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Don't move, tell me who are you

Mar 13 Juin 2017 - 15:53

C’était un jour particulier aujourd’hui : un jour de sortie. Une équipe était déjà partie et Caroline devait la rejoindre après son entrainement. Une fois le couteau rangé à sa ceinture, elle chargeait son sac du nécessaire : un fruit, de l’eau et un briquet. Elle n’allait pas y rester jusqu’à la fin de la journée alors elle abandonna sa lampe sur le lit. Vérification de la voiture, chargement de cette dernière et puis le pied sur l’accélérateur, elle démarra pour rejoindre un secteur qui devait être fouillé. Leur mission : trouver des médicaments, nécessaire de soin. Et à une quinzaine de minutes de leur camp, se trouvait le secteur Factoria au sud de Bellevue. Assez garni en cliniques, elle y trouverait sûrement de quoi remplir un placard.

Factoria, elle connaissait bien. Ce n’était pas loin de Newcastlle, là où elle avait vécu avant l’épidémie. Elle resserrait ses mains sur le volant. Elle n’y était pas retournée depuis que tout a commencé. Elle s’était toujours refusé d’y aller mais à une intersection elle freina légèrement, pour repartir un peu plus vite la minute d’après. Non, elle ne devait pas y retourner. Les souvenirs y étaient bien trop nombreux. Son cabinet, son fiancé qui l’avait quitté, la dernière fois qu’elle a parlé à ses parents … . Et si un jour elle les revoyait. C’était possible après tout. Mais s’ils étaient devenus des êtres abominables aurait-elle le courage de les tuer ? Rien n’est moins sûr. Elle chassa ses pensées horribles auxquelles elle avait mainte fois cauchemardé, arrivant à l’entrée du secteur. Elle gara la voiture avant de prendre son équipement. De toute manière, elle devait continuer à pied. Les carcasses de voitures bouchonnaient les voies.

Ses sens en alerte, ça faisait longtemps que Caroline n’avais pas été pas accompagné. Ce n’était ni sa première ni sa dernière sortie seule. Mais il y avait deux fois plus de risque. Elle devait avoir les yeux partout et écouter attentivement. Heureusement, elle devait bientôt retrouver son équipe à quelques kilomètres au Nord. Aujourd’hui c’était calme. Pas de vent, des éclaircies et des températures agréables. Le moindre bruit pouvait attirer un rôdeur à moins d’un kilomètre. C’est pour cela qu’elle avait pris un couteau. Elle devait mettre toutes ses chances de son côté, et puis, avec les entrainements elle gagnait en pratique. Caroline était surtout habituée aux armes de poing. Avec le temps, elle était devenue une tueuse efficace. Elle ratait de moins en moins sa cible. Mais ce type d’arme faisait du bruit. Et elle n’avait pas envie de rameuter tous les rôdeurs du secteur.

Toujours dans le silence et le calme, elle entra dans quelques pharmacies. Elle trouva des compresses, des médicaments qu’elle prit sans regarder le nom. Elle trierait une fois rentrée. Elle s’enfonça dans un bâtiment d’où les couloirs étaient badigeonnés de sang sec. Des malins qui voulait privatiser la résidence il y a quelques années. Au fond d’un couloir, elle remarqua des pieds dépasser. Elle s'arrêta et hésita une seconde. Elle prit une grande respiration. Elle n'était pas du genre à avoir la frousse mais seule, sans un bruit et ce silence pesant, c'était angoissant. Courageuse, elle pris la décision de continuer. La trentenaire s'avança alors lentement et sentit une drôle d'odeur. Arrivée à une porte ouverte, elle se pencha et vit un homme en état de décomposition avancé. Il s’agissait sûrement d’un mec de la sécurité vu ses vêtements. Elle masqua l’odeur qui commençait déjà à lui provoquer des nausées avec son bras. Le corps était dans un piteux état, des vers parcouraient une partie de sa tête et de son torse. Elle pensait que le bâtiment était un cabinet médical, il n’en fut rien. Néanmoins, elle vit sur le côté du corps un objet qu’elle dégagea. Il s’agissait d’une arme. Elle retira le chargeur et vit deux balles intactes. La trentenaire fut soulagée et fière de repartir avec une telle trouvaille.

En sortant du bâtiment, elle nettoya l’engin lorsqu'elle fut surprise par un bruit. Alertée, elle courut presque accroupi se cacher derrière une voiture au milieu de la route. Le bruit se rapprochait, c’était des pas. Mais pas des pas irréguliers comme font souvent les morts. C’était un homme, elle en été sûre. Elle garda l’arme à feu dans sa main, l'empoigna avec une certaine pression, en le rapprochant de sa joue. Et avant qu’il ne soit trop près de sa cachette, lance en se dévoilant « Ne bouge plus ! »

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Re: Don't move, tell me who are you

Mer 14 Juin 2017 - 0:20

Pour ma part, pas d'entraînement, pas de sortie en groupe, que dalle. Il faut dire que les groupes, c'est pas mon truc. J'ai toujours ce don pour foutre la mauvaise ambiance, sortir la mauvaise vanne, au mauvais moment. Au final, j'emmerde les groupes parce que je survis très bien tout seul. Le seul bénéfice que je pourrais tirer à trouver un campement, ce serait de rallier plusieurs personnes à ma cause et essayer de parvenir à délivrer mes deux filles, plus au Sud. Dans le cas (très improbable) où elles seraient encore en vie, bien entendu. J'essaie d'y croire, de m'y accrocher mais je me fais une raison. Au vu de l'endroit où elles sont retenues, j'ai presque envie de me dire qu'elles seraient mieux auprès de ma femme, à m'attendre bien sagement. Je me fais une raison, petit à petit. Nous sommes destinés à évoluer dans un monde en ruines et la mentalité des uns et des autres ne risque pas de faire changer les choses. Chacun pour sa pomme. C'était déjà comme ça avant l'épidémie et ce n'est pas prêt de changer. J'ai fini par m'en convaincre, m'y plier et agir comme tout le monde. On est jamais mieux servi que par soi-même, dicton qui se vérifie chaque jour, chaque heure, chaque minute.

Aujourd'hui, j'ai décidé d'aller faire quelques courses vers le quartier de Bellevue, un peu plus au Sud par rapport à l'endroit où je réside actuellement. J'aimerais y trouver des vivres, quelques vêtements d'été et surtout, quelques balles pour mon flingue. Lorsque j'ai ramené Hadley à la maison, elle a eu la gâchette facile et je manque clairement de munitions. Si je vise bien, je peux en descendre cinq. Si je vise mal, je peux courir très vite. J'ai bien l'intention de visiter les armureries qui traînent dans le quartier sans trop de conviction. À mon humble avis, c'est l'un des premiers magasins à s'être fait piller lorsque les morts ont commencé à revenir à la vie. S'il reste une balle de .45, je sabre le champagne. Ayant un peu de temps devant moi, pour ne pas dire la journée, je décide de marcher et d'y aller à pieds. Ne sachant pas vraiment où chercher, je vais essayer d'ouvrir l’œil sur le trajet.

Vêtu d'une chemise claire ouverte de deux boutons bien dégueulasse et d'un jean qui tiendrait debout si je le posais au sol, j'avance à travers les rues en couvrant mes flancs. D'après ce que j'ai compris, plusieurs groupes se sont installés dans la banlieue de Seattle et je n'ai pas l'intention de venir les déranger. Survivre tout ce temps pour se prendre une balle dans le crâne, ce serait con. Je n'ai rien contre le fait de mourir mais j'aimerais en tirer une certaine gloire. Ne pas me présenter devant Saint-Pierre avec pour seule excuse de ne pas avoir regardé sur ma gauche avant de traverser la rue.

Sans réellement m'en rendre compte, je fatigue de plus en plus. La solitude, c'est bien mais je suis obligé de tout faire moi-même, je ne délègue rien et je dors très peu. Je n'ai plus vingt ans. Quelques fois, je flanche, je vacille. D'autres fois, je marche dans une direction sans réellement savoir où je vais. Je ne perds pas la tête, c'est juste la fatigue qui me fait oublier, souffrir ou divaguer. Arrivé dans le quartier de Bellevue, je fixe au loin un centre commercial. C'est mon objectif. La fatigue, encore elle, me fait focaliser ce bâtiment en oubliant tout ce qui se passe autour de moi. J'en oublie le revenant sur ma droite qui se jette sur moi et qui, heureusement, se loupe. J'en oublie de prendre mon couteau en main, le laissant dans ma botte droite. Et finalement, j'en oublie de progresser lentement jusqu'à me retrouver surpris et braqué par une très charmante créature. « Merde... » En joue, je n'ai d'autres choix que de lever les mains vers le ciel en la fixant, droit dans les yeux. J'ai pour ordre de ne pas bouger mais je ne suis pas du style à écouter les ordres. J'ai déjà les mains en l'air, je juge que ce n'est pas si mal. Du coup, je continue à avancer, doucement. Quelques mètres nous séparent toujours. « Je n'ai rien à te filer, 'pas eu le temps de faire les courses. » lui lançais-je avec un aplomb qui m'est propre. « Par contre, je me rendais justement au centre commercial. Si t'es cool et que tu me laisses passer, je peux te ramener des bonbons ou du chocolat. T'es une femme, t'aimes forcément le chocolat, non ? » L'art et la manière de balancer mes vannes foireuses au mauvais moment. Je ne sais pas sur qui je suis tombé. Après tout, peut-être qu'elle a le même humour que moi. Peut-être que je viens de trouver mon âme sœur... ou mon bourreau, c'est selon.
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Re: Don't move, tell me who are you

Mer 14 Juin 2017 - 10:52

Caroline fut surprise de tomber sur un homme d’une quarantaine d’années … charmant. Elle ne se laissa pas apprivoiser par son regard. La vétérinaire ne dégageait aucune émotion pour ne pas perdre la face. L’inconnu leva les mains en l’air. Bien. Mais malheureusement pour elle, il avait l’air têtu. Il s’avança lentement. Elle ne devait pas reculer sinon, c’était montrer automatiquement qu’elle avait peur. Elle prit sur elle et le rappela à l’ordre : « Je t’ai dit de ne pas bouger » fit-elle irritée. Il ne quittait pas ses yeux du regard. Ça tombait bien elle non plus. Au moindre geste, elle pouvait appuyer sur la détente.

Mais c’est que l’étranger avait de l’humour dis donc « Merci mais non et je te conseille fortement de m’écouter si tu veux rester en vie, au moins pour aujourd’hui ». Elle n’avait pas dit ça par simple hasard. Derrière lui, un rôdeur approchait doucement, il était tellement maigre qu’il n’avait même plus de force pour courir. Plusieurs choix s’imposèrent à elle : Où elle laissait l’étranger aux yeux bleu se faire mordre ou bien elle tirait sur le mort mais c’était un appel au festin pour ses amis qui trainaient aux alentours, ou pour terminer, elle pouvait utiliser son couteau en le lançant comme elle l’avait si bien appris à l’entrainement. Sauf que là, rien à voir avec un exercice. Il s’agissait de pratique.

Elle ne sut que faire pour le moment. L’homme était presque à bout portant. Ses bras et ses mains se raidissaient. Elle ne connaissait rien de cet inconnu qui pourrait très bien préparer son coup. La mener en bateau en s’approchant pour ensuite lui mettre un coup de couteau ou lui piquer son arme. Elle aurait pu mille fois le tuer, mais en le laissant avancer c’était déjà lui montrer qu’elle avait un cœur. Le rôdeur derrière était tout près. Ok, elle n’allait pas laisser l’étranger se faire mordre. Elle n’était pas diabolique. Il avait même de la chance d’être tombé sur une personne compatissante. Alors elle baissa son arme, pris le couteau à sa ceinture et recula son bras en prenant de l’élan « Baisse toi ! » ordonna-t-elle et la blonde lança le couteau qui se planta dans le crâne du mort, juste derrière le brun. Il tomba presque sans un bruit. Merci les entrainements.

Retirant son couteau de la tête du cadavre, elle jeta un œil à l’homme à côté d’elle. Il était grand, ses vêtements étaient sales et lui-même semblait un peu fatigué. Peut-être qu’il avait fait beaucoup de route. Il n’avait pas été violent avec elle. Ce qui voulait dire en fin de compte qu’il n’était pas son ennemi. Maintenant qu’elle l’avait laissé en vie, elle voulait en savoir plus. Qui était-il ? Faisait-il partie d’un groupe ? Cherchait-t-il quelqu’un ?

Pour le moment sa mission pouvait passer en second plan. Elle avait quelques heures devant elle. Pour autant, elle ne devait pas oublier son groupe qu’elle retrouverait un peu plus tard au Nord de la ville. Mais cet homme désormais, l’intriguait.
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Re: Don't move, tell me who are you

Mer 14 Juin 2017 - 17:04

Caroline a fait une belle démonstration pour neutraliser un mort. Néanmoins, il n'était que l'avant-garde d'un petit attroupement. Sept charognes, la plupart en tenue médicale indiquant qu'ils avaient appartenu au corps infirmier, apparaissent dans votre champ de vision. L'une d'elle a une sacoche en bandoulière.

***

Vous pouvez choisir de fuir et ne de pas vous risquer à l'affrontement. Dans ce cas, signalez-le clairement dans votre prochain message et ignorez la suite.

Vous tentez de mater cette petite meute. Lancez chacun 1 dé normal :
> Si le total des deux lancers est 2 ou 12 : le combat est compliqué, mais vous le remportez sans utiliser d'arme à feu.
> Si le total des deux lancers est compris entre 3 et 11 : vous êtes obligés d'utiliser une arme à feu pour ne pas vous faire mortellement blesser.

/!\ ATTENTION : si vous faites un double, vos coups de feux attirent 15 rôdeurs supplémentaires qu'il vous faudra fuir pour survivre.

Lancez vos dés ici. Vous ne pourrez fouiller la sacoche qu'à condition de tuer les 7 rôdeurs. Le contenu ne pourra vous êtes révélé que lors d'un prochain message du MJ. Néanmoins, vous êtes libres de jouer l'affrontement sur autant de tours que vous le souhaitez.
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Re: Don't move, tell me who are you

Mer 14 Juin 2017 - 23:41

Les situations cocasses et moi, on commence à devenir copains. Je rêverais de pouvoir m'attabler à un bar et commander des whiskys jusqu'à ce que je puisse tous les vomir. Déconner, rire, gueuler. Non, tout ça, c'est derrière moi. Au lieu de ça, je me retrouve face à une femme qui dirige le canon de son putain de flingue sur ma tronche. Y a mieux comme approche mais là, il me semble que je n'ai pas trop le choix. Je dois faire avec et pour se faire, elle me demande de ne pas bouger. J'essaie de tester ses limites, sa force de persuasion, comme un gosse. J'avance doucement, je fais des petits pas mais elle ne se prive pas de me rappeler à l'ordre. Apparemment, elle a l’œil et elle a sûrement déjà du se faire berner par un pauvre mec de mon genre. Je stoppe ma progression en restant les bras en l'air, juste devant elle. J'essaie de la fixer, de jouer de mon regard mais ça ne fonctionne pas. Il faut dire qu'avec la tête que je trimbale depuis quelques semaines, je ferais même peur à un cochon. Elle me crie alors de l'écouter sous peine d'en perdre la vie. S'est-elle déjà demandée si j'y tenais à cette vie ? Je ne pense pas. Jolie, plutôt vive mais pas vraiment perspicace.

Je ne bouge toujours pas et je commence à trouver le temps long. Mes bras ne tétanisent pas encore mais rester ainsi au milieu de la rue, ça va un moment. Je m'impatiente, je déteste rester immobile. Je sens qu'elle réfléchit mais je suis tellement concentré sur elle que je n'entends pas la bestiole qui se rapproche de moi, dans mon dos. Encore une fois, la fatigue doit faire son petit effet. « J'sais pas ce que t'as... » Ma remarque se coupe nette au moment où elle me dit de me baisser. Elle gueule si fort que je ne prends pas le temps de réfléchir et je fléchis les genoux jusqu'à voir ce couteau qui me survole de près pour venir se planter entre les deux yeux du rôdeur. Sur le coup, je ne comprends pas ce qui se passe. Comment a-t-elle pu réussir un pareil coup ? Je veux bien qu'elle soit taillée pour la survie, qu'elle ait une dégaine de guerrière mais le lancer de couteau... On me l'avait jamais faite celle-là. Apparemment, je suis pas tombé sur un clown. C'est bien ma veine. Toutefois, j'essaie de garder la tête haute. « Mouais, pas mal. Tu me l'aurais dit, je m'en serais chargé. » Ne jamais reconnaître qu'une femme a du talent, c'est la meilleure manière de vous faire marcher dessus.

La tension retombe légèrement. Je suis face à Xéna la guerrière, elle aurait pu me laisser crever mais elle ne l'a pas fait. Je ne la considère pas comme une alliée mais le principal, c'est que je ne la considère pas non plus comme une ennemie. La belle indigène se rapproche pour récupérer son couteau et j'en profite pour baisser les bras, doucement. Pas de geste brusque, je veux pas qu'elle m'embroche. J'allais lui demander ce qu'elle foutait là et si elle avait un groupe mais je suis coupé dans mes pensées. À une dizaine de mètres de nous, il semble que les petits copains de sa cible aient décidé de venir le venger. Merde. Un, deux, trois...six. J'en compte six. Les rôles s'inversent, elle se trouve maintenant face à moi et les revenants sont dans son dos. « Euh... Tu devrais te retourner et me donner l'autorisation de bouger, ça risque de partir en sucette là. Finalement, tu l'auras eu ton putain de bonbon ! » lui lançais-je sans marquer le trait humoristique. Les six avancent vers nous mais au moment où elle se retourne vers eux, un septième qui s'était glissé entre les voitures apparait sur son flanc droit. Elle ne peut pas le voir donc je réalise à mon tour ma bonne action en la prenant par le bras et en l'attirant vers l'arrière, à côté de moi. Sans réellement réfléchir, je sors mon flingue de son étui de poitrine et je vise, droit devant. Je désigne les têtes, une à une, sans pousser la queue de détente. « J'ai cinq balles, ça va être chaud. Toi ? » Sept revenants devant nous et peut-être un peu plus derrière les bagnoles. Si on ouvre le feu, on risque d'en rameuter d'autres. Les cadavres ambulants sont tous habillés en blouse blanche. L'un d'eux possède un sac en bandoulière, un sac médical. Intéressant mais trop risqué. À vue de nez, on a moins de dix secondes pour prendre une décision et je compte bien sur Robine des bois pour la prendre.
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Re: Don't move, tell me who are you

Jeu 15 Juin 2017 - 12:42

« Ça signe que tu peux me faire confiance, mais toi est-ce … » il lui coupa la parole pour lui annoncer de la visite. Le rodeur qu’elle avait tué n’était pas le seul à se promener on dirait. Elle tourna la tête et vit ces choses avancer en tenue médicale. Le sang transformait la couleur bleue des blouses en une masse violette et noire. Sans crier gare, elle fut surprise par un rodeur sur le côté beaucoup trop près. Elle fut tirée en arrière par l’étranger d’un geste vif en reculant. Ils étaient pas loin, à quelques mètres devant eux. Par réflexe, elle sortit l’arme qu’elle avait trouvé pour le braquer sur les charognes, accompagnant l’inconnu. Ils étaient sept en face. En plissant les yeux, elle apercevait un rodeur devant qui portait un sac en bandoulière, ça pouvait être intéressant. Même trop alléchant. Il pouvait contenir tout un nécessaire qui manquait au camp : antibiotiques, ou désinfectant, compresses ou même des seringues. C’était là sous yeux et il avançait vers elle.

