Qu'est-ce qui a permis à Sofia de rester en vie malgré tous les obstacles qu'elle a pu rencontrer en 3 ans ? Son caractère très certainement.
Elle a toujours été très débrouillarde et déterminée, sachant se démener et s'organiser pour atteindre les buts visés. Avant l'épidémie, elle devait mener de front ses études de médecine et un boulot de serveuse pour payer son loyer. Issue d'une famille très modeste, elle n'était pas destinée à une carrière de médecin, pourtant, elle s'est battue pour réussir à passer tous les examens et à intégrer une grande université. Intelligente et ayant une bonne mémoire, elle n'a jamais eu besoin de vraiment réviser pour réussir. Depuis le début de l'épidémie, elle a du faire face à beaucoup d'épreuves et notamment la découverte de sa grossesse, son accouchement et la charge de sa petite fille de quelques mois. Elle a toujours fait preuve de beaucoup de courage et de ténacité. Sofia ose encore croire en un avenir meilleur. Idéaliste, elle ne baisse que rarement les bras, heureusement, sinon elle se serait probablement tirée une balle dès le début de ses péripéties. Elle se fit beaucoup à son instinct dans les décisions qu'elle doit prendre et ça lui a plutôt réussi jusqu'à présent. Au quotidien, elle se débrouille comme elle peut, survit en ne comptant que sur-elle même. Solitaire, ses rencontres précédentes lui ont appris à devenir méfiante. Elle trouve que les humains ont changé depuis le début de l'épidémie. La plupart des hommes se contentent de survivre en pensant à eux en premier et ne se soucie plus de leurs semblables. Très têtue, il a toujours été difficile de lui faire changer d'avis. Sofia a toujours été quelqu'un qui avait besoin de bouger. Elle déteste rester inactive. Assez impatiente, elle déteste ne pas être maître de son destin, ce qui la rend assez impulsive.

→ qualities.
débrouillarde
intelligente
instinctive
idéaliste
courageuse
déterminée → flaws.
têtue
méfiante
impulsive
impatiente
solitaire
caractérielle

Sofia a toujours été un petit gabarit. Elle n'est pas bien grande et plutôt fine. Au niveau de son style vestimentaire, elle a toujours préféré porter des vêtements confortables et n'était pas du tout portée sur la mode. En réalité, petite, ses fringues étaient surtout de la récup de ses frères et depuis l'épidémie, ça n'a pas bien changé puisque Sofia porte des vêtements qu'elle trouve et qui lui vont. Mieux vaut ne pas être difficile de nos jours de toute façon.

Physiquement, elle a de longs cheveux si blonds qu'on pourrait presque les croire blancs. Elle les tresse souvent en une longue natte, question de praticité. Elle a un tatouage sur l'omoplate représentant un serpent, animal préféré de son père. Elle a quelques cicatrices résultant principalement de sa survie depuis l'épidémie, notamment, une sur l'épaule gauche et l'autre au creux de la hanche droite. Sa grossesse ne lui a pas laissé de traces spécifiques. Elle a pris seulement les kilos nécessaires, la nourriture ne courant plus les rues.

Sofia a une arme qu'elle a volé dans un groupe qu'elle a rencontré, un 9 millimètres. Elle a également quelques munitions d'avance ainsi qu'un couteau. Elle porte en permanence sur elle sa petite fille, dans une grande écharpe nouée dans son dos. Elle veille toujours à avoir des vivres d'avance ainsi que de l'eau. Elle a également deux tenues de rechange pour elle et pour sa fille. Enfin, elle a une petite corde dont elle se sert pour traper de petits animaux tels des lapins et un briquet pour allumer des feux de camps. Elle n'a pas de souvenir sur elle et voyage léger de manière à pouvoir être discrète et rapide.

Sofia est née un 14 juillet 1991 à Seattle. Petite dernière d'une fratrie très nombreuse, ses parents avaient déjà 4 garçons. La petite fille a donc été élevée à la garçonne. Elle portait les vêtements de ses frères et se retrouvait souvent au sein de leurs jeux. Jeux de ballon, de bagarre, histoire de super-héros, c'est ce qui a bercé sa plus tendre enfance. Elle avait souvent l'impression d'être une petite fille surprotégée et elle détestait ça. Son plus grand frère, Declan, avait 9 ans de plus qu'elle et il s'était fait un devoir de veiller sur elle. Ivan, de 2 ans son aîné, se montrait au contraire, très jaloux de cette petite sœur qui lui avait volé sa place de petit dernier. Ils se disputaient souvent, se taquinaient et c'est avec lui qu'elle a appris à se défendre. Sofia était heureuse. Elle grandissait au sein d'une famille aimante où il faisait bon vivre. De cette époque, elle ne garde que de bons souvenirs comme ces repas bruyants autour de grandes tablées, cette impression de faire partie de quelque chose d'unique, cet esprit d'entraide et de partage, ces longs soirs à discuter avec Ivan et à refaire le monde...

Ses parents avaient des revenus très modestes. Sa mère était femme au foyer et son père commerçant. Il avait une petite boutique de tabac dans un quartier populaire. Elle le rejoignait souvent après l'école et passait de longues heures à discuter avec lui, à ranger la boutique ou à servir les clients. Sofia adorait son père et il le lui rendait bien. Après 4 garçons, il avait enfin une petite fille à gâter. Même s'ils n'avaient pas de bons revenus, ils s'arrangeaient toujours pour que leurs enfants ne manquent de rien. Pourtant, tout a basculé lorsque Sofia eut 10 ans. Un homme armé a fait irruption dans le commerce de son père. Ce dernier a immédiatement envoyé Sofia dans l'arrière-boutique. Elle a tout vu, le cambriolage, son père tentant de s'interposer avant de se prendre une balle en plein cœur.  Elle a vu son père se vider de son sang sous ses yeux et c'est ce qui a déclenché chez elle une véritable vocation : elle serait médecin-urgentiste.

A la maison, cet événement a tout changé. Son grand frère Declan avait 19 ans et est devenu l'homme de la maison. Il a du arrêté ses études pour travailler, de même que Jack qui avait 17 ans. Ensemble, ils ont repris la boutique de leur père et Sofia continuait de s'y rendre pour les aider. Sa mère a peu à peu sombré dans la dépression. La maisonnette avait perdu sa magie comme elle avait perdu un membre de sa famille. Sofia a décidé que pour son père, elle redonnerait le sourire à sa mère. Elle deviendrait un médecin capable de sauver des vies pour ne plus que des familles se retrouvent dans une telle tristesse. Pour son père, elle se battrait pour réussir et c'est ce qu'elle fit. Sofia a continua sa scolarité. Le meurtre de son père n'a pas eu grand impact sur ses notes. Elle continua à être une élève brillante. Par contre, elle s'est beaucoup renfermée sur elle-même. Elle est devenue plus sauvage. Elle qui était auparavant une élève populaire auprès de ses petits camarades s'est mise à s'isoler. Elle refusait les invitations de ses camarades pour venir jouer chez eux, s'isoler à la cour de récré ou rejoignant son frère Ivan qui était dans la même école qu'elle.

Sofia a obtenu brillamment son diplôme au lycée à 17 ans. Elle a suivi les cours de biologie pendant 3 ans avant de se faire remarquer comme une élève brillante et studieuse. A 20 ans, elle a donc, par la suite, brillamment réussi l'entrée à la Bastyr University, la faculté de médecine de la ville de Kenmore. Sa famille a alors décidé de sacrifier l'assurance vie de leur père pour permettre à leur cadette de payer les frais d'admission très élevés de la fac. La jeune femme n'a alors pas hésité à se faire engager comme serveuse dans un bar le soir pour pouvoir payer son loyer et rembourser sa famille. C'était dur, elle n'avait pas une seule minute à elle pour sortir ou faire la fête comme la plupart de ses camarades de promotion mais elle s'y tenait. Les nuits étaient courtes, elle devait réviser en rentrant tard du bar où elle travaillait et n'hésitait pas à accepter sans cesse des heures supplémentaires. Par chance, son logement et le bar où elle travaillait se situaient également dans la ville de Kenmore, tout prêt de la faculté.

Pour autant, les cours lui plaisaient. Elle avait vraiment trouvé sa voie. Elle ne loupait aucun cours, prenait toujours des notes très assidûment. Elle eut quelques brèves relations avec des petits copains, mais les cours primaient toujours sur le reste. Aussi, la plupart de ses petits amis finissaient par fuir, lasses de courir après un fantôme. La jeune femme était souvent débordée entre ses cours la journée, son boulot de serveuse la nuit et ses révisions dès qu'elle trouvait une minute à elle.  

En juillet 2015, Sofia commence son internat dans un petit hôpital de Seattle. Elle a alors 24 ans. Les deux premiers mois se passent bien et elle trouve rapidement ses marques. Et puis, en octobre, tout bascule. En seulement quelques jours, elle prend conscience de l'horreur qui est en train d'arriver. A l’hôpital, ils se retrouvent complètement submergé par les urgences. Sofia sent qu'on leur cache quelque chose. Les médecins deviennent fuyant, évitent le sujet. Elle n'est qu'une étudiante, quel intérêt aurait-on à lui en dire plus ? Les corps des personnes décédées sont emmenés dans un autre hôpital. Sofia est transférée dans un service plus sûre, la pédiatrie avec les urgences les moins absolues.

Au bout du 5ème jour, Sofia apprend qu'un hôpital voisin est en quarantaine.  Elle passe désormais ses nuits et journées à l’hôpital pour donner un coup de main. De toute façon, un couvre-feu rend difficile les sorties de nuit et les rues ne sont plus sûres. Régulièrement, elle a des nouvelles de sa famille qui se porte bien. Elle espère qu'on trouvera rapidement un vaccin. Au 11ème jour, Sofia apprend que deux de ses frères aînés, Declan et Jack sont décédés dans le cambriolage de leur boutique. Sa mère tente de la persuader de quitter la ville avec Ivan et John, ses deux frères restants, mais elle refuse. Sa place est à l'hôpital. Ce sont là, les dernières nouvelles qu'elle aura de sa famille.

