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Second little girl...

Dim 20 Déc 2020 - 11:18

Une seconde gamine... Après la première rencontrée la veille, me voilà à la visu d'une nouvelle jeune fille, tout aussi minuscule que la première. A ne pas s'y méprendre, elle devait même avoir exactement la même taille, à quelques centimètres près peut-être...

Enfin... Comment j'en étais arrivé à me retrouver face à celle-ci ? C'était une longue histoire après la journée de la veille. Mon bras faible était toujours couvert d'une écharpe de soutien et après avoir longuement discuté avec la petite blonde et l'avoir quitté en m'assurant qu'elle ne s'amuse pas à me suivre, j'avais trouvé un abri de fortune pour la nuit, décidée à finalement rejoindre le groupe du bus... Seulement le chemin allait être tout aussi compliqué que celui de l'allée et moins rapide puisque je traînais déjà des pieds à l'idée de me retrouver de nouveau avec cette bande pleine de migrants venus de toutes les parties du globe...

Une O'Malley entourés d'étrangers... A croire que Dieu aimait les paradoxes, ou les bonnes blagues qui ne faisaient rire que lui. Enfin, ses voies étaient impénétrables, comme celle de ma conscience qui me faisait faire demi tour, après avoir erré sans but jusqu'à Seattle pour finir par changer d'avis.... Je croyais bien qu'au fond, la seule responsble, c'était moi, si je voulais les éviter, j'avais encore le choix, ne jamais retourner comme promis auprès d'eux. De toute façon, de ce que j'avais pu comprendre, le bus ne restait jamais longtemps au même endroit.

Et en un sens, c'est une idée qui te séduit parce que ça beau être une belle bande pleine de métèques, ils ont l'air moins cons que la moyenne.

Moins con, ou plus prudent. En tout cas, je ne risquais pas de les perdre comme son groupe précédent, ni de s'y attacher, bien que curieusement, j'avais de bonnes relations avec Amir, le médecin du groupe, cet arabe devait être le seul à avoir réussi à percer sa "coquille raciste". Donc je n'allais pas non plus m'hasarder à l'idée de m'attacher à ces métèques.

Voilà comment je me retrouvais à emprunter le Madison Park après avoir éviter une grosse bande de monstres, un groupe conséquent comme je n'en avais plus vu depuis la chute de nos murs. Il m'avait fallu me cacher puis contourner leur possible changement de trajet et la seule option qui s'offrait à moi, c'était ce parc. Surtout à cause de mon épaule luxée qui limitait les choix où l'escalade permettait de m'ouvrir un passage plus rapide.

Voilà également comment je m'étais de nouveau retrouvée face à face avec une enfant de ce monde, même si c'est elle qui m'avait repéré avant ce jour ci. Je dirais même qu'elle m'avait interpellé et surprise... En me hêlant tandis que je traversais un parterre de gazon, sûre d'observer chaque centimètre carré qui m'entourait.

- Quoi ? Qu'est-ce t'as dit ? Tu m'as salué au moins ? On salue toujours ses aînées ! Lâchais-je séchèement en la toisant rapidement, l'oeil mauvais. Sa tête me disait quelque chose. Je n'saurais pas dire d'où mais elle me parlait, tout comme je devinais rapidement avoir affaire à une mini latina... Et allez, encore une burritos ! Comme si le ciel voulait m'rappeler la présence de celui du Bus Magique et m'faire faire demi-tour mais bon, c'était qu'une enfant. Un p'tit bout d'humain... Si on pouvait considérer ceux qui les surnommaient gringos comme tels. Qu'est-ce que tu fous toute seule gamine ? J'te préviens si t'es avec papa, maman, ou tonton, j'en sais foutre rien, c'pas mon bras douloureux qui m'empêchera d'vous mettre une volée avec ça. Menaçais-je en tapotant le fourreau de ma machette, accroché à la ceinture du même jean et de la même doudoune que la veille.

Y'avait plus accueillant comme approche mais si je l'avais pas vu elle, que la petite de la veille n'était pas accompagnée, rien ne m'assurait que c'était la même chose concernant "mini latina". Mais elle me stoppait dans mon début de route qui allait être interminable vers Olympia. J'allais pas lui faire des courbettes, quelque soit son âge, c'était pas le genre de la maison O'Malley.


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Chiara O'Malley
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Re: Second little girl...

