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Re: We don't have to be lonely | Kara

Sam 22 Déc 2018 - 20:11





We don't have to be lonely

 ''Your fear is 100% dependent on you for its survival.''
Steve Maraboli


La grande blonde est pourtant pleine de patience, autant là, le chemin s'en fait presque long tant son envie de retrouver en toute intimité la mécanicienne se fait grande. De temps à autre, elle accélère le pas jusqu'à se rendre compte que son engouement peut être remarqué et ralentit aussitôt. Le naturel est dur à maîtriser.

"Princesse ?"  Ses doigts fendent l'air dans un geste circulaire et viennent désigner son buste tandis qu'elle relève exagérément son menton. "Il y a erreur sur la personne." Sa mimique de jarl viking reprend la direction du miroir facial l'espace de quelques nouvelles secondes d'amusement. "Je suis la reine de l'acier et du feu." Le vécu des princesses est bien trop vide pour être comparé à celui de la forgeronne et elle sait s'en amuser d'un subtil sourire, puis elle se tait. Ses pensées s'amusant à entrevoir ce rôle de princesse retenue à la forge par son four devenu dragon. Son prince couvert d'huile de moteur devenu une magnifique brune et élément primordial de sa destiné, une vision assez plaisante, finalement.

Son bras soudainement retenu, elle se tend et s'arrête net avant même d’apercevoir le gourmand de la zone. Elle fronce les sourcils et dévisage les environs de ses pupilles réduites à deux sillons inquisiteurs. Sur sa droite, le mort est là et repart aussitôt retrouvé les siens. Elle a effectué deux petits pas seulement avant qu'il ne s'écroule au sol et retrouve bien vite sa cadence, non sans un regard voilé d'une once de fierté vers le couteau. Un acte toujours plaisant que de pouvoir admirer ses œuvres en condition réelle. La conversation maintenant tournée vers les peaux, elle se plonge dans ses souvenirs et ses années passées à la chasse. "C'est que ça remonte... À deux à la tache, on devrait réussir à obtenir un résultat abordable." L'union fait la force et s'unir avec sa vis-à-vis, elle ne demande que ça, avec ou sans peau à extirper.

Détendue, ses mirettes suivent joyeusement le sourire de la brune jusqu'à limiter et s'amuser de la plaisanterie. La crémière ne sera pas laissée pour compte, c'est certain. "Quelle agréable surprise, j'ignorai que tu connaissais quelques expressions françaises." Une douce parenthèse que voilà, même si l'expression est devenue courante et mondiale, elle possède une touche de nostalgie pour la coutelière qui l'a entendu la première fois en Europe. "La fille du laitier n'a rien à craindre, elle ne sera pas délaissée pour autant." Elle n'en dit pas plus et se contente d'observer l'horizon en faisant rouler le manche de sa machette au creux de sa main. Elle a l'air sereine derrière ses pupilles clairs, la réalité est pourtant tout autre, sa phrase lui laisse quelques idées...

Quelques épaisses branches d'enjambées et les voilà sorties du bois pour s'engouffrer dans le fameux quartier "La chasse au collet doit être efficace en hiver. C'est Gribbs le trappeur qui t'a appris ?" Question faussement innocente malgré le ton judicieusement employé. La blonde sait très bien que la mécanicienne n'était pas au No Man's Land l'hiver dernier, ce n'est sans doute pas Bob le professeur, c'est forcément quelqu'un d'autre. En temps normal, elle se contenterait d'un oui ou d'un non sans en demander plus, question de respect. Autant là, il s'agit tout de même Clarke Monroe et son envie d'en connaitre plus commence à faire des siennes. Une simple pensée qui fait finalement naître un malaise silencieux chez la forgeronne la seconde suivante : et si la mécanicienne s'en offusquait ? La question et surtout l'évidence même de la réponse pouvait la trahir, la blonde ne s'est que rarement illustrée avec une mauvaise mémoire ou une mauvaise gestion des dates.



☾ anesidora
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Re: We don't have to be lonely | Kara

