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Re: I don't wanna be told to grow up

Mer 21 Déc 2022 - 11:12

- Bah j'sais pas... P'têtre ? Elle essaie de lui répondre sans en remettre une couche... mais c'est pas facile, surtout lorsqu'on fait face à une bombe à retardement ! Suffirait d'un mot de travers pour que tout lui explose à la figure... Et après tout ce qu'elle vient de débiter, pas sûre qu'elle ait envie de re-vider tout un jerrican sur la pauvre Isabel. Isalin. C'est pour ça que j'fais gaffe : tu peux pas te mettre dans leur tête ! Ils fonctionnent différemment d'nous, ils sont bizarres. Faits différemment. C'est pas pour rien que c'est une secte !

C'est fou comme y aura fallu de quelques phrases pour que tout parte en vrille. Faut qu'elle fasse attention à ce qu'elle dit, à ce qu'elle fait. De la bipolarité certainement, ou juste le même mépris de Bridget à l'égard de New Eden. C'est pas des critiques, j'fais juste attention. Tu comprendrais si tu connaissais notre historique de baise ! la rassure-elle dans un rire nerveux. Tous les trucs qui leur sont arrivés parce qu'ils ont trop fait confiance ou pas assez attention. Elle fait ce que beaucoup ne font pas - elle se méfie, et on ne peut pas lui en vouloir. Puis cracher sur mon groupe... ce serait mal vu. D'autant plus qu'on s'occupe bien de toi, nan ? Tu manges bien, t'as pas eu froid... et t'es mieux lotie qu'certains d'entre nous ! C'est plus fort qu'elle. Mais c'est aussi la vérité. S'énerve-t-elle ? Ou pas ? Elle l'observe, les yeux un peu plissés, essayant d'analyser ce qu'elle pourrait bien lire sur son visage. Mais quand elle ne fait pas la gueule, le visage d'Isalin n'est pas aussi facilement déchiffrable.

Bref. Quand Isa lui propose de recommencer, elle accepte sans trop se faire attendre. Elle déteste le conflit... et devoir essayer de lui mettre un sourire sur la trogne pendant une demi-heure de la même façon qu'on doit le faire avec un bébé quand on l'a (sans faire exprès) fait tomber... Voilà. J'm'appelle Bridget, j'suis rassurée que tu sois pas la membre d'une secte hyper dangereuse... j'suis pas cadre infirmière, mais simple apprentie. Et j'veux bien te montrer ma collection de comics. S'en suit son bras tendu en sa direction, pour un serrage de mains en bonne et due forme. Ensuite, peut-être pourront-elles enfin quitter la chambre du dispensaire pour aller chez elle ! Si elle n'a plus de raisons de s'énerver !

- C'est bon, tu veux bien m'suivre maintenant ? Suis-la, Isalin. Fais-lui le plaisir d'aller observer sa magnifique collection de comics qu'elle aime utiliser pour faire baver tous les amateurs... !
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Re: I don't wanna be told to grow up

Ven 23 Déc 2022 - 1:57

- Je viens, ronchonne-t-elle une dernière fois.

Bridget donc. Cette fois, Isalín va faire en sorte de ne pas oublier son prénom. C’est non sans lever les yeux au ciel qu’elle accepte de la suivre, parce que sa cadette est toujours à la limite de la pestitude – oui, ça se dit. Mais l’Islandaise veut bien croire qu’elle se soit souvent fait « baiser », au sens figuré, alors… bref. La poignée de mains qui s’en suit a quelque chose de bizarre. C’est un peu un truc de vieux, non ? La jeune femme ne se fait pas plus prier pour quitter ce dispensaire qu’elle connait UN PEU TROP par cœur. Sur les premiers pas, elle reste silencieuse. Mais finalement…

- C’est cool apprentie infirmière ! C’est toi qui a choisi de faire ça ?

Ça a l’air innocent, mais Isalín a bien capté que sa cadette a la haine contre quelque chose. Des gens en particulier ? le « système » ? Se pourrait-il que les adultes d’ici ne soient pas mieux que ceux de Nisqually ? Que Bridget ait été forcée d’occuper ce job ? Ça ne l’étonnerait même pas, malheureusement. Vieillir semble être une vilaine maladie, qui développe de grosses poussées de bêtise chronique. Heureusement que Lara ne l’entend pas penser… elle est l’exception qui confirme la règle. Chut.

