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Re: One second

Jeu 29 Mar 2018 - 21:19

L’accord fut donné et l’homme n’eut pas besoin de se faire prier. En sortant de sa cachette, il doubla Louve et se rendit d’un pas pressé vers l’homme en face de lui. Ce dernier se raidit, sembla réaliser ce qu’il se passait que trop tard. Déjà, son poignard s’enfonçait profondément dans son abdomen, avant qu’il ne le retire d’un coup sec pour lui trancher la gorge. Le sang gicla sur son visage, et pas une fois Kareem n’eut l’air d’en avoir quelque chose à faire. Dans ses yeux, seulement une colère sourde qui s’étanchait enfin. La brune le dépassa pour rentrer dans la chambre presque sans un bruit, et quand lui essuya son arme son jean déjà tâché d’hémoglobine, elle voulut se donner dans un combat presque loyal.

La sidération le tint jusqu’à la toute fin, quand elle se chargea de son cas habilement. Louve était douée, aucun doute là-dessus. C’était une combattante émérite, avisée, loyale. Pas comme lui. Et c’était justement parce qu’il mentait mieux qu’elle, et ne jouait jamais franc-jeu qu’il ne la craignait absolument pas. Il trouvait les gens qui se battaient pour l’honneur stupide, sincèrement. Chacun ses méthodes, disait-elle ? Même quand celles-ci étaient mauvaises et risquaient de la faire mourir connement un jour ? Kareem aurait pu lui accorder ça :

« C’est ton choix si un jour tu veux crever bêtement. » Fit-il en haussant les épaules. Une veine battait fort à sa gorge, signe qu’il était étanché, mais pas satisfait complètement. « Je trouve ça idiot, surtout venant de toi. Une perte de temps et un risque parfaitement inutile. » Avait-il besoin d’en rajouter ? Louve n’était pas là pour en discuter.

Elle devait apprécier de pouvoir vivre sans culpabilité, ou alors avec le moins possible. Ces gens avec une conscience ! Kareem trouvait ça à la fois fascinant et absurde. Lui ne s’en embarrassait pas : Ce type, il l’aurait poignardé quinze fois dans son sommeil avant de poursuivre quinze autres fois. Quitte à se fatiguer inutilement. Il fallait ce qu’il fallait pour se combler, n’est-ce pas ? Peut-être qu’il était fou, en effet… En pensant au fait qu’il avait promis à Jeffrey de faire des efforts à ce sujet, l’homme esquissa une grimace qu’elle ne vit pas forcément dans la pénombre.

Il se reconcentra. Le temps de faire un tour rapide des armes de ces messieurs, des quelques biens qu’il y avait – rien de comestible en tout cas – il regagna les côtés de sa partenaire du jour au plus vite alors qu’elle s’inquiétait pour les barrières :

« Si tu te sens de bouger de nuit… » Commença-t-il, en sachant pertinemment que c’était risqué. « Le point de rendez-vous n’est pas loin de là où nous nous sommes trouvés. » Il faudrait donc refaire la route qu’ils avaient fait en voiture, les cent mètres supplémentaires pour venir jusqu’à la station essence, plus les trois rues qu’il avait remonté avant de trouver sa tronçonneuse et son groupe de rôdeurs à découper en morceaux. « Tu disais pas avoir un véhicule ? Il est dans le coin ? » Questionna-t-il pour être sûr.

Sinon, il valait mieux retourner se planquer. L’homme n’était pas assez givré pour prendre le risque de sortir comme ça, surtout avec l’agitation qu’il y avait et le groupe qui se tassait toujours devant l’entrée.





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Re: One second

Jeu 29 Mar 2018 - 21:23



J'ai déjà faillit en mourir, merci de t'en inquiéter. fit-elle remarquer en lui offrant un sourire narquois. Mais je suis comme ça. Ca ne changera pas.

C'était bien de ses codes d'honneur les plus embarrassant en y repensant, mais elle n'avait jamais réussi à changer ça.
L'idée de bouger de nuit ne la dérangeait pas, mais avec le froid et leur fatigue... Elle n'était pas sûre que ce soit une bonne idée. Tout comme l'idée de dormir dans un sous sol ne l'enchantait guère par ailleurs. Non, ma moto est garée à une centaine de mètre de là ou on s'est tapé dessus. Dommage, car elle aurait bien aimé ne pas s'attarder ici mais bon... Prends des couvertures. On partira quand le soleil se lève.

