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Something to believe in.

Sam 31 Oct 2015 - 22:07


Arthur E. McLeod
41 ans • Américain, origine Ecosse • Chanteur & musicien // Ancien sergent US army • Century Link-> Evergreen Ridge

i've got a war in my mind



Je suis quelqu'un qui lutte pour ses idéaux. Ah, oui.. Bonjour !
Bon au moins, vous savez ce qu'il y a de plus important à savoir chez moi, maintenant. Asseyez vous donc, et prenez un verre, on va passer un petit moment ensemble.
Donc voilà, je me nomme Arthur McLeod, et comme je le disais, mes idéaux m'ont toujours conduit là où j'en suis. Et franchement, avant tout ce bordel, j'avais pas trop à me plaindre. Bon c'est vrai, avoir envie de défendre la liberté, de protéger la veuve et l'orphelin, ça m'a conduit à tenir un flingue pendant plus de dix ans. Ouais, j'étais dans l'armée. Ca a laissé pas mal de traces ça.. Comme la rigueur, de nombreuses manies au niveau de l'ordre et de l'organisation. Ca me vaut aussi quelques moments d'absence, ce petit côté sombre que j'essaye, tant bien que mal, de réduire à néant. Mais bon, y a pas que de mauvaise choses dans l'armée ! Déjà, c'est là bas que j'ai obtenu mon surnom, Smiley ! Et non pas parce que j'suis petit. Parce que j'ai toujours le sourire, et toujours la pêche ! J'suis celui qui va remonter le moral des autres, qui va les inspirer, et honnêtement, je pense que ce charisme m'a aidé à devenir sergent. Puis aussi, j'ai toujours fait preuve d'un grand courage face au danger. Je garde la tête haute dans l'adversité.

Aider les autres, c'est aussi ça qui m'a mené à rencontrer ma femme, ma douce et tendre Izzy. Si je ne m'étais pas pointé à la distribution de bouffe pour aider, je ne l'aurai jamais connue. Bon, j'ai eu de la chance, car ma franchise et mon humour douteux ont bien faillit la faire fuir au début. Mais pour me décourager, moi l'entêté, il en faut bien plus ! J'me suis accroché, et voilà, nous sommes mariés !

J'suis d'un naturel très calme, j'ai pas été à l'armée pour me calmer les nerfs. Mais quand on me pousse à bout, ou qu'il s'agit de la protection de mes proches, je n'hésite pas à me battre. Pour le reste, j'essaye de régler les conflit avec ce qu'il y a la dedans * Tapote son crâne *. Les mots, y a rien de tel pour arriver à ses fins. Après tout, le poing, s'il peut faire fermer des gueules, ne donnera quand même jamais raison !

Vous l'aurez compris, j'suis un gars plutôt sympa, facile à vivre. Je ne me prend pas la tête, malgré le succès, je reste quelqu'un de naturel. Je suis accessible. De base, je considère tout être humain comme mon égal. Il faut parfois supporter mon humour un peu lourd et piquant, c'est vrai, mais bon, j'suis pas trop susceptible, et puis, je suis toujours la première cible de mes vannes.

Alors, il est bon ce verre ? J'vous en sers un autre, allez !



and blood on my hands



A quoi je ressemble ? Bah ouvrez les yeux dis donc ! C'est l'alcool qui vous fait voir flou, déjà ? C'est pas glorieux. Bon.

1m84, 85kg, et de muscles je tiens à le préciser. J'ai ce corps typique des soldats. L'entraînement, la vie sur le front, et même si j'ai quitté l'armée y a bien 7 ans, j'ai continué les pratiques sportives. J'ai gardé une forme excellente, pas si différente de l'époque où j'me battais en Afghanistan. Pour ma tronche ? Peau blanche, yeux bleus, cheveux châtain clair.. peut être même un peu blond. J'ai ce qu'on appelle le charme britannique. La grande classe, quoi.
Au début, je gardais un visage parfaitement rasé. Mais depuis que ça colle bien avec ce que je fais, j'aime avoir une petite barbe de quelques jours. Je crois que ma femme adore ça.