Dim 23 Déc 2018 - 23:24





We don't have to be lonely

 ''Your fear is 100% dependent on you for its survival.''
Steve Maraboli

Sourire aux lèvres, la jeune femme ne peut qu'approuver les dires de sa comparse et ses qualités en la matière. Son pouce vient d'ailleurs flatter le manche de son arme, d'une efficacité redoutable, qu'elle porte avec fierté et qui est la meilleure pub dont la forgeronne pourrait avoir besoin. Et puis ce n'est pas n'importe quel couteau à ses yeux, tout comme l'autre qui lui sert davantage d'outil maintenant mais qui a appartenu à son oncle. C'est étrange, pour une fille si peu matérialiste qu'elle, de mettre des sentiments si poussés dans de simples armes mais elle n'y peut rien. Certains en mettaient dans des choses bien plus futiles que ça.
Laissant ces pensées dans un coin de sa tête histoire de ne pas s'aventurer là où elle ne désire pas vagabonder, c'est son estomac qui la trahit à l'évocation du lapin qui les attend dans son antre dans un gargouillis sonore. Adressant une mimique d'excuse à sa partenaire, elle hausse les épaules à sa proposition. « Je suppose, mais je t'aurais prévenu. Si je massacre la peau, tu ne pourras pas me blâmer. »
Son regard dérive un instant sur les alentours, vérifiant que le cadavre laissé derrière elle est le seul dans les environs, la végétation rendant la visibilité moins claire. Ce n'est qu'à la remarque de Kara sur ses hypothétiques connaissances en Français qu'elle ramène ses iris dans les siennes, surprise. « Je l'ignorais aussi ! » Léger rire mais elle acquiesce de manière satisfaite, plus pour elle-même qu'autre chose. C'est d'ailleurs plutôt la précision apportée par la forgeronne juste après qui retient son attention, étirant ses lèvres dans un sourire satisfait, et ce pour une toute autre raison. « La veinarde.... » Réponse laissée en suspens, préférant attendre la suite des événements et ne pas mettre la charrue avant les bœufs.

Retrouvant le bitume et une vue dégagée, elles bifurquent sur la droite pour contourner une zone commerciale dont les trop nombreuses cachettes et ouvertures pourraient leur réserver des surprises. Et si l'humeur de Monroe est jusque là restée légère, elle s'assombrit légèrement face à la question de la blonde, qui la ramène précisément là où elle ne veut pas être présentement. Elle ne se rend pas compte du silence qu'elle laisse s'installer et qui dure alors que ses pas se font mécaniques. La mécanicienne a toujours la possibilité de mentir, de simplifier les choses en répondant par l'affirmative et utiliser Gribbs à son avantage, mais elle ne veut pas cracher sur la base solide et honnête de sa relation avec Kara. « Non, ce n'est pas lui. » Un an déjà. Presque. Un an qu'on lui avait appris les prises au collet. Un an qu'elle avait quitté son groupe sans savoir ce que ses membres étaient devenus. Un an qu'elle avait tout lâché. Par lâcheté. Par peur. River...Non ! Ce n'est clairement pas ici que ses pensées devaient aller. Se raclant la gorge, elle se laisse aller à quelques précisions, sans trop en dévoiler. « J'ai fait partie d'un groupe l'hiver dernier. Un groupe de femmes. Avec chacune leur talent. L'une d'elle avait des notions dans ce domaine et elle voulait apprendre quelques techniques de combat. Échange de bons procédés. » Et se rendant compte qu'elle n'a jamais réellement parlé de ça avec la jeune femme, elle poursuite. « Et ouais, neuf ans de ninjutsu, si j'étais toi je ferai gaffe ! » Air faussement menaçant alors qu'elle pointe son couteau dans sa direction, le rabaissant dans un sourire.

Elles traversent le grand parking presque désert de véhicules et surtout d'âmes qui fait face au quartier résidentiel qu'elle squatte, dont les façades des bâtiments sont cachées, pour la plupart, par les arbres qui ne sont plus élagués. Prenant les devants, elle longe les différents appartements qui ressemblent davantage à de petites maisons de ville, vérifiant plus régulièrement les alentours. La brune bifurque ensuite dans une petite ruelle sur le côté bloquée par deux véhicules. Grimpant sur le capot de l'une des deux elle atterrit souplement de l'autre côté, s'assurant que Kara la suive de près. Tournant ensuite sur la droite dans une autre ruelle, elle réitère l'opération à deux reprises sur les deux barrages mécaniques mis en place plus tôt dans le mois. Attendant que la blonde la rejoigne, elle lui montre le fil de nylon presque invisible tendu de part et d'autre de la ruelle et l'enjambe, empêchant la caisse remplie de bouteilles en verre de s'écrouler au sol. Premier avertisseur sonore. Ce n'est ensuite pas vers la porte que ses pas la conduisent puisqu'elle l'a condamné mais vers la seule fenêtre non verrouillée qu'elle relève doucement. « Il y a deuxième fil juste après la fenêtre fais gaffe. » Faisant passer en premier son sac, la jeune femme franchit le dernier obstacle et se laisse retomber à l'intérieur, enjambant le deuxième piège sonore et réceptionnant le sac de la coutelière, la laissant entrer à son tour dans l'appartement. Une fois Kara à l'intérieur elle referme soigneusement la fenêtre, qu'elle verrouille cette fois-ci plus par automatisme que par réelle sécurité. Se retournant vers sa comparse elle ouvre les bras, un peu théâtrale « Bienvenue dans mon humble demeure »