- Vous êtes beaucoup ici ? Des gens d’notre âge j’veux dire.

Depuis son lit, elle n’a jamais trop eu le loisir d’approfondir le sujet. De ce qu’elle sait, il y a Zelda et… sa meuf ? Difficile de croire que cette tarée à trouver quelqu’un pour la supporter, il y a vraiment une chaussure pour le pied de chacun. Mais si elles ne sont que trois à être dans les belles années, elles doivent se faire chier à mourir ! Et alors qu’elles remontent les rues de la zone d’habitation de Fort Ward, le ciel décide d’y mettre son grain de sel en bavant une froide bruine automnale.

- On vous fait participer à tout ce qui se passe ? Genre justement… la « guerre » contre tes barbus là, questionne finalement Isalín en rentrant légèrement la tête dans les épaules.

Elle se préserve de l’humidité, mais elle n’a pas froid. Pour elle, la grisaille de l’état de Washington, autour de Seattle en tout cas, est d’une douceur quasi perpétuelle.
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Re: I don't wanna be told to grow up

Sam 24 Déc 2022 - 10:59

Elle accepte enfin de la suivre. De quitter l’une de ces pièces qui puent la mort et le renfermé… et d’enfin la suivre chez elle. Pour lui montrer ce foutu stock de BDs qu’elle laisse pourrir dans un coin de la maison. Une dizaine de minutes à essayer de faire la conversation et à défendre ses soi-disantes “mauvaises intentions” juste pour offrir un peu de luxe à une étrangère. C’qu’il faut pas faire. Si elle ne va pas au Paradis, Bridget : c’est que personne ne le mérite vraiment et que la religion n’est rien d’autre qu’une pure arnaque !

La porte des dortoirs grince (un peu beaucoup) trop fort. Elles n’auraient pas dû la fermer.
Filer discrètement, ou bien assumer de sympathiser avec une migrante et se faire bien voir par Ivy… ? Elle pourrait être fière d’elle, qui sait ? Elle opte pour la première, alors que les deux déambulent dans des couloirs presque vides aux rambardes gelées.

- Si jamais t’as peur de tomber, tiens-toi. Un conseil plus qu’un ordre, elle n’a pas envie de la voir se vautrer. Mais elle ne rentrera pas dans les détails sous peine de l’énerver à nouveau. Isalin a les mêmes réactions qu’une vieille à qui on dit de faire attention en sortant de son lit !

- À moitié. Mon père, c’était un médecin. Et comme à partir d’un certain âge, t’es censé te montrer un peu utile… J’ai suivi le chemin qu’on a décidé de me tracer sans qu’j’ai à y dire quoi que ce soit. Puis… c’est toujours mieux que ceux qui ramassent, plantent et déterrent des fleurs et des légumes à longueur de journée, tu sais ? Elle ne cherche pas à les rabaisser, ou à dire qu’ils sont inutiles… mais un peu quand même !

Elle ne cherche pas à se rassurer non plus, elle y croit vraiment. Elle est chanceuse d’être formée à quelque chose d’utile, qui perdurera dans le temps et qui fera peut-être d’elle quelqu’un d’important quand le temps viendra. C’est facile de ramasser des navets… mais panser des plaies, faire des piqûres bien placées et soigner des gens malades : c’est pas donné à tout le monde. Il faut être intelligent, doué, motivé… et bien concentré.

- Pour l’instant, ça me plait bien. Même si j’fais pas que des trucs intéressants. Faut changer les draps sales, vérifier les blessures hyper dégueulasses sous les pansements… Et j’ai même dû regarder Ivy mettre une sonde à un vieux, l’autre fois ! Un bien mauvais souvenir pour elle, si on en croit sa petite grimace de dégoût.

Et c’est pas un spectacle auquel quiconque a envie d’assister… sauf peut-être les gens bizarres, ceux qui sont excités par des trucs louches comme les pieds ou le léchage d’oreilles.