J'ai quelques tatouages. L'un d'entre eux est le chiffre 1, sur le bras gauche, entouré d'un écu. Il représente la division dans laquelle j'ai servis. Une rose dans l'intérieur du bras gauche aussi. Haha, non, je ne vous raconterai pas son histoire. C'est entre elle et moi.
Un petit smiley entourant ma blessure au torse, qui aurait pu m'être fatale. Et les mots " Try again, try harder, aim better " pour illustrer ma ténacité ! Et comme c'est devenu une habitude, ma deuxième blessure, à l'épaule droite, est entourée une boule de bowling, faisant un strike. Les mots " Thanks for the luck " sont inscrits en dessous. Et pour finir, une tête de velociraptor .. pensif. Hum. A l'intérieur du bras droit. Avec les mots " Something old, some think new " pour l'entourer.
Bref, oui, comme je l'ai dit, j'ai quelques traces de mes passages en Afghanistan. Que je préfère prendre à la rigolade.. Après tout, j'suis encore en vie. Pas vrai ?



a storm is coming



I . Arthur Edward Cailean McLeod.


Et voilà, c'est moi. Né dans une famille Ecossaise, dans une belle chambre d'hôpital de Portland, Oregon. Nous sommes le 24 juin 1974. Mes parents sourient, je suis leur premier enfant. Mon père est concessionnaire, pour Ford. Ma mère, elle, reste à la maison et s'occupe de moi et.. du ménage. Le salaire de mon père nous permet d'avoir une vie décente, sans pour autant être riches. Mon père adore la musique, il est lui même pianiste à ses heures, et ne rate jamais l'occasion d'écouter un bon vieux vinyle des bons vieux classiques du rock ! C'est dans cet environnement que je grandis seul, puis en compagnie de ma soeur, qui voit le jour quand je suis âgé de 7 ans. Une bonne nouvelle, ouais, une adorable petite peste.. J'vais pas vous mentir, la cohabitation n'est facile au début. Un peu de jalousie idiote de ma part, beaucoup de caprices de la sienne. Nous nous vengeons souvent sur les jouets de l'autre, histoire de rendre fous nos pauvres parents. Mais ils tiennent le coup. Mon père est un homme intelligent, et il sait nous faire comprendre les choses. Nous mettre devant nos responsabilités. Ainsi, les choses s'arrangent. J'arrive à l'accepter, et enfin à l'aimer.

L'école, une période très compliquée pour moi. J'ai du mal à m'intégrer. Du mal à trouver ma place parmi les autres. Je suis souvent premier de la classe, et ça, les autres n'aiment pas. Les moqueries deviennent des insultes, les insultes sont suivies de coups, sans raisons. Je prend, j'encaisse, mais je ne rend pas. Non, je ne suis pas comme ça, pas comme eux. Je suis encore un gamin, mais j'applique déjà les enseignements de mon père. La violence est rarement la solution. Au lieu de me battre, je m'enferme dans mes cours, dans mes livres, et dans la musique. Car pour mes 8 ans, mon père m'a acheté ma première guitare ! Une guitare classique, sur laquelle j'apprends les bases. Ce passe temps devient rapidement une réelle passion. Je passe beaucoup de temps à jouer, aussi sur le piano de mon père. Il m'aide à apprendre, ainsi qu'à ma soeur. Dans l'élan, je met aussi à chanter. Chez nous, c'est toujours l'ambiance !

Le temps passe. J'ai 12 ans. C'est l'été. Je suis heureux, j'ai enfin la paix ! Je change d'école à la rentrée, je passe dans la cour des grands. Aujourd'hui, je suis dehors, profitant du bon temps. Je joue de la guitare, ma soeur joue avec ses amies. Une journée magnifique.. qui tourne au cauchemar quand la bande débarque devant chez moi. Ces quatre enfoirés.. Où ont ils eu mon adresse ? J'en ai assez, il faut que ça cesse. Cette fois, je suis moins docile. Je leur ordonne de dégager.. mais je finis au sol, sous les coups de poings. Ils me tiennent, j'essaye de me dégager. L'un d'entre eux brise ma guitare.. Un autre attrape ma soeur par les cheveux.. Je deviens fou. Pour la première fois de ma vie, je serre les poings. J'arrive à me libérer, et je les frappe, l'un après l'autre, de toutes mes forces. C'est comme si j'étais en train de leur rendre tout ce que j'ai encaissé. Je ne me pensais pas capable de ça. Capable de les repousser. De les forcer à fuir. Mes lèvres saignent. Mes poings aussi. Je me sens sale d'avoir fait ça. Mais fier d'avoir protégé ma soeur. Devant les ruines de mon instrument, je m'effondre. A son retour, j'explique tout à mon père. Il pose sa main sur mon épaule, et me dit que contre l'oppression, la révolte est souvent l'unique solution. Ce soir là, mon père m'enseigne l'histoire de nos ancêtres. Comment l'Ecosse s'est battue contre l'oppresseur Anglais. Ces histoires m'ont inspiré. Elles ont éveillé quelque chose en moi. L'envie de me battre, de lutter pour protéger les miens. Pour la liberté.

