Re: Destiny still arrives

S'étant attelé à recouvrir le corps du métis de terre, le blond avait jugé préférable de ne pas dire quoi que ce soit. Si quelqu'un avait quelques mots à accordé à leur compagnon, il pouvait bien le faire sans son accord et, même si le trentenaire avait été élevé dans une éducation purement catholique, il n'avait jamais été adeptes de ces coutumes d'adresser des mots au défunt lors de la mise en terre. Ce que chacun pensait, ce qu'il pensait, était bien trop personnel pour être balancé de la sorte. Il entendit bien l'une ou l'autre parole mais n'ajouta rien pour sa part. Ce qu'il voulait lui dire, il lui avait déjà dit et, malgré tous les accrocs qu'ils avaient eu, il n'avait pu s'empêcher de lui souhaiter de retrouver Molly là-haut et, dans son regard, de trouver la paix. Tournant alors la tête vers la blondinette de l'île qui était restée jusqu'alors, il avait hoché brièvement la tête en guise de remerciement à son attention avant de se remettre à sa tâche.

Et ils étaient arrivés au bout. Déposant la pelle contre l'arbre juste à côté, Zack avait frotté ses mains pour en ôter une nouvelle fois la saleté, se tournant vers les siens en adressant un regard désolé à Kyle qui semblait bien secoué par la mort de l'un des leurs. Il les attendait, les reproches, mais ils seraient légitimes. C'était lui qui avait emmené les siens là-bas, lui qui n'avait pas été suffisamment prudent pour sauver la vie du métis alors oui, il s'attendait à ce moment où son cadet lui enverrait des reproches à la figure.

Faisant quelques pas, il s'arrêta aux côtés de Morgan, posant une main sur son bras. « Je vais voir si tout se passe bien » avait-il simplement soufflé avant de s'éloigner. Aller discuter avec Amrani était une option mais il la remettrait à plus tard. Après la soufflante qu'elle avait poussée, autant lui laisser le temps de se calmer et de remettre ses idées au clair. Il irait donc faire un tour du côté des otages, s'assurer qu'il n'y ait pas de nouveau débordement. C'est dans cette optique que le blond avait rejoint la rue devant leur domicile, se décidant à faire un petit tour du quartier autant pour souffler un peu que pour rejoindre le coin où se trouvaient les otages.

Spoiler:

- Je n'ai rien dis de mal, répliqua-t-il aux mots de Caleb lui intimant de ne pas juger trop vite.

Et il n'avait pas tort. C'était un constat, pas une insulte ou une pique provocante. Néanmoins, Ludwig se contenat de hausser vaguement les épaules, passablement las de tout ça. Même plus effrayé. Il était soulagé malgré tout, de compter à ses côtés la présence bienveillante de Caleb. À coup sûr que toute l'équipe allait avoir besoin de ses sages paroles pour tenir debout.

Par contre, il voyait sur le visage de Jeff quelque chose de nouveau. Quelque chose qui lui faisait peur. Son ami semblait avoir perdu une partie de lui. Le norvégien n'était peut-être pas doué pour les relations humaines, mais il connaissait assez le rouquin pour pouvoir l'affirmer sans sourciller : il était plus sombre. Et c'était au-delà de l'épuisement, voir du desespoir, qui était marqué sur chaque visage. Et ça lui faisait peur, à Ludwig.

Ce fut pour cela qu'à ses mots, le norvégien tourna la tête vers lui, destabilisé. Il secoua la tête.

- Jeff, arrête …

Lucas réagit à cette pique sans perdre de sa froideur.
James en profita pour surenchérir, posant une main à la fois réconfortante et ferme sur l'épaule de Jefferson.

- Pas de bêtise. Personne n'en fera.

L'ancien libraire baissa les yeux et déglutit, avant de se redresser. Sa main se glissa dans les cheveux de Hope. Ils n'avaient plus qu'à attendre.