- On est pas mal, ouais. Et encore heureux, parce qu’on est le futur du monde… La populace la plus importante, ceux qui continueront le travail qui a été commencé quand…

Pause. Une personne âgée se déplace lentement dans le couloir, les deux mains collées à la rambarde. La môme se ravise, envisage de l’aider… mais pas le temps, elles sont censées rentrer.

- Quand eux, là… Elle incline un peu la tête, et ce de manière peu subtile, pour désigner le vieux. Elle hausse un peu la voix sans s'en rendre compte après avoir toussé dans son poing. Quand ils finiront par mourir, et qu’les adultes actuels prendront leur place. Faudra qu’on reprenne le flambeau… Et c’est pour ça qu’on s’occupe bien de nous, et qu’on nous prépare à tout ça.

Le vieux a du mal à marcher mais n’a pas de problème d’audition. Il marmonne un petit quelque chose de pas très catholique en les observant passer, suivi d’un soupir d'essoufflement.

- Et on est mal barré, pour pas te mentir. Parce qu’avec une psychopathe, une victime obsédée par son chien ; un soldat qui s’est déjà fait bouffer deux doigts par un chien alors qu’il a même pas encore la majorité ; un noi… un mec presque muet qui sait pas porter une table sans gémir… On peut pas dire que même formés, ce soit la recette du cocktail de la révolution du futur ! Mais dans ce lot d'orties et de mauvaises herbes…

Le bout de son index tapote le bas de son cou. Moi. Et j’dis pas que je suis un prodige, que j’suis plus intelligente que les autres… mais quand même, pour l’instant, Ivy dit que j’suis une infirmière plus que prometteuse.

Et ça, ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd.

- Ça fait des mois qu’on doit porter une arme sur nous, juste au cas où il s’passerait quelque chose et qu’on ait besoin de se défendre. Et à Fort Ward, les grands ont été assez malins pour décider qu’à partir de l’âge du début de maturité : t’es censé être formé à pas mal de trucs. T’apprends à te servir d’une arme, à te défendre, à faire les premiers soins. Après, libre à chacun de s’y impliquer plus que d’autres. J’sais que y en a de mon âge, ou des un peu plus âgés, qui sortent faire la guerre. Ils la font même à l’intérieur, comme lors de ce fameux banquet qui aura coûté la vie de son père. Mais bon. Moi, l’instructeur veut plus trop que j’participe aux entraînements pour des raisons qui m’échappent un peu… Mais du coup, j’ai des cours particuliers et c’est pas plus mal.

Des cours particuliers qui n'ont pas encore commencé. Bri a appris lors du dernier entrainement en groupe qu'elle n'avait plus le droit d'y assister... et que c'était un fameux "Levi" qui prendrait le relais. Elle est censée le rencontrer lorsqu'il rentrera. Et... Bref, elle n'a pas à déballer tout ça non plus. Elle débite beaucoup trop d'infos à la seconde, des infos qui pourraient être importantes et très mal utilisées. Des informations à ne pas mettre dans n'importe quelles mains...

- J'parle beaucoup trop ! Pardon ! enchaine-t-elle dans un air surpris, avant de se tourner vers sa nouvelle camarade et en faisant mine de s'y intéresser.

- T'es de The Haven, du coup ? Si elle l'a bien écoutée. Il faut l'avouer, l'écoute ne fait point partie de ses plus grandes compétences. Au mieux, elle sait faire semblant. Il n'y a qu'à demander aux enseignants. C'était comment, là-bas ? Je veux dire... Est-ce que c'était l'âge de pierre façon continent africain, ou est-ce que vous étiez bien évolués ? ose-t-elle poser la question, véritablement intéressée et intriguée par un groupe dont elle a beaucoup entendu parler mais dont elle ne connait finalement rien.

Sur leurs visages, les premières gouttes d'une (peut-être) longue session de pluie dont il faut qu'elles se mettent à l'abri.