L'endroit n'est pas très grand et laisse encore filtrer l'humidité dans certaines pièces mais le ménage effectué par Monroe ces dernières semaines pour le rendre potable a redonné un peu de son côté « cosy » au lieu. L'appartement est simple. Un grand espace avec un coin cuisine ouvert sur un petit salon ne comportant plus qu'une petite table basse. Le canapé a connu des jours meilleurs mais a retrouvé un aspect respectable, n'accueillant de toute façon pas souvent le fessier de la mécano. Le parquet est élimé et usé mais débarrassé des feuilles mortes et de la couche impressionnante de poussière. Les autres meubles ont été détruits et les planches servent à présent à couvrir les fenêtres à la nuit tombée pour ne pas se faire trahir à cause d'une source lumineuse. Le coin cuisine, lui, est presque comme si la vie avait continué sans interruption. Les ustensiles sont là mais les appareils ne fonctionnent plus. « Mi casa es tu casa » Attrapant son sac elle le balance sur une épaule. « Suis-moi ! » La jeune femme longe alors le couloir qui part du salon pour desservir la salle de bains, les toilettes et la chambre. Ouvrant la porte de la première, une petite cabine de douche et un simple lavabo avec miroir, plus une quantité impressionnante de bonbonnes d'eau – récupérées avec Yulia dans une mission qu'elle pensait suicidaire- et qu'elle a galéré à ramener ici. « Si tu veux faire un brin de toilette, utilise celles qui ne sont pas marquées d'une croix noir okay ? » Celles possédant une marque au feutre étant l'eau potable et sa réserve pour l'hiver. Les autres, de la récupération d'eau de pluie principalement, facilement réalisé puisque Seattle avait une moyenne de trois-cents jours de pluie annuel. « Ici c'est les toilettes » Elle désigne la porte en face de l'autre côté du couloir. « Si tu remplis le réservoir la chasse d'eau fonctionne. » Sans ouvrir la porte elle continue sa visite des lieux et ouvre la dernière porte, la chambre. Ou plutôt, une pièce vide avec un matelas au sol – tapé pendant de nombreuses heures pour en extraire la poussière – et plusieurs couvertures ayant subies le même sort. Les autres meubles ont été, comme les autres, utilisés à d'autres desseins. Posant son sac dans la pièce, Monroe récupère juste ce qui lui sera utile et retire son manteau, se tournant vers son invité. « Bon, plus vite on fait la peau à Roger Rabbitt, plus vite je peux préparer le repas ! » Et retournant dans la cuisine, elle ouvre le réfrigérateur – qui ne fait évidemment plus de froid - et en sort le lapin tué le matin. Il est de petite taille mais c'est bien suffisant pour deux et la brune le pose sur le plan de travail. « A... toi l'honneur ? » Elle sait qu'elle risque de massacrer la peau si elle commence le travail.


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Re: We don't have to be lonely | Kara

Mar 25 Déc 2018 - 14:25





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Les secondes sont longues et la coutelière compte chacune d'entre elles qui se couplent à chaque nouveau pas effectué. Qu'est-ce qui lui prend autant de temps ? Le poids de la vérité, peut-être, celui du mensonge ne lui vient même pas à l'esprit, étrangement, elle est sûre que la mécanicienne se prépare à la confidence, dans le silence. Vérité qui ne tarde pas à trouver sa voie : le trappeur n'a rien à voir avec cet enseignement. Sans grande surprise, c'est les secondes suivantes que celle-ci éclate. Un groupe de femmes talentueuses ? Intéressant. Pourquoi était-elle donc seule ? Pourquoi ne pas être restée ? Tant de questions qui ne trouveront aucune réponse car la forgeronne n'insistera pas et se contentera de n'en relever que le Ninjustu, ce sur quoi la brune semblait réceptive. "Le Ninjustu..." Elle comprend mieux la non surprise de Monroe quand celle-ci avait pu découvrir les Makibishis qui protégeaient l'entrée de sa forge. Si ses souvenirs étaient bon, la première petite amie de la mécanicienne raffolait de ce genre d'objet. Ses pensées s'amusaient alors à faire le lien et imaginer la liaison passée de la brune qui aurait pu la pousser vers l'Art des Shinobis. Ou peut-être s'étaient-elle rencontrées dans cet univers, lors d'un cours de Ninjustu ? C'était une possibilité qu'elle n'osa pas souligner, une question personnelle à la fois.  "Neuf ans, ce n'est pas rien.. Je vais te demander des cours." Elle dévisagea la pointe dans sa direction d'un sourire fripon, chaque acier avait ses faiblesses et point de rupture, il en fallait plus pour la faire trembler, ce qui heureusement n'était pas le but de la manœuvre. Tout était bon à prendre et la blonde savait que mise à part sa maîtrise de la machette, elle manquait cruellement de notion de self défense. Quant à l'échange de bon procédé, elle y méditait déjà.

Le parking passé, elle laissa son hôte passer le barrage de véhicules et l'imita pour suivre chacun de ses pas en bonne ombre. À juste titre, le chemin semblait truffé de pièges et elle s'appliqua à suivre la cadence en prenant soin de n'en déclencher aucun. Une fois la fenêtre passée, elle récupéra son sac et dévisagea le lieu d'un rapide regard circulaire. Aucun nid d'acariens à l'horizon, peu de meuble encore en état, on restait dans l'efficace et le fonctionnel, parfait pour un monde tel que le leurs. Elle délaissa alors son sac dans le coin salon pour suivre de près la brune et découvrir son humble demeure ainsi que le bon fonctionnement de celle-ci. Le coin toilette passé, elle opina pour la belle et nota précieusement chaque instruction dans un coin. "Parfait." Pour la chambre, elle ne put retenir un fin sourire, déjà envieuse à l'idée de s'y affaler là où son canapé lui faisait régulièrement défaut.  

De retour dans le coin cuisine, la blonde poussa un léger gloussement en allant chercher un peu de corde dans son sac. Roger Rabbitt n'allait pas aimer le traitement qu'elle lui réservait, pour sûr. Elle attrapa les pattes arrières de l'animal et s'afféra à le suspendre au dessus de l'évier, profitant de chaque poignée de meuble à porté pour se faire. "Ça fait longtemps, j'espère que je ne vais pas tout gâcher. Je reviens." Elle fila dans le coin salle de bain pour se laver les mains et revint vers la mécanicienne, couteau dégainé. Elle coupa la peau en cercle sur chaque patte arrière avec la pointe et la glissa jusqu'au postérieur. La découpe faite, elle inspira profondément et vint à deux mains abaisser lentement l'ensemble la peau qui se détacha plus facilement que dans ses souvenirs. Le rosé de la chair maintenant apparente lui arracha un sourire de satisfaction et ce fut une fois arrivée à hauteur de pattes avant qu'elle glissa ses doigts sous la peau avec expertise pour la tirer vers la partie supérieure du torse de l'animal. À hauteur du crâne, elle s'arrêta et retira ses doigts rendu visqueux pour reprendre son couteau de chasse et détacher la tête du reste du corps. La tâche presque terminée, elle reposa son couteau et vint d'une poigne ferme briser les os des articulations des pattes afin d'en retirer le reste de la peau : le tour était joué. "Voilà pour moi..." Dit-elle en s'écartant avec la peau avant de la trancher en deux au niveau du centre ventral. "Et voilà pour toi !" Décrochant l'animal, elle le lui tendit dans un mince sourire. Elle s'en retourna ensuite à sa peau et l'aplatit sur le plan de travail pour la couper de la pointe de son couteau la fine couche muqueuse de la peau pour en libérer le cuir qu'elle fera tremper dans de l'eau agrémentée de gros sel une fois chez elle. Clarke avait alors tout le temps qu'elle voulait pour préparer le repas, la tâche de la blonde allait bien lui prendre quelques longues minutes. "Je pensais pas me sentir en sécurité en dehors de ma forge, je dois avouer que tu as fait du très bon boulot ici." Son regard ne quittait plus son oeuvre qui lui demandait une minutie toute particulière. "Reste le problème du chauffage pour l'hiver." Elle n'avait remarqué aucune installation pour y remédier.  "J'ai bricolé un petit chauffage d'appoint avec des pots de fleurs en argile et des bougies, c'est terriblement efficace." Une petite demie heure à bricoler et la magie de la convection faisait son oeuvre, permettant à l'air de circuler entre les deux pots afin d'en propulser la chaleur des bougies. "Tu.. tu pourrais venir passer l'hiver à la forge, ça t'évitera de chopper la crève." Elle était pour l'instant incapable de l'inviter autrement qu'en lui prouvant qu'elle y gagnerait quelque chose, s'en était presque triste.


☾ anesidora
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Re: We don't have to be lonely | Kara

Mar 25 Déc 2018 - 22:18





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Silencieuse, elle redevient soudainement élève et ne rate rien des faits et gestes de son invitée, étudiant la manière dont celle-ci s'y prend pour entamer la peau sans écorcher la chair, comment elle retire précautionneusement les premiers lambeaux sans déchirer la peau. D'ordinaire Monroe ne se donne pas tant de mal, la viande dans son estomac primant sur le cuir et sa possible utilité. Mais voir Kara à l'oeuvre est instructif et chaque leçon, dans ce monde, est bonne à prendre. La mécanicienne n'a jamais été très friande de la chasse plus jeune, avant que tout parte en couilles. Jamais elle ne se serait imaginée attraper un pauvre lapin au collet et lui faire littéralement la peau au-dessus d'un évier. L'exercice ne la dérange pourtant pas le moins du monde. Pas même une grimace ne vient déformer ses traits alors que Roger se retrouve mis à nu devant elle. La jeune femme a tellement vu pire au cours de ces trente-six derniers mois. La nécessité avant tout !
Récupérant la bête tout rose et tout à coup moins mignonne, elle la fait tourner un instant sur elle-même, avant de la poser sur le plan de travail, de l'autre côté de l'évier. « Impressionnant Ramsay Bolton... » Référence au personnage peu amical d'une certaine série événement dont l'emblème familial est l'écorché. Et sans plus de préambules elle tranche net la tête du pauvre Roger, laissant le sang s'écouler par l'ouverture béante dans l'évier dans un filet régulier. Extirpant le second couteau qui ne la quitte jamais, elle retire l'extrémité des pattes et ce qu'il reste de la queue, laissant un sourire étirer ses lèvres à la remarque de Kara. Délaissant un instant sa tâche la brune tourne son visage vers elle mais cette dernière est bien absorbée par son travail pour faire attention à elle, ce qui ne fait qu'étirer ses lèvres dans un sourire plus large. « Je n'ai rien inventé, je n'ai fait que prendre des idées ci et là. Mais merci. » Elle ne sait trop pourquoi mais son avis est important. Il l'a toujours été d'ailleurs. Revenant au lapin, elle finit par ouvrir la bête sur toute la longueur de l'abdomen, l'ouvrant en deux et en extirpant les boyaux et organes. Fronçant les sourcils quand la question du chauffage est abordée, elle farfouille dans la masse informe entre ses mains et en détache soigneusement le foie, précieux sésame bourré de protéines et de fer et le met de côté, se débarrassant du reste. « Des pots de fleurs en argile et de bougies. » Elle se répète l'information plusieurs fois dans un coin de sa tête pour mieux la retenir, versant l'eau du bidon qu'elle garde dans la cuisine sur le lapin pour terminer de le nettoyer. Réitérant l'opération mais cette fois-ci pour ses mains, elle ne stoppe ses mouvements que lorsque la blonde reprend la parole, la laissant quelques instants interdites.  

Se tournant vers la coutelière, elle fronce les sourcils, tentant de jauger du sérieux de la proposition avant de se rappeler que Kara n'était pas le genre de personne à parler dans le vent. « Ou alors je te pique ton idée de chaleur par convection ? » Vaine tentative pour détendre l'atmosphère. « Et puis tu ne me supporterais jamais pendant...quatre ou cinq mois » Tout dépendait des températures et du temps que mettrait les beaux jours à revenir. « Je veux dire j'aime être avec toi mais je ne suis plus vraiment habituée à vivre avec qui que ce soit et ça doit être pareil pour toi. Combien de temps, à ton avis, avant qu'on s'étripe sur place ? » Léger rire même si ce ne sont là que de pitoyables excuses pour ne pas s'avouer les choses. « D'un autre côté, il y a ta douche, beaucoup mieux pensé que la mienne, tu as toujours une bière ou deux dans ton frigo, voire de la vodka et ça me laisserait le temps de te mettre à niveau en self defense en toute discrétion » Ou comment se focaliser sur le pratique pour ne pas dire à haute voix que l'idée est finalement plus que tentante. Yeux plongés dans ceux de la forgeronne, ils dérivent un instant sur ses lèvres, un peu trop longtemps, avant qu'elle détourne son visage. « Je vais y réfléchir. Promis. »

Se concentrant à nouveau sur le lapin qu'elle ne peut pas cuire en entier, elle passe de longues minutes à entailles proprement la peau dans le sens de la longueur, ne gaspillant rien en viande, avant de découper des dés plus ou moins réguliers dans les morceaux obtenus. Une fois le maximum de viande sauvegardée, elle place le tout dans un plat après l'avoir sorti d'un des placard, se rinçant à nouveau les mains et les essuyant dans un torchon propre. Puis se dirigeant vers son sac, Monroe sort ce qui se trouve sur le dessus, acheté l'après-midi même, à savoir des bandages, de la crème hydratante/ cicatrisante faite main par une fille du No man's land, et du sparadrap. Posant le tout sur ce qui faisait autrefois office de bar et qui sépare le coin cuisine du salon, elle farfouille plus loin pour dégoter les boîtes de légumes dont les dates de péremption se rapprochent dangereusement au fil du temps et les pose sur le plan de travail. « Madame, si vous voulez bien faire votre choix... » Petit salut de circonstances et elle continue son improvisation du jour avec les maigres ingrédients à sa disposition pour agrémenter la viande, à savoir un oignon, du sel, et quelques herbes aromatiques trouvées ici après fouille des lieux et non périmées. Il faut faut encore une dizaine de minutes et de nombreuses larmes versées à cause de l'oignon pour terminer sa préparation. Versant un peu d'eau au fond du plat, la jeune femme se dirige vers le coin salon où son réchaud à gaz trône au milieu, arrangé la sauce Monroe et trafiqué à l'aide d'une plaque métallique pour conduire la chaleur plus uniformément. Posant le plat sur la plaque, elle se penche davantage et allume l'appareil, réglant les flammes bleues pour une cuisson à feu doux. « Ca risque d'être un peu long. Si tu veux faire un brin de toilettes, tu connais le chemin. Fais comme chez toi » Les invités d'abord, même si l'idée d'une « douche » et de vêtements propres plus confortables la laisse rêveuse.


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Re: We don't have to be lonely | Kara

Sam 29 Déc 2018 - 23:25





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Ramsay Bolton... Un sadique efficace, rusé et perfide dans son genre, c'est que cela en était presque flatteur pour la coutelière, on avait là toutes les qualités nécessaires pour survivre. Quant à sa question, c'est en réalité le cœur lourd qu'elle attend une réponse positive qui tarde pourtant à se présenter. D'abord sur le ton de l'humour, elle étire un sourire et relève furtivement le nez vers sa vis-à-vis. La convection, la mécanicienne avait vu juste et n'en surprend qu'a moitié la blonde. "Tu le peux, c'est dans tes cordes." Il suffit d'avoir une perceuse, une longue tige de métal et quelques boulons. Le bricolage ne devrait pas handicaper la mécanicienne également douée de ses mains.

