bien, mais pas ce qui allait suivre. La brune dut se retenir de rire d'ailleurs, histoire de voir jusqu'où lui était prêt à aller pour elle. Jusqu'à tuer, tu le sais. Elle inspira pour éviter d'y repenser, puis broya la mixture pour Louisie avant de reprendre. Avec un ruban, …. Assiette minuscule en main, elle se rapprocha de lui, la main libre filant frôler son entrejambe, les yeux rivés aux siens et les lèvres flirtant, sans les toucher, avec les siennes. juste un ruban. Mon gros chat errant avec juste un joli ruban …. T'en penses quoi ? S'éloignant, elle déposa l'assiette pour la demoiselle, agrippa cube et livret, avant d'arquer un sourcil en terminant par le servir lui. Elle avait envie de rire mais se retint du mieux qu'elle put, juste pour voir sa tête, juste pour savoir s'il le ferait.

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Re: I can hold the weight of world, if that's what you need

Lun 10 Juin 2019 - 18:12

Disponible, amatrice de notes et autres listes, aucun doute que Collins aurait su se vendre dans un entretien d’embauche. Toi c’est plutôt un entretien de débauche que tu préfèrerais hein … Bah ça, il savait aussi qu’elle savait se vendre, fort heureusement qu’à lui, et qu’il était prêt à tout acheter les yeux fermés. Et les yeux fermés, Donovan savait qu’il pouvait lui faire confiance à sa blonde devenue brune, donc si elle pensait pouvoir l’aider, pourquoi pas ? Il y réfléchirait, comme il avait réfléchi pour lui offrir un cadeau l’année passée et comme il l’avait refait cette année. Il avait encore quelques détails à régler mais le tatoué avait pas trop de doutes. Collins apprécierait son idée, cette surprise qu’en serait sans doute vraiment une.

Il saurait. Cette voix, ça lui arracha un sourire, un soupir amusé qu’il hésita à laisser mourir contre ses lèvres à nouveau avant de la laisser continuer, principalement parce que ça l’amusait de la voir galérer. « Pas de jouet ? Ah merde faut que je revois toute l’organisation de ma surprise alors … Tu m’arranges pas Collins … » Donnie laissa filer un instant avant de se mettre à rire pour finalement revenir l’embrasser. Toi. Pourtant t’es loin d’être un cadeau, elle est vraiment aveugle, naïve à un point pas permis … J’te fais confiance pour la faire redescendre sur terre, à ta façon, hein ducon. Il l’entendait presque plus cette voix en sourdine dans son crâne, pourtant elle était bien là. Heureusement celle de Collins était plus forte, plus présente. Plus à même de l’attirer à elle.

Du coin de l’œil, Donovan la détailla qui préparait le repas, pour eux et pour Louisie dont le sens du rythme était indéniable, ou presque. Ses billes grises suivirent ses gestes, un sourire se dessinant sur ses lèvres qui frôlèrent celles de la brune. Toc-toc-toc, qui est là ? A ton avis … Et Evelyn s’éloigna, le laissant là, comme un con qui se marrait quand même en secouant la tête. En un pas ou deux, venant se placer dans son dos alors qu’elle servait les autres assiettes. « J’pense que s’il y avait pas une personne aussi chaste et innocente que ma gamine dans la pièce, tes fringues seraient plus qu’un lointain souvenir Collins … » souffla-t-il à son oreille avant d’aller poser son cul sur sa chaise. « Mais y’a d’l’idée, j’garde ça en tête … » Lui avec un ruban pour emballer son service trois pièces, l’image le fit rire, à s’en esclaffer comme un con avant de lui souhaiter un bon appétit.

Retrouvant son sérieux, Donovan posa son regard sur Louisie occupée à répartir de façon égale la purée à base de poisson et de légumes entre ses boucles brunes et la tablette. « Okay Microbe on va devoir revoir les bases de l’alimentation. » Posant sa fourchette, il récupéra la cuillère des doigts potelés de sa fille pour l’aider à manger, histoire que tout soit pas gâché et qu’elle ait quand même mangé quelque chose. « Au fait … ta mère ça va comment ? » Quelques semaines que maman Collins était là, qu’elle squattait chez eux même si c’était normal finalement, mais le tatoué avait pas vraiment pris le temps de taper la discussion, principalement parce qu’Olivia semblait pas trop l’apprécier. Ça t’étonne ? Non, même pas.
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