- J'habite pas loin. Ma coloc' actuelle est pas là, mais faudra juste faire gaffe d'enlever tes chaussures parce qu'elle est du genre un peu barjo quand on laisse des traces. Pas tant que ça. Mais elle aime grossir le trait, Bridget. Puis ça fait de la conversation ! T'as des chaussettes propres, surtout, hein ?
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Re: I don't wanna be told to grow up

Lun 26 Déc 2022 - 23:22

Isalín écoute sa cadette en lui emboîtant le pas. En vérité, plus Bridget déballe son discours, plus l’Islandaise doute à son sujet. D’un côté, elle a franchement l’air cool, du genre avec lequel il est possible de vraiment bien s’amuser et de faire des choses qui sortent de l’ordinaire. Mais en même temps… ses paroles sourdent d’une personnalité si hautaine qu’elle en est presque malsaine. Le mépris visible qu’elle affiche devant le vieux monsieur qu’elles croisent la met mal à l’aise. Isalín est en colère contre leurs aînés – et elle le trouve parfois stupidement prisonniers de leurs principes – mais elle ne les refoule pas de cette façon. Et plus encore : jamais elle ne parlerait comme ça se sa bande, même s’ils ont eu leurs différends et se sont séparés…

La jeune femme est donc murée dans un silence poli ponctué de « hum-hum », de « ouais, grave » et autres « carrément » pour feindre l’intérêt – alors qu’elle a décroché depuis un moment. Elle est donc surprise par le volte-face soudain de Bridget. L’espace d’un instant, elle la fixe avec des yeux ronds, cherchant à se rappeler ce qu’on attend d’elle.

- Ouais, c’est ça, plus vraiment en fait, mais c’est un détail dont elle n’a pas spécialement envie de discuter avec sa cadette, c’était… j’sais pas, comme plein d’endroits maintenant ? On avait pas l’électricité comme vous, ni l’eau courant, mais… y’avait pas mal de truc bien pensé.

Les barricades, les cultures, les animaux, les habitations… la communauté avait un charme certain, ça allait lui manquer. Une fois de plus, elle ne se voit pas développer plus à cause de la tendance à tout critiquer de Bridget – et de toute façon, la pluie qui commence à tomber leur donne l’opportunité de changer de sujet. Isalín doit se retenir de hausser les yeux au ciel lorsqu’elle répond :

- Oui, mes chaussettes sont propres, merci.

Sourcils froncés, elle se demande sincèrement si l’adolescente a retenu l’échange qu’elles viennent tout juste d’avoir ? Heureusement que Kaya n’est pas là, elle lui aurait probablement déjà collé son unique poing dans la figure – et ce ne serait pas bon pour leur image !

- J’peux te demander un truc ? Rebondit l’Islandaise alors qu’elles approchent enfin de la dite maison – ce n’est pas loin en effet, t’as déjà vécu hors d’ici ? j’veux dire…, comment lui dire sans la vexer ? Bon, virage à 90°, pourquoi ton instructeur veut pas qu’tu participes aux entrainements d’ailleurs ? Ça vient de lui revenir, son cerveau traite les informations avec un temps de retard, et c’pas trop… j’sais pas : « oppressant » d’vivre avec cette préparation permanente là ? Ça presque l’air liberticide son histoire.

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Re: I don't wanna be told to grow up

Mer 11 Jan 2023 - 23:15

- Mais du coup... ça veut dire qu'vous aviez pas de douches ? Vous faisiez comment, vous vous laviez avec l'eau de pluie ? Ou... vous aviez un point d'eau pas loin ? Eurk. Bri' retrousse le nez, clairement dégoûtée rien qu'à l'idée de les imaginer tous en train de zoner autour de leur campement pourri comme des hommes de Cro-Magnon ! À Bainbridge Island, qu'il soit question du début de l'épidémie ou des jours qui sont en train de se dérouler... Ils ont eu de la chance ! Bridget a quasiment toujours pu jouir d'eau courante, de lumière et de toutes ces autres choses qu'elle se sait incapable de perdre un jour, faute de quoi... elle se passerait rapidement la corde au cou ! Elle pète déjà un câble quand un camarade de classe pue un peu trop la sueur, alors si en plus tout le monde se met à schlinguer... l'enfer sur Terre. Le vrai, bien plus bas sous Terre que l'Enfer lui-même.

