Caroline Menfins est née le 10 avril 1981 à Sacramento, une ville non loin de San Francisco en Californie. Ses parents étaient fiers à la naissance de leur unique fille. Tous deux travaillaient dans une usine de fabrication de textile où le père, Stefan Menfins, était le gérant.

En 1992, les bureaux ont été délocalisés à Convington dans l’Etat de Washington. Caroline avait alors 11 ans. C’est dans cette ville qu’elle a grandi entouré de ses amis d’école et lycée, ainsi que de ses parents. Mais son père, étant pris par ses responsabilités professionnelles, était peu présent pour sa fille. Au tout début, elle était en colère contre lui. Il manqua ses épreuves sportives, son premier diplôme ... Ces absences étaient de plus en plus récurrentes à son adolescence. Malgré une mère attentionnée pour sa fille, Caroline désobéissait librement. A long terme, elle s’était habituée à cette organisation. Son père rentrait tard le soir ou en week-end après ses conférences ou ses voyages pour promouvoir son activité. Aidée de sa mère, elle gérait les cours, les devoirs, les sorties (bien entendu comme toute adolescente, elle mentait sur les soirées organisées) et son temps libre. Elle adorait les animaux depuis toute petite et s’occupait des deux chiens de la famille, Max et Kiss. Elle partait souvent au refuge de sa ville pour donner de son temps auprès des animaux abandonnés. Le sentiment de pouvoir les aider et de leur donner de l’amour l’a revigoré. C’est donc sans grande surprise, qu’elle décida après le lycée de devenir vétérinaire.

C’est en 2000, à l’âge de 19 ans qu’elle fit ses bagages pour rentrer à l’Université de San Francisco et suivre des études en biologie et médecine animale. Elle n’eut aucun mal à se prendre en main et à devenir indépendante. Les premières années de scolarité ont été très compliquées. Elle manquait de volonté, les cours étant difficile à suivre. Mais ses parents et nouvelles amies du campus, l’ont beaucoup aidé et l'ont soutenu. En gagnant en maturité, Caroline s’affirma un peu plus en tant que femme. Elle savait ce qu’elle voulait et ce qu’elle ne voulait pas. Elle acceptait de moins en moins l’aide des autres devenant un peu plus têtue. Elle se suffisait à elle-même. En retour, elle avait une telle empathie qu’elle pouvait tout laisser de côté pour aider une personne dans le besoin. C’était devenu une femme forte et attentionnée.

Avec les hommes, Caroline appréciait les coups d’un soir et n'avait pas envie de s’engager. C'est à 23 ans, durant ses études, qu'elle fit la connaissance de Josh, étudiant urgentiste. Ils sont restés ensemble deux ans, étant sur la même longueur d’onde, amoureux l’un de l’autre mais aussi ayant leur part de mystère. Malheureusement, lors d’un accident de parcours, Caroline appris qu’elle était stérile. Choquée par cette nouvelle, elle mit fin à leur relation après une violente dispute et sans explication valable.

A l’obtention de son diplôme en 2007, elle abandonna San Francisco pour rentrer à Covington et ainsi tout oublier de cette relation. Elle se perdit corps et âme à la recherche d’un emploi. Elle resta quelques mois en contact avec quelques amies, ce qui lui rappelait constamment son ancienne relation. Ne faisant plus d’effort, ses anciennes amies ne la contactaient plus en retour. Elle put profiter de la présence de sa mère et de son père à la retraite, partager de bons moments avec eux et rattraper le temps perdu. Caroline préférait garder le secret sur sa stérilité.

En 2009, requinquée par sa famille et joyeuse, Caroline trouva un poste de vétérinaire à Newscatle. Dans la même année, elle déménagea dans cette ville et fit la connaissance de son voisin Michael. Se rappelant son secret, elle essaya de s’éloigner de lui pour se protéger. Une femme ne pouvant pas concevoir d'enfant n’était pas naturel. Elle s’en voulait mais restait forte plus que jamais. Mais Michael était aussi têtue qu'elle et il ne l’a pas laissé filer.

A l’âge de 32 ans, ses parents parlaient régulièrement de petits enfants car sa relation évoluait bien. Même si Mickael lui reprochait souvent d'être trop impulsive. Jusqu’au moment où, un jour d’été, il l’a demanda en mariage durant un repas de famille. Les yeux remplis de rage, elle rentra chez elle, toute tremblante. Elle lui en voulait énormément de tout foutre en l'air.

Après de longues journées de discussions et de prises de tête avec Mickael, elle lui révéla son véritable secret. S’est ainsi que son fiancé, qui ne pouvait se faire à l’idée de ne jamais avoir de véritable famille, l’a quitta avec douceur.

Caroline s’est formé depuis ce jour une solide carapace que même ses parents ne pouvaient briser. D’un caractère têtue et impulsif, les gens la considéraient comme une personne instable affectivement. Ses parents n’ont jamais compris pourquoi leur fille était devenue si compliquée, ne découvrant jamais son véritable souci de santé. Caroline trouva le bonheur dans son travail et dans son train de vie. Elle donnait la priorité à ses envies et ne restait jamais au même endroit. Son indépendance était sa force.

Comme tous les soirs, Caroline rentre de son cabinet vétérinaire. Aujourd’hui pendant ses rendez-vous, quelques personnes ont évoqué l’actualité et les différentes agressions qui se sont produites ces derniers jours. Elles en ont même plaisantées, parlant d'êtres nocturnes et de vampires. Caroline n’est pas au courant de ce qu'il se passe, préférant écouter la musique ou lire plutôt que de regarder les actualités à la télé.
Mais ce soir, la curiosité l'emportant, elle allume son poste et découvre des cas de violences qui se sont produits à Seattle. C'est surréaliste. Toutefois, elle préfère ne pas y penser. Les journalistes ont toujours eu le goût de nous faire peur avec des cas dits « étranges ».

Son portable et son application « Actualités » lui envoie des messages toutes les heures. L’angoisse lui prend aux tripes lorsque certains Blogueurs et You Tubeurs clament haut et fort que des morts reviennent à la vie. Ce n’est pas possible … En appelant ses parents, ils leur annoncent que des voisins ont peur et qu’il faut limiter les déplacements. Caroline promet de passer dans le week-end pour les rassurer et faire leur course.
Caroline a fermé le cabinet aujourd'hui préférant rendre visite à sa famille. Elle prend sa voiture de bon matin mais les forces de l’ordre l’arrêtent à la sortie de la ville. Derrière elle, des personnes attendent au volant. Nombreux ont pris des bagages. Une patrouille essaye de limiter le nombre de voiture et tout en restant calme, indique la route à prendre en sens inverse pour repartir dans leurs maisons. La phrase de trop est : "n'oubliez pas de fermer tout à clef, restez chez vous et surtout ne sortez sous aucun prétexte !" En rentrant, Caroline appelle ses parents pour leur annoncer la nouvelle. Tout va bien pour eux, leur demeure est fermée. Avec un débit de parole rapide, elle leur énumère tout ce qu’ils doivent faire pour rester en sécurité et surtout de ne pas sortir de chez eux.

Caroline prépare rapidement son sac. Elle ne prend que le strict minimum. La boule au ventre, cela fait plusieurs nuits qu’elle ne dort plus et pour cause : ils ont parlé de virus, de morts-vivants, de personnes incontrôlables. Tout cela est tellement irrationnel. Et pourtant c'est réel. Cette nuit elle a entendu des cris ... et ce n'était pas dans ses rêves. Elle appelle sa famille et leur annonce qu'elle part les chercher pour se barrer de cet état. Normalement, ils sont prêts au départ.
En prenant la voiture, elle s’aperçoit qu’un homme lui cours après, son t-shirt en sang. Elle appuie sur la pédale et roule en direction de Covington mais les bouchons sont partout. Les militaires l’arrêtent, lui fait ouvrir la portière pour lui demander de les suivre jusqu’au camp de réfugiés. Caroline prend conscience à cet instant que c’est réel et que les gens deviennent fous. Mais ses parents ont besoin d’elle. Alors les militaires essaient de la rassurer sur sa famille et après une violente dispute et un majeur en l’air, la transporte de force au camp.
Arrivée sur les lieux, elle tente de retrouver les siens. Mais des émeutes font rage et elle tente de s’en éloigner. Les militaires deviennent plus stricts face aux violences. Caroline reste plusieurs jours au camp, sans nouvelles de sa famille. Elle dort très peu et mange par force. Elle reste éloignée des familles en deuil et des personnes folles, pour tenter de ne pas devenir comme eux. Quelques jours après, elle essaye d'établir un plan d'action pour aller retrouver sa famille.