Spoiler:

La voir déserter la tombe de son pote ne le surprit pas plus que ça, pour autant, ce fut plutôt ce qu'elle lui proposa qui l'invita à arquer les sourcils alors qu'elle filait vers la bicoque. La rejoindre après... Avait-il au moins compris comme sa phrase sonnait dans le creux de son crâne ? Ou c'était simplement pour se faire une partie de poker qu'elle l'invitait dans la pièce même où elle lui avait éclaté l'pif ? Peu certain, malgré tout le côté séduisant de la chose le poussa à regarder autour de lui, les autres qui à leur tour désertaient le jardin, et à mordre l'intérieur de sa joue. Quitte ou double, soit le journaliste avait parfaitement dénoté le sous entendu dans les prunelles de l'ex pigiste, soit, et au pire des cas, elle le sortirait de sa piaule en lui brisant les couilles... Ça valait le coup, peu importe qu'elle le castre si c'était pas le cas bordel, si cette œillade n'avait rien à voir avec celles qu'elle lui jetait lorsqu'ils étaient « en couple », Nathan sentait déjà l'engourdissement s'étendre dans son bas ventre et faire grandir ce qui n'avait plus vu la couleur d'une chatte depuis.....

Suffisamment pour le pousser à suivre les traces de la brunette, gravir les marches quatre à quatre sans se soucier des autres, passer par la case ravalement de gueule histoire de, et de débarquer dans sa piaule en refermant le battant derrière lui. Rien que la voir, même s'ils n'étaient plus aussi proches qu'autrefois, rien que la fixer dans sa petite serviette lui fit un effet monstre. C'était que de la baise, rien que ça, inutile d'imaginer des conneries surtout que c'était pas le style de cette nana. L'observant dix secondes, Nathan vira le tee-shirt ayant remplacé ses fringues du jour puis s'approcha d'elle. Sans cérémonie aucune, hormis une légère grimace d’appréhension quand ses lèvres heurtèrent brusquement les siennes – sait on jamais s'il avait bien calé le sous entendu du jardin – et ses mains glissaient contre ses hanches pour l’asseoir sur la commode voisine. Pas de fleur, pas de chocolat nada, le besoin de décompresser, d'endorphine, poussait déjà ses doigts à dégager l'éponge contre son corps et à déboucler sa ceinture. Avait elle était aussi bandante ? Peut-être peut-être pas, clairement le trentenaire n'en avait pas grand chose à cirer ou si, simplement pour l'effet que lui faisait ce rapprochement physique sans sentiments à la clé. […] Bordel qu'il se sentait léger subitement, la relâchant en ayant planté une dernière fois les dents dans son cou, le journaliste luisait de sueur. Servait bien de se laver avant, faudrait recommencer mais ça valait le coup... Les cheveux humides, il y passa la main avant de se marrer en songeant à ce qui avait pu l'exciter de la sorte.

- C'est la connerie d'ce rouquin qui t'a mis l'feu au cul ? Hilare, avant qu'elle réponde Nate quitta la lit où il avait terminé pour renfiler sous vêtement et jeans. Con c'mec, il m'a dit qu'il pourrait m'péter la gueule à genoux les yeux fermés.

Spoiler:

Et voilà bim bam boum Neil était enterrer et y'avait plus rien à dire. C'était fait point barre. Le seul regret que pouvait avoir la rousse était simplement de ne pas avoir pu le tuer elle-même. Elle aurait aimé être le dernier visage qu'il voit en ce bas monde, peut-être aurait-elle fait l'effort de lui sourire rien que pour le faire chier et le voir crever en sachant qu'elle pouvait sourire au fait de se réjouir de pouvoir le buter. Mais non, elle n'avait pas été là, dommage. Elle avait du gérer la connerie de Victoria, puis éviter de frapper tout le monde avant de faire un bain de sang quand l'autre conne de militaire avait frappé la pigiste. Bref ç'avait été une sale journée, le seul point positif étant sûrement la mort de Neil, et le fait de savoir Zack et qu'il ne lui soit rien arrivé.

