Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Re: Brown bear

Jeu 24 Nov 2022 - 17:56

L’attente. Une chose qui, d’extérieur, pourrait paraître ennuyeuse, inutile, bien trop longue aux goûts des plus anxieux ou des moins patients… En période de survie, la nourriture doit arriver vite et dans de bonnes quantités, alors… Pourquoi attendre ? Pourquoi patienter dans un endroit totalement hasardeux ? Ou peut-être point hasardeux du tout ?

En tous les cas, Hope semblait comprendre le pourquoi de cette tactique. Cela ne la dérangeait pas d’attendre. Ulysse fut rassuré, en son for intérieur. S’il appréciait sincèrement la chasse, la dernière personne avec laquelle il avait pu pratiquer cela, était son père. Il y’a donc des années… Et des années… Ce serait donc mentir que de dire qu’il n’avait point été légèrement anxieux lorsque la jeune femme voulut le suivre. Au moins était-il rassuré, à cet instant. Le compliment, toutefois, eu le mérite de le surprendre… « Heum… Merci, Hope. Je… C’est gentil. »

Gêné comme un adolescent recevant sa première bise par la fille dont il était secrètement amoureux depuis sa plus tendre enfance, Il racla doucement sa gorge, se replaçant derrière le fusil, attendant, patientant… Jusqu’à-ce que Hope pose une nouvelle question. Une question intéressante en soi, mais qui trahissait une profonde incompréhension de sa part. L’instinct du trappeur lui dicta une chose : Hope devait être une femme que la solitude étrille facilement, ne supportant point d’être seule trop longtemps, en terrains inconnus… Après tout, elle avait des enfants… Et elle était une belle femme… Sans doute cherchait-elle le contact humain régulièrement, d’une manière ou d’une autre. Et rencontrer un homme qui, des années durant, avait éviter tout cela de manière volontaire, devait être… Curieux ?

« Eh bien… Oui. » Répondait Ulysse, ne comprenant pas trop où Hope voulait l’emmener. Abandonnant la lunette de son fusil un court instant, le trappeur porta son regard son acolyte du jour. « Il n’y a rien de très difficile tu sais. Pas d’épouse, pas d’enfants… La solitude est agréable. Et puis, être seul, au milieu de la nature, ça aide réellement à se concentrer sur l’essentiel. »

Son potager lui manquait. Son saloir et son fumoir aussi. Ses petites habitudes, modifiées selon les goûts de mère nature. Selon qu’il pleuve ou qu’il neige, qu’il fasse beau et sec, ou humide et froid, l’organisation de la journée ne devait point être la même.

Brown bear - Page 2 Cerfs10

Il avait envie de lui poser une question sur elle. Savoir pourquoi elle semblait si étonnée. Pourquoi elle semblait ne pas comprendre. Comprendre son mode de penser à elle. Mais, dans le coin de son champ de vision, une masse sombre attira son attention. Reportant le regard au loin, il le vit : un cerf magnifique, aux bois gigantesques et au corps fuselé. « Là ! » Chuchote-t-il, reprenant son fusil à l’épaule. « Il est là ! Et il est magnifique ! » Dit-il, s’émerveillant comme un bambin le ferait face à un nouveau jouet. La nature était magnifique, et la fibre instinctive du trappeur, en cet instant, vibrait au diapason d’un environnement florissant. « Regarde ses muscles des pattes et du cou… Il est dans la force de l’âge. Et il a bien mangé cette année ! Il doit être très fort… »

Retirant la sécurité de l’arme, Ulysse se positionne. Son œil se place dans le prolongement de la lunette. Son corps tout entier se détend, et sa respiration se fait plus douce, plus contrôlée. L’animal, à au moins 150 mètres devant lui, se positionne auprès de la source d’eau claire, ignorant de ce qui se trame non loin de là. Soudainement, le trappeur se souvient… « Tu veux tirer ? »
Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: Brown bear

Dim 11 Déc 2022 - 11:45

Un sourire taquin courbe les lèvres de la trentenaire face à la réaction d'Ulysse, qui ne semble pas habitué à recevoir le moindre compliment. Si il ne faisait pas si froid à l'extérieur, elle pourrait croire que le rouge qui colore les joues de son voisin viendrait de ses mots soufflés quelques secondes plutôt. C'était étrange de voir un grand gaillard comme lui réagir comme un adolescent mal à l'aise. Après tout, si il a passé ces dernières années sans la compagnie d'une femme, c'était normal, non ? Et puis de son côté, ce n'est pas la première fois qu'elle en rencontre un comme ça ; au motel, en plus des pervers, il lui arrivait de tenir compagnie à des hommes en manque d'amour.