Mer 30 Déc 2020 - 18:36

J’crois que dessiner, c’est l’une de mes plus grandes passions. J’veux dire, j’en ai plein. Y a les licornes, les jouets, les poupées, la chanson, les films, les dessins-animés... mais le dessin, c’est génial et c’est l’un des derniers trucs que j’aime que je peux encore faire. Ça demande presque rien et des crayons, c’est pas ce qu’il y a de plus compliqué à trouver. Alors maintenant que je suis bien installée chez les Expendables et que j’ai ma petite maison à moi toute seule, j’ai commencé à m’y intéresser encore plus et à vraiment dessiner. J’ai enfin un confort assez conséquent, j’ai plus trop à m’embêter à chasser ou à trouver des trucs à bouffer vu qu’les plus grands s’en occupent. Nan, j’ai juste à vivre ma toute nouvelle vie de princesse sans réfléchir aux trucs de grands. En tout cas, c’est ce que Bruce et Connor ont l’air de vouloir... et ‘faut dire que ça m’plaît bien, cette idée.

Alan m’a, en plus, appris pas mal de trucs quand il m’a vu en train de dessiner alors... j’ai décidé de prendre en compte ses conseils pour devenir une grande artiste. Comme de dessiner avec des modèles natures et d’arrêter de se baser sur mon imagination. J’ai pas tout compris à ce qu’il m’a dit en voulant m’apprendre à mieux dessiner, mais le message est bien passé, et Madison Park me paraissait être un joli endroit pour dessiner un petit coin de nature. Et comme en plus j’passais à côté lors de ma recherche de cadeaux pour Milow (Noël !), j’pensais qu’ça ferait d’une pierre deux coups.

Avec mon sac sur le dos, j’ai escaladé l’arbre le plus proche de moi, en plein milieu du parc. L’arbre qui semblait me donner la meilleure vue sur l’horizon et sur le reste du parc... J’ai escaladé le tronc, j’ai posé les pieds sur deux petites branches qui me paraissaient bien fragiles avant de réussir à me glisser à une hauteur convenable et à venir m’asseoir sur une longue branche qui avait l’air de bien tenir.

Les jambes qui se balancent, je fais attention et j’remercierais presque Dieu de m’avoir fait penser à correctement lasser mes chaussures parce que j’sais que de là-haut, elles pourraient carrément glisser et aller se ramasser dans une pile de feuilles mortes. Bien à l’aise là-haut, je prends mon temps et profite de la brise hivernale dans mes vêtements bien chauds et ces mitaines roses qui m’vont comme un gant (z’avez compris la blague ?).
Je sors mes affaires de mon sac, met mon cahier sur mes genoux et commence à dessiner le joli paysage qui s’offre à moi. C’est beau Madison Park en hiver. Tout est gelé, tout paraît blanc, froid. Si j’étais moins couverte, j’apprécierais pas autant la température mais pour l’instant, ça me va. Mais comme d’habitude, faut qu’un truc arrive et cette fois-ci, c’est une femme qui décide de se pointer et de gâcher ce qui sera l’un de mes plus beaux dessins. En hauteur, je suis pas sûre qu’elle m’ait vue en passant. Nan. J’étais même tentée de rester silencieuse en attendant qu’elle passe, mais elle commençait vraiment à prendre son temps et ça m’ennuyait.

Je m’arme de mon pistolet à plomb que je garde dans une main alors que j’essaie de lui faire signe de l’autre. « Hey, toi ! La brune, là ! » Je gueulais pour essayer d’attirer son attention, mais pas trop fort non plus parce que c’était pas spécialement le but, de me faire remarquer. Quand je la vois se retourner, je lui fais directement part du problème. « Tu peux t’bouger un peu, s’teuplaît ? J’essaie de dessiner, là. Et tu gâches un peu le paysage ! » Non pas qu’elle est pas belle, hein... mais si j’voulais dessiner une meuf sale en plein milieu du parc, ça s’saurait.

Elle parle. Pas très fort, mais j’entends à peu près ce qu’elle dit. Elle parle de burrito... ça fait un bail que j’en ai pas avalé, ma mère savait les faire à la perfection... « J’m’en fous d’ton burrito, tu peux sortir du cadre, s’teuplaît ? » Mon dessin était super beau, pourquoi elle a décidé d’se ramener au pire moment pour tout gâcher comme ça ? Ça m’énerve un peu.

Elle s’approche de l’arbre, l’inconnue, continue de parler... J’ai même pas le temps d’en placer une qu’elle est déjà agressive. J’ai rien dit d’mal ! « J’dessine ! » que j’lui dis en soulevant mon cahier en l’air pour le lui montrer avec un gros sourire... mais ce sourire, j’le perds dès qu’elle commence à m’menacer la tarée. « D’quoi tu m’parles ? Eh, calme-toi, j’t’ai rien dit d’mal... redescends d’ton poney et t’arrêtes de m’agresser comme si j’t’avais mal parlé, tu veux bien ? C’est pas parce que t’es grande et qu’tu fais deux fois ma taille que j’vais avoir peur de te caler une bille entre les deux yeux. » Elle tapotait sa machette, je brandissais mon pistolet pour lui montrer qu’ça me faisait pas vraiment peur... Si j’étais à ses côtés, j’aurais la trouille... mais la hauteur me donne un avantage qu’elle a pas. Et sauf si elle escalade l’arbre d’elle-même ou qu’elle sort une tronçonneuse de sa poche, y a peu d’chances qu’elle m’atteigne.
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Re: Second little girl...