En parlant de ce dernier, elle le vit arriver vers elle et Will, et posa une main sur son bras, l'écoutant elle hocha simplement la tête. Il avait sûrement besoin de souffler. Elle savait ce que ça lui faisait de perdre l'un des leur l'affectait, même s'il ne portait pas vraiment l'autre poilu dans son coeur. Elle le regarda s'éloigner et soupira avant de s'adresser à l'autre blond et lui dire de ranger les pelles. Elle se détacha rapidement du blond, pour rejoindre l'autre et l'interpeller, avant de lui saisir doucement le bras pour le stopper.

"Faut qu'on cause d'un truc. C'est assez important, ça concerne ce qu'il s'est passé du côté où j'étais."

Elle marqua une pause, et elle sonda le regard de l'aîné, avant d'observer autour d'eux et voir l'autre tarée causer avec un type. La rousse fronça les sourcils et reprit.

"Ailleurs et sans oreilles aux alentours si possible."

C'était presque un ordre, mais sans en être un. Juste elle lui demandait de s'éloigner pour être au calme. Et éviter qu'il n'aille tout de suite péter la gueule de l'autre... Sait-on jamais qu'il craque, même si Morgan connaissait l'homme par coeur et savait qu'il saurait se maîtriser.

Spoiler:

[…]

- J’m’en bats les ovaires, Nate, rétorqua-t-elle sèchement en se redressant.

Que l’autre rouquin qui se croyait en quelconque position de force ait parlé de se mettre à genoux pour lui mettre une branlée ou lui tailler une pipe, ça ne l’intéressait pas. Surtout quand elle venait de s’envoyer en l’air. Engourdie par l’endorphine, la pigiste sauta au pied de son lit pour au moins remettre ses dessous et enfiler un tee-shirt un peu trop grand. Délavé, surtout, avec un imprimé si écaillé qu’il était méconnaissable. Son ex devrait savoir qu’il n’aurait ni prolongation, ni récidive – il se rhabillait déjà – mais elle précisa quand même non sans fermeté.

- C’tait juste une fois comme ça. T’fais pas d’idée.

Victoria ramassa son jean et l’enfila sans aucune grâce, le cœur encore désorienté par l’effort. Pfiou. Ouai, ça faisait longtemps et bordel qu’elle se sentait plus zen. Elle serait presque capable d’aller terminer la soirée en parlant chiffon avec sergent gouinasse. Presque. Après s’être lourdement rassise sur son lit, la trentenaire souffla quelques mèches décoiffées de devant ses yeux et toisa le journalise avec son détachement habituel.

- Ok, l’invitation prend fin… maint’nant. On s’voit au diner, Nate !

Spoiler:

Je fis un autre soupir, cette fois d'exaspération en entendant la question de Stan, comme si tout l'enseignement qu'on dispensait chez les Marines avait réponse à tout. Nous savions certes beaucoup de choses mais il fallait aussi bien le dire, personne n'était infaillible et j'en étais une bonne illustration.

Sauf que chez nous, on n'nous apprend pas à composer avec des pimbêches qui ouvrent leur gueule à tout va ou qui n'respectent rien ni les ordres ! Les abrutis dans c'genre, ils sont calmés en classes, on les fout aux arrêts ou on les vire et tant pis si ça fait mal.

Mon nettoyage du canon de l'arme se finit et je le remis en place dans la carlingue du fusil d'assaut un peu trop brutalement. Je pris ensuite les secondes suivantes pour respirer un coup et faire redescendre cette bouffée de colère. La réplique suivante de Stan m'aurait en d'autres circonstances faite décocher un jab direct dans la face du type mais je n'en avais en réalité ni l'envie, ni la force. Je supposai donc que cet Atkins était le type inconnu que j'avais vu à la réunion lors de notre arrivée ici. Néanmoins, je n'étais pas entièrement d'accord avec lui, s'il arrivait vraiment à les tenir, ses sbires se seraient bien tenus car il leur aurait donné des consignes et tout se serait étrangement bien passé.

