Santa Madre. | Alma

Ven 28 Juil 2017 - 11:16


9 juillet 2017 – disparition de Lisandro suite à l’attaque de la horde

Les barrières du lycée sont tombées, la horde les a vite submergés et dans la course folle pour la vie, Lisandro n’est pas parvenu à rejoindre le lycée. Le gros du groupe se précipitait sur le camp, rempli de viandes fraîches, Lisandro eu la chance de n’attirer que le quart de leur attention – c’était déjà trop. Affecté à la réparation des barricades, Lisandro n’avait alors sur lui que son pied de biche et quelques outils… à présent abandonné dans le crâne d’un rôdeur qui s’était approché de trop près. En toute sincérité, Lisandro ne s’est pas retourné vers le lycée. Après avoir vu Cheyenne s’effondrer à ses côtés, Lisandro avait couru. Il y avait Jackson, non loin, le chilien ne lui avait même pas accordé un regard. Sur l’instant, il n’y avait plus que lui comptait, et personne d’autre. Adieu.

Dans son échappée belle, le chemin vers le lycée semblait le plus risqué. Dans la ruelle à gauche, il bouscula trois rôdeurs qui le firent trébucher. Le pied de biche se figea dans le crâne de l’un d’eux, il dû l’extirper à deux mains pour pouvoir envoyer le deuxième juste assez loin pour ne pas être à porter de dents. Avec peine, il se relève et fonce… droit dans le mur. La ruelle était une impasse. Une benne à ordure, l’adrénaline lui permit de grimper en haut, de sauter… et de mal se réceptionner. Lisandro n’a jamais été très sportif. Il sentit son bras craquer sous son poids, lui arrachant un gémissement étouffé par la douleur. Le seul point positif : la horde était de l’autre côté.

Le mouvement de cette foule de cadavres avait néanmoins animé les rues les plus sombres de Seattle et Lisandro ne fut pas tranquille très longtemps. Le bras contre son torse, l’autre main crispée sur le pied de biche, il s’est remis à courir. Ça puait la fin. Il ne voyait pas comment il allait pouvoir traverser les rues sans se faire intercepter, coincé au détour d’une ruelle. Il courait là où il voyait le chemin dégagé, sans s’intéresser de où il allait, mais il s’éloignait irrémédiablement du lycée. Un retour n’était pas envisageable. Pas pour le moment. Et bientôt, il en arriva à se demander si un retour était possible.

Il grimpa dans une voiture, referma derrière lui et tenta malgré tout de la faire démarrer. Peine perdue. Lisandro serra les dents. Il n’avait même pas un flingue pour se tirer une balle et s’éviter une mort douloureuse – dévoré vivant. Les rôdeurs l’auraient bientôt encerclés, il n’aurait bientôt plus aucun espoir de sortie. Il cherchait encore, il devait y avoir une solution. Ne serait-ce que pour Eli, Ian, Finn, Roza… Il devait y avoir une solution. Jusqu’à ce que quelqu’un toqua à son carreau. Une femme, un mirage peut-être, qui l’invite à sortir le rejoindre. Une planque. Difficilement, Lisandro s’extirpa de là et suivit la jeune femme sans poser de question ; la voiture venait de se faire engloutir par des rôdeurs qui les aurait vite rejoint s’ils ne se mettaient pas rapidement à l’abri. Une porte s’ouvrit, ils entrèrent et elle claqua à nouveau.

Le silence à l’intérieur du bâtiment résonna à ses oreilles. Il n’y croyait pas. Il était à l’abri. La porte eu un sursaut devant un rôdeur qui lui rentra dedans, mais elle tenait. Une porte en acier. Ils devaient être dans ce genre de bâtiment de sécurité qui autrefois entreposait des objets sensibles, peut-être. Mais le silence ne dura qu’un temps. A peine Lisandro se retourna-t-il que sa sauveuse le braqua nerveusement. Incapable de lever les mains sans se faire mal, il s’adossa au mur et ne bougea plus, regardant la femme plantée devant lui prête à le descendre, avec un soulagement évident. Je ne vous veux aucun mal, mais comprenez que je sois méfiante. Les temps sont durs. C’n’est pas vous qui me direz le contraire. Il eut un sourire et leva les yeux au ciel alors qu’il reconnaissait l’accent hispanique qui suintait de sa voix.

« Santa Madre… Gracias »

Ce dernier mot, il le lui dit à elle. La brune au regard brûlant, le flingue pointé sur lui. La douleur à son bras commença à le rattraper. Cassé, déplacé, il ne savait pas vraiment, mais la fatigue étant, il se laissa glisser au sol, contre le mur. Au passage, il libéra son pied de biche pour le poser au sol, à côté de lui, sans montrer aucun signe d’agressivité. Il ne s’en servirait pas.

« Je comprends, je ne suis pas vraiment en état de protester… Merci, de m’avoir sorti de là, vous n’étiez pas obligée. »

Le soulagement et la reconnaissance passée, il prit le temps de la regarder, pour essayer d’en apprendre plus. Elle semblait errer seule depuis longtemps, amaigrie, fatiguée et pourtant, férocement debout. Et un air sur son visage qui lui rappelait quelqu’un qu’il appréciait beaucoup.
Lisandro Sedillo
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Re: Santa Madre. | Alma

Lun 31 Juil 2017 - 21:45

Je n’avais plus assisté à un tel débarquement de marcheurs cadavériques depuis l’attaque du camp de l’Église, mais je n’étais pas assez naïve que pour imaginer que ce funeste moment serait le dernier. Je m’y préparai donc au mieux, psychologiquement et émotionnellement parlant. Je pris soin de me souvenir de la souffrance d’abandonner derrière nous notre nouvelle famille. Je me rappelais chaque prénom et chaque visage, parce que nous avions contribué à la survie des uns des autres, tissant ainsi des liens intenses, mais aussi parce qu’il me semblait approprié de me souvenir ô combien la panique peut être lénifiante. N’étais-je pas demeurée droite comme un I devant l’atroce spectacle de la mort de mon mari et de quelques compagnons ? Le Père Angus avait été forcé de me tirer par le bras et de me solliciter en vociférant des ordres pour m’obliger à réagir. J’avais donc à cœur que jamais ça ne se reproduise. Jamais. La théorie était néanmoins un beau pays où chacun rêve de déposer ses bagages. En pratique, je restai mortifiée quelques minutes à me demander s’il convenait de sauver le pauvre hère voué à la mort tant les rôdeurs secouaient avec ardeur la voiture où il s’en fermait, cet homme à l’accent chantant presque identique au mien que je tenais en joue avec mon bâton. Lui et ma machette étaient sans doute mes amis les plus fidèles. Ils ne m’avaient pas encore déçu. Cet Hispanique, il n’est personne et la méfiance, de nos jours, est synonyme de survie. Son sourire n’était pas de nature à me détendre ou à baisser les bras. « De rien. Je n’allais pas vous laisser mourir. » Je ne mangeais pas toujours pas de ce pain-là. C’était somme toute l’une des raisons qui me poussèrent à prendre la route seule pour retrouver mon fils.

« Vous êtes blessé ? » m’enquis-je ensuite dans ma langue maternelle et l’observant glisser le long du mur. Ici, nous étions en sécurité – du moins l’était-il – il pouvait respirer à nouveau pleinement. « D’où vous venez ? Et que faites-vous dans ce coin de Seattle tout seul ? » M’efforçant d’être la moins incisive possible, il traînait néanmoins dans ma voix un reste de suspicion dont il eut raison en déposant son pied de biche à ses côtés. Aurions-nous été dans un film que je lui aurais demandé de le pousser dans ma direction, mais on ne désarme pas un homme à terre à moins de n’avoir aucun honneur. J’en avais. Il était plus atavique que nécessaire. Il me causerait certainement du tort, mais je ne parvenais pas à m’en défaire. « C’est votre jambe qui vous fait mal ? Ou votre bras ? J’ai des antalgiques si vous le souhaitez. » Vestige de mon ancienne vie au sein d’une communauté devenue folle. « Si vous êtes capable de l’avaler comme ça. » Et qui ne l’était pas à notre époque. «Je vous aurais proposé un peu d’eau, mais...» Je haussai les épaules, fataliste.. Qu’est-ce qu’il vous est arrêté exactement ? »[/color] m’inquiétais-je en m’adossant sur le papier peint en face du sien. Il n’était pas question que je l’approche et que je lâche mon arme, mais il avait au moins gagné assez de ma foi pour que je ne le braque plus. « Vous avez souvent vécu ce genre de…. » Comment l’appeler ?  Phénomène ? Catastrophe ? « Ce genre de déplacement ? » statuais-je finalement.

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Re: Santa Madre. | Alma

Mar 1 Aoû 2017 - 16:18

De rien. Je n’allais pas vous laisser mourir. Lisandro la jauge, non pas par méfiance, mais par curiosité. De nombreuses personnes l’auraient fait. Les vagabonds, errant sur la route, n’ont plus la même foi en l’être humain que lui pourrait avoir, en vivant en communauté depuis le début de cette épidémie. Dans le fond, le chilien était protégé depuis tout ce temps. Mais il avait pu voir, dans le regard des quelques vagabonds qu’il avait croisé que la foi en l’humanité s’éteignait face aux horreurs du monde extérieur. Lui-même n’avait pas encore envisagé la possibilité de se retrouver livré à lui-même. Le lycée était un endroit sûr. Du moins, c’était ce qu’il se disait encore, pas plus tard que ce matin. En cet instant, il se demandait sincèrement ce qu’il en était des autres et des lieux. Mais il faudrait rentrer.

La femme devant lui, elle ne lui rappelle pas le regard éteint de Megan, la brunette qu’il avait rencontrée dans l’Eglise. Elle est seule, oui. Mais quelque chose lui disait qu’elle ne l’était pas depuis très longtemps. Je n’allais pas vous laisser mourir. Et pourtant, d’autres se seraient gênés pour moins que ça. Au lieu de l’abandonner, elle avait risqué sa propre vie pour qu’il s’en sorte.

« D’autres ne se seraient pas gênés. Gracias. »

Il était sincère, continuait à l’observer tout en ayant ce sentiment de déjà-vu qu’il n’aurait pas dû avoir. Il ne l’avait jamais vu. Ni dans cette vie, ni dans celle d’avant l’enfer. Il s’en serait souvenu. On n’oublie pas un joli visage comme celui-ci. Elle enchaîne, le questionne et Lisandro sourit en la laissant parler, n’étant pas vraiment en état de protester contre cet interrogatoire. Il allait bientôt falloir qu’il s’occupe de ce bras. Il hocha la tête.

« Je crois que je me suis cassé le bras, oui. J’étais plus au nord, et je n’étais pas seul. Je n’ai pas su rejoindre les autres quand la horde a attaqué. C’est gentil pour les antalgiques mais ce qu’il me faut, là, c’est une atèle. »

Il se redresse un peu, grimace alors qu’il bouge son bras afin d’y regarder d’un peu plus prêt. Il était en t-shirt au moment de l’attaque, au moins n’avait-il pas eu besoin de remonter ses manches. L’os ne semblait pas déplacé. Peut-être une fêlure… Car il ne pouvait bouger sans ressentir une vive douleur dans l’avant-bras droit. Ça se remettrait. Il n’avait pas le choix, de toute manière.

« Oui… non. Pas vraiment. Nous étions bien protégés … Mais il y avait une brèche dans nos barrières et nous n’avons pas eu le temps de les réparer avant que la horde ne les écrase. »

Il jette un coup d’œil à toutes ces fenêtres solidement calfeutrées. Il fallait retrouver les autres. Mais dehors, les monstres semblaient vouloir pousser les murs. L’invasion au lycée les avait tous rameutés. Ils risquaient d’être coincé ici, le temps que les choses ne se calme. Il grimaça. Inquiet à l’idée que les siens puissent être blessés. Ou pire.

« Il faudra que je sorte, je dois retrouver les miens. Mais … je pense pas que ce soit le bon moment. »

Il la regarde, las et un peu dépité.

« Mon nom, c’est Lisandro. Quitte à rendre la conversation plus plaisante. »

Même à bout de force, il parvenait à garder un peu de charme en réserve. Un faible sourire, un faux air confiant. Alors qu’à l’intérieur, c’était la peur qui lui rongeait le ventre.
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Re: Santa Madre. | Alma

Jeu 3 Aoû 2017 - 21:53

Il fut un temps où jamais je n’aurais cru possible qu’on puisse regarder un homme mourir – et peu importe la manière –sans intervenir. J’avais foi en l’humanité et j’étais bonne chrétienne. J’étais par ailleurs persuadée que je le plus fervent athée gardait en mémoire ce Dieu qui nous forgea à son image. Nous vivions cependant à une autre époque. Entrer en mode survie réveillait nos plus bas instincts. À défaut d’en faire directement les frais, j’étais seule d’avoir été témoin de cruauté et il suffit d’une phrase, une, pour que je m’interroge sur ce que cet homme avait pu vivre sur ces dernières années. Elles n’avaient pas été clémentes et je présumais sans me tromper que chacun avait supporté de lourdes pertes familiales ou amicales endeuillant tous les survivants, fatalement. Toutefois, considérant que ma curiosité pourrait attiser sa méfiance, je préférais distiller mes questions au fur et à mesure de notre conversation. J’étais restée seule longtemps. J’avais des tas de choses à raconter, un sac entier à vider et, si je n’en étais pas encore là, je songeai que peut-être pourrait-il devenir un camarade de galère, par reconnaissance tout au plus et à condition que cette blessure ne soit pas trop grave. « Non, ça n’aidera pas à vous guérir, nous sommes d’accord, mais si ça peut vous empêcher de souffrir. » Ce que je supposais sans m’avancer trop allant au vu des quelques grimaces qui habillaient parfois ses traits. « Si c’est casser, vous pourriez en avoir besoin plus tard. Comme ça, vous savez. » Que ma bonté n’était pas en berne et que je ne lui voulais aucun mal. « Pour l’atèle, on devrait bien trouver quelque chose autour de nous. Il faudra me guider. J’ai déjà vu faire, mais je n’ai jamais fait. Et, si vous ne savez pas non plus, nous prierons pour qu’on n’ait pas fait pire que mieux. » proposais-je avec un sourire bienveillant sur les lèvres et en me levant aussitôt. Je n’étais pas restée longtemps assise, mais il me faisait mal au cœur, cet Hispanique au regard chaleureux.

Je n’irais pas jusqu’à prétendre que je me sentais pleinement en sécurité, mais j’étais armée, lui pas, je pouvais bien lâcher du lest. « Vous étiez nombreux ? » J’adoptai un air détaché en fouillant les débris de l’abri sans doute mis à sac par des pilleurs, mais au fond de moi, j’embrassais l’espoir que mon petit garçon comptait parmi ses compagnons. Eli me manquait toujours autant et, bien que ça soit complètement fou que d’y croire, je priais silencieusement, tous les jours, que mon malheur se teinte des couleurs de la chance. « Cette vermine est pire que de l’eau. Elle s’infiltre dans toutes les brèches. Je sais ce que c’est. Et, en effet, je ne pense pas que ça soit le moment de mettre le pied dehors. » Je présumais que, tout comme moi, il n’avait aucune envie de s’attarder, les minutes passant nous éloignant de nos objectifs respectifs. « Il faudra pourtant. Je n’ai pas de quoi tenir très longtemps. » Qu’il s’agisse de nourritures ou de boissons potables. « Et je compte bien ne pas crever tout de suite. J’ai quelqu’un à retrouver moi aussi et je ne peux pas me résigner à mourir sans avoir la certitude qu’il est en vie. » Un voile de mélancolie passa sur mes yeux et je fus ravie d’être concentrée sur mes fouilles pour dénicher de quoi le soigner. J’avais ma fierté et Dieu seul sait ce qu’il peut advenir d’une femme lorsqu’elle se montre fragile. « Ravie que vous soyez là. Moi, c’est Alma. » Je relevai la tête dans sa direction tandis que je brandissais dans ma main droite les restes d’une vieille chaise en bois. « Son pied ? Il pourrait faire l’affaire, non ? Vous en pensez quoi ? »



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Re: Santa Madre. | Alma

Mar 29 Aoû 2017 - 13:36

La chaleur de la femme en face de lui, cela lui manquait. Cela lui rappelait le pays, son pays. Pas celui-ci. Les Etats-Unis étaient sa terre d’accueil, là où s’ouvraient tous ses espoirs et ses rêves et là où tout s’étaient échoués lamentablement, également. Il était resté ici parce que sa situation était bien plus belle qu’elle n’aurait pu l’être au Chili, et parce que les siens, restés là-bas, avaient besoin du salaire qu’il se faisait. Même en tant que croque-mort. Il était celui qui avait le mieux réussi à l’étranger. On comptait sur lui. Et au pays, il n’aurait probablement pas trouvé une aussi bonne place qu’à Seattle. La chaleur dans la voix d’Alma lui faisait bien plus de bien qu’il ne l’aurait cru. Eli aussi parlait espagnol, mais Eli, ce n’était pas un garçon qui avait grandi au pays, il n’aurait jamais cet accent chaud, caractéristique, parce qu’il avait grandi aux Etats-Unis. Lisandro ne lâcherait jamais son accent, jamais. Il était moins prononcé que celui d’Alma, mais il était bien présent. Parce qu’il n’oublierait jamais ses origines.

L’homme se détendait, peu à peu. L’adrénaline de ces derniers moments s’estompait. Le contrecoup n’allait pas tarder à le rattraper. Il la remerciait pour sa prévenance, mais les antidouleurs et tout autre médicament, étaient denrées rares à préserver pour les cas vraiment grave. Son bras se remettrait. Il n’y avait pas de déplacement d’os, une fêlure, tout au plus. Elle se proposait d’aider, de lui poser l’attèle. Et Lisandro ne lui offrit qu’un sourire fatigué. Il était en sécurité ici, et cette sensation était en train de le rattraper.

« Merci… On va trouver quelque chose, vous verrez, c’est facile à faire »

Elle était en train de chercher quelque chose qui pourrait servir. Et le chilien l’observait. Elle lui rappelait quelqu’un sans qu’il puisse savoir qui, une impression de déjà-vu qui ne s’estompait pas. Ce n’était pas grave, l’imagination lui jouait probablement des tours, la fatigue, la douleur, le cerveau faisait des connections peu utiles, mais assez pertinente pour renforcer l’impression de sécurité et de confiance. Elle pose des questions, c’est légitime.

« On est nombreux, oui. »

Au présent. C’est important. Il a envie de croire qu’ils sont encore tous en vie. Enfin, pour la plupart. Il n’oublierait jamais le corps de Cheyenne, avalé par la nuée de morts sans aucune chance de survie. Il ne voulait pas croire que le lycée pouvait se faire avaler de la sorte. C’était inconcevable.

« Alors l’important c’est de profiter de la sécurité de l’endroit autant que l’on peut, je ne prendrais pas beaucoup de place, c’est promis. »

Il lui offrit un sourire sans masque, sans faux-semblant. Il n’avait pas d’intérêt à se cacher, pas s’il voulait pouvoir rester en sécurité. Puis sa présence lui faisait du bien, la réconfortait. Elle finit par lui dire qu’elle cherchait quelqu’un, qu’elle avait elle aussi des raisons de se battre pour survivre. Puis elle désigna le pied d’une vieille chaise, bizarrement encore en état.

« Ça fera l’affaire, venez, j’vais vous expliquer, ce n’est pas bien compliqué. Il faudra juste trouver quelque chose pour faire tenir, je n’ai pas … beaucoup de vêtements sur moi. »

De fait, il n’avait qu’un t-shirt et un jeans troué par endroit. Il avait plus d’affaires au lycée, mais … cela ne les aiderait pas pour le moment. Quand elle s’approche de lui, il vient poser sa main valide sur son avant-bras, dans un geste de réconfort.

« Ça vaut la peine de se battre pour les siens, peu importe qui vous recherchez, faut continuer. Moi aussi je veux retrouver les miens. »

Il sourit, encore et toujours.

« Il suffit de poser le pied le long de mon bras et d’attacher fermement. Ce sera suffisant. »


And I know this is the truth, 'cause I've been staring at my death so many times. These scary monsters roaming in the halls, I wish I could just block the doors and stay in bed until the clock will chime. I felt like I won, but I wasn't done. The nightmare repeats itself every time
❝If I had to lose you, I’d probably lose myself.❞


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Re: Santa Madre. | Alma

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