Grâce à une nouvelle émeute près de la sortie du camp, Caroline arrive à s’enfuir. Peu de temps après sa sortie, elle découvre une ville dans le chaos. C'est une horreur, c'est un monde perdu et en plein désastre. Elle n'a pas de mot pour évoquer ce qu'elle voit et elle doit se concentrer sur son parcours. En fin de journée, elle tombe sur trois rôdeurs qui la regarde en marchant vers elle ... puis courent tout d'un coup. Caroline prend ses jambes à son cou. Elle ne sait que faire et se réfugie dans une pharmacie où elle tombe sur une femme qui sort son arme pour tirer dans la tête des morts derrière elle. Caroline laisse son corps prendre le contrôle. Épuisée, elle pleure cette nouvelle vie de chaos, ce monde fou et ses parents, qui de toute évidence, y sont restés probablement. C’est la dernière fois que Caroline pleura et s’apitoya sur son sort.
Elle est aidée par une jeune femme marquée par plusieurs cicatrices au visage, qui ne comprend qu’en langue des signes. Elle lui apprend à se servir de l’arme et à survivre. Caroline apprend également à se battre à l'aide d'un manche à balai qu'elle a trouvé durant ses recherches. Elle apprend à voler dans des maisons et supérettes pour trouver de la nourriture. Elles se lavent avec des lingettes, se déplacent en faisant le moins de bruit possible. Elles sortent également pour trouver des vêtements chez des gens ou sur des corps pas trop ensanglantés. L’hiver arriva et avec lui, l’horreur d’un monde mort.

Les filles n’ont pas rencontré de rôdeurs depuis quelques jours. Caroline a du mal à rester en place. Elle parle dans le vide, essaie de trouver des solutions pour manger mieux, pour trouver des couvertures. Comme des nomades, elles se sont rapprochées sans le vouloir du camp CenturyLink Field. Le froid est inscrit dans ses veines, elle a perdue du poids et depuis quelques semaines elles ont du mal à trouver de la nourriture. La peur s’est transformé en une véritable rage de tous les massacrer jusqu’au dernier. Ces morts leurs avaient pris sa famille et sa vie toute entière. Une colère immense l’habitait.
Malgré ça, elle garde la tête sur les épaules et soumet l'idée à son "amie" qu'il était plus judicieux pour elles de rejoindre le camp. Sa voix nette et sûre d'elle, elle trouve les bons mots pour la convaincre.
Ce jour de Noël, elles prirent donc la décision d’intégrer le camp CenturyLink Field malgré tout, en restant sur leur garde. A peine entrée, Caroline tombe malade. Les hommes en charges des soins avaient peur que ce soit le virus, elle a alors été mis en quarantaine. La nourriture et les soins, lui ont permis d’aller beaucoup mieux.
Des bruits se font entendre, des coups de feu et … le son de ces êtres abominables qui meurent de faim. Les rôdeurs sont entrés dans le camp et tout le monde prend la fuite. Caroline est tirée par le bras. C’est son amie qui lui demande de fuir. Devant elle, des morts par milliers tapissent le sol. Le camp est envahi. Elles essayent de sortir par derrière. Armée simplement du pistolet de son amie, elle tire dans quelques têtes avec rage et force. Le sang tapisse sa peau et ses vêtements. Une fois dehors, son amie essaie de la protéger d’une attaque par derrière mais son bras se fait mordre. Caroline crie mais elle ne peut rien faire : il est trop tard. Et c'est avec la mort dans l'âme, qu'elle prend la fuite.