Soit dans précisément, moins de cinq heures. Ca ne risquait pas d'être une nuit reposante, mais ce serait toujours mieux que rien. Il ne leur fallût pas longtemps pour récupérer de quoi se réchauffer avant de redescendre dans leur cave, alors que la brune s'était installée presque confortablement.
Ils n'avaient plus réellement parlé, et si elle s'était contentée de fixer le plafond une bonne partie de leur nuit, le sommeil avait fini par la gagner une petite heure avant le lever du soleil, rapidement réveillée en sursaut après un énième cauchemar. Le front perlé de sueur alors qu'elle se relevait en sursaut, reprenant sa respiration en essayant de se calmer. Voilà pourquoi elle détestait dormir, songea t-elle amèrement en rejetant sa couverture sur le côté, remettant rapidement ceinture et bottes de marche. C'est l'heure. lança t-elle de son coin en guise de doux réveil, lui laissant tout de même le temps d'émerger et de se préparer avant qu'ils ne sortent enfin de leur cachette, prenant soin de refermer à clé derrière elle.

Ca va nous faire une sacrée route à pied... fit-elle remarquer à voix haute alors que le plus gros de la horde de wendigo avait abandonné la station essence, n'en laissant que quelques uns plus acharnés. Et si Kareem la connaissait depuis un peu plus longtemps, sans doute aurait-il rapidement compris à la lueur dans ses yeux en amande qu'elle était à deux doigts de faire quelque chose de complètement fou, et utile à la fois. Retrouvant le cadavre du mort qu'elle avait exécuté la veille, la brune se saisit rapidement de son couteau de chasse pour scinder le ventre, et plonger librement les mains dans les entrailles noircies du corps. Ce rituel la dégoûtait toujours autant, mais il fallait bien ça pour passer inaperçu en ville. Des peintures de guerre... se murmura t-elle à elle même pour se persuader qu'il ne s'agissait pas d'un sang pourri qu'elle était en train d'appliquer sur son visage, traçant des sillons travaillés sur ses joues et son front avant de se tourner vers Kareem. Laisse toi faire. Je sais que ça ne donne clairement pas envie, mais au moins les wendigo nous foutront la paix le temps de la marche.

Et si il n'était pas d'accord, il ne viendrait pas geindre quand il se ferait bouffer le bras par un des monstres. On dégagera tout ça une fois en sécurité, promis. précisa t-elle tout de même pour la forme, prête à prendre la route. Tu connais bien la ville au fait ? Tu m'as dis avoir grandi en Amérique, mais t'as pas précisé ou...

Sans doute Manhattan, au vu de son cv impressionnant de richesse d'ailleurs.

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Re: One second

Jeu 29 Mar 2018 - 21:23

« Ne t’approche pas de moi avec tes mains pleines de doigts ! » L’avisa-t-il avec une mine écoeurée, juste après l’avoir vu faire dieu savait quoi avec les tripes de ce mort. Il n’était pas question qu’elle le touche, et il était prêt à la poignarder juste pour ça ! « Oh seigneur, c’est dégoûtant… » Objecta-t-il en trépignant sur place, alors qu’elle lui sommait de se calmer, et que c’était pour son bien… « Des peintures de guerre mon cul ouais… »

Ce qu’il pouvait la détester à cet instant précis ! L’odeur de chair putride lui sauta au nez et lui donna envie de vomir. C’était tout juste s’il ne sentait pas déjà sa bile se coincer dans sa gorge à l’instant. Ça ou alors tout simplement le parfum de décomposition plus qu’avancée, il ne savait même pas ce qu’il préférait. Mais Carmen le tartina sans se ménager, et ils purent se servir des couvertures pour le reste. Kareem se sentit mourir de l’intérieur, et alors qu’elle faisait, il lui répondit simplement en grognant de mécontentement :

« J’ai grandi à New York. Mais j’ai vécu à Los Angeles, Miami, et même Atlanta quelques temps. » Un frisson d’horreur lui remonta l’échine, il ne savait même pas comment il parviendrait à retirer cette impression gluante de sur le visage : « Ça fait… Deux ans qu’on est sur Seattle… Et quelques semaines qu’on zone dans le coin. » Poursuivit-il en fermant les yeux tellement l’odeur le piquait.

Quand elle eut fini, l’homme s’avança avec elle à l’angle et elle lui expliqua rapidement les grandes lignes. Très franchement, il était dubitatif devant toute cette histoire mais l’écouta : c’était son idée à la con… Et il ne fallait pas parler. Voilà un truc qui allait lui être douloureux alors qu’ils évoluaient maintenant à un pas lent, côte à côte, entre les différents morts qui erraient dans la zone. Son cœur s’emballa. Il pouvait voir ces visages décomposés de très près, sans pour autant que l’un d’eux ne le remarque.

Ils parvinrent ainsi à s’éloigner de plusieurs mètres, à quitter même le secteur sans un mot. Ce fut à quelques pas du prochain croisement que Kareem s’enthousiasma comme un enfant. Certes, il avait son arme à la main, prêt à s’en servir au cas où, mais pour l’instant… Tout se passait bien :

« Tu as vu ça ! » Chuchota-t-il de joie : « Ils ne nous ont même pas remarqué ! » Il trépignait sur place, en passant d’un profil à l’autre de Carmen : « Je me sens comme Harry Potter sous sa cape d’invisibilité qui sent la décomposition ! »

La comparaison valait ce qu’elle valait, c’était un peu vrai. Ils remontèrent ainsi deux rues avant de se débarrasser des couvertures, qu’ils balancèrent sur un banc au passage. Juste le temps d’essayer de se nettoyer le visage ensuite avec l’eau qu’ils avaient. L’homme en prit une gorgée, jusqu’à ce qu’il entende derrière lui :

« Kareem ?! » Il se retourna. Jeffrey à quelques mètres de lui, s’approchait prudamment d’eux, son arme sortie et prête à être utilisée : « Ou est-ce que tu étais passé ! »

Avalant tout en parlant, l’émirien manqua de s’étouffer. Mais ce fut avec joie qu’il accueillit son ami, les bras levés en signe de salutation alors qu’il tenait la bouteille et manqua d’en renverser le contenu partout autour de lui.

« De quoi tu es recouvert… ? » S’intrigua Jeffrey en le scrutant, restant à distance.
« Tu demanderas à Louve… Une longue histoire… » Fit-il. Comme s’ils n’avaient pas été séparé depuis la veille ! Ce fut à cet instant qu’il réalisa : « Au fait, Louve, voici Jeffrey. » Il lui désigna ce grand noir au crâne rasé, la barbe de plusieurs jours qu’il peinait à entretenir. « Jeffrey, Louve. » Il retourna les présentations.
« Tu ne t’appelles pas vraiment Louve, n’est-ce pas ? » Demanda-t-il par politesse. Sans ranger son arme, il s’avança pour tendre la main à sa voisine. Lui se servit d’un vêtement récupérée pour éponger son visage.
« Quand elle te dira son nom, tu sauras que mon surnom est bien mieux. » Commenta-t-il.

Jeffrey échangea un regard de circonstances avec Carmen : tous les deux pouvaient se comprendre désormais.

« Enchanté, Louve. » La salua-t-il.

L’afro-américain était fatigué lui aussi, et son visage était marqué par l’inquiétude que cette nuit en solitaire lui avait provoquée. D’autant plus qu’il n’avait pas eu le loisir de pouvoir fermer l’œil. Mais qu’importait, ils avaient encore beaucoup à faire :

« La voiture n’est pas loin ? Il faut qu’on ramène Louve à sa moto, et ensuite on fonce au stade ! » Annonça-t-il avec enthousiasme à son ami, qui se décomposa dans la seconde.





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Re: One second

Jeu 29 Mar 2018 - 21:52


Un gamin. Kareem, sous ses airs de trentenaire blasé de l'existence, était un foutu gamin qui s'émerveillait pour un rien. Et si elle avait eu du mal à saisir la référence à Harry Potter, Carmen se contenta de doucement secouer la tête en l'observant d'un air exaspéré. Souriante, mais exaspérée quand même. Au moins purent-ils quitter le lieux en toute tranquilité avant de remonter la route en sens inverse, jusqu'à trouver un endroit calme. Rapidement, la brune se débarrassa de sa couverture en grimaçant de dégoût, récupérant sa propre bouteille d'eau qu'elle se vida sur le visage. A défaut d'une réelle douche, au moins l'eau avait-elle le mérite de laver ses cheveux dans le même temps, alors qu'elle retirait bien plus vite que Kareem le sang noirci de son visage. Sans pudeur aucune, elle profita même de cet instant de paix pour changer son débardeur éraflé, le remplaçant par un pull fin et près du corps qui saurait d'avantage la réchauffer pendant que Kareem avait le dos tourné. Elle terminait tout juste de renfiler sa veste quand un éclat de voix lui fit récupérer son arme avec vivacité, faisant volte face.

Mais vu la réaction de l'émirien qui manqua de s'étrangler de joie alors qu'elle levait les yeux au ciel, la jeune femme comprit rapidement qu'ils étaient en terrain allié. Le fameux Jeffrey, qui semblait à deux doigts de l'infarctus tant par le fait d'avoir retrouvé son ami que devant son visage encore couvert de moitié de sang.
L'entendre l'appeler par son surnom la fit tiquer. Fronçant légèrement les sourcils alors qu'elle adressait un regard méfiant au garde du corps, elle finit tout de même par retirer ses mitaines pour lui serrer la main avec franchise. Carmen.C'est lui qui s'acharne à me surnommer. promit-elle avec un air presque aimable, soupirant. Je ne te connais que depuis trois secondes, mais je pense que je vais te décerner la médaille d'honneur pour le supporter au quotidien. Cet homme est épuisant. Et pour le coup, un sourire sincère naquit sur ses traits fatigués en s'adressant à l'afro américain.

Foncer au stade. Elle avait presque oublié ce détail tiens. Hm... Il semblerait que Kareem veuille récupérer un manteau Armani, et j'avais dans l'idée de me diriger vers la-bas. Du coup il à décidé que nous irions ensemble.

Et vu le regard qu'elle lançait au bodygard, il devait bien imaginer comment avait pu se dérouler la scène. Désolée pour l'inquiétude que tu as dû avoir en ne le voyant pas débarquer. un air humble sur le visage, elle tenta d'expliquer au mieux en faisant signe aux deux autres de la suivre. Des pillards nous sont tombés dessus, et on à passé la nuit dans un de mes abris. Elle ne doutait pas que Kareem lui ferait un exposé en long en large et en travers de toute façons. Mais au moins le temps qu'il n'explique tout en détail à Jeffrey, ils arrivèrent au niveau de la moto alors qu'elle virait sur le côté le amas de branchage, soulagée de trouver la Vegas intacte. Relevant rapidement le véhicule, la navajo finit enfin par relever la tête vers les deux hommes.

Je pense comprendre que l'idée d'aller au stade ne t'enchante pas. J'ai besoin de tous les détails sur ce qui à pu se dérouler histoire de me faire une idée de comment rentrer en toute discrétion.

Allumant une cigarette bien méritée le temps d'une pause improvisée, elle rajouta à leur attention. N'oublie pas Kareem. Avant le stade, je dois aller au motel.

A quel moment avaient-ils convenus de ne pas se quitter immédiatement ? Elle n'en savait trop rien en fait. Pourtant la phrase lui était sortie d'une manière si naturelle qu'elle s'en sentit mal à l'aise, rajoutant. Les lits étaient plutôt confortables, et Jeffrey aura peut-être besoin d'une pause vu sa tête.

Sa franchise à toute épreuve. Le pauvre homme avait une tête à faire peur en même temps.


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Re: One second

Ven 30 Mar 2018 - 5:32

« Le stade, vraiment ? » Grogna Jeffrey en retrouvant le siège passager du pickup, alors que Carmen s’équipait en face d’eux. Ils n’étaient rien que tous les deux, à pouvoir finalement discuter calmement et sereinement. « Mais qu’est-ce qu’il te passe par la tête ? » Grogna son ami.
« Tu penses que c’est le stade qui m’intéresse, ou d’où elle vient ? » Demanda-t-il en désignant la jeune femme d’un signe de la tête.
« Elle a un camp ? » Les yeux de Jeffrey se braquèrent sur Louve. Il hocha la tête. « Et elle ne t’a pas dit où ? »

Kareem esquissa un sourire, en coin, qui n’augurait rien de bon en général. Il prit une profonde inspiration, alors que Jeffrey ouvrait la fenêtre pour se défaire de l’odeur qu’il portait toujours sur lui… Ecœurant.

« Non, c’est un sanctuaire. » Répondit-il finalement. « Donc par définition, pas un endroit où on torture des gens, ni où on viole des jeunes filles après les avoir transformés en pute. » C’était crument dit, mais c’était dit. Et la grimace de Jeffrey l’invita à revoir son discours : « Rah, désolé ! Je surveille mon langage, je sais… Moi j’ai trouvé l’information, tu arriveras mieux que moi à la convaincre de nous ramener avec elle. » Ajouta-t-il en passant le contact.

Les vibrations du moteur le réveillèrent suffisamment pour qu’il se concentre sur la route. Devant, Carmen se lançait déjà, et il la suivit sans broncher.

« Pour ça, il faudra que tu me laisses faire. Tu ne l’as pas… Martyrisé par hasard ? » S’inquiéta-t-il dans la foulée.
« Non, bien sûr que non… On s’entend déjà comme cul et chemise elle est moi ! » Mentit-il.

Un silence tomba dans l’habitacle. Jeffrey poussa un soupir, long, profond, désapprobateur :

« Qu’est-ce que tu lui as fait… » Grogna-t-il en secouant la tête.
« Pour ma défense, elle m’a frappé en premier ! » Se défendit Kareem en affichant sa moue la plus innocente possible.

Mais même avec ça, il n’était pas crédible.

FIN





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Re: One second

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