Deux jours plus tard, l'hôpital doit fermer. Les lieux ne sont plus sûres. Ils sont complètement dépassés par les événements. Certains médecins sont transférés dans des lieux sûres, les patients les plus atteints sont abandonnés sur place, Sofia doit rejoindre un hôpital de fortune dans une zone protégée par l'armée. En seulement 19 jours, la vie de Sofia a complètement basculé tout comme celle de millions d'américains. Elle est terrifiée par ces morts qui se relèvent et par l'ampleur que semble prendre l'épidémie.

Sofia passera l'hiver dans cet endroit. Comme elle peut, elle soigne, rassure. Elle en apprendra plus durant ces quelques mois sur le terrain qu'en 3 années de médecine théoriques. Elle n'a plus de nouvelle de sa famille et peu à peu l'espoir de les retrouver en vie s'amenuise. Elle apprend que certains autres camps de réfugiés sont tombés aux mains de ceux qu'on appelle les rôdeurs. C'est en février qu'ils sont attaqués à leur tour. Sofia parvient à fuir avec 3 autres personnes. Ils survivront ensemble comme ils le pourront. Ils vivent au jour le jour, se nourrissent de ce qu'ils trouvent et ce pendant 6 mois. Lors d'une énième attaque de rôdeurs, son groupe l'abandonne à son sort, prise au piège par les morts-vivants. Elle s'en sort miraculeusement et se retrouve seule. Sofia prend alors conscience que c'est chacun pour soi et qu'elle ne peut compter que sur elle-même. Elle survivra alors en passant de groupe en groupe. La jeune femme se sert des différents groupes qu'elle rencontre pour apprendre de nouvelles techniques de survie. Elle apprend ainsi à reconnaître des plantes pouvant être consommées, elle apprend les techniques de chasse, pour se défendre ou encore pour protéger un camp. Chaque occasion est bonne pour se former, pour perfectionner ses techniques de survie. En échange, elle apprend aux survivants ce qu'elle sait de la médecine : recoudre une plaie, prodiguer des premiers soins...

Début juin 2017, elle tombe sur un groupe d'individus. Elle y rencontrera un homme qui changera le cours de sa vie. Rapidement, ils se sont donnés l'un à l'autre. Amour ? Besoin physique ? Besoin de se rassurer ? Elle ne saura jamais. Du jour au lendemain, ils se sont perdus de vue. Ils ont été séparés par une attaque de rôdeurs et elle ne l'a plus jamais revu. C'était mi-août. Une fois de plus, elle se retrouve seule à survivre. Début septembre 2017, Sofia apprend qu'elle est enceinte de cet homme. Elle fera tout pour avorter mais son bébé s'accroche. C'est une grossesse difficile, passée dans la peur. Elle est persuadée qu'elle n'y survivra pas. La jeune femme reste à l'écart des gros groupes, persuadée qu'ils sont dangereux de part les humains qu'ils regroupent et de part la facilité pour les rôdeurs de les trouver.

Durant toute sa grossesse, Sofia survit comme elle le peut. Elle prend conscience du tournant que l'humanité est en train de prendre. Les hommes se volent entre eux, s’entre-tuent pour des vivres. En regardant en arrière, Sofia se dit souvent que sa survie est un véritable miracle. Séisme, hiver rude, elle passe les jours comme elle peut. Un soir, un homme l'agresse. C'est un véritable choc pour Sofia. Elle est enceinte, affaiblie et un homme n'a pas hésité à lui voler le peu de choses lui permettant de survivre. Ce fut un déclic. A partir de ce jour, elle a changé. Désormais, elle n'hésite plus à rejoindre un groupe, à leur voler quelques vivres et à les quitter sans prévenir. Chacun pour soi, c'est sa nouvelle devise.

En mars 2018, il est trop compliqué pour Sofia de survivre seule. A 7 mois de grossesse, tout est compliqué. Elle est faible, ne peut pas se défendre correctement. Elle ne parvient plus à chasser, à trouver de nouvelles vivres. Elle est recueillie, très affaiblie, par un groupe où elle restera jusqu'à son accouchement en mai. Sofia donne naissance à une petite fille, Ivy. L'accouchement se passe bien, son bébé est vigoureux et en bonne santé. Un mois après, elle quitte le groupe qui l'héberge et se retrouve seule avec sa fille. Sofia reprend sa vie de solitaire et de voleuse. Elle rejoint un groupe, y reste quelques jours ou semaines puis part en emmenant ce dont elle a besoin.

Aujourd'hui, Ivy a 9 mois. C'est un bébé en bonne santé qui par chance est rarement malade. Sofia a toujours la même technique de survie. Pour le moment, ça semble lui réussir et elle ne compte donc pas changer de méthode. Certains jours sont plus durs que d'autres et la solitude est parfois pesante. Comme depuis le début de l'épidémie, Sofia a peu évolué géographiquement. Elle reste à proximité de Seattle, s'éloignant de temps en temps au grès des rencontres qu'elle fait. Elle reste persuadée que si sa famille, sa mère et ses frères sont encore en vie, c'est vers la ville qu'ils se rendront pour la retrouver.