Après c'est une façon de vivre. Souffle-t-elle lorsqu'il lui répond enfin. De son côté, elle ne sait pas si elle aurait été capable de vivre autant de temps seule, sans un moins une petite compagnie, qu'elle soit masculine ou féminine histoire de faire la conversation de temps à autre. On vient de deux mondes bien différents. Je sais pas si j'aurais été capable de tenir aussi longtemps comme toi. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle déteste les longues traversées en pleine nature. Et puis, elle était toujours avide de découverte. J'espère que tu pourras me donner quelques astuces pour vivre aussi longtemps seul.

Mais l'homme n'a pas le temps de lui donner une réponse qu'ils sont coupé par l'arrivée majestueuse d'un cerf. Un magnifique cerf, qui coupe à Hope toute envie de sortir un son. Elle en vient même à arrêter de respirer quelques longues secondes. La blonde n'ose même pas tourner sa tête vers Ulysse pour partager un échange de regard heureux par cette trouvaille. Il est.. il est magnifique. Se permet-elle seulement de susurrer à voix basse. Durant un court instant elle regrette même devoir l'abattre. Mais très vite, elle pense à sa fille qui pourra se remplir l'estomac avec un animal pareil.

A la question de l'homme, Hope le fixe avec un air surpris. Très vite mais tout en restant discrète, la trentenaire agite ses mains de gauche à droite, s'assurant ne pas faire de bruit. Non, je.. j'y arriverais pas. On en a trop besoin, j'ai peur de me louper, et je m'en voudrais. Elle ne manque pas de le remercier d'un grand sourire, dégainant son grand couteau militaire et se tenir prête ; elle ne sait pas de quoi, mais c'était pas précaution. Du coin de l'oeil aussi, elle ne se gêne pas pour observer Ulysse jouer le grand chasseur. Ca lui allait bien d'être armé.


 
GET OUT OF MY HEAD


awards:
Hope Kanigan
Hope Kanigan
Expendables | Bras droit
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: Brown bear

Dim 11 Déc 2022 - 19:44

La nature dans toute sa splendeur. La nature et la puissance de sa beauté, l’étendue de sa majesté, la diversité de sa création. Tout cela et bien plus encore, se trouvait là, devant les yeux d’Ulysse et de Hope. Le cerf s’était approché du court d’eau, et regardait l’environnement autour de lui. Tout comme Ulysse, le cervidé savait, ou plutôt, son instinct lui dictait que toute source d’eau était également une source de danger… Après tout, tous les êtres vivants de ce monde ont besoin d’eau pour vivre et survivre…

Et c’est après de longues secondes à regarder son environnement, qu’il daigna enfin étendre tous les muscles de son cou afin de s’abreuver à la source qui, ici, devait être une des plus naturelles et des plus pures. Outre l’action des rocs et des montagnes du Nord depuis lesquelles le fleuve prend sa source, l’apocalypse avait eu du bon sur plusieurs aspects : plus de voitures, plus de pollutions, plus de particules diverses et variées.

L’air était sain, comme l’eau, comme la nature toute entière. Le trappeur, en amoureux de la nature et en habitué de la chasse, appréciait l’instant comme personne d’autre ne le pouvait. Alors qu’il offrait l’opportunité de presser sur la détente, il reçut un refus… Que la jeune femme parvint à motiver par une explication plus que rationnelle. « Je comprends. »

Alors, Ulysse reprit la place derrière le fusil. Ce fusil qu’il maîtrisait si bien, qu’il avait acheté voilà des années et qu’il entretenait avec une conscience toute militaire, vint se placer contre sa joue et son épaule. Sa respiration se fit plus lente… Ses inspirations, plus profondes. Chaque expiration se faisait sur un temps de plus en plus long, de sorte que les battements de son cœur se synchronique avec ses pensées, son rythme respiratoire… Sa concentration.

BAM !