Et la môme parait forcément désagréable en posant ce genre de questions, ayant l'air de les prendre pour des sauvages en s'inquiétant de périples du quotidien qui font pourtant pleinement partie de celui de beaucoup de monde à l'extérieur, les moins chanceux. Mais c'est justement parce que Bridget n'a jamais mis les pieds dehors qu'elle a du mal à se rendre compte qu'ils sont beaucoup plus évolués à Fort Ward que nulle part ailleurs. Les infectés n'étaient pour elle, au départ, qu'une crainte à laquelle elle n'avait pas à penser jusqu'à ce qu'elle en voie un pour la première fois. Le manque de nourritures et d'eau courante n'ont jamais existé, et les petits tracas du tout début du camp : elle ne s'en souvient plus puisqu'elle était toute petite. Alors oui, elle sait bien que la vie à l'extérieur se fait avec beaucoup moins de luxe qu'ils peuvent se le permettre eux-même... Mais sa naïveté et son manque d'expérience à l'extérieur font qu'elle n'a pas pleinement conscience de la chance qu'ils ont à Bainbridge Island. Ça doit vous faire tout drôle d'être ici, alors ! Passer d'un bidonville des quartiers pauvres à un palace devant lequel y a une voiture de sport avec des pneus plaqués or... Bridget continue de marcher à ses côtés d'une allure certaine, mais sans réellement pouvoir s'empêcher de l'observer non pas avec dédain... mais plutôt avec un regard qui pourrait facilement traduire toutes ses interrogations.

Le fait est même qu'elle aurait presque pitié d'Isalin. Au point de même lui demander si, si elle en avait les moyens, de rester sur le long-terme chez eux... Mais il n'faudrait pas pousser non plus !

Bridget parle beaucoup, monopolise la discussion mais ne s'en rend pas compte. Faut dire que c'est dans ses gènes et plus grandes habitudes... La gosse aime blablater. Parfois ça plait, ça peut amuser autant que faire exploser des cerveaux. Si leur invitée n'a pas encore fait de remarque à ce sujet, c'est peut-être bon signe ?

Les chaussettes de la concernée sont la cible d'une attention bien particulière de l'adolescente qui y jette un coup d'oeil comme elle le peut, alors qu'elles sont à peine visibles sous un pantalon qui bouge beaucoup trop et à travers des mouvements de jambes beaucoup trop rapides ! Et si ses chaussettes sont propres, qu'en est-il du reste ? Peut-être que ce n'est pas important, après tout... Le dispensaire a dû lui confier des vêtements ?

- Vas-y ! lui lance l'américaine, quelque peu amusée qu'Isalin ose enfin s'intéresser à elle. Et attiser sa curiosité, c'est bien. Ça veut dire qu'elle s'intéresse à elle et que Bridget est plus que digne de son intérêt ! Mais bon, qui n'est pas digne de l'intérêt d'une étrangère... Les deux questions s'enchainent à tel point que la plus jeune ne comprend pas vraiment où elles s'en vont. Les sourcils froncés, elle lui répond donc au tac-au-tac... J'ai toujours vécu ici, dans cette maison ! finit-elle par compléter en accompagnant ses explications d'un index pointé vers la seule baraque qu'elle a toujours connue. Alors, bien sûr... On a déjà essayé de nous mettre dehors, moi et mes parents. Les militaires ont voulu, au tout début, pour des raisons de sécurité. Puis on a commencé par avoir un système de colocation ici, puis... y a mon père qui est mort, et ils ont aussi essayé d'me foutre dehors en refilant ma maison à des pouilleux qui avaient besoin de trois chambres... Donc au moins, tu sais que j'y tiens ! Beaucoup, énormément. Lorsque son père est décédé, elle a brièvement changé de toit pour des raisons de sécurité, puis est arrivé Lloyd. Et depuis sa disparition... Elle a presque supplié Ivy de venir habiter chez elle, pour pas qu'on la force à quitter les lieux ! Et si la cohabitation avec le gnome roux qui lui sert de gamine est parfois compliquée... Elle reconnait que c'est grâce à elle qu'elle peut toujours vivre chez elle et pas ailleurs.

