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Merrill Sparks

Ven 24 Mar 2023 - 23:48

MERRILL (Bryan) SPARKS

tell me more about you

prénom(s) : Merrill Bryan
nom : Sparks
date de naissance : 17/06/1976
âge : 47 ans

ville de naissance :  Boise, Idaho
métier : Directeur d'un hôtel de luxe à Seattle
groupe : The New Eden

avatar : Bradley Cooper


what i am
qualites
impétueux
flatteur
sûr de lui
divertissant
extraverti

defaults
ambigu
profiteur
baratineur
suffisant
ironique
Equipement :
À New Eden, il possède l’équipement qu’on lui autorise quand il est réquisitionné.
Toutefois, il garde toujours des épingles à nourrice dans les coutures de ses vêtements par sécurité.

Son exercice en tant que militaire a beau être ancien, il lui reste un petit vestige de son entraînement passé. Merrill n’est pas démuni, il sait se défendre même s’il était un peu rouillé à la naissance de ce chaos.

Le brun est en capacité de se servir d’une arme de poing et d’y administrer de la puissance. Il comprend les mécanismes d’une arme à feu et sait la nettoyer correctement. S’il a travaillé par le passé avec des fusils et des pistolet-mitrailleurs, il n’est pas trop gauche avec un Colt M1911.
À moyenne portée il est bon tireur et en situation de stress il ne tremble pas.

Il n’affûte pas les couteaux car il ne sait pas y faire. Il préfère en changer directement. Il a perdu de nombreuses fois ses couteaux de combat, et ce souvent de manière stupide. Il semble avoir une malédiction autour de ce type d’arme… Ce qui l’amuse. Dans son esprit, il a dressé une liste des couteaux qu’il a nommé avec des noms d'anciens Présidents Américains.

À propos des armes moins classiques, il est capable de manier une hache. Il l’a conservée avec lui pendant près d’un an avant qu’elle ne se trouve figée de la tête d’un rôdeur. Il fut contraint de laisser sa dulcinée dans la tête de cet anonyme.

À l’évidence, il a déjà dû au cours de sa survie s’en sortir avec ce qu’il avait à disposition. Les charges de son colt n’ont pas tenu bien longtemps et les couteaux de combat contraignent à la proximité... Les lames ont beau devenir une excroissance naturelle du corps, elles deviennent un véritable danger face à des décharnées infatigables.

Avant d’entrer dans l’artificieuse sécurité de Walla Walla, il possédait un minimum d’équipement pour sa survie. La contenance de son sac lui permettait d’emporter quelques médicaments, de bandages, de l’eau, un peu de nourriture, des munitions. Il dû remettre la totalité de ses biens à son arrivée. De son passé, il n'a rien conservé car il  préfèrera emporter ses souvenirs dans sa tombe.

Actuellement, à défaut de ne pas posséder d’équipement, il sait se battre avec un couteau de cuisine et quelques poings bien placés. Une petite claque dans la figure n’a jamais mis à plat un rôdeur, mais elle peut bien sonner un être humain. Si la paresse l’a envahi à son entrée à Walla Walla, il s’efforce de maintenir une forme physique à travers des entrainements réguliers. A quarante-sept ans, si vous vous laissez aller, vous êtes rouillés.      
Details physiques :
Des cicatrices apparaissent sur l’ensemble de son corps. En l’admirant de plus près, il est possible d’en apercevoir au coin de lèvres, à l’arcade sourcilière droite, sur les deux avant-bras. Des plus larges se dessinent sur la peau de ses cuisses et une vilaine blessure ressort sur son flanc. Il a tout l’air d’avoir échappé aux pires blessures et d’être chargé par la chance.
Seul l’accent de ses rides, ses sourires parfois contenus ou son boitillement léger dû à une mauvaise chute parle pour lui. Les blessures de l’âme, elles, elles sont imperceptibles.


évolution psychologique
Le temps nous apprend à nous faire discret et à l’ouvrir au bon moment. Cette adage s’applique d’autant plus à ces dernières années. Merrill le pense ainsi : il vaut mieux se taire que de recevoir des coups. Il arrive que nous en recevons quand même, mais celui qui se sent insulté est toujours moins clément.

Chaque situation est unique. Il est inutile d’être acteur de chaque situation. Jouer au héros c’est jouer au con.
En grandissant Merrill a appris toutes les subtilités du langage. Attendre le bon moment pour parler et ne pas se précipiter sont des éléments qu’il a acquis en vieillissant.
Dans sa jeunesse, il ne mâchait pas ses mots.
Une citation dit qu’on acquit la sagesse en vieillissant. Si cela ne s’applique pas à tout le monde, il a l’impression que cela s’applique à sa situation.
Autrefois, il laissait peu de place à la réflexion, il était intense et direct. Désormais, il garde la spontanéité pour ceux en qui il se sent vraiment proche.

À ce jour, il favorise le rôle de suiveur, sans avis et sans attache. La sécurité de New Eden lui a retourner l’esprit.
À la recherche d’un confort maximal en suivant les revendications des autres, il sait profiter des opportunités. À l’évidence, il ne donnera jamais son opinion sincère s’il y voit une menace. Il calculera ses propos, vous présentera ce que vous voulez entendre, ou se soustraira à votre question. Lorsque le monde ressemblait à quelque chose, il était plus enclin à l’action et au partage de ses pensées. Désormais il est conscient que cela peut poser problème. D’autant plus lorsqu’on sait qu’il a vécu dans un autre groupe à problème.

Il vaut mieux tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de vomir quelques conneries qui pourraient vous coûter la vie. Il vaut mieux éviter les passages à tabac et les meurtres gratuits pour un oui ou pour un non. Il vaut mieux vivre pour voir de quoi peut être fait le lendemain. Cela veut donc dire qu’il faut parfois accepter l’inacceptable pour gagner une belle année de vie dans ce monde débordant de créativité.

Une observation minuscule de l’humain lui a assuré qu’il n’y a pas grand-chose à espérer. Il n’est plus étonné si on le trahit. Il laisse les traitres au passé. Les réactions à chaud sont bien plus intenses qu’avant et il le sait. Les gens ont changé. La confiance est temporaire.