Lun 18 Jan 2021 - 10:43

C'est qu'elle répondait pas à ma question cette petite latina, mais en plus de ça, elle s'montrait insolente et m'demandait carrément de décarrer du parc ? Est-ce que je semblais vouloir le traverser déjà ? J'passais par là parce que je n'avais pas le choix. Mais j'passais où j'voulais dans un pay qu'on avait construit pour que les gens de sa race y implantent des gangs et nous ruinent l'économie. Bordel de petite peste, si j'avais pas un bras en écharpe... A croire que tout les gamins se la pètent dans c'nouveau monde... Un instant, j'repense à la p'tite blonde rencontré la veille. Au moins, elle était européenne et moins virulente que la haute perchée.

- "Quoi ? Attends, j'ai bien entendu gamine ?"

Je crois qu'on ne se comprend pas très bien elle et moi. Peut-être parce que j'suis pas encore assez proche de l'arbre sur lequel elle est grimpée mais elle a au moins entendu que j'la comparais à un plat du pays dont elle devenait provenir, peu m'importait, sans y comprendre que c'était plutôt à moi d'avoir le droit de lui demander de quitter le parc et  même plus encore. Avant l'apocalypse, il n'aurait fallu qu'un petit coup de fil pour la faire grimper dans un camion, retour Mexico en première classe, menottes aux poignets même à son jeune âge. L'ancienne classe à l'américaine. Maintenant, même les plus jeunes de ces saloperies se sentaient chez eux et elle le confirmait bien.

- "J'en ai rien à carrer !" Répondis-je avant d'm'emporter et de voir qu'elle perdait pas sa contenance, de sa branche. "Tu m'as mal parlé !" Déjà, elle m'a pas salué alors que un, je suis son aîné, c'est la moindre des choses mais elle est presque aussi virulente que la gamine de la veille. De deux, quand on est pas dans son pays, on se tait. Oui, j'y suis vraiment attaché à c'principe depuis la chute de mon camp, j'fais renaître l'esprit de ma famille. Raciste nous ? Mon père disait l'être sans problèmes, mes frères s'en défendaient mais c'était de famille, oui. "Quand on est jeune et bronzée comme toi, on respecte les aînées qui résident sur l'sol américain depuis leur naissance ma p'tite."

Question rhétorique. J'me lâche juste un peu. Si elle était au sol, j'me demande même si j'lui aurais pas collé une petite gifle, sans prétention, juste histoire de remettre ses idées en place à cette chipie, enfin si c'était vraiment possible... J'm'approche davantage de l'arbre et me rompt le coup pour bien l'observer et me faire mettre en joue en menaçant de me caler "une bille" entre les deux yeux ?

- "Si tu comptes descendre de là un jour, j'te le conseille pas." Répondis-je du tac-au-tac, fronçant les sourcils et me ravisant quand à ma main sur la machette. Les billes dont elle parlait, selon le nombre de joules que contenait son joujou, ça pouvait transpercer et j'étais clairement pas en position de force avec mon bras en écharpe. Impossible de monter et puis, je n'allais pas commencer à couper le tronc avec ma machette à peine aiguisée la veille. "Franchement, baisse moi ça, après on pourra p'tet discuter, mais pas tant que j'ai ça en direction sur le visage"

Et par ça, j'entends son calibre factice ? Si vraiment il l'était. En attendant, je préférais éviter de le savoir, préférant garder les mains en l'air et m'éloignant un peu de l'arbre, non sans vouloir déguerpir. J'étais prête à l'attendre toute la journée s'il le fallait, puisque c'est elle qui m'avait appelé et qui m'avait provoqué. Enfin, c'est ce que j'avais cru pouvoir faire avant d'entendre deux voix dans mon dos et faire volte face pour apercevoir deux hommes, affublés de fusil d'assaut, réellement menaçant, ça, à côté de la gamine perchée.

- "C'est tes amis ?" Demandais-je avant de détailler le paysage qui m'entourait et me dire que le tronc de son perchage était suffisamment grand pour me cacher derrière. Visiblement, vu le coup d'oeil qu'elle lança, ça n'en avait pas l'air. "Reste planqué dans ton arbre p'tite, leur parle pas."

Parce que si elle s'amusait à les signaler toutes les deux comme elle l'avait fait, toutes les précautions que j'avais prise depuis hier ne servirait à rien si c'était pour que ces deux là me mettent en joue avec de vraies armes. C'était un coup à jouer, en se glissant de l'autre côté du champ de vision et plaquant son dos contre l'écorce, le souffle et le coeur accélérés par la peur d'être vue. Qu'elle soit vue plutôt.


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Re: Second little girl...

Ven 29 Jan 2021 - 15:32

Bon. J’cherche toujours à comprendre comment j’suis passée d’un simple dessin à une embrouille avec une blonde que j’connais même pas ! Est-ce que laisser une p’tite fille tranquille dans un monde comme le nôtre, c’est devenu trop compliqué pour certains ? J’veux dire, j’fais rien d’mal ! J’suis sur mon arbre, j’dessine... et j’fais de mal à personne. Mais nan, faut qu’on vienne m’embêter, qu’on m’dise que j’ai rien à faire là-haut et que j’suis mal polie. C’est quand même le monde à l’envers. Qu’est-ce qu’il y a de mal à vouloir faire un beau dessin et pas un truc tâché d’une tête blonde qu’a rien à faire là ?

« Mais... j’m’en fous, tire-toi et laisse-moi dessiner ! » que j’lui crie à présent, sans vraiment essayer d’être discrète. Que les rôdeurs viennent, peut-être qu’ils trouveront un moyen pour moi d’avoir la paix. Un p’tit coup de mâchoire et c’est terminé. J’crois qu’elle a vraiment un problème. Peut-être qu’on l’a enfermée dans un bunker et qu’elle vient d’en ressortir, qu’elle comprend pas qu’là-dehors, ça a changé... ou p’têtre qu’elle est juste chiante de nature. Papa disait ça d’moi avant, mais j’le prenais plutôt bien étant donné qu’ça faisait de moi un être rare, une fille comme t’en vois pas à tous les coins d’rue.

Pendant un instant, j’ai quand même hésité à lui jeter un crayon dessus. Mais j’me suis rappelée (et heureusement) que j’ai pas envie d’avoir à chercher un autre paquet de crayons de couleur et qu’en plus, y a des chances que je la rate de là-haut. Le sport, ça a jamais été mon truc... et le lancer de javelot, j’en ai jamais fait. Donc les trajectoires, surtout de loin... c’est pas le truc que j’arrive le mieux à calculer.

Par contre, c’est le truc d’après qui me fait tiquer. Le truc sur mes origines. « Qu’est-ce qu’elle dit, la blondasse ? » Jeune, bronzée... sol américain. Bon. Pas besoin de faire des calculs hyper intelligents pour comprendre de quoi elle parle. Elle est raciste ! Ça s’voit peut-être que j’ai des origines qui passent la frontière, mais j’suis née en Amérique... C’est quand même gonflé de me parler de ça, surtout qu’le racisme, t’es censé apprendre à l’école que c’est vraiment pourri. Puis c’est quoi le problème à ce que je sois un peu bronzée ? On va m’dire qu’à l’époque à laquelle on vit, y en a encore que ça dérange ces trucs-là ?

C’est à ce moment-là que je dégaine mon pistolet à billes. Si elle est à côté de moi, elle peut facilement voir que c’est pas un « vrai » pistolet. Mais c’est pas qu’un pistolet à billes non plus. C’est un genre... de pistolet entre les deux. Un pistolet qui tire des billes en plomb... et pour avoir essayé ça sur des rôdeurs, on peut dire qu’ça fait le taf. Piou, piou. Si elle veut qu’ça saigne, elle a juste à m’provoquer... et j’hésite pas à tirer. Même si c’est vrai qu’avec la distance, y a beaucoup de chances que les billes lui passent par-dessus la tête.

Je la menace quand même, j’essaie de lui faire comprendre que j’suis pas là pour avoir des problèmes mais qu’en même temps, j’ai pas peur d’appuyer sur la gâchette. Elle a une machette, j’ai un pistolet... pour l’instant, j’ai l’avantage. « Mais j’ai pas envie d’discuter... c’est toi qui vient m’déranger alors que j’t’ai rien demandé ! »

Ça commence un peu à m’énerver de devoir me battre avec une vieille. J’fais plein de bêtises, je sais bien... mais là, j’ai absolument rien fait ! « Tu touches plus à ta machette, et j’range mon pistolet. » On finit par conclure un genre de deal... qui est de toute façon interrompu par deux hommes qui passent par là, comme par hasard. Le temps d’un instant, je me demande si c’est ses potes... mais étant donné qu’elle a pas l’air de les connaitre, j’ai très vite la réponse à ma question.

« Tu crois que j’suis copine avec des hommes costauds ? » que j’lui réponds d’un ton un peu plus discret cette fois-ci, alors que je la vois discrètement faire le tour du tronc pour ne pas être aperçue par les deux hommes qui, comme par tout hasard, passent eux aussi par le parc. J’ai passé quelques heures ici, j’ai vu absolument personne... et comme par hasard, faut qu’elle se pointe pour que j’me mette à croiser des gens.

C’est tendu. Je reste bien à l’abri sur ma branche. Ils regardent devant eux, n’ont pas l’air vraiment intéressés par la végétation ou par le parc en général, ils veulent juste... passer. Evidemment, j’ai pas pour vocation de me faire remarquer. J’reste là-haut, je bronche pas. Je commence à avoir un peu mal aux fesses à cause de la branche qu’est pas vraiment confortable, alors je change de position... et voilà pas qu’j’ai ma chaussure qui se fait la malle.

Heureusement, ma basket tombe de l’autre côté de l’arbre et vient s’écrouler sur le crâne de la blonde... qui va certainement mal le prendre. Mais vaut mieux ça que de l’autre côté... faut pas qu’on s’fasse repérer. Mais on dirait bien qu’un bruit a attiré l’attention des deux hommes qui se retournent et s’intéressent davantage à l’arbre... Est-ce qu’ils savent que j’suis dedans ? Je sais pas.

Mon pistolet à la main, je décide de tirer quand même sur un moment de nervosité. J’ai pas de précision, je suis naze... la bille part dans des buissons pas loin derrière eux... et même si ça aurait pu m’attirer pas mal d’ennuis, ça les fait se retourner et tous les deux, ils finissent par aller fouiller les buissons durant de longues minutes avant de se tirer... P’fiou ! J’essuie quelques petites gouttes de sueur. Si ça s’était mal passé, j’aurais peut-être aussi mouillé le pantalon.

« C’est bon, ils sont partis ! » que j’dis peut-être un peu trop fort. « Tu peux m’rendre ma basket ? » Est-ce qu'on fait la paix, ou est-ce qu'elle veut encore faire la bagarre ? Parce que me prendre un coup d'machette, j'avoue que ça risque de pourrir ma journée...

« T'attaques souvent des p'tites filles, toi ? »
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Re: Second little girl...

Dim 7 Fév 2021 - 12:12

Bon, elle commence vraiment à m'agacer cette gamine. A côté, la petite italienne était bien plus mature et avait moins une tête à claques. Parce que c'était clairement ce qui se perdait pour cette p'tite latina malpolie. Si seulement elle descendait de son arbre, j'lui aurais bien botté les fesses pour lui apprendre la vie moi.

- "La blondasse elle va t'apprendre les nbonnes manières, voilà c'qu'elle dit !" M'écriais-je en continuant de fixer le canon de son fusil. Elle avait pas appris qu'on pointait pas son arme n'importe où ? Même quand ça semblait pas être du très gros calibre. Franchement, y'avait que les noms américains pour pas prendre conscience de ce genre de choses. Et dire qu'on critiquait l'amendement qui nous autorisait à en détenir avant tout ça. Au moins, on apprenait comment. "Non mais c'est quoi ça... P'tite peste..." Marmonnais-je entre mes dents, tapant un pied rageur sur la terre. "La blondasse elle va quand même te parler. Moi j'te l'dis !" Poursuivis-je, avant d'être prise d'une surprise qui me fit ricaner. "Tu veux que j'te fasse quoi d'ici avec ça ?"

Je continuais de pouffer, m'appliquant tout de même à faire plaisir à la gamine pour éviter qu'elle continue de se montrer hargneuse et qu'elle vire vraiment ce truc de ma tête parce que je supportais de moins en moins l'idée. Franchement, si elle descendait, j'allais lui faire sa fête à la p'tite. Enfin... Ouais non, ça m'étonnerait, mais t'aurais pu y'a quelques temps. Avec toutes mes capacités et la haine qui m'animait avant de rencontrer Jeff, y'avait moyen oui.

- "Allez, arrête tes conneries et descend d'..."

Je suis stoppée dans ma demande par du bruit. Voilà que j'me demande si j'ai pas fait une connerie en agressant la p'tite. Mais étrangement, elle essaye de se faire tout aussi petite que moi. C'est un peu compliqué vu que les feuilles ont commencé à tomber y'a belle lurette mais en c'cas, on est toute les deux aussi mal planquée. En fait, faut juste espérer pour passer inaperçues.

- "Bah... On dirait qu'non burrita, mais tu vas pas m'dire que tu survies seule avec tes crayons et ton fusil à la noix ?"

Si ? Peu probable quand même... Enfin, j'garde les yeux rivés sur les deux individus, ils ont pas l'air de nous avoir repéré, au départ, jusqu'à ce qu'un truc me tombe sur la tronche et que j'émette un petit son... Un léger "Ouïe" m'a échappé et j'repère c'qui en est la cause. Une pompe. J'regarde en l'air, énervée, avec les yeux les plus noirs que j'peux lancer à l'ado perchée. A croire qu'elle l'a fait exprès ? Enfin, sur le moment, j'peux que le croire, surtout en voyant finalement les types fondre sur notre position.

Sincèrement, y'a d'l'abus là ! En plus d'hurler, v'la qu'elle fait tout pour que j'me fasse choper.

C'est hallucinant comme j'me mets à vraiment y croire et à flipper. Jusqu'à ce que j'vois un truc fuser d'l'arbre. Direction ? Assez loin pour que les deux gaillards face volte-face et que j'puisse éponger la sueur qui commençait à orner mon front à l'idée de devoir tenter d'me défendre.

Finalement, elle a géré le problème comme une grande. J'lui dois des remerciements. J'lui dois d'faire fi de sa basket qui m'est tombée sur le sommet du crâne. Mais est-ce que j'en ai vraiment envie ? Non. Ca reste une petite peste qui mérite quand même qu'on la rappelle à l'ordre.

- "J'sais pas... T'as qu'à descendre pour la récupérer ?" Lui lançais-je malicieusement, avant de froncer les sourcils en entendant sa question. "Attaquer ? Ma p'tite, si j't'avais attaqué, tu serais pas encore tranquillement installée sur ta branche, crois moi."

Le pire, c'est que dans ses p'tits yeux, pour l'peu que j'arrive à capter c'qui s'cache dedans, elle a l'air vraiment offusquée et de croire que je l'ai agressé. Bon, verbalement, c'est peut-être un peu le cas, mais ça fait belle lurette que les mots n'ont plus de valeurs. C'est les gestes... Et à part l'avoir légèrement menacé... J'vois pas d'où elle considère ça comme une agression.

- "Faut vraiment que j'te rappelle que c'est toi qui m'a alpagué ? Sans ça, j't'aurais pas vu, tout comme eux." Par eux, j'entends ceux qui avaient quitté le parc. Bien entendu. Mais c'est la vérité après tout, moi aussi, au départ, je n'faisais que passer. C'était elle qui avait commencé. "Sincèrement ?

Bon... J'vais quand même faire un premier effort. Après tout, elle vient d'me sauver la mise. Alors j'ramasse la p'tite pointure. J'vise une première fois et c'est manqué ! Ca tape contre une branche juste au dessus de celle où elle est. J'le sens mal. Mais j'retente ma chance... Et encore manqué ! L'un des lacets la retient même quelques secondes sur une branche au dessous cette fois.

"Tu veux vraiment risquer de la perdre ? C'toi qui m'dit ?"

J'veux bien tenter encore, mais c'est à ses risques et périls. Et si j'l'entends m'pester dessus, ça risque de me remonter de nouveau.


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Re: Second little girl...

Mar 23 Fév 2021 - 17:44

« Mais chuuut ! » Un doigt devant la bouche, j’essaie d’la faire taire mais elle a pas l’air de comprendre qu’on est pas seules, là ! C’est peut-être la première adulte sans cerveau que j’croise. Arrogante, vulgaire, complètement bête... j’me demande bien comment elle a pu rester en vie tout ce temps sans s’faire couper un bras ou même se faire mordre par l’un des monstres. Soit elle a quelqu’un d’hyper important sur qui compter, soit elle est miraculée... mais j’y crois pas des masses à tout ça, de toute façon.

C’est la bille que j’envoie un peu derrière eux qui les fait rebrousser chemin et qui les attire plutôt vers le buisson qu’ils décident de fouiller, les deux débiles. Et c’est seulement lorsqu’ils disparaissent du parc que je me permets de rouvrir la bouche pour le signaler à l’intruse qui se cache au pied de mon arbre... « Ça t’regarde pas, ces trucs-là ! Est-ce que j’te demande avec qui tu dors, moi ? Assise sur ma branche, je la regarde d’un air méprisant sans vraiment comprendre ce qu’elle me veut, ni c’qu’elle peut bien avoir comme problème. Puis j’ai appris la leçon, j’sais que j’ai pas l’droit de dire où on habite, ni c’qu’on fait ! Motus et bouche cousue, sinon y a p’têtre moyen que la prochaine fois, j’me prenne un pain dans la figure !

Par-dessus mon épaule, je jette un autre regard de l’autre côté du parc pour m’assurer qu’on est bien seules... et à part des p’tits oiseaux qui piaillent sur un arbre à l’autre bout, le champ est libre. Les hommes, quelque soit leur groupe ou le truc qu’ils faisaient, sont définitivement partis.

Elle veut pas m’rendre ma basket. Elle m’regarde d’un air rusé, comme si elle s’pense plus intelligente que moi... et ça m’fait un peu grincer des dents ! « Ouais ouais, allez Rambo... ! En attendant, c’est toi qui a crié comme une p’tite fille parce que t’as reçu une chaussure sur la tête, hein ! »

J’ai vraiment du mal avec elle, avec son comportement et sa personnalité... c’est typiquement l’genre de filles que je détestais avant ! Celles qui se la pètent parce que Papa et Maman ont accepté d’leur acheter la dernière paire de chaussures à la mode, celles qui aimaient narguer les autres filles parce que l’beau garçon du voisinage leur avait tenu la main, c’est n’importe quoi. J’croyais que la connerie s’en allait avec les années, mais ça a pas l’air d’être le cas.

« Bon... Tu veux pas faire la paix ? Genre... arrêter d’m’embêter, arrêter d’me traiter de trucs méchants et m’laisser tranquille, s’teuplaît ? » Elle commence un peu à m’emmerder !

Elle me lance ma chaussure. Une fois, deux fois, trois fois... puis j’finis enfin par la récupérer, manquant d’ailleurs de m’écrouler de ma p’tite branche. Mais heureusement, j’suis agile et les arbres, ça m’connait. J’ai le réflexe de m’accrocher quelque part pour pas glisser. « Enfiiiin, merci ! » que j’lui dis pour la remercier sans vraiment le faire, au final. J’suis surtout un peu blasée de devoir arrêter mon dessin sur une aussi mauvaise note, mais ça sert à rien que j’reste... elle a pas l’air de vouloir m’laisser tranquille.

Mes affaires rangées dans mon sac, ma seconde chaussure hissée autour de mon pied, j’finis par descendre de l’arbre en glissant le long du tronc avant de sauter à pieds joints devant elle.

Et c’est maintenant que je lui fais face que j’me rends compte qu’elle est grande, vachement plus grande que moi alors qu’elle a un peu une tête de bébé. J’fais un mètre quarante à peu près, j’crois... elle doit être un peu plus grande, assez pour pas que je me sente en sécurité. « On fait la paix, alors... ? T’arrêtes de m’appeler burrito, et moi j’arrête de t’traiter d’mongole ? » que je propose d’un ton un peu hésitant, pas vraiment sûre d’apaiser les tensions... mais j’fais de mon mieux. Puis c’est elle qui a commencé, de toute façon.

J’regarde un peu ma main droite avant de la lui tendre, mon sac bien fixé sur mon dos.

« Qu’est-ce que tu fais ici, déjà ? Parce que... j’voulais pas être méchante, hein ! J’voulais juste pas qu’on m’dérange dans mon dessin, et même si t’as pas voulu le faire exprès, t’as été un peu chiante... » C’est comme s’incruster sur une photo de couple, ça s’fait pas.

Elle a l'air calmée. J'pensais d'abord descenre avec mon pistolet à la main, mais j'crois que c'est pas la meilleure chose à faire alors mon arme reste dans ma poche. « C'est quoi, ça ? C'est un sabre ? » je demande, curieuse, en observant la lame de son genre de machette. J'me suis jamais posé la question, mais ça doit bien couper c'truc-là... « Tu crois qu'on pourrait faire échange... ? Mon pistolet cont' ton machin ? »
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Re: Second little girl...

Mer 24 Mar 2021 - 9:15

Chut, chut... Elle commençait à me courir sur les haricots celle-là. Mais en même temps, j'étais bien obligé d'obéir et de me taire. J'me masse le crâne quand même parce que la semelle qui m'a touché est dure et que les lois de Newton font que j'risque d'avoir une belle bosse sur le sommet dès demain. Enfin, soit, au moins, elle nous a sauvé la mise la p'tite latina. J'dois le reconnaître.

"Avec qui j'dors ?"

J'hallucine où elle veut m'refaire fulminer en m'traitant de traînée ? J'soupire fortement. Agacée. Puisqu'elle veut continuer à jouer la roublarde, j'vais m'amuser à garder sa pompe et à la laisser marcher en chaussettes en m'tirant avec si elle veut persister à jouer. En plus elle s'moque de moi.

"Rambo elle sait attacher ses lacets !"

Ouais, j'ai pas vraiment plus de répartie que ça. Mais avec les enfants, il en suffit de peu pour leur rabattre le caquet. Enfin, le problème c'est que celle-ci, elle a pas l'air du genre à s'taire facilement. C'est vraiment un dialogue de sourd. J'en ai ma claque alors j'réponds pas mais j'suis d'accord pour faire la paix après tout. Elle a été assez réactive et intelligente pour faire fuir ces deux gars louches, c'est tout à son honneur quand même.

"Ouais allez, si tu veux burrita." Répondis-je en essayant de jeter la pompe dans sa direction. "De rien !" J'suis cynique mais elle souffle le chaud et l'froid à s'détendre puis à s'foutre d'ma poire.

Avec un bras en moins, j'suis pas très précise dans mes tentatives de lui renvoyer sa chaussure. Y'a pas à chier dans un pot de colle, faut qu'elle descende la récupérer. J'vais pas lui faire de mal de toute façon. Bon, elle mérite une bonne fessée mais j'suis pas sa mère. Et encore heureuse.

"Bah voilà !" Que je lâche en la voyant descendre prudemment de sa branche et glisser sur le tronc. Plutôt habile la gamine, y'a pas à dire. On s'fait face et elle me propose de nouveau de faire la paix en m'tendant même une main. Ok. J'lui tends pas la mienne mais sa godasse. On est pas obligée de faire dans le cérémoniel non plus. J'touche pas des mains qui doivent transpirer le guacamole moi. "Ouais, faisons la paix p'tite."

P'tite burrita.

J'ai promis donc j'vais plutôt l'insulter dans ma tête. Puis bon, elle s'adoucit et j'dois avouer que j'suis p'tet chiante comme elle dit. Après tout, mes frères aimaient bien m'appeler "Chiantera" quand on était petit. J'ai dû garder ce côté un peu peste moi aussi. Bon, j'suis une peste, face à une peste qui fait trois, quatre pommes de moins qu'moi. J'suis obligé de baisser la tête tellement elle est p'tite.

"T'es culottée quand même petiote !" Ne puis-je m'empêcher de lui faire remarquer. "Si t'avais attendu que j'passe sans m'gueuler dessus, j't'aurais laissé tranquille tu sais."

C'est la vérité pure en plus. Mais bon, on va pas continuer à en débattre cent sept ans. Surtout maintenant qu'elle est descendue de son arbre. J'lui conseille silencieusement de remettre sa pompe d'ailleurs, en tendant un doigt sur celle-ci puis sur son pied déchaussé. On sait jamais si les types pourraient revenir, ou d'autres passer... Ou si les morts que j'ai repéré plus tôt ont pu être attiré ici. Dans l'doute, vaut mieux qu'elle soit prête à courir vite et loin, parce que j'aurais pas l'temps d'l'attendre comme j'avais attendu la petite italienne la veille.

"Un sabre ?" J'arque un sourcil avant de poser les yeux sur la machette que j'fais tournoyer entre mes doigts. Pourquoi pas une épée tant qu'elle y est ? "Euh, nan, c'est une machette tout c'qui y'a d'plus basique."

Bon, mon aîné y avait ajouté quelques fioritures. Quand j'l'avais récupéré, le manche était même couvert d'un tissu où il avait dessiné un pénis. Enfin, vu qu'elle était pleine de sang et peut-être même que c'était l'sien, c'est ce que j'avais cru distinguer et ça ne m'aurait pas étonnée. Du grand Finan ça. Cette pensée m'fit sourire brièvement avant que la p'tite ne propose un échange. Là, j'reporte mon regard sur elle et j'reste un moment muette, comme déphasée.

"Ouais mais non." J'redeviens un peu sèche p'tet, mais pas pour les mêmes raisons. C'est même pas tant que son pistolet est pourri. Enfin si, c'est même pas une vraie arme à mes yeux mais bon. J'peux pas me permettre de lui donner ce souvenir. "Ca appartenait à mon frère, j'peux pas l'échanger."

Le ton employé est tout de suite plus doux quand j'fais cette confidence, peut-être même qu'il est un peu triste parce que j'ai les souvenirs de mon expédition et de ce que j'ai vu et fait pour la récupérer, c't'arme là.

"Mais si tu veux la tester." J'essaye de détendre l'atmosphère et j'pense pas qu'elle va m'la voler ou m'attaquer avec alors j'lui tends. "Le tout c'est d'avoir le poignet échauffée et souple quand tu l'utilises. Puis, j'suis sûr qu'un jour tu trouveras une lame qui t'convient. Parce que, même si j'avais pu, ton pistolet, on dirait plutôt un joujou."

Au moins j'suis honnête...


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