Et sur ces jolies paroles, elles s'engagent dans la petite allée qui les mène à la porte d'entrée de cette grande maison qui pourrait bien profiter de rénovations... Et ça, c'est rien de grave. Juste que l'instructeur m'aime pas trop, qu'c'est un gros con qui supporte pas qu'j'ai plus de couilles que lui. Il veut plus avoir à s'occuper d'moi et c'est tant mieux... Ses entrainements étaient chiants, t'façon. Elle pourrait presque lui dire qu'elle n'y est pour rien, qu'elle ne mérite pas ces mauvais traitements... Mais ça, elle estime ne pas avoir à le faire puisqu'elle n'a rien fait de mal ! On la traite toujours mal de toute façon, Bridget... Vous avez pas d'jeunes chez vous ? Et si oui, ils sont pas préparés... ? Parce que déjà que nous, on est bien protégés... J'ose pas imaginer pour vous si vous êtes pas préparés ! Elle doit s'y prendre à deux fois avec la poignée de la porte d'entrée, mais ça finit par s'ouvrir. Ça m'faisait peur un peu, au début. Mais plus maintenant... Parce que d'un, déjà, c'est super cool de savoir se défendre, d'utiliser une arme et de savoir que je serais en capacité de faire quelque chose si jamais un rôdeur ou n'importe quel connard s'en prend à moi... La môme passe la porte, saute de l'extérieur à l'intérieur comme une grenouille pour atterrir directement sur le tapis dans le hall - et y enlever ses chaussures. D'autant plus qu'avec New Eden, vaut mieux rester sur ses gardes et surtout pas se laisser faire... J'ai pas envie d'être mariée à un vieux sénile aux mains baladeuses moi ; j'sais pas pour toi. Elle en rigole sans trop en rigoler non plus : le peu d'histoires et de rumeurs qui en viennent ne sont pas très jolies. Cette gigantesque secte, c'est le cauchemar de n'importe quelle fille !

- T'as faim ou t'as soif ? C'est quelque chose qu'on demande quand on est un bon hôte. J'ai parlé de palace plus tôt, mais on a pas de champagne ou d'autres trucs luxueux, si jamais hein... ! Lui vendre du rêve, d'accord... Mais pas trop non plus.
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Re: I don't wanna be told to grow up

Jeu 12 Jan 2023 - 23:20

Isalín a froncé les sourcils quand sa cadette a critiqué son hygiène – y’a quoi de mal à se laver à l’eau de pluie ? Mais au final, le sujet a dévié avec ses questions. Maintenant, elle est tout ouïe quand elle écoute Bridget lui expliquer qu’elle a gardé sa maison, bon gré mal gré. L’Islandaise ouvre des yeux ronds comme des soucoupes, sincèrement impressionnée. C’est… waw.

- Ça doit faire bizarre d’être au même endroit depuis l’début… non ?

Elle a tellement bourlingué depuis les prémices de la maladie que s’imaginer sédentaire pendant sept ans lui fait drôle. Jusqu’à aujourd’hui, la jeune femme n’avait connu personne qui n’avait pas déménagé au moins une fois – personne. Bon, elle avait déjà conscience que Fort Ward est un camp qui existe depuis le jour 1, et que certains survivants ont eu la peau tenace, mais… la même maison, la même chambre… au final, elle comprend un peu le côté désagréable de Bridget. Si elle voit l’existence qu’à traverse sa fenêtre, elle n’a aucune idée de la réalité du dehors.

Elles s’engagent dans l’allée, puis dans le pavillon, après que l’adolescente ait gagné la bataille contre sa porte d’entrée en contant ses déboires. Isalín entre pudiquement, mais les prunelles luisantes de curiosité. C’est la première fois de toute sa survie qu’elle découvre une maison « d’avant » avec ses locataires encore vivants à l’intérieur. Enfin, au moins une. Ça fait peut-être une différence ?