La détonation brisa le silence ambiant. L’espace de quelques secondes, l’écho de la détonation se réverbéra dans les bois environnants, rendant à la nature son aspect inquiétant. Il n’y avait plus ni bruit, ni le moindre semblant de vie… Et le cerf, au loin, tomba au sol telle une poupée de chiffon. Inanimé, ses nasaux expiraient les derniers souffles de ses poumons, à mesure que la vie le quittait. « Allons-y. »

Prédateurs et proies jouaient à un jeu mortel depuis l’aube des temps. Mais tous savaient : un bruit semblable au tonnerre se devait de rester loin. Rares étaient les prédateurs à se rendre dans la direction d’une telle détonation, car ce bruit était loin d’être naturel. Et quoi, dans la nature, ressemblait autant à une détonation de fusil ? Le tonnerre, encore une fois… Et ainsi débutent les feux de forêts…

S’avançant et traversant la rivière, ouvrant la voie, Ulysse mena le duo auprès de la carcasse du cerf, lequel avait d’ores-et-déjà rendu l’âme. La balle était entrée droit dans le cœur et était ressortie de l’autre côté, détruisant le col de l’articulation de la jambe droite… L’animal fut tué sur le coup, avant même que son organisme ne sache qu’il était effectivement mort.

Ulysse s’agenouilla auprès de la dépouille et passa ses mains libérées du fusil, dans le pelage de l’animal. Ses longs poils drus étaient semblables à une paille sèche, et de la vapeur s’échappait de l’impact, la température du sang étant largement supérieure à celle de l’environnement. Doucement, l’ancien trappeur montra le respect qui était dû à cette créature magnifique, qui signait la survie du groupe pour les prochains jours.

« Les indiens natifs étaient d’excellents pisteurs et chasseurs… Ils rendaient un culte à chaque animal traqué et tué, en le remerciant de son sacrifice pour qu’eux puissent survivre. » Disait-il, expliquant à Hope le pourquoi de son attitude actuelle. « Les Indiens croient en la nature… Aussi ne prennent-ils que ce dont ils ont besoin, et utilisent toutes les parties de l’animal. Cet animal va nous permettre de manger à notre fin, et de survivre quelques semaines de plus. »

En son esprit, lui aussi remerciait l’animal. Il n’aimait pas tuer… Il n’aimait point prendre la vie, surtout celle d’une créature innocente qui n’avait rien demandé d’autre que de poursuivre son existence placide, et de survivre un hiver de plus.
Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: Brown bear

Ven 16 Déc 2022 - 19:34

Un demi-sourire courbe les lèvres de la trentenaire, rassurée qu'Ulysse puisse comprendre son point de vue. Elle s'en aurait voulu de rater sa cible, surtout qu'ils avaient besoin de cette viande. Avec les évènements récents et l'emménagement, de bons repas bien chauds ne seront pas de trop. Sans parler de la fourrure du cerf qui pourrait même servir comme une couverture bien chaude. Et tout ça pour tenir l'hiver. Alors, si elle avait pris ce fusil entre les mains, vissé son oeil derrière la lunette et manqué sa cible.. Elle préfère d'abord attendre un bon entraînement.

Couchée à côté de son voisin, elle fixe l'animal faire sa petite vie sans savoir ce qui l'attendait. Elle glisse discrètement une main au-dessus de sa poitrine, où se cache des plaques militaire suspendues à une chaine en argent qui a fait son temps. Durant quelques secondes elle repense à Woods, de qui elle a hérité ses armes, et qui est le premier à lui avoir appris à tenir un fusil. Elle était déjà partie avec lui en chasse, mais c'était nettement moins intéressant qu'à cet instant. La blonde glisse ses mains sur ses oreilles, et anticipe le coup de feu.

La trentenaire n'a qu'un léger sursaut suite à la détonation, et observe avec un petit pincement au coeur le corps du roi de la forêt tomber brutalement au sol. Mais c'est un mal pour un bien au final. Je te suis. Souffle Hope, désormais sans chuchoter, récupérant ses affaire et traversant la rivière sans un mot, sans quitter la dépouille du regard. Puis c'est Ulysse qu'elle fixe, l'observant faire son petit rituel sans vraiment comprendre au début, avant de recevoir une explication. Oh, je vois.