Merrill est plutôt du genre à se laisser porter, à donner son avis quand on l’exige. Il s'est dressé de bons portraits de ce que les gens veulent voir et prononcer des paroles que les gens veulent entendre. Après tout, l’armée à forger son esprit comme celui d’un robot, il sait obéir aux ordres de ses supérieurs. Son avis est relayé au second plan. Il garde ses petites remarques pour le labyrinthe de son cerveau. Il se parle à lui-même, se retient de rire tout seul.

Merrill a toujours été un homme de lumière. Passionné d’aventure, il savait profiter de chaque événement, il voyageait souvent et vivait de nuit.  Il était constamment à l'affût de chaque occasion et y attirait ses amis et ses collègues. Il participait à tout ce qu’il pouvait sans se laisser le temps de respirer.
Mais chaque fois qu’il se retrouvait dans le silence de son appartement ces dernières années, il ressentait le contrecoup de cette solitude comme un coup de couteau.
Homme sociable et jovial en société, il était en réalité un homme profondément déprimé, au passé pénible et aux souvenirs fissurés. Seules ses compagnes ont pu voir ce visage.

Il cache ses parts d’ombre pour ne fissurer aucun tableau. Cela arrange bien de voir un sourire sur un visage dans un monde décharné. Il paraît positif et bon vivant, alors qu’il peut être déprimé et désabusé. Sa résilience et certains épisodes de son ancienne vie lui ont permis à l’évidence de mieux aborder les échecs et les traumatismes.

Il plaisante, il commente, il ironise, mais quand il est à deux doigts de la mort il fait pas le fier. Il est capable de s’enfuir s’il sent la fin approcher.

S’il appréciait les sensations fortes, actuellement ce n’est plus tellement le cas. Il vous dira que cela est dû à plusieurs facteurs : la préciosité de la vie, l’âge et la volonté de contrôle. Désormais, l’adrénaline lui fait des trous à l’estomac et augmente son anxiété.
Merrill a aussi des légers troubles de mémoire. Cela ne l’empêche pas de vivre au quotidien, mais la prise régulière de somnifère puissant et d’anxiolytiques il y a dix ans lui a grillé quelques petites connexions.




Story of survival
Pre-apocalypse
L’ocre dans l’harmonie et dans la douleur.
Année 70, Boise, Idaho
À cette époque, tout le monde observait de près l’illustre, l’authentique et l’apprécié famille Sparks. Elle aurait pu s’épanouir encore si de multiples facteurs n’avaient pas frappé le cœur de la famille. Le tintement des verres en cristal, chantant pour eux à l’unisson ponctué par leurs rires limpides, allait être petit à petit être aspiré par un océan de détresse.

Son père et sa mère étaient de nouveaux entrants dans le rang des Fortunés. L’argent gagné par la sueur de leur front avait été grandement mérité. Leur projet de décoration d’intérieur s’était transformé en entreprise prometteuse.
Aussitôt l’argent gagné, ils investissaient dans des biens immobiliers qu’ils réaménageaient avec maîtrise. La mise en location avait permis à Russell et Carolyn de rapidement teinter leurs chaussons argents et d’or. Peu après que leur avenir se soit stabilisé, Carolyn donna naissance à Nicholas et Merrill. Les deux jumeaux aussi adorables que diaboliques ne s’entendirent pas du tout. Contrairement à l’alchimie que l’on peut percevoir chez des copies conformes, la jalousie et la colère chargeaient leurs paroles. Tout les séparait. L’un était téméraire et enthousiaste, l’autre était réservé et maladroit.

Alors que la famille coulait des jours heureux, à l’aube de leur cinquième année, Russell, le père, disparut sans laisser de trace, laissant une famille entière dans le secret et le questionnement. Après une longue année sans trouver de trace de lui, la police abandonna les recherches.

L’anthracite, froideur et neutralité
1983

Malade de chagrin et pleine d’interrogation, la mère s’oublia dans des jeux d’argent. Mélangé aux affres de l’alcool, elle perdit petit à petit pied et ses enfants seront à multiple reprises livré à eux-mêmes. Les parents de Russell eurent la garde des jumeaux. Les rares fois où ils profitaient de leur mère, ils étaient pris dans une spirale de violence verbale qui affectait leur mental. S’ils prenaient le risque de parler de leur père, ils assistaient à un déchaînement de cri.

Le schéma de violence se reproduisait à chaque retrouvaille. Tantôt sa mère reprenait ses couleurs d’antan et ses sourires pleins de chaleur, tantôt elle devenait insultante et aigri. Ses excuses étaient pleines de miel et de caresses, qu’ils en oubliaient aussitôt ses mauvais traitements. Les deux gamins ne cessaient de se raccrocher à l’ancienne image de leur mère.
Un an plus tard, elle fut prise en charge par un hôpital psychiatrique.

Cette séparation était vécue comme une nouvelle déchirure. Merrill ne s’en remettait jamais vraiment. Les derniers repères commençaient petit à petit à devenir flous et insaisissables. Son jumeau se murait d’autant plus dans le silence. A partir de ce jour, ils se mettaient à se rejeter chacun la faute l’un sur l’autre. Aucune communication n'était possible. Seul le conflit, la jalousie et la crainte de l’autre entama une longue ascension. Merrill tentait bien de reconquérir l’amour fraternel de son frère, mais il était perçu comme envahissant et lourd. C’était comme si Nicholas était devenu quelqu’un d’autre : emmuré dans son univers de livres et de magies. Ses pensées étaient enfermées dans un coffre et il n’était pas autorisé à avoir la clef.

Cuivre entre brillance et pesanteur
Année 80
Les anciens les avaient maintenus hors de l’eau. Trop embrumés par leur colère, les jumeaux n’ont jamais témoigné de reconnaissance envers leurs grands-parents. Perdu entre une mère détruite et des grands-parents exigeants, ils voulaient retrouver leur ancienne vie mais personne n’était susceptible de la leur rendre.
Chacun l’exprimait différemment. L’un en prenant une place considérable dans son environnement, l’autre en s’effaçant aux yeux de tous.

Enfin, les deux frères atteignirent le 5ème grade de l’Elementary School. Le plus excentrique avec des notes moyennes, le plus réservé avec des notes excellentes. Dans ces conditions, comment ne pas alimenter leur jalousie en soulignant leurs différences ? Pour Merrill, la Middle School fut plus compliqué. Bien que séparé dans deux classes différentes, les querelles étaient toujours liées à des provocations de leurs entourages. Merrill devait constamment se souvenir qu'il n'aurait pas le même avenir que son frère.