La suite de mes études se passe mieux. Beaucoup mieux. Enfin, au niveau relationnel, car mes notes baissent radicalement. J'ai les capacités de faire mieux, mais c'est bien au niveau de la motivation que ça coince. Je fais le minimum pour réussir. Rien de plus. Mon père commence à m'enseigner ce qu'il connaît de la mécanique automobile. Une passion pour lui, qui d'ailleurs a été un grand atout pour obtenir son job. A l'école, je me fais beaucoup d'ami, quelques amies, même si j'ai encore un peu de mal à aborder les filles. En fait, je n'ai ma première copine qu'à l'âge de 16 ans. Rien de bien sérieux, évidemment. Et comme c'est pas sérieux, ça ne dure pas. Comme pour les autres ensuite. De toutes façons, je suis bien trop occupé avec la musique. Je n'arrête jamais. Surtout depuis que j'ai ma première guitare électrique ! Ma chambre résonne des riffs des groupes à la mode, et plus anciens. Je suis plutôt bon, et je le sais. Je m'amuse comme un fou, souvent avec mon père et ma soeur. D'ailleurs, à 17 ans, je forme mon tout premier groupe avec elle et un voisin .. qu'il est difficile de réellement définir comme batteur. Hum. Mais bon, on avait pas mieux. L'important pour moi est de me défouler, sur ma guitare, et avec mon micro.
On « assure » le spectacle lors d'une soirée barbecue organisée par mes parents, pour le quartier. Après cet échec, je discute avec le fils d'un de nos voisins. Il s'est engagé il y a peu dans l'US army.
Je n'en parle pas encore, mais mon choix est fait. Mon diplôme en poche, j'annonce la nouvelle à mes parents, qui certes désapprouvent, en vain.

II. US Army.

Eté 1992. J'ai tout juste 18 ans. Je me suis engagé dans l'US Army. Mon père a essayé de me conseiller d'intégrer une école d'officier, mais mes résultats étant ce qu'ils sont.. Et puis, j'en ai assez des bancs de classe. Je veux être au coeur de l'action, pour défendre ce en quoi je crois.
J'ai eu tout juste le temps de dire au revoir à mes parents. Je suis en Georgie maintenant. Ouaip, c'est là bas que se passe mon entraînement. Et c'est loin d'être facile. Loin de ma famille, loin de mes amis. Et ce même si je m'en fais de nouveaux. J'ai du mal à suivre, tant physiquement que mentalement. Les deux premières semaines sont un calvaire. Je suis à bout de force, et un connard chauve vient me gueuler sans cesse aux oreilles que je suis un bon à rien. Cela ne ressemble en rien à ce que je croyais.J'ai envie de lui fermer sa grande gueule, de tout plaquer, de rentrer chez moi et d'aller vendre des burgers.. Mais je suis plus fort que ça. Je le sais, alors je m'accroche. Et dans l'adversité, je garde le sourire, j'affiche ma bonne humeur, ma motivation, ce qui me vaut le doux surnom de Smiley. Finalement, l'entraînement se passe de mieux en mieux. Je me sens bien dans mon corps, et beaucoup mieux dans ma tête. Mes résultats physiques ne cessent de s'améliorer. J'arrive à mieux m'organiser, à perdre moins de mon temps libre pour profiter au mieux de ma guitare. De moins en moins de corvée. J'ai trouvé ma place. Je suis dans le bain. Je regarde partir ceux qui abandonnent. Je ne les traite pas de faibles ou de lâcheurs, comme le font les autres. Non, je me sens désolé pour eux. Désolé qu'ils n'aient pas eu la force de continuer. Les semaines se succèdent, et moi, j'apprends à devenir un vrai soldat. Ils m'enseignent à tirer sur des cibles, sans poser de questions, en restant persuadé qu'il s'agit de monstres. L'amérique chasse les monstres, pas vrai ? J'ai 18 ans, moi j'y crois encore. Quand mon entraînement de base se termine, je décide de suivre une formation avancée en infanterie. Et à la fin de celle ci, je rejoins la Virginie, pour suivre la formation de maintenance mécanique, comme conseillé vu mes connaissances. De longues semaines encore, où on m'enseigne à entretenir, vérifier, et réparer le matériel de l'armée, qu'il s'agisse de véhicules ou d'armes..

