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Take the long way home

Jeu 14 Jan 2021 - 23:30

Bon, je suis parti du NML le 12 janvier à 8h00 et on est le 14. A vue de nez, il est grosso midi quand j'arrive enfin dans les environs d'Olympia. J'espère que personne va s'inquiéter...
Nan parce qu'il y a un blême. On m'a dit « le bus il est vers le garage Machin » mais de garage comme ça j'en trouve pas !
C'est pas souvent que je m'énerve mais là j'en ai ma claque de rouler. Même si je me suis octroyé une petite pause bien agréable hier, j'ai quand-même sacrément galéré sur les routes et j'ai une indigestion de bitume maintenant.

Je vais m'arrêter cinq minutes pour me détendre et regarder pour la dixième fois le papier que Jeff m'a refilé. J'ai peut-être loupé quelque chose...
Faut dire que les panneaux indicateurs sont rares et les plaques des noms de rues, bah, où je suis miro ou bien y a plus le compte. Entre parenthèse, je me demande ce que les gens peuvent faire d'un carré de métal avec un nom de rue dessus, m'enfin...
J'attrape une pomme dans le sac plastique de bouffe coincé à l'arrière entre une vingtaine de pots de peinture aux couleurs immondes et je croque dedans histoire de me détendre.
En même temps je regarde autour de moi des fois que ça m'aide à me repérer.

Je suis sur une sorte d'autoroute ou de périph et pas loin je mate une station service en très mauvais état, nommée « Fast fuel », si j'en crois ce qui reste de la bannière.
Je déplie la petite note et je lis: « 1312 Fones Rd SE Building 4, Olympia ». Comme je suis pas trop con, je déduis que « Rd » c'est le nom d'une petite rue pas d'un gros machin à quatre voies donc... Donc il me faudrait un plan de la ville.
Je redémarre pour aller à cette station, des fois qu'ils aient une de placardée dans un coin pour les touristes. J'en fais le tour et là, le bol ! Sur le côté du hangar bleu qui est tout au fond, en fait.

Je zyeute à droite, à gauche et je repère un couple de hyènes mal assorti suffisamment loin de moi pour que je m'aventure hors de la guinde et je me place devant le plan à moitié effacé par endroits. Des noms de rues y en des tonnes alors je prends mon mal en patience et je décortique tout, carrés par carrés et au bout d'un quart d'heure, bingo !
Je fonce dans le coffre chercher le stylo rose fluo métallisé que j'ai toujours pas vendu et je dessine ce que je vois par rapport à là où je suis. C'est pas très loin apparemment alors je suis content et je sifflote une chanson à la barbe des croqueurs de cervelles qui se rapprochent. Je m'en fou, je me casse !

Voilà, j'y suis. Je ralenti tout en pensant que Jeff a une drôle de représentation des garages car en fait c'est une autre station service qui s'appelle APP mais c'est pas grave vu que je suis arrivé. D'ailleurs j'aperçois le bus et je le trouve splendide !
Je me regarde dans le rétro avant de me garer sur le parking histoire de remonter la mèche qui me tombe sur les yeux et remettre de l'ordre dans ma chevelure puis, tranquille, je me m'étire et je sors.

Salut tout le monde !... Y a quelqu'un ?
Que je dis à la volée alors que je vois personne.
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Re: Take the long way home

Lun 25 Jan 2021 - 1:31

Nous étions dans le bus avec Elena, installés à une table, tasse de café à la main. J'avais les jambes croisées et observait l'extérieur, fixant le garage en écoutant ce qu'elle me disait. Nous avions décidés de vivre d'agriculture. Moi j'étais botaniste, elle avait déjà connu des gens qui pouvaient prêter mains fortes s'il fallait un coup de main ou juste un peu de matériel pour se lancer dans notre propre industrie. Ce qu'il manquait, cependant, c'était les terres. Il nous fallait des terres pas trop rapprochées mais pas trop loin, avec des structures que nous pourrions nettoyer et protéger. Ce n'était pas une mince affaire. En plus, je savais ce que ça impliquait de défendre ce genre d'endroit. Avant d'être séparé de ma mère et ma soeur, nous y étions, nous avions appris quelques petites choses, là bas, pour entretenir des cultures. "Des citrouilles. Des pommes de terre. Peut-être même des myrtilles. Faudrait qu'on se renseigne." que je disais à grecque qui me demandait ce qu'on pouvait éventuellement récolter. Dans mon ancienne ferme, on produisait pas mal de légumes mais je ne me souvenais plus de tout, hélas, sans quoi sans doute qu'on aurait pu avoir un étalage complet. Et avec les saisons... On devrait donc apprendre à replanter, à faire en fonction des températures, des saisons.

Mon amie chercha a récupérer mon attention en nommant de nombreuses fermes sur un plan qu'elle avait trouvé plus tôt dans la semaine et immédiatement, je vins fixer les zones nommées. Puis il y eut un bruit de moteur s'arrêtant non loin de notre cachette, une voix puis le silence. Mon visage se tourna vers Elena et je fronçais les sourcils en me levant, mon bras droit à mes côtés pour me soutenir. Ma main vint trouver la crosse de mon arme a feu, prêt à le tirer de ma ceinture pour venir le tendre sur l'inconnu qui... Mesurait trois pommes de haut. Alors certes, la fin du monde demandait à se méfier des autres mais là... "Mais... T'es qui, toi ? Tu veux quoi ?" que je demandais sans même le saluer parce qu'après tout, même en étant amical, voire quelqu'un débarquer chez soit sans qu'on sache qui c'était, c'était pas forcément de bon ton. "Demande aux autres de faire ce qu'il faut, si jamais ça part en couille ou qu'on a une mauvaise nouvelle." que je demandais à ma camarade sans quitter le blondinet des yeux. Cette fois, je n'attendis pas pour dégainer mon arme et la tendre devant le jeune homme. "Ok, t'as deux minutes pour me dire ce que tu fais là et ce que tu veux." que j'ordonnais en ayant le regard le plus sérieux du monde.

On ne pouvait pas m'en vouloir d'agir ainsi. De ce que j'en savais, Elena, Zack et Tori n'étaient pas vraiment amis avec certaines personnes dans Seattle et mes autres camarades pouvaient tout aussi bien avoir des ennemis qui en voudraient à leur peau alors je ne comptais pas prendre le risque de les mettre en danger parce que j'avais accueilli un inconnu dont personne ne pouvait, actuellement, prétendre prendre la charge. "Pose tes affaires, éloigne tes armes et on discutera." que je poursuivais, donnant des ordres qui n'entendaient pas être discutés. "Rapidement ou je vais perdre patience." que je concluais tout en m'approchant d'un pas, mon index glissant sur le mécanisme qui enclencherait le tir au besoin. Si mes yeux semblaient lancer des éclairs,  mon corps lui se voulait imposant, imbrisable bien que je ne sois qu'un homme, en pull qui aurait pu mourir d'une attaque bien placés. Derrière moi, j'entendis des pas, sans doute Elena qui revenait en compagnie de Gabriel, avec son fidèle fusil à la main. Je ne pris pas le temps de tourner le regard pour confirmer que ce soit eux alors que le mexicain me lançait déjà la proposition de s'occuper de l'intrus et de s'en débarrasser. Je ricanais légèrement et haussais les épaules. "On va d'abord écouter ce qu'il a à nous dire." disais-je en m'approchant encore d'un pas, venant ensuite coller le canon de mon glock contre la mâchoire du petit jeune. "Bon alors, c'est quand tu veux, mon p'tit pote." que j'encourageais le blondinet tout en venant glisser mon regard dans le sien.


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Re: Take the long way home

Lun 25 Jan 2021 - 19:33

L'espace d'un instant un silence de mort semble répondre à ma question, à part une paire de corbacs qui se prennent la tête en haut d'un arbre.
Je lève les yeux pour voir jusqu'où ils vont en découdre tous les deux quand tout à coup, un gus surgit du bus avec une arme à la main. Merde alors. Je l'avais pas vu ce con y m'a faire peur !

Le problème c'est qu'il a pas l'air de rire du tout et en plus il me toise comme si j'étais un gamin, j'en ai marre ! Je vais quand-même pas m'annoncer en disant « Bonjour, je mesure un mètre quatre vingts avec 25 balais et toutes mes dents ». Si ? Bon ok, je suis plutôt maigre et je fais pas mon âge mais tout de même...

En tout cas moi, quand on me prend à froid je perds un peu mes moyens alors plutôt que de lui lâcher mon nom je lui bégaye un imbroglio de syllabes du genre:
euh, je... Bah quoi ?
Et puis tout de suite après j'arrête de faire mon Mickey car j'ai comme la vague idée qu'il est en train d'appeler du renfort et peut-être même de s'énerver. Je me serais trompé d'adresse ? Là comme ça, tout de suite j'en ai bien l'impression. Jeff aurait mal écrit le numéro de la rue ? Ou carrément le nom de la rue ?

Bon, j'ai deux minutes pour répondre. C'est généreux parce qu'il me flanque tellement la trouille ce mec que j'en oublierais presque ce que je suis venu foutre ici.
Bah... Que je dis en réfléchissant à mort, je veux rien moi, c'est juste que...
Et là, y a même pas 30 secondes qui sont passées et j'ai même pas le temps d'en placer une qu'il me demande de déposer les armes; c'est carrément de la triche !

Bref. Le souci n'est pas de mettre par terre les objets qui fâchent mais plutôt de savoir ce que j'en ai fichu. Alors je fouille les poches de ma veste et je sens à travers le tissus la forme métallique de mon pistolet. Sauf que mes poches sont trouées et qu'il s'est barré dans la doublure. C'est vraiment pas de veine.
Moi je me tortille comme je peux pour l'attraper puis pour ôter la main et la chose du trou de la poche – vous me suivez ? - et c'est pas fastoche parce qu'y a un fil qui s'est coincé dans je ne sais quoi.
Pendant ce temps, l'autre y trouve pas mieux que de me dire de me dépêcher. Il en a de bonnes lui ! Je voudrais bien le voir dans le même cas. Pas sûr qu'il sache se débrouiller aussi bien que moi.

Pour le faire patienter j'y réponds que le pistolet arrive, que le cran d'arrêt de Lounis il est dans la bagnole, et que j'ai aussi des betteraves cuites et des pots de peinture en cadeaux mais lui ça lui suffit pas alors il fait un pas.
Moi je recule d'un pas aussi. J'aime bien avoir un peu d'espace et surtout je commence à avoir sacrément les pétoches.
Je regarde à droite et à gauche dès fois que Jeff et Tori soient planqués dans un coin à rigoler de la bonne blague mais à la place je vois un type genre Latino qu'à l'air d'avoir la gâchette facile. Un peu comme Lucky-Luke en fait. Peut-être.

Cette arrivée impromptue ou pas a l'air de donner sacrément la pêche au bonhomme. Le voilà qui avance carrément comme si on se connaissait. Moi je recule encore et lui il avance et... Bah j'allais reculer encore sauf qu'il me double et qu'il pose le canon de son flingue sur ma mâchoire.
Moi j'aimerais pas trop qu'il me bousille le portrait. J'aurais l'air de quoi en vendant mes bijoux aux filles avec la gueule à Frankenstein ? Hein ?

J'ai peut-être pâli un peu là, faut être honnête et j'hésite. J'aimerais tenter la baston histoire de lui montrer qu'il est pas tout seul à être fort dans ce monde mais à deux armés contre un tout nu ça va pas le faire.
Alors ok, je veux bien parler mais avec son truc qui m'écrase la mandibule je vais rien savoir faire d'autre que postillonner dans sa tronche et j'ai pas de parapluie à lui proposer.
Donc, je prends mon courage à deux mains, je repousse doucement le canon gênant et j'y demande:
je suis pas chez les Inglorious fuckers là ? Nan parce que j'ai rendez-vous avec eux et je suis un peu à la bourre de deux jours alors j'ai le temps qui presse un peu au cul tu vois ?

Comme je suis poli j'attends sa réponse puis je me présente:
moi c'est Jesse. Jesse Paige et toi ?
Je me souviens tout à coup que Jeff ou Tori a parlé d'un certain Peter qui serait forcément là s'ils n'étaient pas rentrés à mon arrivée et qui m'accueillerait. Tu parles !
T'es pas Peter toi par hasard ? Un peu genre grand Manitou de la colo ? Que j'y dit.
Jeff et Tori m'ont dit que tu m'accueillerais sans problème. J'attendais pas des fleurs mais là quand-même tu pousses le bouchon un peu loin je trouve.
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Re: Take the long way home

Dim 28 Fév 2021 - 12:31

Le jeune était oppressé, pressé, peut-être même un peu paniqué de tomber dans un tel traquenard qui ne lui assurait pas de finir en vie à la fin de la discussion. A vrai dire, j'appréciais particulièrement le spectacle car ça me permettait d'analyser celui qui me faisait face. J'avançais et il reculait, sans doute conscient que la distance qu'il pouvait maintenir était une forme de protection et évidemment, le fait d'avoir l'arme collée à la tronche le bloqua. Un geste tout à fait normal et censé. Pourtant, il ne fallut que quelques secondes pour qu'il tente un coup de confiance en soi et repousse le canon de mon arme pour essayer de parler, de se présenter et même de tenter une discussion en cherchant à deviner qui j'étais, me sermonnant assez légèrement en mentionnant les deux responsables de sa présence chez moi. J'haussais légèrement un sourcil puis me mis à sourire en coin, amusé par le culot dont faisait preuve le jeune homme. "T'es quand même au courant que je suis celui qui à le dessus, ici ?" demandais-je à Jesse en le fixant de haut en bas, faisant alors un geste du menton pour lui mentionner qu'il me suffisait d'un signe pour demander à Gabriel de le trouer. "Si je décide que j't'aime pas, peu importe ce qu'auront dit les autres." que je poursuivais en venant coller mon arme contre le coeur du blondinet, cette fois. "Essaie encore de me défier et je peux t'assurer que ça finira pas bien pour toi." que je concluais en fronçant longuement les sourcils, mon regard devenant sombre. "C'est bon, t'as fini de lui faire peur ?" avait alors lancé le mexicain, une main dans la poche, le fusil à l'épaule, levant les yeux au ciel. Cette fois, j'explosais de rire et rangeait mon flingue à ma ceinture en me tournant vers mes camarades, haussant les épaules. "Gabriel, t'es vraiment trop naze ! J'avais le truc, là ! J'étais aussi bon qu'Edwin ! Non ?" que je questionnais, me tournant vers Elena pour avoir une réponse tandis que le sicario retourna à sa ronde. La grecque, elle, ne répondit pas, pinçant les lèvres et détournant le regard alors que je faisais mine d'être choqué. Comme une sorte de "How dare you" digne du grand écran.

Finalement, je me retournais vers le nouveau venu et lui tapotait l'épaule. "Ouais, bon, c'est bien moi Peter et ouais, t'es quand même vachement en retard. J'pensais que t'étais mort où qu'ils t'avaient inventé." que je lançais en haussant les épaules, invitant le blondinet à me suivre jusqu'à la caravane de Faith où nous étions installés, Elena et moi, avant d'être interrompu. "Désolé, au fait, pour avant. On a pas que des amis, alors je préfère être très précautionneux. C'est ça le mot ? Je sais plus... Enfin, qu'importe !" laissais-je tomber alors que je reposais mon derrière sur mon siège. Lentement, ma main vint récupérer le verre d'alcool abandonné un peu avant et je sirotais délicatement mon nectar tout en détaillant le visage de mon invité, qui ne l'était pas vraiment, à vrai dire. Finalement, je me grattais le menton et croisais les jambes, attendant quelque chose.

Le silence s'installa entre nous deux, sans que l'un ou l'autre cherchions vraiment à le briser, en tout cas c'était comme ça que je sentais la chose. Un soupir s'échappa d'entre mes lèvres et venais me recoiffer alors que je me servais un nouveau verre. "Pourquoi t'es ici, Jesse Paige ?" que je demandais alors, sans plus de tact. "Notre groupe n'a rien à voir avec les autres troupes. On a quelques primes, on est un peu marginaux dans le genre, on essaye d'être tranquille, d'aider notre prochain si on a pas le choix. On a rien à voir avec les gentils et honnêtes héros de bande dessinées, par exemple." annonçais-je sur un ton monotone et si sincère à la fois. Parce que c'était vrai. Se battre à la loyale, par exemple, ça faisait pas forcément partie de nos attributions. On jouait aussi sur une sorte de cupidité commune, besoin de marchander des denrées pour avoir des stocks toujours fournis, pas être trop entourés des autres survivants pour ne pas avoir à risquer la tête de ceux qui possédaient une prime au-dessus d'eux, bouger quand le temps nous le permettait. En y réfléchissant, les inglorious fuckers, ça nous allait bien, comme nom. On faisait ce qu'on avait à faire, qu'importait la gloire. Lentement, je me redressais et prenais un verre propre pour venir le poser sur la table et le remplissait d'une vodka que je mélangeais avec un jus de fruits troqué au NML avant de le pousser vers l'arrivant. "Ce que je veux savoir, c'est ce qui t'a vraiment poussé à venir nous rejoindre. Si tu me dis que c'est parce que Tori est jolie et Jeff est sympa, j'en croirais rien. Y en a d'autres des gens comme ça mais t'es pas avec eux. Donc... Ce serait pas une explication valable quoi." que je disais avant de me rasseoir face à lui, posant les coudes sur la table, relevant les bras pour poser le menton sur mes mains jointes. Il me fallait une raison d'accepter sa présence parmi nous.


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Re: Take the long way home

Mar 2 Mar 2021 - 23:30

Bah moi je suis pas forcément au courant de grand chose vous concernant, que j'y réponds à sa question, mais c'est sûr qu'entre un mec avec un flingue dans la main, accompagné d'un garde du corps et un autre, en l'occurrence moi, avec mon arme au sol, y a pas photo. C'est sûr que t'as le dessus.
J'y dis pas que dans les mêmes circonstances un débile profond aurait le dessus aussi parce que ça se fait pas mais le coeur y est.

Je moufte plus rien parce quelque part j'ai l'impression que les jeux sont déjà plus ou moins fait: il ne m'aime pas ou du moins pas tellement. Si j'avais eu la stature d'un malabar il m'aurait accueilli les bras ouverts mais là...
Là je suis dans de sales draps parce que son flingue est sur mon cœur à présent alors je lève les mains en l'air comme dans les western et j'y dis que c'est bon je vais me casser, je me suis trompé d'adresse.
D'ailleurs j'espère carrément m'être trompé parce qu'habiter avec des cons qui jouent de la gâchette comme des psychopathes c'est pas mon trip mais ça j'y dis pas non plus. J'ai pas envie de l'énerver encore plus.

C'est alors que le Latino prend ma défense. Gabriel qu'il s'appelle, ok.
Et l'autre qui rigole ! Je suis vachement sympa comme gus mais à cet instant j'ai une de ces envies de lui mettre mon poing sa gueule... Je vais pas le faire. Mon petit doigt me dit que ce serait pas raisonnable.
Il voulait se la péter en fait. Fastoche devant un mec comme moi. Je suis pas sûr qu'il aurait adopté le même scénario avec un baraqué. Même la nana que j'avais pas remarqué lui répond pas, c'est dire.

Il pointe du doigt mon grand retard alors je lui lance: c'est que je ne suis pas du coin, c'est pour ça. Et comme en plus y a plus de panneaux je me suis perdu.
Je ne lui raconte pas qu'hier on a joué à Splatoon contre les hyènes dans un magasin de peintures avec Isalin plutôt que de tracer la route sinon...
Je le suis jusqu'à une caravane et j'y entre après lui. Ca à l'air d'être chez quelqu'un et je parierai pour une fille mais ça me regarde pas. On s'installe et il s'excuse. Bon, ok, pourquoi pas. Moi non plus j'ai pas que des amis et j'en fais pas tout un cinoche.
Pendant qu'il sirote son truc, j'en profite pour regarder la déco des fois que ça me donnerait des idées. Aussi pour constater que ce doit être drôlement sympa d'habiter la-dedans, je m'y verrais presque.
Un pote ou deux avec moi, peut-être un chien et même un chat, on l'accrocherai à ma bagnole et à nous les aventures où on veut !
Je rêvasse ainsi pendant je ne sais combien de temps. J'en avais presque oublié le gus qui me fait sursauter quand il m'interpelle.

Pourquoi je suis là ?
A dire franchement j'en sais rien et j'ai qu'une envie: me casser vite fait. Alors je hausse les épaules et je rattrape mon sac que j'ai posé par terre; mais lui, il continue de causer alors j'écoute.
Il m'explique leur groupe et ça me fait un peu froid dans le dos. C'était pas vraiment le genre d'endroit que j'espérais à la base. Et quand il dit qu'ils ont rien à voir avec les gentils héros de BD alors moi je pense tout de suite à The Punisher que j'ai lu y a un moment. Et là c'est sûr, si c'est ça leur trip ça va pas le faire.
Je pousse un soupir; je pense que l'entretien est terminé alors je fouille dans ma poche trouée à la recherche de mes clés de voiture quand tout à coup il me sert un verre de vodka au jus de fruits.
Top cool ! Que j'y réponds, merci !
Sauf que j'aime pas ça... Merde... Bref.

C'est alors qu'il me pose une question et en même temps il me donne exactement la réponse que j'allais faire en précisant que c'était tout faux. Alors moi j'éclate de rire parce que c'est vraiment trop fendard comme situation. Puis je redeviens sérieux.
J'ai rien à perdre. Il a été réglo dans sa description de leur façon de vivre, j'ai aucune de raison de le rouler avec un discours surfait. Alors j'y dis:
tu vas être déçu mec parce que c'est exactement ça. Je suis là parce que Tori est jolie et Jeff est sympa.
Puis je lui raconte mon histoire avec eux.
Je les ai rencontré dès mon arrivée dans la zone industrielle; je savais même pas encore où était le NML. On a papoté, on s'est liés d'amitié et ils m'ont invité à venir.
Je lui montre le bout de papier où l'adresse est notée. Je pense qu'il reconnaîtra l'écriture de Jeff.
Toutefois je comprends très vite le fond de la question que mon cerveau résume ainsi: mais avant, où étais-tu ? Et surtout avec qui ? et pourquoi tu les a quitté ?

Là c'est moins drôle. Les souvenirs affluent et me montent à la gorge.
Afin qu'il ne voit pas mon malaise je baisse les yeux quelques instants sur mes godasses où on peut encore voir des taches de peinture de plusieurs couleurs. Fushia et jaune pour Isalin, marron, bleu Berck-plage et caca d'oie pour moi. Qu'est-ce qu'on s'était bien marré !
Faut y aller.
Je relève ma trogne et je prends une grande inspiration.

Je viens de Bellevue, là-bas j'avais trois potes. Et quand je dis des potes, on peut parler de frères.

Je laisse passer un temps. J'ai beau être fanfaron, y a des trucs qui pèsent quand-même...
Mes parents, Jeremy et Lounis sont morts. Il ne me restait plus que Simon. Le plus fragile paradoxalement.
Alors on a décidé de se réfugier dans les montagnes du coin.

Dans ma tête je revois l'endroit et un sourire effleure mes lèvres. Un petit morceau de paradis.
J'y raconte le petit torrent, la cascade, la forêt avec presque pas rôdeurs vus qu'on était seuls ici...
Un type avec sa femme, la cinquantaine, leurs deux enfants, adultes et leurs compagnes nous ont accueillis. On habitaient dans des cabanes qu'on avait fait nous-même et on restaurait une ferme complètement en ruine qui était là.
Y avait du taff ! Et on mettait tout notre cœur à l'ouvrage. Tous sauf Simon.
Que j'y dis avec une boule dans la gorge qui grossissait de plus en plus.
On habitait tous les deux dans la même cahute et on dormait dans le même lit pour se réchauffer l'hiver. Un matin à l'aube, je me suis réveillé et il n'était plus là. C'était pas normal alors j'ai couru à la ferme et...
Là j'ai carrément du mal à causer. Le souvenir est trop douloureux d'autant que c'est la première fois que j'en parle.
Il s'était pendu le con. Assis, comme les prisonniers. Depuis la mort de Lounis il supportait plus cette vie.
Après, moi... Tu comprends ? Je retrouvais son odeur jusque dans le plumard tu vois ? Alors je suis parti. Tout le monde a été triste parce qu'on était devenu comme leurs fils à ces gens là. Mais c'était trop dur; fallait que je change de crèmerie.

Je me tais. Je lui raconte pas comment j'en ai chier et crevé de froid à dormir tout seul dans ma bagnole. A bouffer qu'une fois tous les trois jours, à pas pouvoir me laver et tout le toutim.

Je vais pas vous convenir je pense. Je sais me défendre quand il le faut mais j'aime pas la violence. Je voulais juste tenter de retrouver un groupe de potes sympa qui se marrent bien. Comme avant quoi...
Je vais retourner au NML, te fais pas de bile, je comprends. Le bruit et l'odeur des pieds ne me gênent pas pour dormir. Y a que la solitude que je ne supporte pas.

Puis tout à coup je lui demande: par contre, tu saurais me dire si Tori est maquée ? Nan parce que je la trouve géniale comme fille alors si des fois elle était libre...
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Re: Take the long way home

Sam 17 Avr 2021 - 20:50

Devant nos verres, j'attendais sagement qu'il réponde à ma question. Bien sûr, lorsque le petit blond me répondit que c'était exactement parce que Jeff était sympa et que Tori était jolie qu'il avait attérit ici, je levais les yeux au ciel. C'était trop facile. Je m'apprêtais à le signaler quand il reprit la parole, me racontant sa vie dans les grandes lignes. Alors silencieusement, j'écoutais ce qu'il avait sur le coeur, m'enfonçant dans mon siège, levant parfois le coude pour avaler l'alcool qui patientait au fond de mon gobelet. Au souvenir dudit Simon, je fronçais les sourcils. Se pendre, je ne savais si ça demandait une dose de courage ou de lâcheté. Est-ce que je l'aurais dis ? Bien évidemment que non. J'avais beau être une enflure, j'aurais clairement pas appuyé sur le point faible de quelqu'un, en tout cas, pas quand l'autre ne m'avait rien fait. Un soupir s'échappa d'entre mes lèvres lorsque stoppa son récit. "Eh beh... Toi aussi, t'as eu une bonne dose de merde au coin de la gueule..." que je lançais alors que je remuais le reste de mon verre, repensant déjà à ce que chacun des membres de ce groupe avait vécu. Lentement ma main libre glissait sur ma nuque pour la frotter délicatement. Sauf que j'avais à peine le temps de dire ça que Jesse s'empressait de rajouter qu'il ne pouvait finalement pas faire parti de notre groupe et me demandait si Tori était libre.

Un instant, je venais le fixer, surpris par l'enchainement de ses propos. Une légère grimace naquit sur mon visage et je grattais ma joue avant de me relever, les mains sur les hanches, me contentant d'observer le jeune homme homme. "Qu'est-ce que tu dis ?" demandais-je en venant finalement plonger les mains dans mes poches. Doucement je m'approchais du blondinet et me plantais face à lui. "Je t'ai dis qu'on était pas des héros." que je répétais simplement en me reculant d'un pas puis j'haussais les épaules. "Ca veut pas dire qu'on est pas un groupe à la cool." concluais-je le plus simplement du monde. Tranquillement je le détaillais et passais au mieux mon menton sur mon épaule pour me gratter. "Nan, en fait, on est un super groupe. On est juste pas comme les bien pensants. J'veux dire... Nous, on est pas à la recherche de justice, de gloire, de j'sais pas quoi. On veut juste être tranquilles, dans notre coin. On veut juste que notre famille ne manque de rien. Faut même dire que les problèmes nous trouvent plus qu'on ne les cherche mais qu'on y fait face comme on peut et on se bat que si on a pas le choix... Donc bon, si t'as pas de problèmes avec ça, t'es le bienvenu chez nous et si tu veux pas... Reste au moins le temps de te reposer, de manger un bout et tu partiras quand tu seras en forme."

J'avais proposé la chose le plus naturellement possible. Le jeune était en retard, il semblait pas non plus ultra frais de la dernière nuit alors s'il devait partir, eh bah tant pis. Sans doute que les deux zigotos qui voulaient le recruter seraient déçus qu'il ait finalement refuser de rejoindre les rangs mais j'allais pas l'empêcher. Perso ça me dérangeait pas qu'on agrandisse pas notre cercle. Une bouche en plus à nourrir, ça demandait encore une organisation pour les rations de chacun, les tours de garde et tout le tralala. Pas qu'on manquait de tout ça puisqu'entre la chasse et les petits produits que je faisais pousser sur mon jardin accroché à l'arrière du bus mais bon... Sans doute que ça ferait aussi moins d'inquiétude aussi. Sans doute que c'était ça que je visais, aussi. Avoir un peu moins de responsabilité. A pas lents, je me dirigeais vers un des tiroirs au dessus de l'évier et l'ouvrit, fouillant rapidement des yeux pour finalement m'arrêter sur une boite en plastique contenant du pain troqué deux jours plus tôt puis je récupérais un couteau ainsi qu'un contenant en verre de pâté de gibier. Je posais le tout sur la petite table devant Jesse. "Sers toi, ça te fera du bien, je crois." l'invitais-je en souriant.  Et sans doute pour le mettre à l'aise, j'en fis de même, me servant une tartine que je venais ensuite guider jusqu'à ma bouche pour machouiller un morceau tranquillement. "Au fait, t'arrives trop tard pour Tori, elle a quelqu'un." lui lançais-je avec un petit sourire amusé. Eh oui, le retard ça pouvait faire rater des occasions et moi j'avais su trouvé le coche.


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Re: Take the long way home

Dim 18 Avr 2021 - 22:55

Moi quand j'ai eu fini de raconter mon histoire j'ai eu comme un coup de blues quand-même alors j'ai acquiescé quand il m'a dit que j'avais eu une bonne dose de merde au coin de la gueule même si je suis conscient que certains ont vécu des trucs pire que moi.
J'allai partir. Je me suis penché pour prendre mon sac soudain intimidé par son regard qui me fixait en silence. Je pense qu'il n'a pas bien prit ma question à propos de Tori, je sais ne pas pourquoi. Mais surtout j'ai comme dans l'idée qu'il va me faire la tête au carré là.

J'ai à peine eu le temps de me relever qu'il était planté devant moi. Alors j'ai pensé que ma dernière heure était arrivé et qu'après avoir vu ma vie défiler comme au cinoche j'irai rejoindre mes potes plus rapidement que je l'imaginais. C'est drôle, quand t'en es loin t'as les chocottes graves mais quand tu sens que la Grande Faucheuse est à quelques centimètres de toi, ça fait presque comme si t'étais ok. T'espères juste pas trop souffrir.

Je m'attendais à devoir encaisser sans trop savoir comment rendre quand son discours sur son groupe m'a carrément scotché. En fait ils sont cools, ils se la pètent pas genre Superman, bref, un peu tout comme moi en fait.
Je suis tellement surpris que je hoche la tête à tout ce qu'il dit avec un grand sourire un peu naze sans savoir quoi répondre tellement je me sens con.
Je repose ma besace et j'accepte son invit à grailler un morceau tellement j'ai la dalle, vu que je me suis privé pour leur apporter un cadeau de bienvenue et tandis qu'il se retourne je pousse discrétos mon verre d'alcool vers lui vu qu'il à l'air d'aimer ça. Et puis faut pas gaspiller non plus.

Quand il se retrouve face à moi avec du pain et de la terrine dans les mains je crois halluciner et c'est tout juste si j'ai pas envie de tomber dans les vapes avec de la bave aux lèvres tellement j'y crois pas. Ca fait combien de mois que j'ai pas mangé ça ? Je m'en rappelle même plus. Je crois que Lounis était encore en vie quand c'est arrivé, autant dire un baille.
Je le regarde avec un air de grande reconnaissance à tel point que je dois ressembler à un chien galeux à qui on offre un os entouré de viande.
Comme je suis poli je m'efforce de me servir tranquillement comme lui mais je suis fébrile et mon estomac me trahi en grognant comme les hyènes.
Pendant ce temps il m'annonce la mauvaise nouvelle: Tori est maquée. C'est con. D'un autre côté j'en étais presque sûr. Une superbe fille comme elle...

J'ai eu tôt fait d'engloutir le festin et quand ma bouche est vide, j'ouvre mon sac et je lance tout joyeux:
j'ai des cadeaux pour vous !
Royal je sors ce que j'ai économisé pour me faire accepter ici à savoir deux betteraves rouges et une poignée de petites pommes flétries.
C'est ok, que je dis. Je reste si tu n'y voit pas d'inconvénient.
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Re: Take the long way home

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