Maman en a eu marre de toi. Voyez, ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau, mais l’un n’est pas fini, il ne sait pas se tenir. Tu ne peux pas toujours tout ramener à toi, tu n’es pas tout seul. Ce n'est pas si mal, ils sont complémentaires. Mais ils ne savent pas communiquer ensemble, il n’y a qu’à les voir. Arrête de m’emmerder, je peux pas te voir. Rentre pas dans ma chambre. Ce sont mes affaires, n’y touchent pas. Je te déteste. Laisse-moi tranquille. Tiens-toi mieux à l’école, tu dois bien travailler pour avoir un beau métier. Ce n’est pas avec tes belles paroles que les bonnes notes pleuvront sur toi. Sois plus sage. Arrête de parler, personne t’écoute. Son métier à l’évidence sera bien meilleur. Ils ne sont pas promis à un même avenir. Il est encore en retenu. Nicholas n’a pas la même prestance, c’est indéniable. Il n’y en a qu’un qui tient du père. Je te déteste, sors de ma chambre. J’aurais voulu ne jamais avoir de frère. Moi non plus. Ces échos l’accompagnaient dans son sommeil. Tout devenait trop insupportable qu’il fugua à plusieurs reprises. La police le retrouva chez des amis.
À la maison, il supportait des flots continus de reproches visiblement insignifiants pour eux mais si frappants pour l’enfant qu’il était. Merrill ne se sentait pas compris ni soutenu. Ces gens-là ne voulaient pas entendre ses explications. Il était vrai qu'il aimait particulièrement ennuyer son frère avec des blagues, mais ce n'était jamais à des fins malicieuses.
Quand il parlait à son frère, c’était pour trouver refuge auprès de lui.
Quand il parlait à l’école, c’était pour qu’on perçoive ses qualités d’orateur.
Quand il faisait le con, c’était pour faire rire et amener de la gaieté dans les regards.

Si ses grands-parents avaient de l’affection pour lui, les reproches finiraient toujours par détruire leurs mots sucrés.
Au début de son année scolaire, malgré les tentatives d’intimidation de ses camarades de classe, il finit par se faire une place en redoublant d’ingéniosité en pitrerie. On le trouva drôle, attachant, impétueux et envoûtant. Il vécut mieux sa scolarité à partir de cet instant. Il se fit un petit groupe d’ami. Une petite équipe bien soudée et liée paraît-il par un pacte du sang.

Son jumeau restait toujours une énigme, leurs disputes ponctuaient toujours leurs échanges. Il tenta bien de nouer avec lui, l’attirer dehors pour lui faire découvrir les lieux secrets où il allait habituellement se réfugier avec ses amis. Mais il se confrontait toujours à des refus catégoriques.

Vermeille, feu et jalousie
1999, 12 ans à 26 ans
Il ne suffisait pas de grand-chose pour que sa bouche bave d’amertume. Nicholas était toujours couvé. Il avait de bonnes notes alors il ne faisait jamais rien de mal.
Un jour quand Merrill remarqua qu’il s’était servi dans ses propres affaires un conflit éclata dans la cuisine. Les grands-parents, ennuyés de les entendre, éleva à peine la voix. Le ton devint grave, Merrill se rapprocha et arracha le casque audio des oreilles de son frère.

La distance réduite, son jumeau se sentit agressé et le repoussa avec violence avant de jeter tout ce qu’il avait à sa portée à la figure. Merrill se protégea au début de ses bras, puis par rage commença à son tour à lui jeter tout ce qu’il pouvait. La dispute prit de l’ampleur et ce n’est qu’à cet instant que son grand père Charley bondit du salon pour se diriger dans la cuisine. Le ton réprobateur de Charley se mua en surprise alors que la voix s’étouffait et s’enrayait dans sa gorge. Des hoquets lui parvenaient. Merrill se protégea comme il pouvait mais il ne sentit plus aucun objet le cogner. Le silence se fit pesant avant qu’une voix désespérée ne crie d’appeler les secours. Son jumeau venait de tomber en arrière sur le bord de la cuisine en se prenant une casserole sur le coin de la tête. Son frère décéda à l’hôpital une semaine plus tard d’une hémorragie cérébrale.

À 12 ans, il fut jugé pour homicide volontaire. Le procès dura une éternité. Il ne se souvint pas précisément de cette période. Comme si son esprit avait voulu tout effacer.
L’enchaînement des événements était devenu flou. Comme pour effacer les regards qu’on lui lançait tout au long du procès.

Il fut envoyé dans un centre de détention pour mineur où il passa des années détestables. Il se lia à un groupe important pour se protéger.
Son monde était devenu une spirale de pensées anxieuses et confuses. Morcelé, il pleurait souvent, enfermé dans des salles vides. Certains matins, il croyait avoir rêvé mais quand il se touchait le visage, il avait l’impression que ses mains étaient remplies de sang. Les images lui revenaient. Avec détails certains jours. Par fragments d’autres.
Après des suivis psychiatriques interminables et des travaux de services publiques à s’en écorcher les doigts, il sortit à 18 ans avec un diplôme tout juste acquis. Il fut loin du rêve de bal de fin d’année et des lancées de chapeau pendant la remise des diplômes. Il n’eut pas le plaisir de vivre ce genre de moment, et ce trou dans sa vie se concrétisa quand il revint à la vie active. L’anxiété déjà bien présente dans sa vie s’accentua à cette période.

Cyan, invitation au départ
1995
Après un an chez ses grands-parents, il décida de quitter l’Idaho sur un coup de tête pour rejoindre la riche cité d’émeraude. Plein d’espoir, il chercha en premier un travail dans la restauration. Il vécut à cent à l’heure ces trois années. Ce qui lui permit de vivre à peu près convenablement fut sa collocation avec sept autres personnes.

Mais, chaque fois qu’il appelait ses grands-parents, le poids du passé lui revenait. Il préféra mieux l’enterrer et laisser derrière lui ses anciens amis de la région.

Malgré des épisodes difficiles, il parvint à ce moment-là à remonter la pente et fit le choix de s’engager dans l’armée. Il monta son dossier, peu sur de son avenir et de ses objectifs de vie. Son dossier fut accepté après un an quand il n’y croyait déjà plus.

Il s’était convaincu que suivre l'armée et protéger le pays était quelque chose qu'il devait faire pour se sentir utile.

L'armée ne réduit pas son mental mais l’améliora. Il apprit à déconnecter son esprit de son corps. Il s'y voua corps et âme. Mais le service le traumatisa davantage. Il termina son service militaire après cinq ans d’engagement.

Ambre, équilibre et réalisation de soi
2002
A sa sortie de l’armée, il mit une longue année avant de se lancer dans des études. Attiré par la restauration, le contact avec la clientèle et l’excellence, il économisa pour se payer des études en Hospitality & Tourism Management Bachelor of Applied Science Degree à Seattle. Il passa cinq ans sur les bancs de l’école et en formation sur le terrain. Il choisit une spécialisation management d’équipe pour compléter sa formation. Il dû travailler le soir en complément, car ses économies ne suffisaient pas à combler le paiement de ses années scolaires. Il avait si peu de temps pour lui qu’il ne se rendit pas compte que son esprit était en train de saturer. Tant qu’il ne pensait à rien d’autre que le travail, tout allait bien. Par moment, ses grands-parents surgissaient à nouveau dans sa vie.
Il faillit replonger quand il eut sa mère au téléphone. Elle était sortie de l’hôpital et elle l’appelait pour qu’ils se revoient. Peu prêt à affronter la déception de sa mère, il ignora sa demande et esquiva les retrouvailles.

Avant qu’il ne s’oriente dans l’hôtellerie de luxe, il se passa quelques années. Il fit la rencontre de personnes influentes qui allaient radicalement changer sa vie professionnelle.

Il réalisa ces dernières années qu’il était capable de faire plus de choses qu’il le pensait. Merrill se gonfla de confiance en lui. Satisfait d’avoir trouvé un fragment de bonheur soi-même, il commença à observer du mauvais œil les personnes qui rejetaient la faute de leur malheur sur les autres ou sur dieu.

Cuivre, entre énergie et brillange
2009
Son ascension sociale n’a pas laissé indifférent famille et amis. Alors qu’on lui donna les clefs d’un réputé hôtel de luxe de Seattle, sa mère décida encore de refaire surface. Sa silhouette devant son appartement se découpa entre l’ombre et la lumière du couloir. Mielleuse au début, face à son refus, elle se montra oppressante et usa de chantage pour qu’il lui cède l’aide dont elle avait besoin. Après tout, avait-elle dit, il est capable d’aider sa petite mère maintenant. Avec un appartement si joli, des vêtements hors de prix, il ne pouvait que partager. Ce serait égoïste de sa part de la mettre dehors. Qu'en penseraient ses amis ?

Sa compagne actuelle arriva tout juste derrière lui et commença, elle aussi à l’assommer de reproche. La famille est si précieuse, si unique. À l’accabler de la sorte, il se sentit pris au piège et finit par céder la mâchoire serrée. Il tenta de lui laisser une chance, mais la vie l’avait rendu si avide et si immorale qu’il ne fut pas surpris lorsqu’elle disparut avec quelques préciosités. Un mois plus tard, elle revint, la bouche en cœur, et chaque fois qu’il lui demandait de partir, elle lui parlait de son fils qu’il avait tué. Elle avait toujours les mots qui le rendaient si malade et si furieux.

Chaque fois il se sentait coupable de laisser Carolyn seule. Sa toxicité était évidente, mais elle l’assommait de mots si durs qu’il acceptait des choses impensables pour la faire taire. Il sentit alors un poids insupportable peser sur ses épaules et à ses chevilles. Chaque jour il lui fut plus difficile d’avancer, jusqu’à ce qu’il rencontre Harper Williams. Il fallait le dire, leurs planètes étaient parfaitement alignées et elle fut un vrai feu d’artifice dans sa vie. Avec ce bout de femme, tout était plus simple. Elle l’attira dans les plus beaux endroits de Washington, fit avec elle les défis les plus fous, prit des billets d’avion pour partir vers des endroits incroyables. Mais chaque fois qu’il rentrait et que l’ombre noire de sa mère était présente, il replongeait.

Cette dualité dans sa vie le poussa à revoir un psychiatre. Au bord de la crise de nerf il finit enfin par sortir sa mère de sa vie, et comme punition, le destin lui ôta la vie. Elle s’endormit et se noya dans sa baignoire après avoir ingurgité de l'alcool et des médicaments. Les questions et si j’avais continué à l’aider, serait-elle toujours là ?

S’il était perçu comme l’homme qui avait réussi sa carrière. Son entourage n’avait le droit qu’à une façade qu’il s’efforçait bien de lustrer. Personne ne vit grand-chose, pas même une apparente tristesse au départ de sa mère. Les murmures sur sa froideur atteignirent ses oreilles mais il ne montra rien au public.

Réussite dorée et écaillée
2011
À 34 ans, il se maria avec Harper. Il aura un fils avec elle mais ils se sépareront l’année suivante. Elle lui souffla que ses troubles du sommeil et ses prises de somnifères excessives faisaient partie des choses qu’elle ne supportait plus. Il ne remit pas en question tout de suite son rythme de vie. Il sombra et ne réussit à s’en sortir que grâce à son cercle d’amis. Il rencontra également quelques filles de passage qui réussirent à remettre quelques pièces du puzzle dans son cerveau.

Son addiction se renforça cette même année. En plus de cela, des troubles de mémoire vinrent accentuer son problème. Des oublis pour la plupart sans la moindre importance, mais angoissante pour lui. Il eut bien du mal à se séparer de ses médicaments pour s’endormir. En 2012, un appel de son fils William fut un véritable déclic. Il entama un sevrage progressif et se désintoxiqua par palier. Il mit en pause sa vie active et s’offrit une retraite spirituelle en Californie à Esalen Institute. Il apprit enfin à lâcher prise, à recueillir l’énergie positive et à améliorer sa résilience. Ce stage de deux mois lui permit d’être plus en paix avec lui-même et de nettoyer de vieilles blessures. À force de traîner des fardeaux sans jamais s’en défaire ou les accepter, il s’était chargé davantage en les ignorant.

Avant de quitter ce lieu avec sérénité, il rencontra Kehlani, sa future compagne à cet endroit. Ils se retrouvèrent quelques mois plus tard à Seattle et le mois suivant elle s’installa chez lui. À l’écoute du besoin de l’autre, leur vie fut basée sur la compréhension et l’échange. Ils entamèrent une vie de couple plutôt singulière car ils se pacsèrent et firent le choix de ne pas avoir d’enfants. D’un commun accord, ils choisirent d’être en couple libre. Chaque colère, chaque crainte était formulée. Un joli havre de paix lui était enfin octroyé et il ne vit pas le temps passé jusqu’à fin 2015.