Elle n'y croyait pas vraiment de son côté, mais avait été bien élevée par son père pour éprouver du respect. Alors elle reste silencieuse le temps de son petit rituel, avant de saisir son couteau militaire pour s'approcher de l'animal. Il faudrait commencer. L'odeur risque d'attirer des rôdeurs s'il y en a dans le coin. Elle ouvre déjà son sac pour déverser son contenu au sol, le nécessaire pour transporter le tout.


 
GET OUT OF MY HEAD


awards:
Hope Kanigan
Hope Kanigan
Expendables | Bras droit
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: Brown bear

Dim 18 Déc 2022 - 15:17

L’esprit d’Ulysse s’était ouvert comme pour toutes les autres fois où il avait réalisé une chasse fructueuse. S’il était, lui, un pur produit américain né dans un état qui, lui, ne cultivait aucunement l’esprit des natifs, la vie dans la nature lui avait permit de se rapprocher d’une spiritualité qui, au fur et à mesure du temps, devint de plus en plus importante. Pourtant, il était hors de question pour lui de s’approprier quoi que ce soit qui provenait de ceux qui, historiquement, avaient vécus ici bien avant les premiers colons. Pas d’attrape rêves, pas d’encens, pas de tipi… Rien qui pourrait insulter ces gens, même maintenant que le monde n’est plus… Monde.

Ses doigts passant dans le poil rêche et froid de la créature sacrifiée, Ulysse dessinait en son esprit les courbures des muscles du cerf. Il pouvait déjà le dire, alors que Hope préparait ses affaires pour transporter la carcasse. « Il est musclé et gras… Sa viande nous fera… Au moins deux ou trois semaines. Et le gras permettra d’agrémenter tous les repas préparés, même le poisson ou les légumes. Nous avons tous besoin de refaire nos stocks de graisses pour cet hiver… Il sera froid, je le sens. »

Les outils de Hope semblaient adaptés aux besoins de la situation. Ajoutés à ceux du trappeur, la mission semblait facile à réaliser. De ses propres affaires, Ulysse sortit quelques lanières de cuirs qu’il s’empressa de passer derrière l’arrière train de la créature, puis le long du dos, et autour des pattes avant. De cette manière, la carcasse du cerf était ficelée telles les lanières d’un sac à dos. Mais la créature était lourde…

« Il faut le transporter jusqu’au camp… Mais nous n’avons pas le temps de construire une rampe, ou une luge, ou quelque chose de ce genre… Il faut la porter. » Expliquait-il, avant de sortir une hachette de son sac. « Je vais couper la tête et les pattes… On va laisser la tête ici, mais prendre les bois. Ce quelques dizaines de kilos de moins… Il y’a de la viande sur les pattes également, nous allons les couper. Je vais poster la carcasse sur le dos, allégée de ses pattes et de sa tête, ça devrait aller. Toi, tu devras prendre les pattes et les bois. Est-ce que ça ira ? »
Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: Brown bear

Dim 18 Déc 2022 - 22:28

Si ça ira.. Souffle-t-elle dans un murmure, fixant la carcasse quelques secondes avant de hocher la tête, presque dans un sursaut en se rendant compte qu'elle était resté silencieuse depuis un moment déjà. Euh oui, je vais essayé ! Mais je te promet rien. Elle a un maigre sourire. Faut dire qu'Ulysse n'a rien à envier à la trentenaire qui est aussi fine qu'un clou rouillé. Ce n'est pas pour autant qu'elle le laissera faire la totalité du boulot, elle n'était si peste que ça, ni flemmarde.

Préparant donc le nécessaire pour découper l'animal, elle préfère attendre les conseils d'Ulysse avant de commencer histoire de ne pas faire un carnage. Avec sa chance, elle serait capable de couper où il ne faut pas, percer un organe ou elle ne sait quoi, sans parler des cornes qu'elle serait capable de casse. Dis moi comment on fait. Lui demande-t-elle avec intéressement, prenant alors l'arme que lui tend son partenaire en se plaçant vers la tête de l'animal. Pour découper les bois, je commence ici ou ici ? Maintenant à genoux, elle lui montre deux endroits bien différents, fixant l'homme imposant de ses yeux dépareillés.

