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Do your proofs

Mer 12 Déc 2018 - 0:02


Mardi, 27 Octobre 2015





Deux semaines étaient passées depuis que les Davis avaient rejoint ce camp de ''privilégiés'' sur Bainbridge Island. De nombreuses infrastructures avaient été mises en place et une sécurité conséquente protégeait déjà un coin de l'île de tout ce qu'il se passait au dehors. Si le virologue avait toutes les informations nécessaires quant à ce virus inconnu et à la situation dans le pays, ce n'était clairement pas le cas du reste des personnes ayant été rapatriées sur l'île. La plus grosse partie ne comprenait pas, espérant seulement que les choses s'arrangeraient mais Davis n'était pas dupe : plus ils mettraient de temps à travailler sur ce virus et plus il y avait de chance pour qu'elle devienne réellement pandémique. Sans doute était-ce d'ailleurs déjà le cas mais le brun jugeait préférable de ne pas penser au pire pour l'instant et avait choisi plutôt de se focaliser sur ce qu'il pouvait faire, là.

C'était précisément pour cette raison qu'il n'avait pas tardé à se mettre à faire ce pour quoi il était le plus doué : son boulot. Les conditions de son arrivée ici avaient été clairement posées : il serait à la tête de l'équipe scientifique ou ils pourraient se passer de ses services. Le sénateur avait accepté sa requête, évidemment, et Lawrence avait investi les lieux quelques jours après son arrivée, organisant au mieux le lieu, son bureau, ses équipes, tout en sachant qu'il faudrait remanier ce dernier point au fur et à mesure. Certains s'ajouteraient à la liste, d'autres se feraient tout bonnement évincer du pôle scientifique, ceux qui étaient trop incompétents pour être réellement utiles. Et bien sûr, c'était Davis qui décidait, que ça plaise ou non.

Ce jour-là, comme les autres, il se rendit au laboratoire, passant par son bureau pour récupérer ses quelques notes avant de rejoindre le laboratoire principal. Les regards qui s'élevaient vers lui il ne les connaissait que trop bien, ceux qui mêlaient à la fois haine et crainte, parce-qu'autant dire que dès le premier jour, le scientifique avait montré quelle personne il était. Cette personne froide, inatteignable, dénuée de toute empathie et prête à écraser quiconque se mettait en travers de ses avancées. Ses petites fourmis n'avaient sans doute pas beaucoup d'estime de sa personne -sauf peut-être les rares qui avaient entendu parler de ses publications- mais Davis ne jugeait n'avoir rien à leur prouver, à eux. Lui savait pertinemment ce qu'il valait, ç'avait toujours été le principal.

Laissant son regard voguer dans la pièce, attardant ses prunelles glacées sur chaque sous-fifre qui s'activait, le virologue repéra ce jeune homme arrivé quelques jours plus tôt. Un bon élément à ce qu'il paraissait, mais comme beaucoup, Davis ne croyait que ce qu'il voyait. Il s'approcha néanmoins de lui, se plantant derrière lui pour l'observer, un sourcil arqué d'un air presque las. « Sanders, c'est bien ça ? » avait-il finalement demandé pour avoir l'attention du concerné. « Prenez vos notes et suivez-moi » intima-t-il en prenant à nouveau la direction de son bureau. Quitte à s'assurer qu'il soit un élément fiable, autant en savoir d'avantage sur lui. Ses mots avaient d'ailleurs clairement été un ordre et l'autre avait tout intérêt à suivre s'il ne voulait pas se retrouver immédiatement parmi la masse des civils inutiles de l'île.
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Re: Do your proofs

Jeu 13 Déc 2018 - 16:19

J’avais encore du mal à réaliser ce qui s’était passé, ce qui se passait, je ne comprenais rien, ou ne voulais pas comprendre, tout se brouillait dans mon crâne d'homme simple, car le scientifique semblait avoir disparu sous le poids de l’apathie qui s’était emparée de moi, et en cet état de torpeur qui consumait mes tristes jours ce qui persistait de ma conscience mêlait, dans une espèce de cauchemar, les réalités de la vie aux réalités du monde nouveau où je me retrouvais et qui était celui de la mort.

Durant les premiers jours qui avaient suivis mon arrivée à Fort Ward, je me sentais étranger au reste du monde, je refusais de participer à quoi que ce soit, l’ont avait beau m’expliquer pourquoi j’étais là, pourquoi moi et pas un autre, l’importance de ce que nous pourrions réaliser pour sauver l’humanité, tout ce à quoi je pensais c’était qu’il était trop tard pour ma femme. Etais-je égoïste ? peut-être, mais je n’avais même pas pu l’embrasser une dernière fois, lui dire que je l’aimais une dernière fois, l’enterrer et lui faire mes adieux, son absence laissait une plaie grande ouverte dans mon cœur, une plaie dont j’avais l’impression qu’elle ne se refermerait jamais.

Seul dans ce camp ou militaires, civils, et élites du peuple se mêlaient pour constituer une nouvelle communauté, j’avais pu compter sur la présence et le réconfort d’un vieil homme qui vivait sur l’ile depuis presque toujours. Terrence Robinson que le hasard avait mis sur mon chemin. Grâce à lui j’avais pu réaliser que je pouvais faire en sorte que d’autres personnes ne vivent pas ce que j’ai vécu, peut-être même sauver ma famille, mes parents et ma sœur. Alors j’avais pris la décision d’enfin rejoindre les chercheurs et scientifiques rapatriés, et peut-être alors que me concentrer sur la recherche d’un remède m’éviterait de penser à la tristesse qui ne me quittait plus désormais. Je me plongerai corps et âme dans mon travail qui deviendra ma planche de salut, le laboratoire deviendra presque ma résidence principale, tellement je passerai de temps dedans, et même à l’extérieur, tout ce à quoi je penserai seront les différentes hypothèses qu’on pourrait tester.

Ce jour-là, j’étais avec d’autres chercheurs chacun à travailler dans son coin ou partageant ses idées avec les autres, de mon côté j’étais tranquillement en train de recenser les nouvelles bactéries que nous avions lorsqu’il était entré et s’était rapproché de moi sans aucun cérémonial, le chef, le responsable, le grand manitou. J’avais déjà entendu parler de lui même si je ne l’avais pas rencontré, mais j’avais pu lire beaucoup de travaux les années passées notamment les siens, et puis les autres chercheurs m’avaient quelque peu briefé sur son caractère avant que je ne le rencontre. Je n’étais pas du genre protocolaire, nullement, cependant un peu de politesse ne tuait personne. « Sanders, c’est bien ça ? » s’était-il contenté de lancer. Alors je lui répondais sur le même ton
« Oui » qu’aurais-je pu rajouter de toute façon ? Suite à cela j’avais pris mon carnet pour le suivre sans poser de question, à quoi bon de toute façon.

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