Post-apocalypse
Éclat rouge sang, au commence de l’enfer
2015-2106
Octobre 2015. Aucun événement indésirable n’est susceptible d’entacher son petit bonheur.
Pour autant, son esprit lui rappela aisément que les années impaires pouvaient les pires.
Elles ont un putain de goût de sang dans sa bouche et ont le poids des remords.

Avant que le chaos ne se généralise, il ne fit pas bien attention aux informations. Il en entendit tout juste parler et n’en fit pas un sujet d’important au sein de son couple. Au quotidien, il sort de petites phrases positives et pleines de miel.
Allez ne tirez pas cette tête, vous êtes tous ensemble, heureux, vivants, et surtout entassés comme des moutons sur un carré d’herbe en plastique. Quoi de mieux que ce petit coin de paradis, cerclé par des lumières et des armes à feu pour vous protéger. Nul besoin de se plaindre.

Pas de distinctions dans un monde pareil, tout le monde est logé à la même enseigne. La mort frappe à toutes les portes, celles en bois, celles en cristal. Elle s’en fiche. Il ne fit pas une seule fois face à cette mort, trop terrifié à l’idée d’affronter les morts qui marchent. Sang. Cadavre. Morsure.

Les informations diffusent le même message. La suite des événements ne promet pas d’amélioration. Rien ne change. Les rues deviennent impraticables. Le regard de Kehlani s’imprègne de panique alors que des agressions se produisent en bas de leur rue. Spectateur, l’appartement qu’ils occupent se situe au cinquième étage. Ils sont suffisamment loin du chaos, mais peuvent percevoir les cris d’horreur et le sang versé.

Le dernier appel de son ex-femme parle d’un refuge dans une école. L’État de Washington a également évoqué les différents lieux de rassemblement mais Merrill et Kehlani ont été de ceux qui ont attendu que la pilule passe. Ils se rendent vite compte de l’erreur qu’ils ont commis.

Leur luxueux appartement pourrait devenir leur tombeau.
Leur réserve tiendra l’hiver. Mais à deux les provisions s'amenuisent vite... Ils finissent aussi par ne plus avoir de gaze pour leur équipement de camping. Finalement, ils se trouvent contraint de manger leurs conserves froides.

À force que le temps passe et que les vitres deviennent un jardin de givre, ils essaient d’oublier les bruits à l’extérieur. Quelques coups de feu se font entendre parfois. Des cris viennent les tirer de leur sommeil en pleine nuit. Pendant une semaine, des individus tambourinent à leur porte. Merrill et Kehlani décident de barricader l’entrée avec le canapé.

Ils ne prendront part à rien, terrifiés à l’idée de se confronter à ces choses aux regards vides et aux mâchoires claquantes. Plus de lumière, plus de chauffage, plus de vie. L’inquiétude fait même éclater des disputes. Des choix s’imposaient au couple, mais aucun des deux n’était capable de prendre des décisions.

Manteau blanc tâché
Printemps 2016

La ville s’anime et des groupes entiers de marcheurs quittent l’entourage de leur immeuble. Les déplacements sont lents, ils semblent s’éloigner. Libérer de la nappe blanche de l’hiver, ils disparaissent. Tout semble tout à coup silencieux.
La décision est prise. Ils se trouvent contraint de quitter la sécurité de l’appartement. Les réserves de leur appartement ne suffisent plus. Les conditions semblent optimales pour trouver refuge ailleurs.  

Ils embarquent un minimum d’affaire et décident de pilier les appartements autour. Ils n’y parviennent pas. Les couloirs sont vides, ils ne tombent sur aucun rôdeur. Seul des bruits dans un appartement au premier étage les interpellent, des grognements et des griffures contre la porte leur glace le sang.
Ils évoluent dans les derniers couloirs et descendent dans le hall de leur immeuble. La porte d'entrée est bloquée et se voient contraint de passer par le parking plongé dans le noir. La lampe torche crée un halo minable et ne leur permet pas de voir arriver deux hommes qui cherchent à les mordre.

Les coups de couteau ne portent pas et les morts continuent de s’accrocher à leur cheville malgré les coups. Rien à faire. Sans se faire mordre, sa compagne et lui arrivent à se défaire des cadavres ambulants et atteignent la sortie. L’air de l’extérieur et le soleil les font prendre une pause. Inspirer et expirer devient difficile, mais ils savourent cet instant avec des soupirs satisfaits.
Bonheur d’une courte durée, des grincements les font tourner la tête vers un groupe qui se dirige vers eux. Merrill a d’autres choses à faire que de les compter. Ils quittent l’endroit en courant, les pas se font discret et les enjambés au-dessus des débris sont dangereuses. Après dix minutes, Kehlani chute et se foule la cheville. Il l’attire dans une supérette éventrée. Rien ne bouge. Le pied est bandé.

Ils mettront trois jours avant d’atteindre affamés et assoiffés les murs rassurant d’Emerald Freedom. Ils sont sauf.

Colère bleue
Juillet 2017
Il apprendra comment survivre en extérieur en rejoignant les groupes de ravitaillement. La formation accélérée lui valut quelques petites blessures surtout lorsqu’il tomba sur un petit groupe virulent. Un gang armé de cinq personnes qui ne leur laissera pas une seule seconde de répits. Bloquer ses pensées et tirer ne fut pas une mince affaire. Son passé militaire a beau lui avoir appris à ne plus penser et à agir, quelque chose se bloque dans sa gorge et il ne tirera pas. L’un des membres de leur groupe écopera d’une lourde peine. Les balles fuseront, personne ne verra son hésitation et sa panique. La mort de cette personne sur la conscience, il se promit de ne plus jamais faillir face aux humains qu’il qualifiera de dangereux. Les coups de feu amèneront un lot de rôdeurs et le nettoyage fut remis à plus tard.

La même année, alors que tout semblait se profiler dans le calme, l’attaque d’un groupe appelé The Remnants bouscula l’ordre des choses. Une nouvelle forme de chaos balaya tout espoir de vivre quelques années dans la sécurité du lycée. La contribution de chacun vola en éclat et il se retrouva sur la route pour la première fois. Survivre au jour le jour était une nouveauté, mais avec la rage au ventre et une profonde colère contre ce groupe, il eut bien du mal à canaliser correctement son énergie. L’effusion de sang noya son esprit et il manqua à plusieurs reprises de se faire mordre. Son attention faiblit et ce n’est que la présence de sa compagne, rassurante et drôle en toute circonstance, qu’il put se concentrer à nouveau pour trouver des abris. Il prit la tête du petit groupe de sept personnes et ils sécurisèrent un hôtel sur un étage et la cuisine.  

Il fallut quelques jours pour construire cet abri de fortune. Il ne fallut que dix minutes pour tout briser.
Mike s’endormit pendant le tour de garde et son hurlement éveilla leurs esprits embrumés. Le cœur de chacun palpite, prêt à exploser. D’où sortait ce mort vivant ? Aucune idée, la panique gagna les vivants. Sa femme tremblante, le front en sueur, resta spectatrice. Les viscères visibles, le visage arraché, Merrill attrapa le couteau pour s’en approcher et en terminer. Le cœur au bord des lèvres, il se fit violence pour ne pas voir les détails. Aucun danger n’était venu de l’extérieur, il était venu de l’intérieur. Il ne comprit jamais vraiment ce qu’il s’était produit et pourquoi la jeune fille de treize ans était décédée. Aucune blessure de morsure n’apparaissait sur son corps. Bien plus tard, sa femme supposa qu’une projection de fluide sanguin sur les plaies visibles de l’adolescente aurait pu également transmettre le virus.

Après cet événement, ils furent contraint de reprendre la route pour trouver un abri sûr pour l’hiver. Ils n’étaient plus que quatre. La pâleur de leurs traits aurait pu les confondre avec les morts. Mais leur mouvement était encore trop vif pour y ressembler vraiment.  

Pâle copie de la mort
Hiver 2017
Si froide est sa peau. La pâleur s’accentue, mais elle lui a dit que tout va bien. Elle est si jolie emmitouflée sous cet amas de couverture qu’il lui a trouvé. Il sort des plaisanteries alors que ses dents claquent à l’intérieur de ses joues. Le sang explose dans sa bouche et la morsure le fait rire. Elle aussi. Du moins le croit-il. Elle a de plus en plus de mal à sourire. Excessivement mortelle, sa pâleur lui file une belle peur. Le petit feu qu’il lui a fait s’est éteint depuis longtemps. Ils vont surement mourir ici. Bien sûr que non.

Pourtant, alors qu’il veille à son chevet, elle rend son dernier souffle au cœur de la nuit. Trop faible et fragile, elle succombe dans le froid de l’hiver. Il ne dort pas et il est sûr de ne pas avoir pleurer comme ça depuis longtemps. Quand elle se réveille, les yeux vides et tristes, il met du temps avant de l’achever. Pendant des heures alors qu’elle grogne et se traîne, il pense au pire, l’évite, l’attache. Il manque d’en finir en retournant la lame vers son corps. Mais il entend cette petite voix, celle de Kehlani qui lui demande s’il est assez stupide pour mourir de cette façon-là..

Bordeaux, bataille en enfer
Janvier 2018

Il ne sait comment par quel miracle il survit cet hiver. Un long mois s’écoule avant qu’il ne se décide à quitter le lieu. La neige est encore épaisse, mais il s’efforce d’avancer et de survivre au volant d’une voiture qu’il a volée. Il se mit à parler tout seul, ne rencontre qu’un seul groupe qui le fuira lorsqu’il voudra les rejoindre.

Vers le sud de Washington, bien loin de la cité qui l’a vu évoluer, il fit l’heureuse découverte d’un groupe isolé d’une trentaine de personne. Soudé en apparence, il intégra l’équipe de ravitaillement et il prit des risques pour le groupe. La ferme dans laquelle ils évoluent a plusieurs complexes et est cerclée de barricades.

Tout semble aller bien. Le gouverneur de ce petit village paraît particulièrement avenant mais reste difficile à atteindre. L’ancien directeur ne s’en préoccupe pas vraiment, avançant au gré des missions qu’on veut bien lui confier.

Ce n’est qu’au cœur de l’été que l’un de ses amis disparaît sans laisser de traces. Il pose des questions autour de lui. Personne n’en sait rien, personne ne l’a vu. Certains lui ont dit qu’il a dû quitter le bateau pour tenter sa chance ailleurs ou qu’il est parti à la recherche son enfant disparu. Pour le premier cas, la sécurité de Hidden Village est bien trop précieuse pour qu’on ait envie de s’enfuir. Pour le deuxième cas cela lui semble probable.
Des idées lui trottent dans la tête. Peut-être a-t-il vu et compris des choses. Mais l’esprit de Merrill est bien endormi et il finit par chasser ses sombres pensées pour se concentrer sur la survie. Il a trouvé un intérêt à vivre ici.

L’histoire se tasse. Il se créa d’autres liens, puis des histoires de disparition refirent surfaces. Cela vient ponctuer les sujets de conversation, puis le gouverneur s’en mêle et rassure les esprits. Ils sont une centaine désormais, des caravanes sont venues se rajouter aux maisons. Hidden Village s’est étendu et ils sont de plus en plus nombreux. Les disparitions se voient de moins en moins. Jusqu’à ce qu’une famille entière disparaisse. L’incompréhension se lit sur les visages. Les questions fusent et la colère des personnes monte. Quelque chose se cache en arrière-plan, chacun le sait, mais personne ne sait mettre le doigt dessus.

Il finit par mener discrètement sa propre enquête avec un petit groupe. Ils sont peu discret. Difficile de l’être quand les personnes parlent autour d’eux.

La naissance des doutes est difficile à étouffer. Le jour où Merrill parvient à entrer au domicile du gouverneur, son exploration de la maison ne lui apporte rien. Il n’y a que devant la porte de la cave qu’il a un mauvais pressentiment. Il sent que quelque chose se passe en dessous. Il remarque des éclats de bois arrachés sur la porte à côté de la poignée. Comme si des griffes avaient enlevé quelques morceaux. Sa curiosité le pousse à descendre mais son estomac forme un nœud pour l’en empêcher.

Pourquoi est-il tout seul ? Il descend, entend des bruits étouffés de voix, un éclat, la voix d’un homme qui somme à quelqu’un de la fermer. Un coup. Un gémissement. Il descend, et par miracle les escaliers de bois ne craquent pas. En bas, un océan de sang et de tripes sont disposés sur une table. Son estomac se retourne définitivement alors qu’il voit des morceaux de chairs pendantes, des lames aiguisées au milieu de morceaux qu’il n’essaie pas d’identifier. Ses jambes manquent de lui faire défaut, son esprit devient un brouillard sans nom. Il ne sait pas quoi faire avec ces informations, n’arrive rien à trier et a bien du mal à repousser ce qu'il se met en marche dans son esprit. La salive se mélange à la bile alors qu’il se rappelle.

Bon appétit.
Il le voit encore tout sourire, à souhaiter le meilleur des repas à tous ces gens. Chacun venant chercher leur ration chaque jour et apprécier les petits festins qu’on leur offrait. Ce n’est pas grand-chose en quantité, mais la viande permet d’offrir un maximum d’énergie au corps.

« Les personnes utiles n’ont pas d’intérêt à mourir. Il faut bien laisser de la place à ceux qui ont une chance. Il arrivait qu’il ne soit pas possible d’attraper des gens de l’extérieur, pour que tout le monde puisse manger… Il fallait bien faire des choix pour la communauté. » Dit une voix dans son dos. L’horreur le fige. Son passé militaire ne sert à rien. Tout ce qu’il a pu voir et vivre avant n’est rien comparé à ce qu’il est en train de comprendre. Son esprit s’enraye pourtant. Il sent qu’il est sur le point d’exploser tellement l’information est odieuse à dire. Il lui demande pourquoi. Cette putain de question con qu’on entend dire dans tous les films. Comme si le grand méchant avait envi de donner des explications et qu’il allait accepter la morale du héros. Sa voix déraille, mais il ne parvient pas à faire un mouvement alors que le boucher qui a cogné la femme tout à l’heure se rapproche. Il est encerclé par deux hommes et une arme à feu le vise.

Ce goût qu’il a dans sa bouche n’a de cesse que de remonter. De la bile, le goût le dégoûte, ses pensées qu’il cherche à bloquer se libère et il vomit tout ce que son estomac peut lui permettre. Cette faiblesse est perçue par le gouverneur qui en rigole. Il est complètement fou. Il rit d’une chose si immorale.
Ils le regardent dégueuler tout ce qu’il peut, frémir et manquer de s'effondrer. Il ne doit en cet instant sa survie qu’à l’arrivée d’une personne. Son cerveau lui envoie enfin les doux signaux qui lui permettent d’empoigner son arme également. Dans la lutte, il se prendra une balle dans la jambe.
Si certains sont devenus pâles après cette révélation, d’autres sont devenus complètement fous. Il ne sait pas comment il a fait pour tenir, mais jamais il n’osa parler de cet épisode de sa vie. Encore maintenant, lorsqu’il pense à ce qui s’est produit, à ce de quoi il s’est nourri, il sent la bile remonter.

Vers la fin de l’automne, le village se fait attaquer et il se voit contraint de laisser derrière eux les vestiges de ce souvenir. Ses troubles du sommeil réapparaîtront à partir de cet épisode. Chaque fois qu’on lui offre un repas, s’il y a de la viande il n’en mangera pas.

Violet pourpre, guide et spiritualité
Hiver 2018
Aux portes de l’hiver, alors qu’il sillonne avec un groupe de huit personnes les rues de Hadley, ils tombent sur une horde. Tel le messie, un détachement d’un camp qui se fait appeler New Eden les sauve de justesse. Ils perdront la moitié du groupe dans cette tentative pour récupérer des vivres. Après cette aide providentielle, ils donneront l’exacte position du reste de leur groupe barricadé dans un ancien centre commercial.

Après avoir été mis en formation dans le district 6 et avoir été briefé sur le fonctionnement particulier de New Eden, il fit de son mieux pour s’intégrer à leur principe. Il a l’impression d’avoir fait un bond en arrière, mais ne cherche à aucun moment à faire défaut à cette société. Il s’oriente en premier vers une formation de six mois pour devenir patrouilleur sans toutefois parler de son passé militaire. Il sera vigilant sur chacun de ses propos et passera pour le rigolo de service. Recadrer à plusieurs reprises par ses supérieurs, il passera une année à répondre aveuglément aux ordres. Il intègre quelques mois plus tard les quartiers du district 4 en tant que patrouilleur.

Plus le temps passe, plus il fermera ses oreilles aux murmures. Il assistera à la messe dominicale. Se prendra une épouse un peu par hasard mais il n’arrivera pas à obtenir d’enfant avec Anne. Il paraîtra plutôt triste par cette nouvelle mais s’en satisfera en réalité. Tout au long de leur vie de couple, alors que la symbiose n'était pas présente avec la jeune femme, ils eurent droit à de longs interrogatoires et une surveillance accrue. Le pire fut sans doute la troisième année où ils eurent droit à un comité d'accueil à la maison et qu'ils durent pratiquer l'acte devant un public.  Il trouvait cette règle à la limite entre indécence et voyeurisme, mais s'en amusa. Ce qui ne fut pas tellement le cas d'Anne. Malgré cette troisième année particulièrement chargée en investigation, ils n'eurent pas d'enfants ensemble.

Corail, aggressive, passive
2020- mars 2022
Alors que ses oreilles et ses yeux ne veulent pas admettre ce qu’il se produit en arrière-plan, une manifestation pour la liberté des femmes éclate et le fait réfléchir sur le fonctionnement de New Eden. Il y verra sa femme manifester et être emprisonnée. Il ne la revit plus après cet épisode et eut trop peur de venir la voir pour comprendre pourquoi elle avait fait ce choix. Après tout, la vie à New Eden était si agréable. Le retour à la vie d’avant était une chance. Avec l’électricité, l’eau et des aliments à foison, qu’y avait-il à reprocher à cette vie ? En ces lieux au moins, il n’était pas confronté aux horreurs de l’extérieur. Fouettée à sang, elle fut également disgraciée.

Les émeutes éclatèrent et ne le rassurent pas. En première ligne, il affronta des êtres vivants qu’il était censé protéger. Il fut pris pour cible et accusé de suivre un régime totalitaire et répressif. Il ne se défendit jamais à ce propos, par peur d’être, lui aussi, disgracié et de finir sa vie dans les camps de travail. Conscient du problème et perturbé par les choix de l’armée, il décida de s’orienter vers un autre métier. L’agriculture est quelque chose de nouveau pour lui. Mais il cherchera à s’éloigner le plus possible de son ancienne fonction. Il peut ainsi se dédouaner de tout ce que les insatisfaits ont voulu lui mettre une partie sur le dos… Cela ne l’empêcha pas d’être mobilisé pour différentes confrontations…

Il s’illustrera dans les plantations même si ce métier de la terre n’était pas une révélation, il se rendit compte qu’il avait la main verte. Il ne plaisante pas longtemps sur le fait qu’il est capable de faire pousser du cannabis ou d’autres plantes utiles pour détendre les esprits. Puisque une langue épineuse en toucha deux mots aux autorités en place et on vint toquer à sa porte et mettre son logement en pagaille. Une chance qu’il n’ait fait que plaisanter…

À l’extérieur, Merrill ferma entièrement son esprit à chaque action. Il se rassurera mentalement en étant spectateur et protégera son esprit des actes de barbarie. Malgré tout, il nourrit une crainte et une colère toutes particulières pour The Remnants et anciennement The Hallow après toutes les attaques qu’ils ont pu subir.

Le massacre en mars 2022 le marqua profondément. Il perdit un nombre conséquent d’amis. La menace sur l’avant-poste de Glenwood a forcé la mobilisation. Il fait face à une catastrophe et il manque à plusieurs reprises de se faire égorger par ces rôdeurs augmentés. Il ne comprend pas ce qui se passe, a l’impression d’être entré en guerre avec quelque chose d’impossible à combattre. Leurs armes ne sont qu’un vulgaire jouet dans leurs mains. Leurs aptitudes en combat font des Oblivions des monstres impossibles à tuer seuls. Leur force de frappe et leur puissance l’effraie profondément et il craindra par la suite de retourner dehors après avoir vu se dérouler ce massacre atroce.

Turquoise, couleur du changement
Decembre 2022
Pour gratter quelques années de vie, on peut tout accepter.
À la fin de l’été, sa nouvelle femme Olivia décède en couche avec l’un de ses deux jumeaux. Il se retrouve seul à s’occuper d’une petite fille.

Il craint pour son train de vie, et quand il entend la voix du peuple gronder il ne cherche en aucun cas à le rejoindre. Il préfère se noyer dans la masse et attendre que ce combat qu’il juge perdu d’avance se soit éteint. Après tout, cela fait des années qu’il vit à New Eden maintenant, et son rôle d’agriculteur lui apporte beaucoup de paix intérieure. Il a bien vu comment sont traitées les personnes qui osent défier l’autorité en place. Merrill veut finir ses jours tranquilles et repousser l’heure de sa mort le plus tard possible.

Il veut voir grandir sa fille Noemi, même s’il sait que le monde qu’il lui offre n’est pas des plus beaux. Jusqu’à maintenant, des choses ont disparu autour de lui mais il s’en est toujours sorti. Certains proches lui ont dit qu’il était chanceux, c’est peut-être bien le cas, mais c’est sûrement aussi car il ne cherche pas à se confronter à la faucheuse. Quand il voit les bras se lever ou les coups de feu pleuvoir, il préfère attendre que ça passe. Il s’est un peu ramolli avec le temps Merrill. Et son confort de vie y est sûrement pour quelque chose.

Il ignore totalement le tract pour rétablir la vérité et réveiller les mentalités. Lorsque les Thrones ouvrent le feu sur la population il protège comme il peut sa fille et n’arrive pas à sortir de la masse. Il écopera d’une méchante blessure à l’épaule dont la cicatrice est encore fraîche.

À la fin du printemps, alors qu’un discours s’annonce, ce sont des généraux qui montent sur l’estrade pour annoncer que l’Adonai a été démis de ses fonctions. Il ne se sent pas rassurer pour la suite. Les changements ne font pas bons ménages et jusque-là, seuls des corps ont été semés sur leur passage.

Groupe de référence
Si votre personnage est Travelers, il collaborera nécessairement avec un campement pour assurer sa survie. Faites ici une description de sa journée type, et des moyens qu'il met en oeuvre pour survivre en solitaire. Sinon, vous pouvez effacer cette partie.

time to meet the devil
• Pseudo (sur internet) : Meg, j'y étais il y a très très longtemps
• Âge IRL : 33
• Personnage : Inventé [X] / scénario/prédef [ ]

• Voulez-vous un parrain pour vous aider sur le forum ? Oui [x ] / Non [ ]
• Voulez-vous bénéficier de la méthode inclusive ? Oui [x] / Non [ ]

La méthode inclusive vous permet de commencer le jeu directement avec le Maitre du Jeu. En optant pour cette prise en charge, vous terminez votre fiche directement avec un animateur pour qu'il puisse vous intégrer à une intrigue en cours de jeu.

• Code du règlement Ok - Maddie




Tonight is gonna be the loneliest

(c) ANAPHORE
Rowan Wylder
Rowan Wylder
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Re: Merrill Sparks

Sam 25 Mar 2023 - 0:12

Bienvenue avec Merrill, bon courage pour ta fiche Merrill Sparks 1342238320
Invité
Anonymous
Invité
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Re: Merrill Sparks

Sam 25 Mar 2023 - 7:39

Bonjour Merrill, bienvenue parmi nous I love you
Bon courage pour ta fiche, hâte de découvrir ton personnage !


heart’s content
"Sun in my eyes, navy-blue skies. You are the reason I can survive. So pull me tight and close your eyes. Oh, my love, side to side" (c) alaska.  


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Re: Merrill Sparks

Sam 25 Mar 2023 - 9:20

Bienvenuuuuue !





Cherokee rose

ANAPHORE
Chenoa E. Hawk
Chenoa E. Hawk
Administratrice
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Re: Merrill Sparks

Sam 25 Mar 2023 - 9:44

Bienvenue à toi !! Bradley quoi 😱


Nous devons avancer, nous améliorer et devenir plus forts afin de vivre et non plus survivre.

KoalaVolant
Erika Lidervaïne
Erika Lidervaïne
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Re: Merrill Sparks

Sam 25 Mar 2023 - 10:29

Bienvenue ! Bon courage pour ta fiche ! :smile2:


Seems the monster always wins


Tucker Marsh
Tucker Marsh
Modératrice
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Re: Merrill Sparks

Sam 25 Mar 2023 - 10:30

Bienvenue ! Bon courage pour ta fiche :smile7:


Let your chaos explodes

Quinn R. Marsh
Quinn R. Marsh
Modératrice
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Re: Merrill Sparks

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