Mouais mon cul. S'il savait vraiment les tenir, y aurait pas eu une merde car ils auraient intégré le fait qu'il n'fallait emmerder personne mais visiblement tout l'monde a une case en moins chez eux, d'autres plus que certains. Quelqu'un a fait une putain d'connerie parmi les gradés, qui a eu l'idée de faire ces compos pour les missions putain... Et puis à entendre les bribes de c'qu'à dit Merl et le coup d'gueule d'Ela, j'ai raté que'que chose d'importance au ranch.

Cette remarque était à moitié rhétorique, je ne demandais pas vraiment une réponse même si j'étais curieuse de ce que je pouvais apprendre. Peu après, je finis de monter le reste du M4 avant de jeter un regard en direction du QG qui était ostensiblement fermé après le passage d'Ela. Je me levai du petit escalier avant d'échanger un regard avec Stanley et de m'emparer du nécessaire de nettoyage.

J'ai p'tet fait une connerie et froissé quelqu'un qui fallait pas mais j'ai pas un putain d'regret. Si c'était pas moi, ça aurait été quelqu'un d'autre et encore j'ai pas cogné direct dans la face. Si elles sont pas foutues de se prendre un coup d'pied au cul d'temps en temps, c'est qu'elles n'en ont pas eues assez. Et je dis bien elles au pluriel, parce que Jenna a bien mérité sa branlée et visiblement, c'est pas la première fois.

Sur ces mots, je décidai de quitter le perron de la maison pour rentrer à l'intérieur, le soir tombant peu à peu. Stan pouvait se joindre à nous s'il le souhaitait, il était le bienvenue parmi mes Marines mais toutefois, une chose était sûre et certaine : cette aventure de merde était terminée pour moi.

Transmission:

Renton était calme, la pression était clairement retombée depuis le retour du Ranch. Les morts avaient été honorés et chaque personne vaquait à ses occupations au camp. Après avoir aidé et assisté aux funérailles de Neil, Jenna s’était dirigé vers la place centrale où trônait le billard dans l’espoir de pouvoir en faire une partie avant de rentrer chez elle et de retrouver Lucas. Elle avait bien vite déchanté en voyant que les deux seules personnes qui pouvaient éventuellement jouer avec elle étaient les deux frères Rogers. Ils n’étaient pas les partenaires rêvés pour une partie de billard et vu l’engueulade qu’Ela avait proféré il y quelques minutes et les chances que ce soit Merl qui fut ciblé, les deux ne devaient pas être d’une humeur sympathique. Cela cumulé au fait que les relations avec la serveuse étaient plus que virulente, Jenna laissait tomber l’idée de jouer et prenait la direction de la demeure où elle avait élu domicile avec Lucas. Elle passait juste à côté des deux frères, leur offrant à peine un sourire en guise de salutation. Inutile de leur parler, de les provoquer. Les ignorer était encore la meilleure chose à faire.

La serveuse longeait donc la rue tranquillement jusqu’à « chez elle ». Elle arrivait sur le pas de la porte et le fait de ne pas voir d’activité à l’intérieur lui indiquait que Lucas n’était pas là. Elle esquissait une moue un peu déçue de ne pas le retrouver. Il devait trainer dans le camp, avec les otages ou autres. Qu’importe, elle attendrait tranquillement son retour. Même si elle n’avait pas eu grand-chose à faire ces trois derniers jours et qu’elle était restée particulièrement « calme » lors des affrontements au vu de son caractère, elle n’en restait pas moins fatiguée et prendre un peu de repos avant d’entamer les patrouilles le soir ne serait pas de trop. Elle déposait son matériel dans le hall de la maison et après avoir pris un rapide verre d’eau, elle se dirigeait vers la chambre. Une petite sieste et elle serait en forme pour faire des rondes toute la nuit dans le camp.

Spoiler: