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Axelle Muldoon
Neela J. Yeo-Jeong
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Re: Whatever it takes

Mer 8 Déc 2021 - 19:30

Rebienvenue ! :smile6:



Blood for blood
Duncan Donhadams
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Re: Whatever it takes

Mer 8 Déc 2021 - 19:57

Rebienvenue :smile5:
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Re: Whatever it takes

Ven 10 Déc 2021 - 20:22

Merci à vous deux- :smile42:
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Re: Whatever it takes

Sam 11 Déc 2021 - 17:50

hellmo hellmo hellmo hellmo hellmo hellmo hellmo hellmo hellmo hellmo hellmo

Rebienvenue ma belle ! Courage pour ta fiche  :smile2:  :smile2:




(c) semper eadem


Evan Jensen
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Re: Whatever it takes

Sam 11 Déc 2021 - 18:48

Re bienvenue à toi Whatever it takes - Page 3 2736068674
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Re: Whatever it takes

Jeu 16 Déc 2021 - 22:39

Le délai se finit demain! hop-hop-hop, on bosse ! Razz
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Re: Whatever it takes

Ven 17 Déc 2021 - 0:20

Post-apocalypse

12 octobre 2015, Summerlin (NV)

Non, c’est sérieux ? La voix de Flora résonna dans le gymnase, tandis que les gymnastes présentes continuaient de s’entraîner. En l’entendant, Alyona manqua de tomber de la poutre sur laquelle elle était perchée, tant cela l’avait surprise: mais rapidement, alors que sa camarade venait vers elle, elle fut piquée par la curiosité. Attends t’as vu ça ? Elle lui tendit son téléphone, ouvert sur la page d’un article internet. Agressions inexpliquées: plus graves qu’il n’y parait… Elle lut rapidement l’article, non sans froncer quelques fois les sourcils. Non, elle n’en avait définitivement pas entendu parler: elle ne regardait pas beaucoup les informations à vrai dire. Tu penses que c’est vrai, ce qu’ils racontent ? A la question, l’adolescente eut une moue incertaine. J’sais pas. En tout cas, tout ceci était un peu trop étrange à son goût, surtout que ces cas de violences semblaient se multiplier un peu partout sur le globe…

Elle y repensa tout le long de la journée, et le dîner devant la télé n’arrangea rien: les chaînes d’informations semblaient encore et toujours répéter la même chose en boucle, tout en prenant bien soin de souligner l’augmentation des agressions… Puis le téléphone fixe se mit soudainement à sonner. Ne cachant pas une moue agacée, la tante d’Alyona laissa cette dernière s’occuper d’aller répondre: telle ne fut pas sa surprise lorsqu’à l’autre bout du fil, elle entendit la voix de son père. C’est toi Alyona ? Il ne lui laissa pas le temps de répondre. Il faut que tu rentres à Portland. Le plus rapidement possible. Sa voix semblait teintée d’inquiétude, chose qu’elle n’avait jamais entendu chez lui. Mais, je ne peux pas partir… Il la coupa. Ce n’est pas discutable. De toute façon ton club de gymnastique a appelé aujourd’hui, les cours sont suspendus jusqu’à nouvel ordre.

C’est la douche froide, pour l’adolescente. Sérieusement… ? Alors, les choses étaient vraiment aussi graves que les médias l’annonçaient ? Rapidement, sa tante et le reste de la famille furent prévenus: ils devaient partir le plus tôt possible. Ils passèrent donc le reste de la soirée à faire leurs bagages, limités à une valise par personne: par chance, ils trouvèrent un vol pile pour le lendemain. Mais ce départ précipité inquiétait plus qu’autre chose, si bien qu’aucun d’entre eux ne parvint à trouver le sommeil cette nuit-là… Encore moins l’adolescente.


19 octobre 2015, Portland Heights (OR)

Lorsqu’Alyona arriva au domicile de ses parents, accompagnée par sa tante, son oncle et son cousin, tous furent surpris de voir la maison vide: il n’y avait personne pour les accueillir, hormis Igor et sa nourrice. Ce dernier était particulièrement ravi de voir sa grande sœur, si bien qu’il se précipita dans ses bras: elle le serra contre elle, ravie de le revoir. Mais cela n’expliquait toujours pas l’absence de leurs parents… Ils sont partis chacun de leur côté il y a une semaine, leur expliqua la nourrice -elle s’appelait Lavina, du moins c’était le prénom dont l’adolescente se souvenait-. Pour leur travail, enfin comme d’habitude. Elle ne put s’empêcher de soupirer: ils avaient encore bien choisi leur moment pour ne pas être présents ! Mais au fond, elle s’inquiétait tout de même un peu: allaient-ils pouvoir revenir… ?

Non, ils ne sont même pas rentrés… soupira-t-elle, tandis qu’elle était au téléphone avec Flora. T’aurais dû entendre mon père, “Rentre de suite à Portland”... Ah bah c’est sûr qu’il y avait du monde dans la maison, quand on est arrivés. Elle ne savait pas si elle devait en rire ou pleurer: très clairement, elle avait envie de faire les deux. La situation en ville se dégradait de plus en plus, et eux n’étaient toujours pas revenus ! Mais sous son ironie, Alyona cachait toute son inquiétude: son amie avait beau lui dire qu’ils allaient sûrement arriver d’ici peu de temps, elle n’y croyait pas. Après un long instant de silence, elle reprit la parole. Tu sais Flora… Je crois que l’on ne se reverra pas. Sa voix tremblait, et quelques instants plus tard, elle éclata en sanglots.

Au fond, elle l’avait compris depuis bien longtemps, mais elle refusait tout bonnement d’y croire. Et dehors, loin des murs protecteurs de cette maison, le chaos semblait s’intensifier de jours en jours: il suffisait de faire un pas dehors pour le voir: la plupart des voisins, visiblement pressés de s’en aller, remplissaient à la hâte leurs voitures et filaient sans demander leur reste, ne prenant même pas la peine de boucler entièrement leur maison. Quant aux Obolensky, un départ était tout à fait inimaginable: ils devaient rester ici, au moins pour retrouver leurs proches qui allaient potentiellement arriver… Enfin, normalement.


25 octobre 2015, Portland Heights (OR)

Des soldats toquèrent à leur porte: ils venaient les évacuer au camp du quartier, dans lequel il y avait déjà un nombre plutôt important de la population. Alyona et sa famille ne pouvaient tout bonnement pas refuser, et de toute façon, toutes les lignes téléphoniques étaient saturées depuis un ou deux jours déjà, impossible donc d’avoir des nouvelles du reste de la famille. Plus rien ne les retenaient dans cette maison, mis à part le confort qu’elle leur apportait: mais sans aucune nourriture, ils ne pourraient pas non plus y rester définitivement. Alors ce fut sans vraiment hésiter qu’ils suivirent ces soldats, le tout avec le plus d’affaires possible…

Dès son arrivée là-bas, Alyona prit soin de ne pas lâcher d’une semelle son sac: même si les autres personnes présentes ne semblaient pas être du genre à voler, il était hors de question de perdre la moindre affaire qui se trouvait dedans. Surtout que enroulées dans une petite boule de vêtements, se trouvaient les deux seules armes que possédaient ses parents: une arme de poing et un poignard, choses dont il serait impensable de se séparer en ce moment. Car même si les forces armées présentes leur assuraient que tout ceci serait temporaire, et que tout reviendrait à la normale, l’adolescente n’y croyait pas franchement. Elle avait plutôt tendance à écouter les témoignages de certains civils, qui disaient avoir vu des individus malades, presque impossibles à tuer…

Néanmoins au début, tout le monde se serrait les coudes: si les militaires étaient les seuls à se rendre à l’extérieur pour rapporter des vivres, les civils se chargeaient de l’organisation de cette vie en collectif. Tout le monde aidait comme il le pouvait, ou du moins comme la situation le leur permettait: et si les premières semaines tout se passa plutôt bien, ce ne fut rapidement plus le cas…


Décembre 2015, Portland Heights (OR)

Bien évidemment, la situation ne s’arrangea pas, loin de là. Il ne fallut pas beaucoup de temps pour qu’Alyona s’en rende compte: difficile de ne pas remarquer que les soldats étaient de moins en moins nombreux à revenir, au fur et à mesure qu’ils sortaient pour aller chercher des vivres. Si bien que le jour où leur mise à contribution vint, elle n’en fut même pas étonnée. Pour ne rien arranger à leurs conditions de vie, l’électricité avait soudainement cessé de fonctionner, rapidement suivi par l’eau courante. Impossible de s’éclairer convenablement, et avec un temps d'ensoleillement aussi bas, autant dire que c’était tout simplement devenu invivable.

Je vais y aller. En entendant l’un des soldats demander s’il y avait des volontaires pour la prochaine expédition, dans l’unique but de chercher des vivres, l’adolescente n’hésita pas plus longtemps: elle se porta volontaire. Pour elle, il était impossible de rester les bras croisés à ne rien faire, tandis que d’autres sortaient pour leur trouver des vivres. Non, tu restes ici Alyona. C’est trop dangereux. Sa tante avait beau essayer de la retenir, elle ne voulait pas l’écouter: elle ne pouvait pas. Si personne n’y va, on n’aura rien à manger et la plupart des gens vont mourir de faim. Ils avaient à peine de quoi nourrir convenablement deux tiers des personnes présentes dans le camp, alors ils ne pouvaient pas se permettre d’épuiser aussi vite le peu de réserves qui leur restaient, sans chercher d’autres denrées.

Dehors, le climat était tout bonnement atroce, difficile à supporter: pourtant, il fallait bien continuer d’avancer, histoire de ne pas revenir les mains vides. Le peu de soldats encore en vie avaient fourré une arme dans les mains de chaque volontaire, bien conscients qu’ils auraient besoin de leur aide pour se protéger. Ce fut lors de cette même sortie que l’adolescente se retrouva pour la première fois face à un rôdeur. Il lui faisait face, telle une poupée de chiffon qui tenait à peine sur ses deux jambes: et en voyant l’un de ses bras presque totalement arraché, elle ne put s’empêcher d’esquisser une grimace de dégout. Et puis cette odeur…

Mais alors qu’il venait dans sa direction, elle pointa son arme sur lui, n’hésitant pas plus longtemps à lui tirer dessus, au niveau de la tête: certes elle avait dû s’y prendre à deux reprises et elle tremblait légèrement, mais elle n’avait pas vraiment plus peur que ça. Elle ressentait surtout du dégoût face à ce cadavre désormais à terre, qu’elle ne percevait pas vraiment comme un humain: certes il en avait l’aspect, mais mis à part ça… Il n’était qu’une loque. Une coquille vide, dont toute l’humanité semblait avoir été arrachée…

16 décembre. Au beau milieu de la journée, le camp fut soudainement envahi par un groupe de rôdeurs: impossible de savoir leur nombre exact, mais lorsqu’ils entrèrent dans la cafétéria où les survivants étaient regroupés, ce fut tout simplement la panique générale. Sans hésiter un seul instant, Alyona attrapa la main d’Igor et l’entraîna avec lui: autour d’eux, le chaos régnait. Mais alors qu’un rôdeur s’approchait dangereusement d’eux, une batte de baseball s’écrasa sur sa tête, le faisant tomber par terre. Lavina, la nourrice, venait de leur sauver la peau. Littéralement. Il faut s’en aller d’ici. Vite ! Ils prirent la fuite par une porte de secours: et même en étant dehors, ils n’étaient pas plus en sécurité. Alors sans plus attendre ils s’en allèrent loin de l’école, laissant derrière eux une partie de leur groupe…


Février 2016, Hazel Dell (WA)

Leur début de périple les mena jusqu’à la banlieue de Vancouver, à Hazel Dell: réfugiés dans une maison désormais vide, le trio se retrouvait désormais seul. Au départ, Alyona tenta de partir à la recherche de sa tante, son oncle et son cousin: mais après plusieurs sorties périlleuses, où elle devait traverser deux villes, force est de constater qu’ils étaient introuvables. En fuite ? Morts ? Impossible de le savoir, et il y avait un trop grand nombre de rôdeurs pour se risquer à faire des recherches plus poussées.

Elle va revenir tata ? demandait Igor de temps en temps, tout en pointant du doigt la porte de la maison, comme s’il s’attendait à ce que cette dernière apparaisse juste derrière. Sa sœur ne savait définitivement pas comment lui annoncer qu’il ne la reverrait probablement jamais: pas dans ce monde qui semblait être littéralement tombé dans l’apocalypse. De plus, il n’y avait pas que ça qui la préoccupait: le manque de vivre était plutôt conséquent, et même s’il restait encore quelques aliments non périmés, il ne restait plus que quelques mois avant qu’ils ne le soient tous… Quand les rayons des magasins n’avaient pas été dévalisés avant.

Autant finir l’hiver ici et se barrer, proposa-t-elle à Lavina, un énième soir où elles se retrouvaient seules, après avoir couché Igor. C’est pas le coin le plus idéal, mais au moins on a un abris. S’ils se remettaient en route maintenant, autant dire que ça signerait leur arrêt de mort. Tu as raison. Faisons ça. La nourrice l’écoutait, et prenait en compte ses avis: cela faisait depuis un moment que la barrière adolescente-adulte était tombée, depuis leur fuite de l’école. Ce n’était plus vraiment la priorité en temps de survie. Au fait, aux dernières nouvelles ta mère était à Seattle. On pourrait essayer de la retrouver, non ? Elle se figea un instant. Mais oui !


Avril 2016, Woodland (WA)

Je reviens d’ici ce soir, ok ? Lavina leur adressa un dernier regard avant de s’éclipser: elle allait chercher quelques vivres, histoire d’avoir de quoi tenir pour un ou deux jours de plus, avant de se réfugier dans un autre coin de la ville. Traverser constamment la ville était trop risqué, que ce soit vis-à-vis des rôdeurs, mais aussi d’individus potentiellement armés de mauvaises intentions. Et ça, elles en avaient bien conscience…

Mais voilà, la nuit tomba, et la nourrice n’était toujours pas revenue. Impossible de partir à sa recherche, surtout avec les rôdeurs qui traînaient dans le coin: alors durant des heures, Alyona se fit un sang d’encre. Elle espérait que son aînée avait pu se mettre à l’abris quelque part, en attendant de pouvoir revenir: mais lorsque le jour revint, l’adulte n’était toujours pas revenue. Quelque chose n’allait pas. Tu restes là, d’accord ? Ouvre à personne surtout, ordonna-t-elle à son frère, tout en lui faisant des gros yeux. Histoire qu’il comprenne un minimum qu’elle ne plaisantait pas. Puis sans plus attendre, elle s’en alla.

Non… c’est pas possible… Lorsqu’elle retrouva enfin Lavina, elle se figea d’horreur: un peu plus loin devant elle, le corps de cette dernière était étendu par terre, dans une mare de sang. Impossible de savoir ce qui avait bien pu lui arriver, mais visiblement, ses agresseurs s’étaient littéralement acharnés sur elle… Putain… Elle eut un haut-le-cœur, tandis que son regard restait fixé dessus: était-elle vraiment morte ? Puis elle se rendit soudainement compte de la situation dans laquelle elle se trouvait, désormais: elle était seule, avec son frère de cinq ans. On est foutus…


Août 2016, Castle Rock (WA)

Marcher encore et toujours, sans jamais regarder en arrière. Fuir le plus loin possible de Woodland. Et surtout, ne plus penser à la pauvre Lavina. Depuis la mort de cette dernière, Alyona avait l’impression d’être devenue un robot, tant elle se sentait détachée de ses émotions: si elle n’avait pas encore perdu pied, c’était grâce à la présence de son frère. Sans lui, elle ne savait pas si elle aurait eu la force de se battre… Probablement pas.

Les deux étaient arrivés à Castle Rock au début de l’été, sous une chaleur écrasante: voyant que le voyage devenait de plus en plus pénible pour Igor, l’adolescente décida qu’il était temps de s’arrêter pour eux. Installés dans une petite maison non loin du centre-ville, leur situation était plus que précaire: trouver de la nourriture devenait de plus en plus compliqué, et surtout, Alyona ne pouvait pas laisser son frère seul trop longtemps…

Un jour, alors qu’ils se trouvaient dans l’unique grand magasin de la ville, ils tombèrent nez à nez avec deux autres survivants: plutôt méfiante, l’adolescente refusa qu’ils s’approchent d’eux, du moins jusqu’au moment où ils posèrent leurs armes à terre. Apparemment, ils ne leur voulaient pas de mal: ils se montrèrent même plutôt honnêtes avec eux, en leur disant qu’ils les avaient vu arriver dans la ville, seuls. S’ils avaient de mauvaises intentions, ils se seraient débarrassés d’eux dès leur arrivée, non ? Puis ils leur parlèrent de leur groupe: ils étaient presque une vingtaine, et jusqu’à présent, ils se débrouillaient pas trop mal pour survivre. Du moins mieux qu’en étant seuls.

Libre à vous de nous rejoindre ou non, avait conclu l’homme présent, tandis que la femme à ses côtés approuvait ses paroles. Et il n’y aura pas de conséquences selon notre choix ? L’adolescente restait un peu sur ses gardes: après tout, rien ne lui disait que ces derniers accepteraient un refus sans broncher… Aucune. Cependant, elle prit tout de même le temps d’y réfléchir: certes c’était plutôt risqué de se fier à des inconnus, mais leurs chances de survie ne seraient pas bien hautes s’ils restaient tout seuls. Alors elle accepta, et très vite, elle et son frère quittèrent leur petite maison pour rejoindre leur nouveau groupe…


Novembre 2016 à juillet 2017, Grand Mound (WA)

Grand Mound était une ville idéale, pour y passer l’hiver: et même si les rôdeurs semblaient pulluler à certains endroits, elle avait un cadre plutôt idéal pour survivre. Le groupe avait trouvé refuge dans un hôtel, toujours occupé par ses propriétaires: ces derniers accueillaient sans problème les voyageurs, en leur donnant quelques chambres. En échange, ils leur devaient verser une partie de leurs trouvailles, une façon de “payer” leur séjour: au final, tout le monde y trouvait son compte.

Le groupe avait déjà un objectif bien précis: rassembler le plus de vivres possibles en prévision de l’hiver, qui allait très prochainement arriver. Cela demandait beaucoup de temps, et surtout de l’implication: ainsi, seuls les personnes volontaires y participaient. Alyona était l’une d’entre elles, bien décidée à faire ses preuves, tout comme à être utile au groupe: rester les bras croisés ou faire des tâches bien trop “calmes”, ce n’était pas vraiment sa tasse de thé.

Chaque sortie semblait être une bouffée d’air frais pour l’adolescente: certes le danger n’était jamais loin, et sous-estimer les rôdeurs aurait été une grossière erreur de sa part… Mais les expéditions lui donnaient un sentiment de liberté qu’elle n’avait jusque là jamais ressenti. De plus, ses nombreuses années de gymnaste s’avéraient être plutôt utiles, lorsqu’il fallait se mettre en hauteur pour observer de les alentours.

Néanmoins, malgré leur prévoyance, leur quotidien n’était pas forcément des plus simples: et même s’ils avaient réussi à stocker un peu de denrées alimentaires, leur nombre faisait que cela fondait comme neige au soleil. Le rationnement devint plus restrictifs, et la priorité allait aux enfants du groupe, dont la fragilité ne pouvait supporter une trop grande privation. Les sorties étaient de plus en plus fréquentes, pour trouver la moindre denrée comestible: et malgré quelques retours sans rien pouvoir ramener, tous refusaient de baisser les bras.

Puis au cours de l’hiver, un autre groupe -plus petit que le leur-, arriva à l’hôtel: et si la communication entre eux n’était pas des plus simples, ils réussirent à mettre en place un troc, qui s’avérait être plutôt fructifiant. Ou du moins assez pour que le groupe ne manque pas trop de nourriture. Alyona était l’une de celle qui communiquait le plus avec eux: elle avait même retenu le nom de leur “représentant”. Elijah.

Juillet. Des mois s’étaient écoulés depuis leur arrivée à Grand Mound, et pour le moment le groupe n’avait pas l’intention de partir: plutôt bien implantés dans la petite ville, les lieux n’avaient plus vraiment de secrets pour eux. Ou du moins, le pensaient-ils… Alyona et les autres personnes participants aux expéditions se trouvaient dehors, lorsqu’un conflit éclata non loin de là où ils se trouvaient…

Et merde… Alyona était perchée sur le toit d’un petit bâtiment: elle tentait d’observer ce qu’il se déroulait, lorsqu’une détonation résonna. Puis deux, trois, quatre… Lyo, qu’est-ce qu’il se passe bordel ? lui demanda Brooke, une des personnes du groupe avec laquelle elle s’entendait le mieux. Bah ils font une partie de paintball, t’étais pas au courant ? Pourtant c’était évident vu tout le boucan, non ? Un groupe s’fait attaquer, par j’sais pas qui. On devrait s’en aller de là avant de… Un tir siffla dans leur direction: apparemment, un des attaquants les avait repérés. Et merde.

Au final, les deux adolescentes s’en sortirent plutôt bien, comme les autres personnes qui les accompagnaient: quelques égratignures tout au plus, dues à des chutes, mais rien de très sérieux. On ne pouvait cependant pas en dire autant du groupe avec lequel il partageait l’hôtel… Ils avaient été tout bonnement massacrés, ou du moins, tous les membres participants aux sorties à l’extérieur: les pertes étaient énormes. Mais cette attaque inattendue rajoutait une autre ombre au tableau: rester dans cette ville ne serait définitivement pas bon pour leur sécurité. Pas avec ce qu’il venait de se passer… Alors, tout comme l’autre groupe, il n’attendirent pas plus avant de s’en aller, retournant aussitôt sur les routes.


Novembre 2017, Shelton (WA)

Plus ils se rapprochaient de Seattle, plus il semblait y avoir de petits groupes dispatchés un peu partout: et si la communication s’avérait être assez simple avec certains, permettant ainsi de véritables échanges, avec d’autres… C’était bien plus compliqué. Les tensions grimpaient en flèche, et comme si cela suffisait pas, les pillards se faisaient de plus en plus nombreux. Le groupe essayait de ne pas se faire trop remarquer: voulant éviter les conflits à tout prix, leur communication avec d’autres groupes se limitaient à ceux avec lesquels ils avaient passés un accord. Toutefois, cela n’arrêtait pas les mal intentionnés…

L’attaque fut soudaine, et sans précédent: rapidement, la petite école dans laquelle ils s’étaient réfugiés devint le théâtre d’une pure boucherie. Des individus cagoulés s’en prenaient aux hommes, aux femmes et aux enfants: et si la plupart se battaient, d’autres n’en avaient même pas le temps, et se faisaient tuer. Alyona tira dans le tas, une, deux, trois fois: bien consciente qu’elle tuait d’autres êtres vivants, elle était cependant prête à tout pour protéger les siens. Néanmoins, elle dut rapidement fuir: la situation était trop dangereuse, et surtout, elle devait mettre à l’abris son frère, qui restait accroché à ses jambes…

Elle courut à perdre haleine tout en portant son frère, sans se retourner une seule fois: il fallait qu’ils se mettent à l’abris, et vite. Ce ne fut que lorsqu’ils furent enfin terrés dans une maison, que l’adolescente prit totalement conscience de ce qui était en train de se passer. Son groupe venait d’être attaqué. Il y avait des morts, combien elle ne s’en souvenait pas, mais un certain nombre: des corps à terre, couverts de sang, les cris et la peur. Elle se sentait perdre pied: et si personne n’avait survécu à ce massacre… ?


Mars 2018, Belfair (WA)

Plus de la moitié du groupe avait disparu, suite à l’attaque subie l’année dernière: et durant l’hiver, presque tous le reste des survivants étaient morts de maladie, faute d’abris correct et de médicaments: ils n’étaient plus que cinq, dont Brooke, Igor et Alyona. Survivre s’avérait être de plus en plus compliqué, et même si l’adolescente refusait de baisser les bras, le manque de nourriture était de plus en plus flagrant. Mais au moins les beaux temps revenaient, et les plantes se remettaient à pousser: cela leur permettait au moins de se mettre quelque chose sous la dent.

Puis un jour, durant leur errance, ils firent une rencontre tout à fait inattendue. Invraisemblable. Une petite fille se tenait là, devant un magasin: elle ne devait pas avoir plus de trois ans, et restait là, silencieuse. Il n’en fallut pas plus pour piquer la curiosité d’Alyona, qui s’inquiétait de voir une enfant ainsi seule, sans le moindre adulte à l’horizon. Tu es toute seule ? Hochement de la tête. Où sont tes parents ? Non de la tête. Tu… ne peux pas parler ? Pas de réponse. Elle semblait avoir peur. Comment tu t’appelles ? Hope. Ce fut une des rares fois que l’adolescente entendit sa voix.

Car dès le moment où son chemin croisa celui de l’enfant, Alyona était bien décidée à ne pas la laisser seule: tant pis si les deux autres survivants du groupe ne semblaient pas d’accord avec ça. Elle ne pouvait pas laisser cette gamine. Au moins Brooke semblait de son avis, ce qui la réconfortait un peu: quant à Igor, bien qu’il avait désormais huit ans, il se montrait particulièrement jaloux face à cette enfant qui accaparait sa sœur. Mais Lyo, on a à peine de quoi manger, avec elle on va pas survivre ! A cela, la concernée lui lançait un regard assassin. On va survivre. Malgré tout, elle continuait d’y croire, et était prête à se battre pour ça. Elle n’a plus personne, Igor. On doit l’aider.


Juillet 2018, Port Orchard (WA)

Finalement, les deux survivants avaient tracé leur chemin: désormais ils n’étaient plus que quatre, dont deux enfants. La nourriture manquait un peu moins en raison des beaux temps, mais Alyona et Brooke commençaient à être épuisées de leur quotidien passé sur les routes: malgré tout, elles avaient atteint Port Orchard, sans savoir pourquoi elles s’y dirigeaient. Le but premier de l’américano-russe, celui de trouver sa mère à Seattle, semblait désormais bien loin: comment aurait-elle pu y parvenir de toute façon ? Et surtout, était-elle encore en vie ?

Elle ne savait plus quoi faire. A quoi bon continuer de vivre sur les routes, si ils n’avaient nul part où vivre ? Autant s’arrêter dans cette ville, et ce pour de bon: poser enfin bagages, ou du moins le peu qu’elles avaient, et tenter de vivre. Il était temps de le faire, après autant de vagabondage. Mais même faible et épuisée, Alyona tenait à offrir le meilleur quotidien possible à son frère, et à Hope: elle s’occupait d’eux du mieux qu’elle le pouvait, aidée par Brooke. Les quelques leçons données avec les moyens du bord, les jeux, les sorties lorsqu’il n'y avait pas trop de rôdeurs… Et surtout, ils avaient la priorité sur la nourriture. La plupart du temps, qu’elles se contentaient des restes, sans rechigner.

Puis un jour, une main leur fit tendue. Celle de deux personnes même, que la jeune adulte n’avait jusque là jamais aperçu dans les parages: ils prétendaient venir d’un camp non loin, sur la Bainbridge Island. The Remnants. Elle se montra d’abord très méfiante. Qu’est-ce qui me dit que vous racontez pas des bobards ? A force de croiser des personnes mal intentionnées, elle ne faisait pas confiance aux individus qui prétendaient vouloir aider, surtout lorsqu’ils étaient de pur inconnus. En guise de réponse, ils lui tendirent des photos. Il y avait bel et bien un camp, avec un confort certain et une sécurité garantie. Un endroit où Igor et Hope pourraient grandir plus sereinement.

Toute hésitation s’était envolée: et ce fut ainsi qu’elle quitta Port Orchard, pour rejoindre Fort Ward…


Juillet 2019, Fort Ward

Un an, déjà. Alyona n’avait pas vu le temps passer, tant son arrivée chez les Remnants lui semblait récente: et pourtant, elle s’était adaptée à son nouvel environnement assez facilement. Peu certaine du rôle qu’elle pouvait avoir dans ce camp qui paraissait si… organisé, elle donnait son aide un peu partout, tout en reprenant le sport: la gymnastique lui paraissait si loin désormais, et pourtant, elle ne semblait pas trop avoir perdu en niveau. Tenant à montrer sa bonne volonté, elle s’impliquait dans tout ce qu’elle faisait, ne rechignant pas à la tâche. Loin de là.

Et le vaccin arriva. Un espoir de protection contre les rôdeurs pour la jeune adulte, qui donnait toute sa confiance à l’équipe scientifique de son groupe. Après tout, cela faisait depuis un moment qu’ils travaillaient sur ce vaccin, alors tout ne pouvait que bien se passer non ? Alors lorsqu’elle fut tirée au sort pour être vaccinée, elle se présenta sans la moindre hésitation: mais cette journée de vaccination ne se passa pas réellement comme prévu… lorsque six hommes débarquent au camp, visiblement bien ravis d’arriver pile durant cet événement.

Impossible de savoir ce que ces derniers souhaitaient, ni même pour quelle raison ils avaient appelé des renforts, mais toujours est-il que cela résulta en une bataille, non sans huit pertes de leur côté. Alors certes, au final leurs soldats avaient réussi à se débarrasser des deux hélicoptères, mais tout ceci ne semblait rien présager de bon… Ces gens n’avaient pas l’air de plaisanter, et ils seraient sûrement des ennemis pour le moins très dangereux. Dans quoi s’étaient-ils empêtrés… ?

Septembre & novembre 2019, Fort Ward

Alyona était en train de tomber malade: impossible de savoir comment cela avait pu avoir eu lieu, mais il semblait tout bonnement impossible pour elle de faire un pas dehors, tant elle était devenue sensible au soleil. Un jour elle avait eu la mauvaise idée de sortir, et suite à cela, sa peau était presque totalement recouverte par d’immenses plaques rouges. Pour ne rien arranger, elle se sentait sans cesse épuisée, même après s’être reposée. Et que dire des migraines…

Lyo, tu dois encore te reposer, tu peux pas… Igor essayait tant bien que mal d’empêcher sa sœur d’atteindre la porte d’entrée: mais cette dernière semblait bien décidée à sortir malgré tout. Je DOIS y aller, je sers à rien ici, tu comprends pas ? Voyant que de simples mots ne semblaient pas le faire changer d’avis, et la colère s'accentuant de plus en plus, elle le poussa de toute ses forces: l’enfant tomba violemment à terre, manquant de se cogner la tête contre le mur.

FAIS CHIER ! Elle s’empara du vase posé sur la petite table de la salle à manger et le balança par terre, sans se soucier un seul instant des dégâts que cela pouvait provoquer: elle n’arrivait pas à contrôler ces accès de violence. Même si elle regrettait toujours qu’Igor et Hope la voient ainsi. Culpabilité qui s’accentua au fur et à mesure du temps, se demandant même s’il était sage pour elle d’être gardée en vie, alors qu’elle posait tant de problèmes…

Puis lorsqu’elle se calmait enfin, Brooke venait à ses côtés pour la soutenir silencieusement: elle ne lui disait rien, ne mentionnant aucunement ce qu’il venait de se passer. Elle se contentait de la prendre dans ses bras, tandis qu’Alyona s’accrochait à elle, parfois secouée par les sanglots. Malgré toute la difficulté de ces moments, et parfois les disputes que cela causait, les deux jeunes femmes en ressortaient toujours aussi soudées, fortes. Ensembles, elle l’étaient plus que tout.

Février 2020, Fort Ward

Un discours de la Leader en personne. Un événement pour le moins très attendu, puisque presque toute la population était présente ce jour-là pour l’écouter: Alyona ne faisait pas exception, et elle avait prit soin d’emmener avec elle Igor et Hope, malgré le jeune âge de cette dernière. Après tout, cela les concernait autant qu’elle: même s’ils n’étaient encore que des enfants, ils devaient être au courant de ce qu’il se passait au sein du camp.

Alors comme ça, ces inconnus qui avaient débarqué chez eux faisaient partie d’un groupe mené par des fanatiques ? La jeune adulte n’était pas franchement étonnée, au contraire: et en entendant le reste, sa colère ne fit que monter d’un cran. Vraiment, ils prenaient les femmes pour leur objet personnel ? Des connards, souffla-t-elle en serrant des poings, tout en continuant d’écouter. Il était aisé d’imaginer le sort qu’ils réservaient aux femmes: et tout ceci la dégoutait fortement.

Elle comprenait désormais mieux la nécessité de cette guerre: néanmoins, s’ils étaient bien plus nombreux qu’eux et surtout armés jusqu’aux dents, pouvaient-ils se contenter de mener une guerre contre eux seuls ? Cela lui paraissait improbable. Dangereux. Mais qui était-elle pour donner son avis sur quoique ce soit, de toute façon ? Elle n’était qu’une individu lambda, qui aidait du mieux qu’elle le pouvait: mais désormais, elle ne voulait plus se contenter de ça. Elle comptait bien entrer un jour dans l’armée du camp, et ainsi, réellement participer aux efforts de guerre…

A ses côtés, Brooke lui jeta un coup d’œil lourd de sens. On les va les dégommer, ces tarés. En guise de réponse, elle hocha de la tête: ils n’avaient de toute façon pas le choix, s’ils ne voulaient pas se faire écraser par ces derniers…


Juillet 2021, Fort Ward

Un nouveau vaccin, enfin: et peut-être, une solution pour mettre fin à ce calvaire qui avait duré une longue année. Finies les injections de sérum palliatif tous les mois, qu’Alyona supportait difficilement: désormais libérée de tout ça, la jeune adulte reprit ses entraînements avec d’autant plus de détermination. Elle devait à tout prix rester au top de sa forme, si elle voulait rejoindre les soldats.

Avec la disparition de ses symptômes, l’ambiance était désormais bien plus détendue dans la maison où elle vivait, avec Brooke, Igor et Hope. Même si son frère commençait déjà à un peu lui tenir tête du haut de ses onze ans, il faisait tout de même l’effort de l’aider dans les tâches quotidiennes, quand il le voulait. Quant à Hope, malgré le fait qu’elle ne parlait toujours pas, elle semblait plutôt bien s’épanouir: elle avait développé un grand attrait pour les plantes, dont elle ne se lassait visiblement pas. Les seules fois où Alyona entendait le son de sa voix, c’était lorsqu’elle l’appelait. Maman.

Pouvait-elle vraiment être appelée ainsi… ? La jeune femme ne savait pas vraiment. Elle n’était pas assez prétentieuse pour se voir comme le modèle idéal pour la petite fille: au contraire. Mais elle acceptait. Après tout, elle n’avait jamais cessé de s’occuper d’elle, alors elle pouvait se considérer comme sa mère… Non ?

Ce n’était pas la seule chose qui occupait son esprit: sa relation avec Brooke avait tendance… à la perturber légèrement. Elles se connaissaient depuis si longtemps maintenant, et pourtant, Alyona avait toujours l’impression de découvrir des choses sur elle, dans le bon sens du terme: sa présence était aussi agréable, elle l’avait toujours été, mais cette fois-ci de façon différente… Elle l’aimait. Mais aucune des deux n’eurent besoin de mots pour le comprendre, et pour le dire à l’autre: tout ceci se fit naturellement et tranquillement. Elles étaient sur un petit nuage, tout simplement…

Août 2021, Fort Ward

New Eden prévoyait une attaque: c’était l’information qui avait circulé parmi la population, tandis que les forces armées préparaient de quoi se défendre et riposter. Evidemment cela faisait peur à une assez grande partie de la population, mais Alyona elle, était confiante: avec autant d’anticipation, ils ne pouvaient que s’en sortir haut la main non ? Elle se rendit cependant bien vite compte qu’elle avait tord…

Tout arriva d’un seul coup, sans que personne ne puisse faire quoique ce soit: tout était tombé du ciel, et les dégâts semblaient être immenses. Par chance, elle avait réussi à se réfugier dans un des abris avec Igor et Hope, évitant ainsi une mort certaine: mais l’absence de Brooke ne fit qu’accentuer son inquiétude. Où était-elle ? Avait-elle pu s’abriter comme ils l’avaient fait ? Les réponses à ses questions arrivèrent bien vite, mais pas celles qu’elle espérait entendre…

Brooke était morte. Comme toute l’autre moitié de la population qui n’avait pas pu se réfugier dans les abris. Cette perte la brisa plus qu’elle ne l’aurait voulu: et bien des fois elle pleura cette amie, cette confidente et cette partenaire perdue bien trop tôt. Toutefois, elle savait qu’elle ne pouvait pas simplement se laisser porter par ses émotions: elle devait aller de l’avant, comme elle l’avait toujours fait jusqu’à présent. Pleurer n’allait pas faire la faire revenir. Mais si elle pouvait toujours faire payer ces connards de New Eden pour tout ce qu’ils avaient fait…
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