Pour le reste, elle marque encore un point, les deux femmes ont-elle une chance de passer autant de temps ensemble sans s’étriper ? Deux louves solitaires partageant soudainement la même tanière, c'était un pari. Un pari presque gagné d'avance aux yeux de la forgeronne qui apprécie d'une façon bien supérieure à la moyenne la proximité de son hôte. Elle est la meilleure personne de son entourage qui pourrait se prêter à l'exercice et pour bien des raisons. L'entendre en douter ne la rassure donc pas malgré le rire entendu. Heureusement, le yoyo regrimpe en vitesse à sa corde pour une nouvelle mise aux allures de tapis. L'apprentissage du ninjustu, c'était intéressant. "Je dois reconnaître que ce serait une belle occasion." Elle délaisse sa peau et ouvre les mains au ciel comme pour soulever l'évidence de la chose. Elle n'ajoute cependant rien d'autre et s'arrête à la promesse de réflexion, c'est mieux que rien et au fond, elle est presque convaincue que son hôte prendra la bonne décision.

La muqueuse retirée de la peau, elle vient aplatir son oeuvre sur un bout du comptoir et s'en retourne vers les conserves de légumes en exagérant son pas et sa posture, menton bien levé. La réflexion se fait courte et efficace, elle observe chacune d'entre elle et vient choisir celle dont la date approche le plus de sa fatidique péremption. Ce sera donc des carottes et des petits pois qu'elle s'empresse de déposer dans le coin salon, à côté du réchaud.

La dernière toilette date du midi même, elle n'a pas forgé la veille mais l'occasion de se rafraîchir était toujours bonne à prendre. Un dernier coup d’œil appuyé pour le matériel médical posé non loin et elle s'en retourne vers la salle de bain, sac en main. La présence de la glace la freine de bien longues secondes jusqu'à ce qu'elle se décide à l'affronter: Le face à face n'est pas très concluant, ce qu'elle voit n'est pas très satisfaisant. Se rincer le visage n'y change rien, le reflet reste le même. Après un long soupir et un séchage rapide, elle se rabat vers sa coiffure et ses tresses qu'elle compte défaire pour mieux refaire. La brosse ne délaisse aucune mèche et réordonne le tout avec énergie, Elle en attrape une bonne poigne méthodique sur le dessus de son crâne qu'elle revient brosser avec insistance avant d'en crêper une partie au peigne. Elle tourne ses longues mèches et bloque l'ensemble à l'arrière de son crane en un coup de pinces. L'effet bombé est là, "une banane" sur la tête. Tout un art pour les cheveux courts, une banalité pour les Kara. Le peigne et la brosse retournent au fond du sac et sont échangés par des élastiques transparents. Les cheveux encore libres au dessus de l'oreille sont tressés avec habilité. Elle ne va pas jusqu'au bout et sécurise le tout avec un élastique avant de réaliser la même chose de l'autre côté de son visage. Elle ne regarde même pas la glace, ses pensées s'envolent vers l'hiver et les maigres provisions restantes. Tirant sur les brins de ses tresses pour les élargir, elle secoue lentement la tête pour chasser ses songes et relève le menton vers le miroir. "On verra plus tard." Se parler à elle même n'a rien de surprenant, c'est une ancienne manie qui à tendance à perdurer pour elle. Le fond n'en reste pas moins franc : au diable le futur, pour ce soir elle préfère ne pas le placer à l'ordre du jour, elle en a assez fait sur le sujet et s'en retourne à deux nouvelles tresses. Beaucoup plus épaisses, elles sont moins serrées que les précédentes et partent de derrière ses oreilles. La voilà maintenant plus abordable que les minutes précédentes, la coiffure moins stricte, plus volumineuse, moins organisée, une coupe relâchée en bref. La coiffure du dimanche matin pour le brunch. Vingt-huit minutes montre en main. La fourrure sous un bras et le sac dans l'autre, elle revient sur ses pas et dépose par réflexe ses affaires dans un coin, au pied du canapé. "Besoin d'aide ?" Donnant, donnant, autant garder le rythme.



☾ anesidora
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Re: We don't have to be lonely | Kara

Sam 5 Jan 2019 - 2:37





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Seul le bruit régulier du réchaud berce le silence dans lequel elle est plongée, maintenant seule dans le salon. À l'aide d'une cuillère en bois elle remue la viande qui commence doucement mais sûrement à se colorer et dont le fumet emplit peu à peu la pièce, la faisant saliver par avance. La boîte de légumes est ouverte à ses côtés mais ils ne seront rajoutés qu'au dernier moment. Elle entend parfois du mouvement depuis la salle de bains et cette simple constatation a un petit quelque chose de rassurant. La mécano ne peut s'empêcher de repenser à la proposition de la forgeronne quelques minutes plus tôt et tout ce que cela implique. À nouveau cette peur qui la tiraille, celle qui l'empêche d'avancer depuis des années maintenant. Depuis toujours. Alors elle stagne entre deux eaux, sans savoir réellement ce qu'elle veut, où elle ira. Ça a toujours été ainsi, et malgré de nombreux efforts pour se sortir de ce cercle vicieux, la sensation de revenir encore et toujours au même point.
Se relevant après une énième vérification du lapin elle fouille dans son sac à la recherche de son carnet de route qu'elle étrenne depuis trop longtemps déjà. La couverture en cuir est élimée et les pages ont un peu jaunies mais le récit y est encore lisible. Celui de sa survie. De ses traumatismes. Écrire pour ne pas oublier. Pour ne pas devenir comme Elle. Nouvelle page. Nouveau jour.