La trentenaire se met ensuite à la tâche, chose assez difficile physiquement mais pas insurmontable. Sans parler du sang qui dégouline de partout. J'ose à peine imaginer que tu faisais ça tout seul. C'était difficile à croire quand on ne le connaissait pas, mais maintenant qu'elle a pu le voir à l'oeuvre. Tu t'y connais aussi en champignon ? Tu pourras m'apprendre aussi ? Elle en demande peut-être un peu trop, mais Hope préfère se justifier. Je sais que Violet aime ça. Elle hausse machinalement les épaules, continuant sa tâche. Moi pas trop, mais si ça peut faire plaisir à ma fille.


 
GET OUT OF MY HEAD


awards:
Hope Kanigan
Hope Kanigan
Expendables | Bras droit
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: Brown bear

Mar 20 Déc 2022 - 16:40

Le trappeur regarda la jeune femme lorsque celle-ci lui assura qu’elle était d’accord avec la suite des opérations. Ses mires pincées dardaient un regard… Inquiet. Il savait que tout ce qui se déroulait là était une découverte pour la jeune femme… Et si découvrir le pistage et la chasse n’avait rien de choquant, tuer animal était déjà une étape potentiellement intimidante et choquant, même en période d’apocalypse… Le dépecer et le préparer au transport… Cela pouvait être réellement traumatisant psychologiquement.

Ulysse se souvenait du premier animal tué avec son paternel… Et il se souvenait également très bien du premier gibier vidé de ses organes, écorché de sa peau… Transformé de ses mains. Si, bien-sûr, il avait fait tout cela dans le but de sa survie et de la vie en tant que trappeur, il avait failli vomir à plusieurs reprises… Il voulait éviter cela à la jeune femme.

« Bien, d’accord. » Dit-il, donnant ensuite un outil des plus utiles pour la suite des opérations. « Il faut commencer là. » Indique-t-il, en plaçant le bout de son index. « Mais les bois ne sont que des extensions semi-osseuses… Pour les retirer, il va falloir entailler tout autour du bois en entrant le plus loin possible dans les tissus. Dès que tu auras atteint l’os du crâne, là, il faudra les scier. La partie dentelée du couteau devrait faire l’affaire, je pense. » Lui explique-t-il, liant le geste à la parole. « Pour la tête… Nous ferons cela après. Je m’en occuperais moi-même… J’ai une hachette, et décapiter un animal n’est jamais chose agréable. »

Ulysse a soudainement un petit sourire alors que la jeune femme ose à peine imaginer le trappeur faire tout cela tout seul. Son sourire s’accompagne d’un petit hoquet de rire sincère, alors qu’il pose sur la jeune femme, des yeux au regard doux et emprunt d’empathie. « J’avais beaucoup plus de matériel. Derrière mon véhicule, j’avais de quoi traîner une carcasse sans aucun problème, et je pouvais la dépecer dans mon atelier, à l’abri des prédateurs… » Confit-il, se remémorant de souvenirs passés. « Et puis c’était agréable… Je veux dire, pas de tuer un être vivant… Mais toute cette communion avec la nature. Il me fallait des heures pour transformer un gros gibier. J’avais un établi de cuir, un saloir, un fumoir, de quoi faire quelques vêtements… C’était agréable. Et couper le bois pour le feu aussi, j’appréciais tout cela. »

Puis, alors qu’il expliquait un peu son passé, l’homme planta la pointe de son couteau de chasse au regard d’un des tendons de la patte arrière gauche. Positionnant la lame à 90°, il donna un coup de la paume de la main sur le pommeau, faisant s’enfoncer la pointe et la lame sur quelques centimètres. De la sorte, il dépassa la peau, le fascia musculaire, et pu placer l’outil de l’autre côté du tendon. Puis, il fit un mouvement de scie en ramenant la lame vers lui, coupant alors toutes les structures, fragilisant la patte, lui permettant de reprendre le même travail de l’autre côté de l’articulation avant de finalement tirer sur l’os, qui vint finalement se détacher. « Voilà, une de faite. »

La question sur l’aptitude du trappeur à reconnaître les champignons le fit lever le nez de la carcasse du cerf. « Oui, bien-sûr ! J’adore les champignons ! Et savoir les reconnaître est vital… Je pourrais t’apprendre sans aucun problème. »
Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: Brown bear

Contenu sponsorisé
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Page 2 sur 3 Précédent  1, 2, 3  Suivant

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum