Sierra Garrett

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prénom(s) : Sierra
nom : Garrett
date de naissance : 7 Mai 1999
âge : 23 ans

ville de naissance : Kamloops, Colombie-Britannique
métier : Lycéenne
groupe : The Haven

avatar : India Eisley

what i am

qualites
Courageuse
Résiliente
Optimiste
Combative
Sensible

defaults
Agressive
Méfiante
Solitaire
Maladroite
Vulnérable

Equipement :
Sierra n'avait plus grand-chose quand elle a été trouvée, toutes ses affaires ont disparues dans la baie de Tacoma.

Details physiques :
Sierra a des cheveux longs châtains, tirant sur le brun et des yeux verts. Son petit mètre soixante et un la met physiquement en infériorité face à des adversaires plus grands ou plus nombreux, faiblesse qu'elle essaie de combler avec une bonne endurance et de la rapidité.

Psychologie

Son handicap a énormément forgé son caractère, tout comme les six années difficiles qui se sont écoulées. Si autrefois, Sissi était une adolescente souriante, bienveillante et généreuse, c'est aujourd'hui bien caché sous une énorme carapace. Après son accident, la jeune fille a démontré une résilience et un courage étonnants pour son âge, inspirant le respect de ceux qui la connaissaient. D'un optimisme à toute épreuve, Sierra ne s'est jamais plainte de sa situation et s'est efforcée d'être un pilier sûr pour son père, et d'épauler de son mieux sa soeur, même si leurs discussions devenaient invariablement des affrontements. Combative, Sierra n'a jamais rien lâché, refusant que ses propositions pour sauver le ranch familial soient écartées d'un revers de la main sous prétexte qu'elle était trop jeune et ne comprenait pas. Sensible et très attachée à sa famille, Sierra est aujourd'hui une femme épuisée de se battre en permanence. Sa pathologie l'a rendue particulièrement maladroite et vulnérable, et si elle a affronté cela avec le sourire pour sa famille, la survie loin d'eux a rendu Sierra méfiante et solitaire. Sa naïveté et sa confiance naturelle en l'autre ont été rapidement piétinées par les événements subis et aujourd'hui, l'agressivité de Sierra reste à son sens sa meilleure arme pour se défendre et tenir les autres éloignés.

Story of survival

Pre-apocalypse

Originaire de Kamloops en Colombie-Britannique, la famille Garrett est composée de Bruce et Michelle et de leurs filles Sadie et Sierra, nées à quinze ans d'intervalles.Propriétaires d'un ranch hérité du père de Bruce, l'activité principale de la famille, outre de prendre soin des chevaux, est d'accueillir des touristes et de leur faire profiter de la région magnifique qui les entoure à dos de cheval. Depuis ses premiers pas, Sierra, surnommée Sissi par sa famille, a tout comme sa soeur aînée grandi au contact des animaux et des gens de passage, forgeant sa sensibilité et sa sociabilité.
Les quinze années qui séparent les deux soeurs ont creusé un gouffre qui les as empêchés d'être proches. Sadie était déjà entrée dans l'adolescence et s'intéressait aux sorties entre amies, aux séances shopping et aux discussions sur les garçons à la naissance de sa soeur. Sierra avait donc un intérêt des plus limités à ses yeux, et l'aînée négociait chaque fois qu'elle devait la garder à la place de ses parents, utilisant l'argent gagné pour ce baby-sitting pour remplir sa garde-robe. Sissi n'a pas réellement souffert de ce manque de lien, préférant traîner dans les écuries que de jouer à la poupée, ou jouer tout court avec sa soeur. Elle aimait jouer dans le foin et la boue, et le crottin ne la révulsait pas au contraire de sa grande soeur qui ne voulait surtout pas salir ses jolies tenues et se tenait loin des chevaux.

En grandissant, leurs différences ne se sont pas vraiment comblées et chacune avait ses propres centres d'intérêts et peu de compréhension pour les passe-temps de l'autre. Il faut dire aussi que les soeurs se voyaient peu, Sadie ne revenant que de temps à autre à la maison après son entrée à l'université. A l'école, Sierra avait des résultats moyens, trop dissipée au goût de ses professeurs, au contraire de Sadie, qui avait excellé, goûtant entre autre à la popularité qui allait généralement de pair avec le fait d'être la capitaine des poms-poms girls au lycée.
A la maison, Sierra s'épanouissait, participant plus qu'activement à l'accueil des touristes et aux sorties organisées. Passant le plus clair de son temps dans les écuries à s'occuper des chevaux, ses parents devaient batailler pour qu'elle fasse ses devoirs et dorme dans son lit. A l'inverse, Sadie au même âge se plaignait davantage, geignant à propos de la boue permanente qui représentait le jardin, du confort sommaire de la maison qui l'empêchait d'accueillir ses amis comme il se devait et du refus de ses parents à propos des fêtes. En effet, entre les chevaux qui pourraient avoir peur du bruit et les touristes qui venaient ici pour se reposer et décompresser, Bruce et Michelle avaient toujours été intransigeants sur ce point.

Dès le lycée terminé, Sadie avait plié bagage avec un soulagement évident pour aller à l'université, sachant déjà ce qu'elle voulait faire de sa vie. Sierra elle, souhaitait juste rester ici, au ranch, et mener la même vie que ses parents et ne savait pas quelles universités candidater pour la suite de ses études. Ni si elle voulait aller à l'université. A cette époque, Sissi était âgée de 15 ans et Sadie fêtait ses trente ans. Installée à Vancouver, elle les avait d'ailleurs invités à dîner au restaurant, fait rare qu'elle avait justifié en disant que devenir trentenaire était un cap important. Sierra a suivi ses parents en traînant les pieds à l'idée de quitter la maison, mais prête à faire un effort pour sa grande soeur, parce que malgré leurs différences, la famille était importante qu'elle aimait son aînée. La soirée a été un succès et s'est poursuivie tard dans la nuit, et c'est en rentrant que l'accident s'est produit. Sierra n'en garde aucun souvenir certain, tout au plus quelques impressions, des bruits, entendus avant le choc.
Quand elle se réveille, sa vie a entièrement changé et Sierra doit s'adapter. Elle découvre que l'accident remonte à quatre semaines, apprend que sa mère n'a pas survécu et que l'enterrement à déjà eu lieu, découvre son père, vivant mais amputé d'un bras. Sissi elle, a subi plusieurs blessures graves, même si c'est la lésion de son cerveau qui a le plus inquiété les médecins et par effet boomerang, Bruce et Sadie. Les séquelles sont irréversibles et lorsque Sierra les énumère, les médecins parlent d'achromatopsie. Désormais incapable de voir les couleurs, Sierra supporte très mal la lumière vive ou les changement brutaux de luminosité, comme lorsqu'on est à l'extérieur en plein soleil et qu'on rentre dans un endroit sombre. L'oeil a besoin de quelques brèves secondes pour s'adapter à la différence de clarté, les yeux de Sierra ont désormais besoin de plusieurs minutes.
Etonnamment, ce n'est pas ce qui se préoccupe l'adolescente, de prime abord. Elle pleure pour sa mère, s'inquiète pour son père, essaie de rassurer sa soeur. Sierra fait face, en souriant, retourne au lycée dès qu'elle peut quitter l'hôpital et doit s'adapter à sa vision très diminuée. Elle devient maladroite mais ne se plaint jamais, grandit et devient plus sérieuse pour aider son père au ranch et envisage tout bonnement d'arrêter l'école et de reprendre l'activité professionnelle. Sadie, qui est venue se réinstaller provisoirement à la maison, le temps que Bruce et Sierra s'adaptent à leur handicap respectifs, ne l'entend pas de cette oreille, et estime que sa jeune soeur doit continuer l'école.

Lorsque Sadie évoque la vente du ranch, jugeant que son père est incapable de continuer, Sierra se met en colère et assure qu'elles peuvent continuer, ensemble. Quand Sadie répond qu'elle n'a aucune envie de cette vie, Sissi lui demande si être avec sa famille est à ce point un fardeau, achevant de creuser l'écart entre elles. Pourtant, la cadette refuse de baisser les bras, et fait son maximum pour tenir un discours adulte et ne pas avoir pour seul argument qu'elle aime les chevaux, sa maison, et refuse que les choses changent davantage.
Elle met le nez dans le livre de comptes du ranch, démontre à Sadie que certains touristes viennent chaque année depuis plusieurs années, et qu'en engageant un ou deux employés pour aider aux randonnées et en adaptant leur façon de travailler, ils peuvent s'en sortir. De plus, l'accident a donné une idée à Sierra, une envie. Celle d'accueillir des gens qui, comme son père et elle, ont subi un traumatisme profond. Qu'il s'agisse d'un accident, d'un handicap ou d'un mal-être profond, Sierra oblige Sadie à admettre que le contact avec les chevaux les as tous les deux aidés à accepter ce qu'ils ont perdus. Cela demandera du temps et de l'adaptation, mais Sierra reste persuadée qu'ils peuvent y arriver. Même Bruce, apathique depuis le décès de sa femme, reprend goût à la vie et est galvanisé par le discours de sa fille et les sorties à cheval qu'elle organise pour eux deux. Vaincue, Sadie fait contre mauvaise fortune bon coeur.
Sierra y a vraiment cru, à ce projet, au fait de pouvoir sauver le ranch, mais Sadie a eu le dernier mot, finalement. Presque deux ans ont passé, et si Sissi s'est démenée pour tenir ses engagements, le handicap de Bruce et la mauvaise volonté de Sadie ont été les plus forts. Les finances du ranch n'ont pas cessé de baisser et si Sierra a dû serrer les dents en voyant certains des chevaux être vendus, elle s'est sentie désespérée de constater que ça ne suffirait pas. Entre le lycée et ses difficultés, tenir l'affaire familiale à bout de bras était trop difficile pour une adolescente d'à peine 17 ans.
Avec le sentiment amer d'avoir tout perdu, d'avoir échoué, il est difficile pour Sierra de voir le bonheur de Sadie, heureuse de retourner à la civilisation. La trentenaire organise un déménagement pour Seattle après avoir convaincu Bruce qu'avec un suivi médical, il pourrait retrouver la vie qu'il avait avant. Elle a aussi argumenté auprès de son père pour Sierra, et la vielle de Seattle est finalement choisie pour les quelques spécialistes qui s'y sont installés. Contrainte de suivre le mouvement, Sissi a le sentiment d'étouffer dans cette grande ville et a beaucoup de mal à s'adapter. Elle ne fait pas beaucoup d'efforts mais quand on le lui fait remarquer, elle réplique sèchement qu'elle prend exemple sur sa soeur, et les rapports déjà très tendus entre elles deviennent plus qu'orageux. Bruce se voit équipé d'une prothèse au bras, et retrouve davantage d'autonomie, et s'il essaie de temporiser les disputes, il se retrouve davantage à arbitrer les combats, sans réussir à trouver les mots pour réconcilier ses deux filles.
Sierra déteste la vie à Seattle, loin de ses repères, et juge inutile de voir des neurologues et ophtalmologues, ayant compris et accepté que sa vision resterait très diminuée. Elle veut retourner sur Kamloops et retrouver ses paysages familiers mais Sadie ne veut plus entendre parler d'autre chose que de grande ville animée.
Au moins dans la nature, Sierra avait ses repères, même si c'était loin d'être idéal. Ici en ville, les obstacles sont permanents et les gens si nombreux qu'elle bouscule et se fait bousculer chaque jour à cause de sa vue limitée. Elle a beau prendre sur elle, la situation reste difficile à gérer pour quelqu'un de son âge, et Sissi perd peu à peu son sourire.

Post-apocalypse

2015, Seattle : Sierra est avec son père et sa soeur quand le monde sombre. Préoccupée par ses problèmes personnels, Sissi n'a rien remarqué des prémices de ce chaos. Elle ne regardait plus la télé depuis longtemps, trop pénible et douloureux pour sa vue atrophiée, et s'il lui arrivait d'écouter de la musique, elle ne prêtait aucune attention aux bulletins d'informations. Elle ne parlait plus du tout à Sadie et les silences étaient devenus plus étouffants que les cris entre elles. Bruce, qui avait dans un premier temps persuadé sa cadette de poursuivre le lycée en lui rappelant son propre projet et le fait qu'il était encore réalisable, a demandé à Sierra de ne plus sortir, et à Sadie de faire preuve d'une grande prudence quand elle devait sortir. Pour lui, Sierra a accepté, l'a écouté et a découvert ce qui se passait. Sautant sur l'occasion, elle reparle d'un retour à Kamloops. Là-bas, ils ne risqueront rien selon elle, si c'est la vie en ville qui rend les gens fous et dangereux. Inquiet pour la sécurité de ses filles, Bruce suit à la lettre les recommandations des militaires qui ont envahi la ville et instauré la loi martiale.
L'uniforme impose le respect et inspire la confiance, aussi les Garrett suivent sans broncher les consignes données et se retrouvent, comme des milliers d'autres habitants, sur la pelouse du stade Century Link Field, réfugiés dans leur propre ville. Les semaines qui suivent sont longues à tourner en rond sans pouvoir sortir, et angoissantes devant les rumeurs qui courent, l'absence de réponses et de certitudes sur ce qu'il en est réellement.
Sierra se sent mal dans cette ambiance anxiogène et où les limites de l'intimité sont repoussées. Bien qu'elle ait besoin d'être proche des gens ou des choses pour bien les voir, le fait de vivre en permanence les uns sur les autres avec des inconnus la stresse, et son optimisme naturel en prend un coup. Elle a du mal à se montrer confiante en ses capacités et à rassurer son père et sa soeur, qui s'efforcent de la rassurer.
Lorsque le camp tombe, Sierra ne comprend pas vraiment ce qui se passe. Le mouvement de foule devient rapidement général et au milieu des cris et des bousculades, Sissi se retrouve très rapidement séparée des siens. Elle n'a pas d'autres choix que de suivre le mouvement, et lorsque les choses se calment un peu, s'entend expliquer que les Rôdeurs ont envahi le stade. Réfugiée dans le hall d'un hôtel, Sierra veut faire demi-tour pour retrouver sa famille mais en est empêchée par les autres personnes présentes, qui lui assurent que c'est trop dangereux, et trop tard. L'adolescente s'effondre pendant qu'une femme essaie de la réconforter et que les autres discutent nerveusement de la meilleure option possible. A ceux qui s'étonnent des questions de Sierra qui cherche à savoir où ils sont, elle explique son achromatopsie et sa vue si limitée.
Les confidences sont brusquement interrompues lorsque des Rôdeurs présents dans l'hôtel, probablement des employés ou des voyageurs, surgissent des couloirs et des escaliers attirés par le bruit. Sierra doit fuir à nouveau, sans savoir qui elle suit et s'éloignant davantage de Bruce et Sadie.

2015-2016, Seattle : Sissi a trouvé refuge à la Bailey Gatzert Elementary School avec quelques personnes qu'elle doit apprendre à connaître. Barricadés dans le bâtiment vide, aucun d'eux n'est armé ni se sent l'âme d'un combattant. Et surtout, tous ont perdu des proches et sont encore sous le choc de ce qu'ils ont vus. La nourriture contenue dans les cuisines de l'école est épuisée en quelques semaines, et les survivants doivent s'organiser. Certains s'arment de ce qu'ils trouvent dans l'école et tentent une sortie, mais paniquent en voyant des Rôdeurs dans la rue et font bruyamment demi-tour, terrifiés. Ils n'auront cette fois pas le temps de fuir et Sierra se retrouve avec un morceau de manche à balai dans les mains pour toute défense. Lorsqu'elle se trouve assez près d'un Rôdeur pour bien le voir, l'horreur le mêle à l'urgence et aux cris qu'elle entend, et repoussant son agresseur comme elle peut, Sierra fuit, paniquée.
Elle ne reste pas seule très longtemps et croise le chemin d'autres survivants, qui lui proposent de venir avec eux. Sierra se retrouve à Pratt Park Appartments, une résidence où les deux hommes qu'elle a suivi se sont installés avec quelques autres personnes. Le fait d'être accueillie avec bienveillance, réconfortée et rassurée par rapport à ce qui se passe a raison des nerfs de Sierra, qui reste apathique pendant plusieurs jours. Avoir perdu son père et sa soeur, avoir abandonné les autres à l'école la tourmente énormément, et Sierra met du temps avant d'admettre et d'accepter ce qui s'est passé.
L'hiver est dur et semble long, mais Sierra fait de son mieux pour aider et faire sa part de travail malgré son handicap. Certains ont choisis de ne pas rester, certains que se sédentariser était plus risqué et que leurs chances de survie étaient plus grandes s'ils restaient en mouvement permanent. L'idée d'être sur les routes tout le temps et de ne pas avoir le temps de se familiariser avec un abri avant d'en repartir effraie Sissi, qui préfère rester dans la résidence qu'ils sécurisent petit à petit. D'autres sont sortis chercher de l'eau, de la nourriture et ne sont pas revenus, probablement morts à cause de ce qui rôde à l'extérieur. Sierra s'habitue mal à entendre les grognements des Rôdeurs le soir, et peine à s'endormir. Petit à petit, le groupe se réduit et les travaux de renforcements avancent lentement, par manque de bras autant que de matériels.
Si l'arrivée du printemps permet de souffler un peu avec le redoux des températures et les sorties plus aisées, l'été voit la montée du thermomètre et la difficulté de trouver des aliments frais non périmés rendre la survie plus ardue. Les Rôdeurs sont toujours présents dans les rues et se déplacent le plus souvent en groupe.
Le groupe de survivants se réduit comme peau de chagrin et des tensions se font ressentir. Certains estiment qu'ils prennent davantage de risques et qu'ils ont donc droit à plus de nourriture que les autres et le leadership du groupe est convoité par plusieurs personnes. Une bagarre éclate entre deux membres du groupe et le bruit attire des Rôdeurs, qui envahissent les lieux. Dans la panique, les survivants se retrouvent acculés et leur seule option pour fuir est de détourner l'attention des Rôdeurs, selon un membre du groupe. Froidement, il parle d'élément sacrifiable en sortant une arme à feu et tire sur Sierra pour qu'elle occupe les Rôdeurs pendant que les autres fuient sans hésitation.
Blessée, Sissi s'écroule contre une porte qui s'ouvre dans la foulée et elle parvient à se glisser dans la pièce et à refermer la porte derrière elle. Entre la douleur et la panique, elle se traîne jusqu'au mur opposé et se hisse difficilement jusqu'à la fenêtre pour sortir, atterrissant dans des buissons avant de perdre connaissance.

Quand elle revient à elle, il fait grand jour et la rue semble étonnamment calme. Sierra se redresse péniblement et constate l'état de sa jambe. Elle met plusieurs heures avant d'arriver à se faire un garrot et à se remettre debout, claudiquant en s'appuyant sur les murs des bâtiments sans savoir où aller. Elle a peur de retomber sur ceux qui l'ont abandonnée et qu'ils aient l'idée de l'achever. Elle ne peut pas leur en vouloir cependant, se rappelant cruellement qu'elle avait plus ou moins fait la même chose en abandonnant elle aussi des étrangers lorsque l'école a été envahie.
Epuisée par l'effort qu'elle fournit pour se déplacer, Sierra s'évanouit avant la tombée de la nuit, certaine de ne jamais se réveiller.
Elle rouvre pourtant les yeux lorsque la douleur de sa jambe est intenable, pour s'entendre dire de rester tranquille. Maintenue allongée par quelqu'un qui lui maintient les épaules, Sierra réussit pourtant à lever la tête assez haut pour voir un homme recoudre sa plaie à la jambe. Elle a de la chance, assure-t-il, la balle n'a fait que traverser la chair.
Elle reste alitée les jours suivants et doit raconter sa mésaventure, et les deux hommes lui permettent de rester. Ils semblent certains de trouver assez de nourriture pour eux trois et n'ont absolument pas l'air de craindre les Rôdeurs ou de croiser la route d'autres Survivants. Sierra comprend pourquoi en voyant l'impressionnante collection d'armes qu'ils ont, et se sent rapidement rassurée et à l'abri.
Ce sentiment ne dure pas très longtemps, et dès que Sierra est guérie, les deux hommes annoncent que leur protection à une contrepartie. Si elle s'imagine brièvement être mise à contribution pour gérer la préparation des repas, la bonne tenue de l'abri et se sent prête à donner un coup de main pour renforcer les barricades, c'est tout autre chose qu'ils ont en tête. Sissi essaie d'argumenter, de raisonner, mais est coupée dans son discours par un violent coup de poing au plexus qui lui coupe le souffle et la laisse totalement impuissante lorsque les deux types utilisent leur force physique pour la contraindre. Dès qu'ils sont endormis, Sierra se glisse à l'extérieur et vole leur voiture pour mettre le plus de distance possible entre elle et eux, malgré les risques. Elle ne sait pas conduire, il fait nuit et sa vue est très limitée, en plus d'être brouillée par les larmes. Sierra encastre la voiture dans un autre véhicule abandonné au beau milieu de la route, et étourdie par le choc, continue de s'enfuir à pied. A ce stade, elle ne cherche même pas à se repérer, seul le fait d'aller aussi loin que possible résonne dans son esprit.
Les jours suivants sont seulement une fuite éperdue. Sierra se glisse sous un véhicule en journée et attend la nuit pour se déplacer. C'est plus facile pour elle, le soleil étant trop douloureux à supporter. Elle profite du ciel nocturne pour déceler les mouvements sans chercher à faire de distinction entre Rôdeurs et survivants. Encore sous le choc, elle essaie de boire régulièrement, mange quand elle peut trouver quelque chose et avance le plus discrètement possible.

2016-2017, Beacon Hill-Seward Park : Sierra s'est écroulée dans le quartier de Beacon Hill, épuisée et avec l'impression d'avoir parcouru des milliers de kilomètres. Sa route croise celle de quelques survivants et après ce qu'elle a vécu, ses nerfs lâchent et elle fait une crise de nerfs, moitié menaçante et moitié suppliante. La femme du leader de ce groupe, Donna, la prend en pitié et sous son aile et à force de persuasion et de douceur, la convainc de venir avec elle. Totalement à bout et affamée, Sierra ne se sent pas de taille à lutter et les suit sans résistance jusqu'à leur campement de Seward Park.
Sissi a eu besoin de longues semaines pour se remettre, tant physiquement que moralement. Donna se montre aux petits soins pour elle, la traitant comme son enfant, et plus encore lorsqu'elle apprend le handicap dont elle souffre. Etre sous la protection directe du leader a des avantages, et tout le monde dans ce groupe traite Sierra avec bienveillance et respect. Si cela la rassure dans un premier temps, Sierra finit par se sentir mal à l'aise de ne rien faire du tout et de profiter des réserves du groupe, et elle insiste pour être mise à contribution et faire sa part. Donna refuse au départ tout net, avant d'accepter finalement devant sa détermination. Sissi aide donc Donna à la gestion des stocks, apprend peu à peu à connaître les membres du groupe, et se sent davantage en confiance à mesure que les semaines passent.
Elle mettra des mois avant de se rendre compte de l'activité principale du groupe, qui consiste à piller et tuer d'autres survivants. Horrifiée après avoir bien malgré elle assisté à l'exécution d'inconnus dans les plus atroces conditions, elle commet l'erreur de croire qu'elle peut les convaincre de changer. Donna use de douceur pour lui expliquer l'utilité de leur action, en lui disant que s'ils ne sont pas les plus forts, d'autres agiront ainsi. Elle rappelle à Sierra ce qu'elle a subi, prétextant cet exemple pour lui prouver que les plus faibles et les gentils seront toujours des victimes.
Sierra refuse de cautionner des meurtres de sang-froid et demande à partir, ce à quoi Donna répond qu'elle est désolée de devoir refuser. Elle n'a qu'un mot à dire pour que la situation de Sierra change, et la jeune femme est enfermée avec d'autres prisonniers après avoir été rouée de coups.
Après quelques jours passés entre douleur et angoisse, à attendre d'être emmenée pour être tuée, Sierra et les deux prisonniers restants sursautent en entendant des échanges de tirs. Les pillards de Seward Park ont trouvé plus forts qu'eux, et sont décimés jusqu'au dernier. Libérée avec les deux autres, Sierra s'attend à subir le même sort mais les assassins du jour repartent simplement avec les leurs, la laissant seule derrière eux. Lorsque Sissi comprend que les morts risquent de devenir des Rôdeurs, elle fuit à nouveau, toujours vers l'inconnu.

Malgré son état déplorable, Sierra avance coûte que coûte. Pour éviter les Rôdeurs, les survivants, les problèmes. Elle prend l'habitude de vivre à l'inverse des autres et se déplace la nuit pour protéger ses yeux autant que possible. Sissi a beaucoup de mal à se repérer, et après s'être retrouvée proche de quelques Rôdeurs desquels elle a pu se cacher, cherche de quoi se défendre. Après avoir hésité entre une arme longue mais encombrante, la jeune femme opte finalement pour un couteau de boucher trouvé dans la cuisine d'un fast-food. Elle a la chance que les premiers jours du printemps soient doux, et essaie de rester en permanence en mouvement. Sissi souffre le martyre, a beaucoup de difficultés à se traîner sous les véhicules pour se protéger et doit se résoudre à changer de tactique. Elle puise dans ses dernières ressources pour prendre de la nourriture et de quoi se soigner, et gagne le toit d'un immeuble dont elle bloque la porte. Ici, elle est seule et à l'abri de ce qui se passe dans les rues. Si certains passages pluvieux rendent sa convalescence désagréable, Sierra peut dormir à loisir, se soigne comme elle peut et mange régulièrement. Elle récupère l'eau de pluie dans une bouteille vide, ce qui, à mesure que le printemps avance et que les températures augmentent, s'avère un peu trop juste pour lui suffire.
Lorsqu'elle sent qu'elle a repris assez de forces, Sierra déverrouille la porte et redescend de son abri, consciente des limites de celui-ci. Elle a naturellement attendu la nuit pour avancer et maintenant que son corps n'est plus douloureux, elle s'équipe d'un sac à dos et d'un sac besace pour garder en permanence des objets de premières nécessités. L'objectif de Sissi est de quitter le centre-ville, sans être certaine d'avoir pris la bonne direction, mais avancer malgré tout est la seule solution.

Après d'éprouvantes semaines passées à errer, Sierra réussit à se repérer, du côté de Tacoma à la fin de l'été. Elle tourne en rond plusieurs jours à la recherche d'un abri qu'elle juge sûr et épuise ce qui lui reste de réserves. Découragée, Sissi se rapproche de la baie en misant sur la chance pour trouver un endroit isolé où elle pourrait trouver de la nourriture facilement. Sauf que pêcher ne s'improvise pas et qu'il ne suffit pas d'un bâton et d'une ficelle. Et que l'endroit n'est pas aussi désert qu'elle l'espérait.
Surprise par un groupe de Rôdeurs, Sierra se prend les pieds dans un cordage en cherchant à les fuir et tombe dans l'eau, toujours poursuivie. Alourdie par l'eau qui s'infiltre dans ses sacs, Sierra est obligée de les enlever et de les abandonner, et se met à nager dans la direction opposée à celle où tombent les Rôdeurs. Sissi s'épuise à lutter contre les vagues et le courant, puis ensuite à essayer de remonter à quai. Lorsqu'enfin elle y parvient, elle est à bout de forces et n'a plus aucune affaire. Sierra se relève pourtant, un morceau de bois à la main, en entendant du bruit, mais représente une piètre menace pour ceux qui la trouvent, et qui lui proposent de la rejoindre. Si ses expériences précédentes ont été traumatisantes, elles ont également permis à Sierra de gagner en lucidité. Elle est seule, épuisée et affamée, et sans aucune défense, et accepte donc de les suivre. Son but est de pouvoir manger, se reposer, et repartir avant que les ennuis lui tombent dessus à nouveau.
Les jours deviennent rapidement des semaines, et si Sierra reste sur la réserve avec les membres de cette communauté, elle accepte de mettre la main à la pâte et aide au quotidien. Manger régulièrement et pouvoir dormir sans craindre de se faire dévorer dans son sommeil est un luxe appréciable, et la jeune femme compte en profiter sans honte. Au mois de Septembre, moins d'un mois après son arrivée, la communauté accueille cinq personnes de plus, mais Sierra fait son possible pour rester à l'écart des autres tout en se montrant investie dans la vie de la communauté.

2018-2019, Issaquah Ranch-The Haven, Tacoma : A mesure que le temps passe, Sierra se détend par rapport aux autres et à leurs activités. Dès les premiers jours suivant son arrivée, elle s'est montrée prudente, laissant traîner ses oreilles l'air de rien. Elle ne tenait pas à revivre le choc de faire partie malgré elle d'un groupe de pillards, et après toutes les péripéties subies, elle a eu du mal à accorder de nouveau sa confiance. Malgré tout, Sissi finit par s'ouvrir davantage aux autres en acceptant de confier certaines choses, notamment son handicap, et restant évasive sur certains points, notamment le viol qu'elle a subi. Si l'hiver au ranch est pénible pour tout le monde, surtout avec l'épidémie de bronchite, Sierra a la chance de passer entre les mailles du filet et s'estime heureuse de pouvoir jouir d'un certain confort et d'un stock de nourriture pour ne pas avoir à craindre la suite.
Le double meurtre commis par le vieux Walter agit cependant comme un électrochoc et pour la première depuis son arrivée, Sierra prend part aux débats. Malgré l'agressivité dont elle fait preuve dans ses mots au quotidien depuis son arrivée, et qu'elle dresse entre elle et les autres comme un bouclier protecteur, la Sissi qu'elle était autrefois reste tendre, trop pour condamner un vieil homme à affronter seul l'extérieur. Si elle songe à partir en même temps que lui, désapprouvant la sanction tout en la comprenant, elle n'ose pas franchir le cap.
Elle ne le connaît pas tant que ça et ne lui serait de toute façon d'aucune utilité dehors, à cause de sa vue atrophiée. Sa lâcheté la révulse et elle se renferme sur elle-même, ruinant tous les efforts déployés jusque-là pour essayer de sympathiser avec d'autres. Durant des semaines, Sierra effectue son travail dans le plus grand silence, ruminant son échec personnel et sa propre faiblesse.

L'arrivée du printemps voit également venir de nouvelles têtes. Si les leaders des deux groupes semblent se connaître et se reconnaître, Sierra se sent mal à l'aise et suspicieuse. Il ne s'agit pas d'accueillir seulement cinq personnes cette fois, mais tout un groupe ou presque, puisqu'il s'agit d'une alliance et pas d'une fusion, mais la jeune femme n'arrive pas à se résoudre à l'idée qu'ils puissent être de bonne foi. Elle l'a cru trop souvent pour en souffrir après et a bien retenu la leçon : faire confiance, c'est être une victime.
Elle ne peut s'empêcher pourtant de scruter chaque visage avec attention, chaque fois qu'une rencontre a lieu, dépitée de ne revoir ni sa soeur, ni son père, et écoute avec la plus grande attention leur parcours, cherchant à glaner de précieuses informations sur le devenir des siens. Même si elle n'ose pas réellement le formuler à voix haute, Sierra ne peut se résoudre à les considérer comme morts, ou pire, comme des Rôdeurs.
L'arrivée des American Dream et des Remnants aux portes du ranch est un nouveau coup dur. Quelques jours seulement suffisent pour réduire à néant tous les efforts si difficilement conquis. Sierra a pensé, après leur première visite, qu'ils agissaient plus ou moins de la même façon que les Messiah. Plus maladroitement qu'eux, assurément, mais ils cherchaient sûrement des alliances, et rien d'autre. C'est pourquoi lorsque les Rôdeurs débarquent en masse, suivis de près par les deux groupes, le choc est énorme pour Sissi. Elle pensait avoir vécu le pire avec les pillards, et se prend de pleine face qu'il y a toujours pire et qu'elle est toujours trop naïve.
Piètre combattante, Sierra n'est pas vraiment utile pour repousser les Rôdeurs ou les agresseurs, et les victimes sont trop nombreuses.
Emmenée de force par les agresseurs vainqueurs, Sissi et d'autres membres du ranch resteront six mois aux mains des American Dream. S'ils sont relativement bien traités, la situation reste très éprouvante nerveusement parlant, et Sierra ne vit pas vraiment comme une victoire la rébellion de la communauté d'Issaquah. Elle est bien évidemment heureuse et soulagée de constater qu'ils n'ont pas simplement abandonné les leurs, mais le nombre de victimes lui donne la nausée. L'aide des Messiah pour les libérer la convainc que ses leaders ont fait le bon choix quant à cette idée d'union, et le besoin de fusionner les deux groupes et de prendre un nouveau départ fait sens. Si certains choisissent de partir de leur côté, Sierra prend le parti de suivre le plus gros de ce nouveau groupe jusqu'au fort-musée.
Sierra cherche à s'investir pleinement dans les différents travaux destinés à fortifier leur nouveau camp et à le rendre habitable et confortable, même si son handicap reste un frein et qu'une méfiance naturelle l'isole plus ou moins des autres. Sans se plaindre sauf si on cherche à faire ami-ami avec elle, Sierra abat sa part de boulot, un peu plus lentement que les autres mais tout aussi consciencieusement. Elle se lie avec peu de monde, mais parvient tout de même à créer quelques relations relativement stables et qui peuvent être considérées comme de l'amitié. Elle se montre toujours des plus discrètes lors des moments décisionnaires et se contente la plupart du temps d'écouter et d'obéir en silence, mais se porte presque toujours volontaire face aux différentes demandes des leaders, quel que soit le travail à accomplir. Sa seule limite concerne les sorties à l'extérieur, même si elles se font en groupe. Surtout à cause de ça en réalité, mais Sierra ne prend pas la peine de l'expliquer, et on ne lui demande pas de détails. Sissi ne se fait tout simplement pas confiance pour être une alliée sûre en cas de besoin, entre sa vue brouillée et sa propension à la lâcheté, certaine qu'elle serait un poids mort plutôt qu'autre chose.
Pourtant, chaque fois que des membres de la communauté reviennent de l'extérieur, Sierra tend l'oreille et cherche à capter des infos utiles, que ce soit sur sa famille ou l'avenir du groupe. Elle ne tient pas à revivre ce qui s'est passé avec les American Dream et les Remnants et en entendant parler des New Eden, la jeune femme ne peut s'empêcher d'être inquiète. Au fil des jours, des semaines, elle reste à l'affût de la moindre rumeur qui peut être remontée au campement, et la pensée que peut-être, Sadie et son père aient pu survivre devient presque obsédante. Sissi ose tenter pour la première fois une sortie au No Man's Land et cherche à en savoir plus, mais n'obtient aucune réponse claire et repart frustrée. Frustration qui grandit et se mêle à une inquiétude croissante lorsque après une attaque, les leaders de la communauté décident d'interrompre le troc, et pour gérer son angoisse, Sierra se tourne plus que jamais vers le travail à l'intérieur du camp.

2020-2021, The Haven, Tacoma : Au mois de Mars, Sierra est, comme la majorité des habitants du Fort, coincée dans le camp lorsqu'ils sont assiégés par les Rôdeurs. La nuit passée à entendre leurs grognements la ramène quelques années en arrière et Sissi en est restée très éprouvée nerveusement après cet épisode. Ca et le fait de constater son inutilité à chasser les Rôdeurs restant le lendemain font que pendant les mois qui suivent, Sierra sursaute au moindre bruit et fait preuve d'une vigilance qui frôle l'hystérie. Elle dort mal, mange peu et s'épuise à travailler tout l'été avant d'être contrainte au repos forcé par son propre corps qui l'oblige à rester alitée quelques semaines. En vérité, Sierra ne s'est jamais réellement confiée sur sa survie à l'extérieur et les épreuves qu'elle a du affronter seule, se contentant de donner des informations succintes sans jamais rentrer dans les détails et tout garder pour elle depuis si longtemps a fini par la ronger de l'intérieur. Sissi essaie de travailler sur la confiance et le lâcher-prise, mais seule et sans demander de l'aide à quiconque, ce qui a un résultat tout relatif.

Les révélations des Remnants à propos des pratiques de New Eden déchaîne les débats au sein de la communauté, et Sierra se sent remplie d'effroi par ce qu'elle entend. Elle n'a aucune confiance et n'accorde qu'un crédit limité aux affirmations des premiers, n'ayant jamais pu oublier leur participation dans sa condition d'otage, mais l'évocation de viols répétés et à grande échelle lui donne la nausée et lui offre plusieurs nuits blanches.
Pourtant, la journée finit par être pire encore, lorsque la foudre s'abat sur un arbre à l'intérieur du camp, et que l'incendie touche l'écurie. Sissi s'y précipite sans se poser de questions, oeuvrant de toutes ses forces pour aider à mettre les chevaux à l'abri au plus vite.
Si une bonne partie du camp a décidé d'aller sauver des victimes de New Eden, Sissi elle, est restée pour aider à l'avancée des travaux. Ses connaissances équines lui valent un ticket d'entrée permanent aux écuries, et elle passe énormément de temps auprès des chevaux pour calmer ses nerfs fragilisés et ses doutes. Malgré tous les efforts qu'elle déploie pour se rendre utile, Sierra a conscience de ses limites et se sent inutile.
Les résultats de l'attaque sur New Eden sont mitigés et au début de l'hiver, Sierra est approchée par quelques personnes qui remettent en cause les décisions des leaders. Si Sissi comprend leur inquiétude, elle refuse de les rejoindre dans leur contestation officielle, préférant se concentrer sur ses tâches quotidiennes. Elle a besoin d'une routine stable pour contrebalancer la tempête émotionnelle qui l'agite, et si elle envisage un moment de ressortir pour essayer d'obtenir de nouvelles infos au No Man's Land à propos des siens, la vague d'attaque qui semble cibler spécifiquement les femmes de la communauté l'en dissuadent, la ramenant à son démon intérieur de la lâcheté.

La contestation a pris de l'ampleur et lorsqu'ils décident de passer à l'acte, Sierra se sent coupable de sa passivité. Les choses changent néanmoins inévitablement après le retour des disparus et même si Sissi n'a jamais été la plus sociable, elle ressent le changement, subtil mais bien présent, dans les rapports au sein de la communauté. Une certaine défiance s'est installée envers ceux qui ont tenté de prendre le contrôle du groupe et la tension reste présente, palpable.
Lorsqu'à l'été, le lead de la communauté annonce une alliance avec les Remnants, Sierra grince des dents mais n'a pas le pouvoir de s'y opposer. Elle pense sincèrement que c'est une mauvaise idée, mais comprend les arguments qui les poussent à accepter. New Eden est une menace qui se fait de plus en plus présente, mais Sissi pense que pactiser avec le diable n'est pas une solution pérenne et reste persuadée que Remnants les trahira à la première occasion si cela peut servir leurs propres intérêts.
Elle suit donc de loin les différentes allées et venues qui ont pour but de les aider à installer de nouveaux avant-postes et reste méfiante quant à cette fragile coalition.
La fin de l'année est particulièrement mouvementé et inquiétant avec l'annonce, au retour d'un groupe parti en expédition de l'existence d'un nouveau groupe jugé particulièrement dangereux, les Oblivions. A côté de ça, la brutale prise de Seattle par New Eden secoue toutes les certitudes, et Sierra comme les autres s'inquiète de l'avenir. Malgré son handicap, elle se résout à essayer de ne plus être un poids mort et cherche à apprendre à se battre, ou à se défendre, à tout le moins, efficacement.

2022, The Haven, Tacoma : Sierra ne s'imaginait pas souffrir autant dans l'apprentissage du combat, pour aussi peu de résultats. Elle ne baisse pourtant pas les bras et continue de s'entraîner assidûment en plus de son travail. L'idée d'être en guerre a fait son chemin au cours des derniers mois, et si cela terrifie Sissi, pas un seul instant l'idée de fuir ou d'attendre ne l'effleure. Elle n'a toujours aucune certitude sur la survie de son père ou de sa soeur, mais ce qu'elle a appris de New Eden la pousse à aider, autant qu'elle peut, à libérer leurs victimes, tout en espérant secrètement que sa famille fera partie du lot.
Forcée au choix du combat au corps à corps, Sierra cherche en même temps à gérer ses nerfs, parce qu'elle craint par dessus-tout de se retrouver tétanisée le moment venu. Si les entraînements sont durs, elle a pleinement conscience qu'un véritable combat sera mille fois pire. Et au fond, malgré toute sa bonne volonté, elle redoute de ne pas être capable de faire face le moment venu, et d'abandonner encore une fois ceux qui comptent sur elle et son soutien.
Sierra voit toujours d'un mauvais oeil l'alliance avec les Remnants, et encore une fois, le parallèle entre ce qu'elle ressent et ce qu'elle comprend est à l'opposé. Si sa tête lui dit que la décision de s'allier tous ensemble contre New Eden est la plus sage, son coeur lui rappelle les actes passés et ne peut accorder sa confiance. Sierra est globalement satisfaite d'avoir toujours quelque chose à faire dans le camp, ce qui lui évite d'avoir à gérer des considérations trop politiques à son goût.
L'accueil d'un nouveau groupe la rend nerveuse, mais la cohabitation se fait finalement en douceur, et Sierra ne change pas vraiment ses habitudes de vie au quotidien.

Survie

Sierra passe le plus clair de son temps près des chevaux, aux écuries. Le travail physique ne lui fait pas peur et elle n'hésite jamais à participer aux chantiers de constructions ou de renforcement et depuis le début de l'année, cherche à s'entraîner au combat, sans réels progrès.
Elle s'isole de presque tout le monde et se juge durement au quotidien, se considérant comme un poids mort et une lâche, et elle use d'une certaine agressivité pour tenir les autres à l'écart.
A cause de son achromatopsie, Sierra sort peu et se montre très maladroite au quotidien. Elle cherche à rester la plus informée possible de ce qui se passe à l'extérieur, mais prend relativement peu part aux débats et fait rarement connaître ses pensées ou ses choix de décisions face aux différents événements.

time to meet the devil

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18/10/1988

Bienvenue officiellement Sierra !
Bon courage pour ta fiche !

Merci

J'espère avoir choisi le bon perso pour le bon groupe :smile41:

Sierra Hotel India Echo Lima Delta : The Shield !

Personne aura la ref mais je la sors XD

Welcome, quand j'ai vu ta fiche j'ai pensé au retour d'une personne qui avait il y a longtemps parlé de jouer ce fc dans ce groupe mais la personne est partie depuis. I love you