- On était une bande d’jeunes oui… on avait même une colocation, on vivait ensemble, c’était cool, raconte-t-elle non sans nostalgie, on s’est un peu pris la tête avec de sales histoires et… bah on a fait des choix différents, haussement d’épaules ; ces deux crétins de Ruben et Wyatt lui manquent quand même, elle aurait aimé les emmener aussi dans son projet d’aventure, y’avait des entrainements pour tous oui, mais… avec ma meilleure pote et mon copain, on les a un peu ragequited… on se débrouille très bien sans !

Et elle ne dira pas que ce refus de rentrer dans le moule a d’ailleurs failli leur coûter la vie, puisque Violet a truqué les bombes ! L’Islandaise imite son hôte et enlève ses chaussures, non sans rire à son rappel qu’elle ne veut pas finir mariée à quelqu’un de New Eden.

- Moi non plus, j’te rassure. J’veux pas m’marier tout court en fait, ça sert à rien, elles en ont justement parlé avec Kaya, et ça l’a bien fait rire, euh, bah… juste de l’eau, merci.

Pendant quelques secondes, Isalín scrute son environnement pendant que Bridget s’affaire. C’est vraiment bizarre. Et finalement, elle se dit qu’elle va faire un pas vers l’adolescente et ses paroles borderlines. Qu’on ne dise pas qu’elle n’a pas essayé !

- Tu sais, c’est pas si terrible « l’extérieur »… j’veux dire… t’as l’air de croire que c’est que d’la crasse et des problèmes, mais…, l’Islandaise réfléchit, elle ne sait pas comment présenter ça, on vit des trucs dingues aussi. Un peu dangereux des fois, mais…, elle hausse les épaules, les monstres sont là, ça sert à rien d’en avoir peur. Et j’te dis pas le nombre de fois qu’ils ont failli m’croquer, et parfois – régulièrement – pour des raisons aussi absurdes qu’un jeu ou un défi, tu veux qu’j’t’en parle un peu ?
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Re: I don't wanna be told to grow up

Mer 18 Jan 2023 - 11:53

- J'ai jamais connu rien d'autre, donc... pas vraiment ? Au contraire, ça doit faire encore plus bizarre de bouger tout le temps comme certains l'font. Moi, je n'pourrais pas ! J'ai mes petites habitudes, mes vieilles photos de famille... Elle connait sa chambre par cœur, a des tiroirs de fringues pleins à craquer (dont la moitié ne lui vont plus, d'accord), aime beaucoup trop l'odeur de ses draps pour s'imaginer vivre ailleurs. Puis qu'est-ce que ça doit être chiant de devoir toujours réfléchir à tout. Comment se réchauffer, comment se nourrir, comment dormir. Une vie normale pour certains, quelque chose d'inimaginable pour cette jeunesse dorée que Bridget représente. Elle qui n'a jamais eu à dormir à l'extérieur ou à avoir des difficultés à fermer l’œil, craintive de grognements.

La vie de Bridget n'a pas forcément été la plus simple. Elle a dû voir des choses inimaginables pour la petite fille qu'elle était, son quotidien banal s'est retrouvé chamboulé d'un jour à l'autre. Ses deux parents ont disparus, mais la transition s'est faite plus que naturellement. Et il est vrai qu'à côté de beaucoup d'autres, sa vie est... banale. Simple. Mais à choisir, elle préfère cent fois revivre tout ce qu'elle a vécu jusqu'ici que de recommencer dehors comme une nomade sans être sûre de pouvoir passer la semaine.

Pour Bridget, sa maison n'est pas qu'une maison... mais quand même un peu. Ça fait tout drôle d'en voir les décorations à chaque fois qu'ils passent la porte. De vieilles photos de famille le long des escaliers qu'elle est contrainte de dépoussierrer bien trop souvent, des traces au crayon gris de la croissance de Bridget sur le cadre de la porte, des dessins au feutre sur les murs du salon. Parce que Papa et Maman la laissaient faire, au tout début de l'épidémie. Habituée à vivre dans une telle atmosphère, il n'y a que quand on la contraint à presque s'en aller que Bridget se rend compte de l'importance d'autant de souvenirs dans un seul endroit.