Ma formation se termine en hiver 1994. J'ai 20 ans. J'intègre le 18ème régiment, du premier bataillon de la première division de l'armée américaine. Me voilà officiellement.. Soldat de l'US army ! En réserve pour l'instant. Je suis basé au Kansas. Bien loin de chez moi encore.. Je vois mes parents dès que je le peux. Dès que j'en ai la permission. Pour l'instant, je suis en réserve. Je passe mon temps aux entraînements, aux simulations, aux réparations, et sur ma guitare quand je le peux. De plus en plus, lors de mes permissions, je reste à la base, préférant les sorties dans les villes proche au retour à Portland. Je dois bien l'avouer, j'ai rencontré quelqu'un. Une fille, Sara, étudiante à l'université de Mannathan. Haha, non, pas New York, mais la ville à quelques miles de la base. Je l'ai rencontrée .. Lors d'un petit concert. En fait, il m'arrive souvent de prendre ma guitare et de me produire dans les bars. Ca me rapporte un peu d'argent, ça m'amuse, et ça me permet d'évacuer. Bref, Sara veut devenir médecin. Nous nous entendons bien. C'est la première fois que j'ai une relation sérieuse. Nous commençons à parler d'avenir, de comment nous allons gérer notre relation si je devais partir en mission. Pour l'instant, je répond ce qu'elle veut entendre. Je n'y pense pas vraiment. Et pourtant la routine s'installe entre nous. Nous goûtons à la véritable vie de couple, partageant le même toit. Je me sens bien avec elle. Les années ont fait que je me suis attaché.. Je commence même à songer aux choses très sérieuses..

Mais le temps passe.. Et nous sommes en état d'alerte. Nous sommes attaqués, sur notre terre.. Nous n'avons jamais connu ça. On nous montre les images d'avions qui percutent des tours, qui s'effondrent. On apprend que d'autres avions ont été détourné. On apprend qui a fait ça.. Et on apprend qu'on s'en va en guerre. Nous sommes en  Octobre 2001, J'ai 27 ans... Les choses sérieuses commencent.

III. Afghanistan

La guerre contre le terrorisme est déclarée. Nous avons été touché en plein coeur, impuissants, par des fanatiques, par des monstres qui refusent notre mode de vie, ce que j'ai juré de protéger. La première offensive est lancée en Afghanistan. L'opération « Enduring Freedom ». Je pars pour 18 mois. Le but est de chasser les talibans du pouvoir, et de neutraliser Al-Qaïda. La première mission est un succès. Rapide, qui plus est. Mais même s'ils ne sont plus au pouvoir, les talibans restent nombreux. Nombreux et bien cachés. Ils luttent contre nous et le nouveau gouvernement, sous forme de guerilla. Nous ne savons pas qui ils sont, où ils sont. Tous sont suspects, mais tous peuvent être innocent. Mon régiment reste basé près de Kaboul, pour protéger la ville, pendant que d'autres traquent la tête du monstre. Mais ce que j'appelle protection change rapidement en guerre contre des fantômes. Je vois des choses horribles. Je fais des choses qui vont me hanter longtemps.. Le genre de choses où c'est « lui ou moi », où je n'ai pas vraiment le choix.

Après 6 mois, je reçois un courrier de Sara. Elle.. a rencontré un autre mec. Un médecin, bah voyons. Je m'en doutais, après tout, j'suis pas le seul à qui ce genre de lettre arrive. J'suis là à risquer ma peau, et l'un de mes seuls rayon de soleil fout le camp. Comme si j'avais besoin de ça. Sa photo finit sur le mur de la honte, une espèce de grand panneau que les gars ont baptisé de ce nom, pour y afficher les photos des « ex petites amies ». Pour oublier ça et garder le moral, on s'organise quelques parties de cartes, des combats de scorpion, ou on écoute de la musique. Enfin ça, c'est quand on ne sert pas de cibles aux fantômes. Mais moi, je ne perd pas le moral. Après tout, c'est pas pour rien qu'on m'appelle « Smiley ». Toujours le sourire, toujours le mot pour rire, toujours là pour remonter le moral. Je suis aussi ce soldat qui n'hésite pas à aider les habitants. Cela me vaut souvent les moqueries des autres, ou leur incompréhension, mais je suis comme ça. Finalement, l'année qu'il me reste à faire passe vite. Elle se passe bien. J'ai de la chance, j'suis pas blessé. D'autres le sont. D'autres sont morts. Mais c'est devenu.. Banal. C'est ça, le prix de la guerre. Je rentre chez moi, pour 4 mois. Avant ça, on me bombarde Caporal. Ca c'est classe. Faut dire, j'suis du genre à faire le travail, et à bien le faire. J'ouvre pas ma gueule pour rien.