« J’ai deux balles. Si on tire dans tous les cas, on en aura pas assez », pas assez en tout cas pour ceux qui allaient rappliquer en attendant les coups de feu. Ils devaient vite faire un choix. Rapidement. Ils reculèrent tout en réfléchissant, toujours leur arme dans le prolongement de leur bras. Il était possible d’avoir le sac en bandoulière. Elle le savait. Pourquoi ne pas tirer dans la tête de ce cadavre pour venir récupérer son dû plus tard ? Ils emmèneraient loin les rodeurs à leur poursuite et elle passerait chercher la bandoulière dans quelques heures. Sauf qu’elle abandonnerait le groupe se trouvant bien plus au Nord de Bellevue. C’est pour la bonne cause. Elle leur expliquerait sa mésaventure … si elle s’en sortait.

Il était plus possible d’attendre, ils devaient prendre de la distance avec ces morts pour pouvoir fuir. « Faut que tu me fasses confiance » c’est tout ce qu’elle pouvait lui dire. Il aurait pu partir depuis de nombreuses secondes la laissant dans la merde, il n’en fit rien. Ok, elle aurait confiance en lui « J’ai une voiture à deux kilomètres ». Sans doute qu’il ne comprendrait pas son geste alors inutile de lui expliquer. Elle tira un coup qui alla se planter dans le bras du mort en bandoulière. Prise d’une angoisse soudaine, elle avait raté son coup. Elle appuya sur la détente une seconde fois, la balle se logeant dans l’œil du cadavre avec son présent. « COURT ! ». Son sac ne bougerait plus, mais le bruit avait alerté la famille toute entière.

L’adrénaline une fois dans ses veines, elle courut aussi vite qu’elle pouvait, accompagnée de son acolyte qui était sûrement dans l’incompréhension la plus totale. Pas grave s’il pensait être à côté d’une tarée. Ce n’était pas son problème. Le problème était pour le moment de survivre et ensuite de récupérer le colis. Ils slalomèrent entre les carcasses de voitures. La sienne était à moins de deux kilomètres. Impossible à ce stade de se barricader dans un bâtiment car ils y resteraient des heures, voire des jours. Elle ne pouvait pas se permettre encore de jouer la carte de la vie en solo dans les rues avec l’incertitude de pouvoir vivre le lendemain. Elle avait déjà assez donné pour ça.

La course poursuite poursuivait. Elle était en forme mais son binôme avait l’air fatigué, pourtant il était devant elle, n’hésitant pas à passer sur un capot d’une voiture lorsque celle-ci était devant lui. Elle vit son véhicule au loin et en regardant derrière, Caroline s’apercevait qu’ils étaient beaucoup plus nombreux, à une vingtaine de mètres d’eux. Déjà clé en main, elle était prête à ouvrir la portière. Ce n’était pas la première fois qu’elle ouvrait la voiture en état de stress, de respiration saccadée, dans la hâte, à quelques secondes de se faire bouffer. C’était devenue presque un jeu d’enfant …
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Re: Don't move, tell me who are you