Octobre 2018 :
Encore une soirée en compagnie de Kara. Je l'ai finalement retrouvé au NML après une petite quinzaine sans nouvelles. Parmi tous les gens que je côtoie c'est de son approbation dont j'avais besoin ce soir. Sur cet endroit, sur ce cocon pour l'hiver. Ça m'avait manqué. Elle m'avait manqué. Sa présence, ses magnifiques yeux bleus...sa voix. Quand je suis avec elle le passé n'a plus de réelle importance, pas plus que le futur. Pour la première fois depuis des lustres je me sens ancrée dans le présent, dans cette bulle dans laquelle je ne me sens bien qu'avec elle.
Elle m'a proposé de passer l'hiver en sa compagnie. Et comme d'habitude j'ai flippé. Je suis lâche. Je l'ai toujours été. Et je suis tiraillée entre le désir de prouver que je peux m'en sortir seule et l'envie tenace de toujours plus d'elle. Foutue. Je suis....


Elle referme son journal d'un claquement sec quand la porte de la salle de bains s'ouvre sur une Kara plus détendue qui étire à nouveau les lèvres de la brune dans un sourire accueillant. « Si tu veux bien prendre la relève, je n'en ai pas pour longtemps. » Et c'est son tour de s'éclipser dans la salle de bains après avoir rassemblé ses affaires. Elle se déshabille complètement et son premier réflexe, comme à chaque fois depuis deux semaines est de vérifier que la compresse sur le haut de sa cuisse gauche est propre. Retirant le sparadrap prudemment elle vérifie l'état de cette blessure volontaire et étire ses lèvres en un sourire satisfait. Il n'a pas suppuré, ne suinte pas et si l'hydratation est encore nécessaire, sa peau semble cicatriser à merveille. Non, l'oeuvre de Roza est intacte et son nouveau tatouage un parfait compagnon de tous les autres. Parfaite représentation du nombre d'or qui l'a toujours fasciné, il se perd en des spirales rappelant certains dessins du haut de son corps en des lignes fines et délicates.
Plus que satisfaite de cette nouvelle prise de drogue ancrée, c'est sous la douche et l'eau froide qu'elle lutte désagréablement pour retirer la crasse de la journée, grelottant légèrement mais trouvant le tout revigorant malgré tout. Il lui faut un peu plus longtemps que la coutelière pour en ressortir, s'essuyant vigoureusement pour faire circuler le sang et réchauffer sa peau. Enfilant des sous vêtements propres, elle se contente d'un long t-shirt ayant appartenu à son oncle et qui lui tombe à mi-cuisse pour le moment, ressortant de la salle d'eau pour attraper le matériel de son laissé sur le comptoir de la cuisine.

Laissant ses pas la mener à nouveau vers la forgeronne, c'est sans pudeur qu'elle se présente ainsi à elle, matériel en mains. « Je crois.... que j'ai fait une nouvelle folie... » Et son regard se baisse sur le côté externe de sa cuisse où son tatouage est visible et que l'on devine récent même pour des yeux non initiés. « Tu es la première à qui je le montre, hormis l'artiste qui me l'a fait évidemment. » Son premier tatouage post apo. Elle laisse la forgeronne admirer les lignes du dessin quelques instants avant de s'asseoir au bord du canapé, préparant le matos pour crémer et panser à nouveau ce carré de peau histoire d'éviter toute bévue. Maintenant encore plus qu'avant. « Il est presque entièrement cicatrisé mais je préfère continuer les soins, hygiène de vie douteuse oblige. » Léger sourire alors qu'elle vérifie le plat en cuisson qui est visiblement bientôt prêt.


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Re: We don't have to be lonely | Kara

Lun 7 Jan 2019 - 15:50





We don't have to be lonely

 ''Your fear is 100% dependent on you for its survival.''
Steve Maraboli


Un son brusque et sec, celui de deux masses qui s'écrasent l'une contre l'autre, un livre qui se referme ? Peut-être. Les yeux de la forgeronne s’interrogent et ne trouve pas de réponse, seul un mouvement esquissé vers le sac de son hôte attire son attention, attention qu'elle détourne volontairement vers le réchaud. Un hochement de tête et elle s'en approche doucement avant d'en humer à pleines narines et les paupières closes le doux fumet qui s'en dégage. Ça promet, le délice à venir en éveille un peu goût acide entre ses dents : de la viande fraîche, un véritable noël avant l'heure, les pâtes chinoise peuvent se rhabiller, on grimpe clairement en échelon là.