- Une coloc, ça a l'air cool... Bridget s'est déjà imaginée vivre avec Maisie, sa meilleure amie. Elles font parfois semblant lorsqu'elles se font des soirées pyjamas, mais ce n'est que limité. Maisie aiderait probablement à garder la maison en bon état, mais le manque de responsabilités de Bridget et sa fâcheuse habitude de tout reporter à demain l'aurait peut-être vite motivée à re-déménager. Vous aviez pas d'problèmes ? Parce qu'ici, c'est presque la dictature quand tu veux pas faire un truc ! L'école, ils s'en foutent. Mais si t'oses pas venir à tes entraînements ou qu'tu sors un peu des sentiers battus... Rappel à l'ordre ! Elle mime un tronçonnement de gorge ! Elle abuse un peu, mais... c'est ce que les autres racontent. Elle, elle a un peu abandonné les cours pour se donner à fond au dispensaire et aux entrainements. Elle n'en a jamais loupé un seul (sauf celui dont on l'a virée). Parait que les plus motivés et débrouillards sont ceux à qui on donne le plus de chances. Et sans vouloir devenir une grande soldat, elle aimerait quand même voir l'extérieur et devenir quelqu'un. Puis c'est quand même étrange de voir autant de monde sortir à chaque fois... elle aimerait bien voir c'qu'il se trame dehors, savoir ce que ça fait de tirer pour de vrai sur un rôdeur... Et respirer l'air de dehors, parait qu'elle est pas pareille !

- Elles sont belles tes chaussures, elles viennent d'où ? La môme les a remarquées depuis leur rencontre, ces godasses qui lui font de l'oeil. Des converses avec une tête de mort dessus. Elles sont faites-mains ? C'est toi qui les a dessinées ? Elle pourrait les lui demander gentiment. Peut-être qu'elles font la même pointure malgré leur différence de taille, et peut-être qu'elle voudrait bien les lui céder ! Moi, j'aimerais bien... un jour ! Mais pas avec ceux de NE, ce serait un vrai cauchemar ! Il y a de beaux garçons, ici ! Et même si les mariages sont moins monnaie courante pour des raisons évidentes, on a encore le droit de vivre le grand amour !

Elle marche jusque la cuisine et s'équipe de deux verres lavés la veille, dans l'une des armoires. Dans ces verres, elle vide l'une de ces bouteilles qui trainent au frigo. De l'eau du robinet. D'un signe de main, elle invite l'étrangère à la rejoindre près du comptoir.

Est-ce qu'elle est en train d'essayer de la convertir à la vie à l'extérieur ? Bridget plisse les yeux en se grattant le bout du nez. J'veux bien te croire, mais à quoi bon m'imaginer ça alors que ça ne m'arrivera jamais... ? On est des chanceux, ici ! Y en a qui ont jamais vus c'qui traine dehors... comme moi, et y en a d'autres qu'on a recueillis en chemin et qui n'retourneraient pour rien au monde affronter ces trucs qui rôdent. Bridget hausse les épaules à son tour, elle aimerait bien en voir davantage à son tour. Savoir ce que ça fait de vivre dans de telles conditions, mais sur le long terme ? Certainement pas ! Et ici aussi, on vit des trucs sacrément risqués ! Faut pas croire... Quand on nous attaque, c'est le chaos. La dernière fois, j'me suis faite courser par le chien de Kassandra, j'sais pas si tu la connais... mais c'est un gros molosse ! Et même qu'un autre jour, un adulte a voulu m'coller une claque parce que j'ai mangé un peu d'ses rations. Elle raconte tout ça avec sérieux, captivée par le genre de tensions qu'tu ne peux connaitre qu'en vivant à TR. Le genre d'évènements qui font bondir le coeur d'une gamine qui n'a jamais eu à courir puisque poursuivie par des bouffeurs de chair. Quand Isalin lui propose plus d'informations, Bridget n'hésite pas. Elle connait des choses dont elle ne connait rien, que peut-elle faire d'autre qu'apprendre d'elle ? J'veux bien en savoir plus... mais crois pas que ça va m'faire changer d'avis ou me motiver à sortir pour vous rejoindre : on n'a pas le droit, d'toute façon ! conclut la gamine en buvant un peu de cette eau qu'ils n'ont pas dehors !
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Re: I don't wanna be told to grow up

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