Vous le voyez, ce moment où vous avez envie que tout s’arrête ? Peut-être même, d’en finir avec vous-même ? Pourquoi continuer à respirer si c’est pour continuellement ce battre ? C’est à ce moment que Caroline se dit que si elle a survécu jusqu’ici, ce n’est pas pour rien. Aujourd’hui, elle suit le reste des survivants pour partir à Maple Grove et trouver un refuge dans les montagnes. L’idée n’est pas mal du tout. Ils ont tous des têtes à faire peur. Certains vomissent, d’autres sont malades à cause du froid et les derniers ne parlent pas ou pleure la mort d'une ou plusieurs personnes. Caroline a vécu quelques mois avec une femme qui lui a appris beaucoup de choses. Aujourd'hui, une nouvelle fois, c'est une épreuve de plus qui l'attend.
Garry est un homme bon. Il veut à tout prix que l’on ne perde pas espoir. Le 20 janvier nous arrivons à destination. Evergreen Ridge nous tend les bras. Comment commencer une nouvelle vie avec des gens inconnu ? Après ce que l’on a vécu ?

Cette nouvelle vie ne lui convient pas beaucoup. C’est d’ailleurs le cas pour beaucoup de monde. On s’entraide, on se rassure mais Caroline ne connaît pas encore tout le monde. Elle fait connaissance et se lie d'amitiés pour certains d'entre eux mais égalemen avec quelques enfants qui, malgré tout, lui redonne le sourire. Elle fait des efforts mais il est très difficile de s’ouvrir à ce nouveau monde. Elle remarque des femmes et des hommes prêts pour la survie. Des familles qui se soutiennent. Ce qui lui permet de penser que l'humanité est toujours présente, dans chacun d'entre eux.
Son cœur lui, déborde de colère et de regrets. Sa famille lui manquait plus que tout mais depuis quelques mois elle avait une fâcheuse tendance à refouler ses émotions et son passé. Ici, ils avaient leurs habitudes : toujours compter les survivants, les tours de gardes à chaque horaire précise ... Mais ce n'est pas fini.
Depuis que l'hiver fait rage, des personnes meurent de faim. Ce ne sont pas les morts le problème mais bien le manque de nourriture et le froid. Il fallait quitter les montagnes.
Sous la direction de Blake, une militaire, le groupe de survivants encore moins nombreux que l'année précédente, plièrent bagages et suivirent le mouvement. Ici des personnes méritent d'être sauvées.

Une semaine de route et des pertes en plus, le petit groupe s'arrêtent à Tacoma dans un lieu sûr qui revigore les troupes. Caroline reste présente pour les familles, elle les compte parmi les siens aujourd'hui. Sur la route, des enfants souffrent énormément. Ce monde est impitoyable et tombe en ruines. Il faut bien que quelqu'un soit là pour eux, pour les soutenir. En espérant que demain, ça ira mieux.

Le camp Evergreen prend feu en pleine nuit le 2 Juin. La maison des McLeod est gravement touchée et peut-être avec elle, ses locataires. Caroline participe avec les survivants à suivre le plan d'attaque. Après plusieurs pertes, les survivants, peu nombreux, arrivent à quitter le camp avec les voitures.

Fatigués et affamés, le groupe de survivants rencontre le 6 Juin un trio qui pour une nuit, accepte de les secourir et prendre soin d'eux à la condition qu'ils restent tranquille. Depuis ce jour, le clan est reformé avec ceux de Sanctuary Hills et devient un groupe à part entière : Issaquah Ranch.

Depuis, Caroline s'ouvre un peu plus chaque jour. De part ses expériences et son ancien emploi, elle est devenue la médecin du camp. Elle se reconstruit toujours et essaie de moins penser au passé même si c'est difficile.


Voilà maintenant quatre mois que Caro a intégré le groupe IR avec son camp. Beaucoup de choses se sont produites depuis. Après quelques efforts, Caro fait de nouvelles connaissances. Elle s'affirme un peu plus sur le terrain. Dépendante des armes à feu, elle commence à s'entraîner avec des armes blanches, dépassant sa peur du corps à corps. Très proche de Jefferson, une situation ambiguë naît entre les deux. La bonne humeur du Canadien contamine Caroline qui devient plus souriante et dynamique. Elle commence même à faire de l'humour. Le groupe devenant une vraie famille, elle y trouve enfin sa place depuis des années. En Septembre, Jeff et Caro avouent ressentir quelque chose pour l'autre et débute leur relation. Pour le couple, c'est tout nouveau. La trentenaire a peur de ce début de relation même si elle se sent bien et heureuse. Peur de refaire les mêmes erreurs, peur de perdre son indépendance et peur d'être à nouveau instable ...

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