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Re: It dwells in dark places

Ven 22 Mar 2019 - 23:13


Peut-être n'y avait-il pas de quoi s'alarmer pour l'instant, il n'y avait pas encore trop de morts et le sourire engageant du Danois donnait envie de croire au bouclé qu'il savait ce qu'il faisait, comme une sorte de bonne humeur communicative qui ne lui faisait cependant pas oublier les dangers potentiels qu'ils pourraient rencontrer ici. Les cadavres les plus proches éliminés, le réceptionniste inspira un grand coup, resserrant ses doigts autour de son arme. Se mettre en marche oui, c'était une chouette option, la plus intelligente à dire vrai parce-qu'il ne fallait pas se leurrer : à deux il leur serait difficile de gérer tous les macchabées qui s'amenaient, et plus ils hésiteraient à filer, plus ils risquaient de se trouver dans une impasse.

Sentant une pression sur sa manche, Jesse se tourna vers son partenaire. Inutile de parler pour qu'il comprenne ce qu'il avait à faire : fuir par les escalier, le suivre jusqu'à ce qu'ils aient suffisamment semé leurs suiveurs et qu'ils soient dans un endroit plus calme où réfléchir à la suite. Le boxeur ne se fit donc pas prier pour suivre son cadet, grimpant les marches deux par deux, plus vraiment certain d'un seul coup qu'ils avaient la discrétion nécessaire mais l'urgence première était de mettre de la distance entre eux et leurs assaillants. Un étage. Deux étages. Puis le troisième où enfin Frederik arrêta sa course. Le souffle court, le blond s'appuya un instant sur ses genoux. Pas le temps pour cela malheureusement, pas de suite. Par automatisme, il alla aider son camarade à renverser le chariot devant la porte avant de se frotter les mains. « Pas sûr que ça suffise mais au moins ça nous laissera un peu de temps » lança-t-il en un bref sourire malgré la nervosité perceptible dans ses prunelles. Restait qu'à espérer que ce peu de temps serait suffisant mais quel autre choix avaient-ils pour l'instant ?

Aux mots du mécanicien, Jesse reporta son attention sur la porte vitrée qu'il désignait, hochant finalement la tête. « On trouvera bien un plan quelque part, peut-être même des vivres si on a de la chance. » Quoi qu'il n'y croyait pas trop, à ce dernier point. Et quand bien même ils avaient cette chance, mieux vaudrait ne pas s'encombrer trop s'ils voulaient rejoindre la voiture sans trop de problème. Allant vers la porte, il l'ouvrit prudemment, tâchant de faire le moins de bruit possible afin d'éviter d'alerter d'avantage les morts qui les suivaient. L'avantage d'une porte vitrée était qu'ils pouvaient voir au delà sans avoir à l'ouvrir, et il semblait que, pour l'instant, le couloir dans lequel ils s'engageaient était vide de toute vie. Pour autant, le réceptionniste ne baissait pas sa garde, arme toujours en main, juste au cas où.

Il avança doucement jusqu'à une première porte, s'arrêtant devant avant de lancer un regard à son partenaire, cherchant à savoir s'il se tenait prêt. Qui sait sur quoi ils allaient tomber ? Une nouvelle inspiration et il actionna la poignée. Porte close. « Génial » murmura-t-il d'un ton las avant de lever le nez vers l'autre bout du couloir. Aucun panneau qui indiquait une quelconque sortie de secours. Le seul présent était celui au dessus de la porte par laquelle ils étaient entrés. Sans doute devraient-ils s'aventurer d'avantage dans l'entrepôt pour espérer trouver une autre sortie. Difficile de tergiverser trop longtemps cependant. Après quelques secondes à peine, Jesse s'approchait d'une autre porte, non verrouillée celle-ci. Tendant l'oreille, il ne perçut aucun bruit à l'intérieur de la petite pièce sombre, aucun mouvement. Un pas de plus et il se trouvait à l'intérieur de ce qui semblait être une petite réserve. La faible lueur du dehors lui permettait de voir quelques carton, des photocopieuses. Plissant les yeux pour essayer de voir s'il trouvait quelque chose d'utile, il pouvait déjà entendre les cadavres s'agiter dans la cage d'escalier par laquelle ils étaient venus. « T'as trouvé un truc ? » demanda-t-il à son cadet, se demandant sérieusement s'ils ne feraient pas mieux de se planquer le temps que la menace passe plutôt que de chercher une sortie directement. À supposer que la menace passerait à un moment ou à un autre.
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Re: It dwells in dark places

Mer 12 Juin 2019 - 1:48

« Pas sûr que ça suffise, avait lâché Jesse en désignant le chariot renversé devant la cage d'escalier, mais au moins ça nous laissera un peu de temps ». Malgré le sourire qu’il m’adressa, la nervosité restait perceptible dans ses prunelles. Une nervosité que j’aurais pu partager avec lui, si je n’avais pas choisi de la taire. Préférant me convaincre que le temps gagné grâce à ce chariot, serait assez suffisant pour nous sortir de ce mauvais pas. Qu’après tout, nous avions simplement besoin d’une légère avance pour jeter un coup d’œil à l’intérieur et trouver cet escalier qui nous permettrait de redescendre à la voiture – et peut-être même, redescendre les bras chargés de belles trouvailles. Souriant au bouclé, avec plus de sincérité et d'optimiste qu’il n’en avait eu avant moi, j’avais tenté de le rassurer ; « Allez, ne me dit pas que t’as peur de quelques morts ? À la vitesse qu’ils avancent, t’aurais même le temps de m’apprendre quelques mouvements de boxe avant qu’ils nous rejoignent ! ». J’avais mimé un boxeur en action avant de rigoler et de jeter un rapide coup d’œil vers le bas de l’escalier – me gardant bien d’ajouter qu’une poignée de macchabés avaient déjà amorcés leur ascension.

Lorsque j’avais désigné la double porte vitrée qui donnait sur l’entrepôt, Jesse avait semblé hésiter une fraction de seconde avant d'hocher finalement la tête. Ajoutant qu’on trouverait bien un plan quelque part, voir même quelques rations en bonus. Enfin un peu d’optimiste ! Lui assénant une tape d’encouragement dans le dos, je l’avais gratifié d'un sourire avant de le laissé prendre les devants. Lui emboitant le pas alors qu’il ouvrait prudemment la double porte pour se glisser de l’autre côté. Pénétrant à l’intérieur de l’entrepôt où tout semblait calme. Aucun mouvement. Seulement un long couloir silencieux, avec ses nombreuses portes en métal coulissantes qui s’alignaient de part et d’autre, jusqu’à une extrémité qui disparaissait dans l’obscurité. Ne baissant pas la garde pour autant – juste au cas où – j’avais refermé derrière nous. Me disant que cette double porte ralentirait encore d’avantage les morts qui nous pourchassaient. Nous faisant gagner d’autres précieuses minutes pour explorer les lieux.

Jesse avait déjà rejoint la première porte du couloir lorsque nos regards se croisèrent. Je lui fis signe que je me tenais prêt – mon marteau brandit devant moi, paré à bondir sur un éventuel danger. Mais je n’en eus pas besoin, car la porte refusa de s’ouvrir. Me décrochant un grognement d’agacement que je balayai presque aussitôt par un haussement d’épaules, résigné. On allait bien finir par la trouver cet autre accès ! Et si elle n’était pas ici, elle serait forcément plus loin dans cet entrepôt. Au point où on en était, c'était obligé qu’on la trouve !

Laissant le réceptionniste s’approcher de la prochaine porte, j’avisa la suivante. Verrouillé elle aussi. Un coup d’œil en arrière pour m’assurer que tout allait bien pour Jesse et je m’enfonçai un peu plus profondément dans le couloir. Cherchant la prochaine entrée qui accepterait bien de me céder le passage. Actionnant les poignées, les unes après les autres, jusqu’à ce que l’une d’elle fasse enfin coulisser son battant en métal. Dévoilant une petite pièce d’entreposage baignée dans l’obscurité où seul le contour des cartons et des meubles empilés se découpaient à peine dans la faible lumière de l’extérieur. Attendant quelques secondes afin de m’assurer que rien ne bougeait à l’intérieur, j’avais décroché mon sac à dos pour en sortir ma lampe de poche.

« T'as trouvé un truc ? » la voix de Jesse s’éleva du couloir derrière moi, au moment où j’entamais ma fouille. « Oui, viens voir un peu ça ! » Le faisceau lumineux de ma lampe avait d’abord éclairé une multitude d’objets sans importances, avant de s’arrêter sur un grand coffre en métal tapissé de nombreux tiroirs. Me frayant un chemin – non sans difficultés – entre les cartons et les meubles empilés pêle-mêle devant le coffre, j’étais parvenu à l’atteindre et à dégager suffisamment l'accès pour jeter un œil à son contenu. Parmi les outils de menuiserie et de construction, se mêlait quelques articles de jardinage pouvant être utile au Ranch – dont une belle variété de semence pour le potager. Une section du coffre était même spécialement dédiée à la mécanique automobile ! Des douilles, des clés à cliquet et des pièces d'auto encore en parfait état reposaient dans l'un de ces tiroirs. De quoi redorer les tablettes de notre garage improvisé et égayer le mécanicien en moi.

Lorsque le frisé apparu sur le seuil de la porte, je ne m'étais pas fait prier pour brandir fièrement quelques-unes de mes trouvailles. M’exclamant, sans rien caché de mon enthousiasme un peu insouciante ; « Regarde-moi ça ! Avec toutes ces pièces, je n'aurai pas de mal à remettre à neuf bon nombre de nos véhicules ! Et en prime, à nous le beau jardin et les travaux de rénovations ! », c'était déjà oublié, cet règle irritante selon laquelle la moitié de ce butin irait forcément à nos geôliers… Je n'avais plus qu'une idée en tête, emporter un maximum de ces objets avec moi – et au diable si on perdait un temps précieux pour sortir d'ici.

D’ailleurs, dans le stationnement, les morts avaient réussi à pousser le chariot et venaient se river le nez dans la double porte vitrée. Même d’où j’étais, je pouvais aisément entendre leurs râlements qui se faisaient de plus en plus insistant. Fourrant rapidement le dernier outil capable de tenir dans mon sac à dos maintenant plein à craquer, j’avais rejoint Jesse dans le couloir. Jetant un coup d’œil vers nos assaillants pour évaluer le temps qu’il nous restait ; la porte ne tiendrait pas bien longtemps, mais ça pouvait le faire. Autour de nous, il n’y avait pourtant que des portes coulissantes. Tous, sauf une. Arrivé presque au bout du passage, un second couloir partait sur la gauche. Beaucoup plus court que le précédent, il menait à une porte simple avec une fenêtre étroite au-dessus de sa poignée et un panneau nous indiquant des escaliers. Cette porte ci, et celle où se massait les morts, étaient apparemment les deux seuls accès à cette section de l'entrepôt. Il y avait donc intérêt à ce que le champ soit libre !

Testant d'abord la poignée, elle ne semblait pas verrouillée. Jetant un coup d'œil au travers la fenêtre, je du coller mon nez contre la vitre pour tenter d’y voir quelque chose et même encore là, j'eu besoin de ma lampe de poche pour percer l'obscurité qu’il régnait de l’autre côté. Si au départ, je ne vis qu'un palier d'escalier totalement désert, un visage de macchabé en putréfaction ne tarda pas à apparaitre brusquement à deux pouces du miens, semblant sortir de nulle part et rapidement rejoint par ces congénères. L'effet de surprise me fit bondir en arrière, marchant sur les pieds de Jesse en manquant de nous faire tout les deux basculer à la renverse. Et comme si ce n'était pas déjà suffisant, mon rythme cardiaque n'avait pas eu le temps de redescendre, qu'un fracas de verre se fit entendre au loin. Les morts arrivaient. On était cerné…
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