Jeu 15 Juin 2017 - 14:46

Deux balles, c'est sûr qu'on va pas aller loin. Le raisonnement est plutôt logique. Une balle par revenant en admettant qu'elle soit aussi bonne avec un couteau qu'avec une arme à feu. Le soucis, c'est qu'il faut aussi compter toute la famille qui reste à l'affût du moindre bruit. Elle recule et je recule avec elle. Le septième, le petit malin, est le plus proche de nous. Mon doigt chatouille la queue de détente mais ne cède pas, je lui aurais bien mis une balle. Je suis fatigué, je suis con mais je reste lucide. Je ne suis plus seul, nous sommes deux, à mon grand désespoir. Seul, j'aurais tenté un petit coup de bluff et j'aurais eu plus de chance de m'en sortir. Je ne connais toujours pas son prénom, ni son âge, ni rien à vrai dire. Elle m'a sauvé la vie et je lui ai rendu la pareille. Dans ce nouveau Monde, il faut croire que ça suffit pour se faire confiance. Toutefois, je ne baisse pas ma garde, je laisse un œil traîner sur ses faits et gestes. J'ai pas envie de me prendre un couteau dans le dos.

« Il serait peut-être plus sage d'aller discuter ailleurs, non ? » lui lançais-je en gardant ma ligne de mire sur la tronche du premier rôdeur. Là, pour le coup, je ne regarde pas vraiment ce qu'elle fait. Je suis concentré sur ma visée mais aussi sur mes pas. Ce serait con de se ramasser la gueule par-terre en essayant d'échapper à une orgie de revenants. Ma charmante rencontre finit par s'adresser à moi. Sur le coup, je ne comprends pas. Après coup, je me dis qu'elle a un plan. Par contre, quand elle agit, j'ai juste envie de recentrer ma mire sur son visage et de vider mon chargeur. Jolie, habile mais complètement conne. Pourquoi ouvrir le feu sur un revenant alors qu'il n'est pas seul ? N'étions-nous pas censés être discrets en pleine ville ? Ils peuvent sortir de n'importe quelle cachette, bagnole ou bâtiment. Clairement, elle nous fout dans la merde. Elle ME fout dans une énorme merde. « T'es sérieuse ? C'est quoi ça ? » Je crie et je m'en fous. On est pas à une détonation près. Ses deux balles ne sont pas passées inaperçues. Une dizaine de morts montrent leur visage derrière les voiture. Les premiers se mettent à nous poursuivre alors que j'enquille mon demi-tour pour la suivre.

Je ne calcule plus rien, j'ai deux kilomètres à faire avant de poser mon cul dans sa voiture. Je suis rincé, j'en ai marre de me battre mais là, il est question de vie ou de mort. J'ai déjà vu suffisamment de vivants se faire bouffer par des morts pour ne pas vouloir y passer. Le dernier en date, un dénommé Steven. J'en viens même à la doubler sur la route en enjambant le capot d'une voiture sinistrée. Lorsque je me retourne pour apercevoir ma partenaire d'infortune, elle me désigne sa voiture garée à quelques dizaines de mètres. Je ralentis brusquement pour la laisser passer devant et, astucieusement, je reprends sa poursuite en ouvrant à la volée le maximum de portières. Quelques fois, avoir passé la quarantaine a ses avantages. Je n'ai plus la même fougue mais je compense par la cervelle. Les portières ouvertes les ralentissent et nous laisse une certaine avance qui nous permettra de rentrer, s'installer et démarrer la voiture. À bout de souffle, à quelques mètres de la voiture, j'ouvre à nouveau toutes les portières que je peux afin de lui laisser le temps. Je lui en veux toujours d'avoir fait n'importe quoi mais il ne s'agit plus d'elle, il s'agit de moi. J'attends le bruit de sa portière qui claque pour reprendre et finir ma route en ouvrant la mienne et en la claquant derrière moi. « Allez, roule ! » Les premiers zombies parviennent à poser leur pattes dégueulasses sur le pare-choc arrière quand elle démarre et qu'on parvient à se tirer de ce merdier. Je respire enfin et j'ouvre la fenêtre en posant ma tête contre le siège. « T'es tarée complet ou t'avais juste besoin de faire ton footing ? Pourquoi t'as tiré ? On avait largement le temps de faire demi-tour et de s'échapper tranquillement... » J'espère pour elle qu'elle a une bonne excuse ou qu'elle saura se faire pardonner. Avec ce sprint, je viens de perdre cinq ans d'espérance de vie.
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Re: Don't move, tell me who are you

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