Je passe la permission chez mes parents. Nous sommes en Mars 2003. Je m'amuse, je me vide la tête, car je sais que quand je reprend le service, j'y retourne. C'est mon choix. Mes parents ne me posent pas de questions, et je ne leur donne aucun détail. Ma soeur a tellement grandit, je ne l'ai plus vue pendant si longtemps. Nous jouons de la musique ensemble. Nous animons quelques soirées dans le quartier. Des dîners, un peu comme celui où j'avais parlé au fils militaire de mes voisins. Ouais, je fais la même chose. Je vante les mérites de l'armée. Même si je ne suis plus réellement convaincu. Mais je ne connais que ça.. J'aide mon père à retaper sa voiture, a faire quelques aménagement à la maison. J'accepte de l'accompagner un jour au travail même. Quelle vie tranquille. Il n'a pas besoin de faire attention au moindre bruit, lui. J'y pense, un moment, puis j'oublie cette idée.. Quitter l'armée. Après tout, j'suis encore sous contrat, et pour quelques années encore.
Ma permission touche rapidement à sa fin. Et Sara tente de reprendre le contact, le jour de mes 29 ans, quelques jours avant de repartir. A quoi bon ? Recevoir une lettre encore, pour pouvoir épingler ses photos sur le mur ? Non. Elle et moi, c'est finit.

Je retourne en Afghanistan pour deux ans. Deux ans sans revoir les miens. C'est comme ça, c'est la vie que j'ai choisis. Pas celle que je préfère, mais je m'y fait. Tout s'enchaîne. Opération de défense dans les environs, attaque sur des camps de talibans, escorte de civils. Tout se passe plutôt bien à chaque fois, enfin, surtout pour nous. Les pertes sont minimes, comparées à celles de nos ennemis. Mais nous en subissons quand même. Ils ont des flingues en face, et ça fait toujours des victimes. Et un jour, c'est à mon tour d'y passer.. Oh je vous rassure, je ne suis pas mort. Non, juste blessé. C'est pas banal, mais j'suis pas vraiment en danger. Je passe quelques temps à l'infirmerie. Quelques semaines, en fait. On me dit que j'ai eu de la chance, et j'leur répond en souriant que j'en ai toujours eu. En sortant de l'infirmerie, enfin sur pieds, j'suis nommé sergent.  Je termine mon contrat et j'rentre chez moi. Je prends 4 mois encore. Encore du temps chez mes vieux. Ils savent que j'ai été blessé, et c'est pas facile d'éviter le sujet. J'ai pas envie de parler de ce que je vois, ce que je fais là bas. Il y a des choses qui ne me ressemblent pas. J'leur parle juste de ce que je fais pour aider les habitants, là bas. J'essaye de leur expliquer que si j'y retourne, c'est pour eux, pour les protéger de la folie des autres. Et j'y crois, à ces conneries, haha. Je commence à me poser quelques questions, sur mon avenir. Sur ma vie. Je réalise que j'ai 27 ans, et que tout ce que je connais, c'est la guerre. Encore trois ans à tenir.. Trois ans ouais..

Je retourne en Afghanistan en octobre 2005, pour un an. Mais quand, en Mai 2006, les attaques des talibans se renforcent, et que le peuple se rebelle contre nous à cause d'une histoire d'accident de camion, nous sommes muté plus au sud, nous passons sous le commandement de l'OTAN et.. Je signe pour deux ans et demi. Ouais, je sais, j'rentre pas au pays. Certains disent que je suis fou, que je vais y laisser ma peau. Tout ce que je veux, c'est finir mon contrat. Je sais que si je rentre, je ne reviendrai pas. J'ai pas envie de finir en réserve. A ne pas savoir quand je vais repartir.. A craindre de repartir. J'suis ici, j'y reste. Et puis, j'viens d'être nommé « Staff sergent ». Je donne les ordres à mon escouade, c'est classe. Ils disent que c'est le fruit de mon dur labeur, de mon courage exemplaire, et moi j'leur répond que je ne fais que mon devoir, ce pourquoi on compte sur moi. Si ça continue, je vais finir colonel ! Haha..

Une année passe, et nous sommes toujours là. Les choses n'avancent plus. Elles n'ont jamais vraiment avancé. Même les plus braves se demandent si on y arrivera un jour, ou si on est en train de vivre un second vietnam. Si seulement la musique pouvait être aussi bonne..
Les choses se sont un peu calmées à Kaboul, même si on sait qu'on est pas vraiment appréciés. Dans le fond, j'peux les comprendre. Beaucoup de soldats agissent en conquérant. Cette image nous colle à la peau, comme une étiquette sur notre uniforme. Et ce malgré ce que je fais pour le peuple.
Souvent, lors de mes jours de permission, je vais aider à la distribution de vivre, là où oeuvre les missions humanitaire. Les mêmes qu'on a parfois pour mission de protéger, et aussi surveiller.

C'est là, en Juillet 2007, que je rencontre Isabel. Une mission de distribution à Kaboul. Je dois bien l'avouer, j'avais jamais vu une fille aussi belle. Même si le contexte n'est pas vraiment à son avantage. J'essaye d'établir un premier contact timide, mais.. elle me fuit. Est ce à cause de mon uniforme ? De ma tronche ? D'un mirage ?! Je n'en sais rien. En fait, tout ce que je sais, c'est que j'ai envie de la revoir, et d'essayer de lui parler à nouveau. Je fais en sorte de participer au maximum aux distributions. J'ai même mes informateurs, qui me disent si elle sera là, ou pas. Finalement, à force de dévoiler ce qui se trouve sous ma veste de soldat, j'arrive à lui parler. Un discours timide et maladroit au début, mais au fil du temps, quelque chose .. semble se passer. Pour l'instant, j'ai du mal à définir la nature de ce lien, mais, je remarque bien les petits regards pas si discrets que ça. Nos discussions cordiales et professionnelles deviennent plus intimes. Plus amicales. J'arrive même à la faire rire. Au bout du compte, plus de doutes, je suis en train de tomber amoureux. Et je finis par lui avouer. Elle devient.. anormalement écarlate. Un peu comme une fraise, ou.. une tomate. Elle m'avoue, à sa façon, que les sentiments sont partagés. Et là, je vole. Tout là haut ! Pour une fois depuis longtemps, je suis vraiment « Smiley » ! Plus besoin de forcer mon sourire.

C'est ainsi que commence ma relation, alors que je suis encore bloqué ici, avec mon contrat. Le temps passe, les choses deviennent de plus en plus sérieuses. A la fin de mon contrat, j'ai envie de quitter l'armée pour de bon, de la suivre dans ses missions. Et aussi.. de me lancer dans la musique. Izzy m'inspire, plus que jamais. Un raz de marée musical envahit ma tête ! Tant d 'idées, de textes, de mélodies, que je m'amuse à griffonner sur de simples papiers, pour ne pas les oublier avant même d'avoir pu les concrétiser sur mon instrument. Enfin.. Je suis encore en guerre. Je suis encore blessé, lors d'un échange de tir, quelques mois avant la fin de mon contrat. Rien de grave cette fois, mais la preuve qu'il est temps de changer de vie. Temps de vivre. Temps de changer..
Et quand l'heure est venue, en novembre 2008, je signe mon départ de l'armée. 14 ans de services, dont 7 en pleine guerre, et presque 6 ans sur place. Ca me vaut quelques médailles et une prime. Même si, de l'argent, j'en ai pas mal de côté. J'ai économisé une grande partie de mes salaires, justement pour ce jour, où je quitterai l'armée. Je rentre chez moi, à Portland.

IV. Nouvelle vie.

Nous sommes en Avril 2009. Je viens d'acheter une maison, à Portland. Pas loin de chez mes parents. Quelques quartiers plus loin. Une belle petite maison ! Avec son jardin, son garage.. certes plus petit que chez mes parents, mais, notre vie n'en sera que plus intime, avec Izzy. Oui, nous vivons ensemble. Et même si mes parents sont du genre sympathique, c'est toujours mieux d'avoir un chez soi ! Izzy a décidé de faire une pause dans ses missions. Histoire de pouvoir profiter du temps ensemble, héhé. Moi ? Oh maintenant je travaille avec mon père. Il a ouvert son propre garage, il y retape les vieilles Ford. Moi, ça me permet de rester en contact avec la mécanique. La vie a tellement changé pour moi. Je me sens mieux.. Mais certaines choses me hantent toujours. Ces choses qui me semblaient normales, et qui aujourd'hui, me font froid dans le dos. J'ai de la chance, j'arrive à supporter. A m'en sortir. Mais quelques anciens ont plutôt mal tourné. Ouais, je reçois souvent de mauvaises nouvelles. Des potes qui ne s'en sont pas sortit, d'autres qui ont raccroché mais ont eu des problèmes avec la justice. Certains finissent par devoir payer un psy. Faut dire, une guerre, ça laisse un trou dans votre coeur, que bien peu de choses peuvent boucher. Tant que vous y êtes encore, ce n'est rien. C'est quand vous revenez, quand c'est finit pour vous, que ça commence. Heureusement, j'ai Izzy, j'ai ma famille. Je ne reste plus sous ce silence qui m'était propre lors de mes permissions. Je parle. Je m'ouvre. J'écris des chansons sur ce que j'ai ressentit là bas. J'ai même fondé un groupe de rock, pour exploiter mes compositions. Nous nous sommes appelés « Red Sky », qui est en fait.. un petit délire avec ma soeur. D'ailleurs, elle rejoint rapidement la formation.

Un jour, en rentrant du travail, je demande Izzy en mariage. Cette idée me trottait dans la tête depuis longtemps déjà. Elle me dit oui.. toujours avec ses allures de tomate. Je craque !
Le mariage a lieu le 5 Juillet 2009. Le lendemain de notre fête nationale. Et, sans mentir, c'est bel et bien le plus beau jour de ma vie ! Une fête à n'en plus finir.. Ma soeur y rencontre un ancien de mon escouade. Un bon gars, j'dois le dire. Mais il n'a pas intérêt à lui faire du mal ! Ah.. je me sens tellement bien, maintenant. Dans cette nouvelle vie. J'ai l'impression d'être un géant. Que plus rien ne peut m'arriver.

C'est en décembre 2009 que les choses commencent à s'emballer, au niveau musical. Lors de l'un de nos premiers concerts, à vrai dire. A la fin de notre représentation, l'un des spectateurs vient me parler. Il s'agit d'un producteur, et il cherche justement quelques groupes et artistes pour organiser un festival de musique. Quelque chose.. d'assez grand, me dit il. Il veut miser sur nous, et nous propose un contrat pour notre premier album. Après quelques négociations, nous trouvons un terrain d'entente. L'album est enregistré rapidement. Lors du festival, en juillet 2010, nous rencontrons un succès inespéré ! Nos albums se vendent comme des petits pains, les propositions d'autres groupes fusent. Je n'arrive pas à y croire, en à peine un an, nous sommes déjà lancé ! Une tournée de six mois, dans tout le pays, est organisée par notre producteur. Encore un succès, cependant, quelques différents au sein du groupe finissent par nous séparer, quelques semaines après le dernier concert. Seule ma soeur et moi restons dans la formation. Quelques semaines passent.. mais il nous est difficile de trouver des musiciens de talent, assez libres pour partir à l'aventure. Je n'ai aucune envie d'arrêter maintenant.. alors je vais voir notre producteur. Etant le principal auteur et compositeur du groupe, je lui propose de continuer comme duo, en engageant simplement des musiciens « mercenaires » pour assurer les concerts. Et après avoir présenté tout mes arguments.. il accepte enfin ! J'espère que ça va marcher.

Grâce à l'argent que j'ai récolté, je finance quelques missions humanitaire, avec l'aide d'Izzy. Quand je ne suis pas au studio, je l'accompagne. En fait, je ne cherche pas vraiment la richesse, ou la gloire. Non, je veux que ma musique puisse servir à rendre le monde .. un peu meilleur. Un peu moins moche. Ouais, c'est un ancien sergent qui dit ça. D'ailleurs, mon passé n'y est pas pour rien dans le succès que je rencontre. Cette histoire de héro américain, qui a combattu le terrorisme, et qui aujourd'hui brandit un micro et une guitare pour venir en aide aux plus démunis. En fait, ce n'est même pas un rôle. Je suis réellement comme ça. Je suis réellement un utopiste, et aujourd'hui que j'ai les moyens de faire ce que j'ai toujours voulu faire, je ne m'en prive pas. Entre missions, retour à la maison, les bons moments passés avec ma femme, ma famille, les concerts, le studio, le temps passe vite, très vite. Je connais un succès dont je n'aurai jamais osé rêver. Oh je suis loin des stars encore. Mais des milliers de personnes suivent ma musique. Des milliers viennent à nos concerts. Je gagne même assez pour lancer ma propre maison de disque. Rien d'énorme, haha. Il s'agit plutôt d'un label tremplin. J'aide les jeunes artistes à se lancer, et une fois prêts, je les présente à mon producteur. J'investis toujours plus dans les missions humanitaires, mais malheureusement je ne peux plus y être autant présent qu'avant. Le temps passe vite, ouais. Trop vite.. Et le monde est sur le point de changer.