Elle la regarde disparaître dans une profonde inspiration et s'empresse de remuer l'ensemble, non sans un regard vers le fameux sac à dos qui glisse mécaniquement vers la porte de la salle de bain. Fouiner ou ne pas fouiner, la brune lui a bien souligné qu'elle n'en a pas pour longtemps, les secondes sont donc comptées et elle doit vite se décider. Trahir ou ne pas trahir, une petite boule lui ronge l'estomac aussitôt tandis que ses pas l'amènent silencieusement vers le sac. Elle hésite encore un peu jusqu'à finalement écouter le petit diable sur son épaule, celui qui lui susurre à l'oreille de vérifier ce qui s'y trouve comme pour s'assurer de tout contrôler. La lutte pourtant réelle ne dure pas plus d'une minute et elle en extirpe lentement le carnet. Ses doigts effleurent lentement le cuir et les secondes suivantes, elle cède. Les pages à l'écriture manuscrite défilent sans qu'elle ne s'y attarde, elle comprend vite le trésor qu'elle a dans les mains et va volontairement en chercher la dernière page. Les battements qui tambourinent dans sa poitrine agressent rapidement ses pensées, ils sont si forts et gênants qu'ils en viennent à faire trembler ses mains. Une grande inspiration plus tard et elle se lance dans une lecture rapide en diagonale. Le fond des pensées de son interlocutrice survolé, elle referme aussitôt le journal sans bruit et le range précieusement dans le sac. Troublée, aussi bien par son attitude que par les lignes violées, elle s'en retourne vers le plat qui mijote sans plus oser en bouger d'un millimètre.

Ses pensées embrouillées, elle s'efforce d'ordonner le tout et d'en ressortir les bonnes choses. Celle de savoir que son invitation à fait mouche, qu'elle a encore une chance de se réaliser. Celle de s'être assurée de la place qu'elle occupait, une importance significative et plaisante et surtout une réciprocité réelle. Elle doit s'en sentir plus légère mais le traumatisme d'avoir ainsi violé son intimité la dérange encore, l'équilibre à du mal à se faire.

La revoilà qui sort de la salle bain, vêtue d'un simple t-shirt large. Ses pupilles azurs défilent sur les cuisses misent à nues et elle déglutit discrètement avant d'observer le matériel médical en main. Mirettes qu'elles se doit de baisser à nouveau si elle veut suivre l'histoire de son interlocutrice. Un autre tatouage, trop en relief encore pour s'agir d'un ancien, c'est nouveau. Passé la surprise de réussir à se faire tatouer en pleine apocalypse, elle se laisse agréablement surprendre par la finesse des tracés et des courbes. "Il est magnifique, j'aime bien la féminité qui s'en dégage." Inutile de mentir ou de poser trop de questions sur les origines du dessin, si Monroe voulait en parler, elle le ferait, sans doute. "Tu es pleine de ressources pour réussir à dégoter un tatoueur en pleine apocalypse. Je suis impressionnée." Ça semble irréel et pourtant le résultat est bien là. L'envie de parcourir du bout des doigts le relief sur sa peau est aussitôt effacé quand sa vis-à-vis enchaîne sur la cicatrisation. Mieux vaut éviter cette zone, ça fait peur à la néophyte qu'elle est et qui ne souhaite pour rien au monde entacher la cicatrisation. À contrario elle aurait préférée étaler la crème plutôt que de rester en simple spectatrice, c'est que le sang monte vite à la tête, là, tout de suite, maintenant. Se détourner vers le réchaud, ça semble être un bon plan, sauf qu'elle est doublée par son hôte qui lui offre un nouvel angle de vue sur ses gambettes. Avec ce qu'elle a lu, elle sait qu'elles peuvent être siennes, à condition de ne pas la faire "flipper", certainement, alors elle lutte. "Je.. J'm'occupe de la table." Self-control oblige, elle se relève pour planquer ses rougeurs - tout juste naissantes - dans le coin cuisine. Elle ouvre les placards jusqu'à obtenir les bonnes indications et dégoter couverts et assiettes creuses pour la suite. "J'ai aussi fait une folie de mon côté." Souligne t-elle en terminant son office de convive parfaite. "J'ai accepté quelqu'un à la forge." Elle laisse un court silence s'installer et reprend avec sérénité : "Une vraie princesse dans une jolie robe blanche. Elle ne mange que des crevettes et du poisson. Elle ne parle pas mais sait très bien écouter et câliner en revanche." La possible confusion avec une humaine l'amuse qu'elle en agrandit son sourire en cherchant le regard de son interlocutrice. "Elle grogne même depuis la fenêtre quand elle aperçoit des rôdeurs." De quoi lever une éventuelle confusion. Elle s'accoude finalement contre le bar pour mieux observer son interlocutrice, comme si le peu de distance tout juste imposée entre elles allait en masquer ses iris baladeurs. "C'est un bon chat de garde, j'ai hâte de te la présenter." C'est qu'elle ne lâchait rien la forgeronne.



☾ anesidora
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Re: We don't have to be lonely | Kara

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