on the highway to hell



V. Apocalypse please.

Nous sommes à Seattle. Une belle ville, que j'avais déjà eu l'occasion de voir, par le passé. Plusieurs concerts et interview y sont prévues. Et aussi quelques séances d'informations et de recrutement pour les missions humanitaires ! Aux infos, on apprend que certaines agressions étranges ont eu lieu, loin d'ici. La folie humaine.. Je soupire, et je zappe.  

Mais ce que l'on croyait être un cas isolé devient rapidement une vague de violence. Ces histoires de tarés qui agressent des gens, de mecs criblés de balles qui continuent à avancer. Pour mordre. J'ai été militaire.. et je ne connais que trop bien la puissance d'arrêt d'une arme à feu. Surtout de gros calibre. J'ignore s'il s'agit de drogue, ou d'une maladie, tout ce que je sais, c'est que c'est anormal. Il se passe un vrai truc de dingue. Nous restons à Seattle. J'appelle Izzy pour qu'elle vienne nous rejoindre. Mieux vaut rester le plus au nord possible.. Nous sommes encore loin des dangers... Enfin ça, c'est ce que je crois. Nous nous planquons dans l'un des derniers étages d'un grand hôtel. Nous suivons les informations, et franchement, elles n'ont rien de bon.. Chaque jours, la situation empire.  Des zombies ? Des monstres ? Je n'en sais rien, mais c'est en train de nous foutre un sacré merdier. Comme je n'en avais encore jamais vu. Pillages, vol, agressions, manifestations, la terreur s'installe. Sommes nous encore seulement humains ?

L'invasion de timbrés finit par nous rattraper. De nombreux camps se créent à Seattle. L'armée dit avoir les choses en main. Nous savons que nous ne pourrons pas tenir dans notre chambre d'hôtel.. Alors nous cherchons une solution. Nous avons quitté notre planque pour rejoindre le stade de century link. Mais.. nous sommes rapidement au coeur d'u théâtre de la folie. Des scènes de violence, de destruction, partout autours de nous. Dans la foule furieuse, nous sommes séparés.. J'essaye de toutes mes forces de lutter, pour les rejoindre, les rattraper, mais en vain..
Je me retrouve seul, sans Izzy, sans ma soeur. Je continue vers le stade, m'en tenant au plan initial, persuadé de les retrouver là bas... En vain.
Je n'arrive pas à garder mon calme.. Je ne peux juste pas rester là à ne rien faire, à attendre. Non.. Je veux retrouver ma femme et ma soeur ! Et pour ça, il me faut des moyens. De grands moyens.

J'arrive à obtenir audience auprès des militaires en place. Fort de mon expérience, je leur propose de réintégrer l'armée. Je n'ai plus le choix.. Si je veux les retrouver et les protéger, c'est le seul moyen.

time to meet the devil

• pseudo › " Obi ", " Lord ", ou l'un des nombreux # bizarres.
• âge › 30 ans.

• comment as-tu découvert le forum ? › Je cherchais le Graal, mais j'me suis perdu, et j'suis tombé dessus ! 
• et tu le trouves comment ? › * Sautille partout * C'est bien comme réponse ça ?
• présence › D'ordinaire assez présent.

• code du règlement › OK par Jay.
• crédit › de la bannière et du gif, écrire ici
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fiche (c) elephant song.
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Re: Something to believe in.

Sam 31 Oct 2015 - 22:34

Bon retour parmi nous :smile7:
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Re: Something to believe in.

Sam 31 Oct 2015 - 22:35

Mici <3 !
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Re: Something to believe in.

Sam 31 Oct 2015 - 22:53

Ton avatar, il est cool Very Happy
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Re: Something to believe in.

Sam 31 Oct 2015 - 23:03

Cet avatar de folie Something to believe in. 1342238320
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Re: Something to believe in.

Sam 31 Oct 2015 - 23:04

C'est Izzy qui me l'a fait :$ !
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Re: Something to believe in.

Sam 31 Oct 2015 - 23:53

Bienvenue!
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Re: Something to believe in.

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