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don't let me down (juliet)

Jeu 13 Fév 2020 - 11:21


JULIET ROSENFELDtell me more about you

prénom(s) : petite princesse théâtrale, petite poupée brisée. marquée d'un prénom évocateur, juliet s'inscrit en tête de l'acte de naissance.
nom : difficile d'ignorer son nom, d'ignorer le couple phare que constituaient ses parents. les rosenfeld ont régulièrement fait la une des journaux.
date de naissance : la veille du 31 juillet 1997, la mère en devenir agite ses mains sur le tapis rouge. quelques heures plus tard, elle donne à son unique enfant.
âge : il y a vingt-deux ans qu'elle a vu le jour, bébé arrivé sans réelle envie. parce qu'il le fallait, pour l'image.

ville de naissance : sa ville natale n'est peut-être pas le berceau du cinéma américain, mais elle aime San Francisco d'un amour doux-amer.
métier : travailler n'était pas dans ses préoccupations de l'époque. se consacrer à ses études de lycéenne était déjà suffisamment chronophage.
groupe : elle a survécu tant bien que mal mais c'est finalement auprès de the haven qu'elle a fini par s'établir.

avatar : Elle Fanning

what i am

qualites
débrouillarde
prudente
courageuse
intelligente
protectrice
defaults
sensible
lunatique
envieuse
renfermée
méfiante
Equipement :
depuis la mort d'arun, provoquée par juliet, cette dernière a les armes en horreur. elle a pleinement conscience de leur utilité et de leur nécessité, mais refuse catégoriquement de s'en servir. à peine ose-t-elle toucher à nouveau la batte dont elle s'était emparée pour se protéger lors de l'attaque des rôdeurs. les armes à feu la terrorisent également depuis l'expédition au cours de laquelle alma a trouvé la mort. elle doit donc compter sur les autres pour la défendre mais craint de devenir, à force d'obstination, un poids pour les autres. si elle pourrait probablement se débrouiller seule dans la nature, elle deviendrait rapidement une proie facile - pour les rôdeurs comme pour les vagabonds peu scrupuleux.
     
Details physiques :
la génétique a manifestement gâté juliet. du moins c'est ce qu'on disait d'elle lorsqu'elle apparaissait en public avec ses parents. on trouvait une ressemblance entre la mère et la fille ; une même candeur dans le visage, et la même cascade de cheveux blonds. mais les points communs s'arrêtent ici. ses yeux perçants, elle les tient de sa grand-mère paternelle. plus d'une fois, le regard de la vieille dame et de sa petite-fille se sont croisés, brillants du même éclat. pâle, évanescente, juliet pourrait passer pour une beauté diaphane, si elle prêtait un intérêt quelconque à son apparence.

juliet a hérité de son père sa grande taille et sa silhouette longiligne. des années de pratique sportive intense ont sculpté son corps, lui donnant des allures de poids plume. mais elle a développé au fil du temps une musculature fine et nerveuse, qu'elle entretient du mieux qu'elle peut. s'il lui est désormais impossible de pratiquer la danse et le patinage, elle monte encore tout les jours à cheval, une activité sportive suffisante pour préserver sa forme physique. à défaut d'être forte, capable de soulever de lourdes charges ou de se battre au corps à corps, elle reste agile et rapide, maîtrisant chacun de ses gestes.

cependant, juliet a souvent malmené son corps. ses pieds sont abîmés par la danse et le patinage, de même que ses genoux et ses hanches. il est aujourd'hui compliqué de l'évaluer, mais d'ici quelques années juliet aura des difficultés à se déplacer. elle ne ressent pas encore les effets de ces années de pratique, mais ils surviendront bien assez tôt. à terme, elle ne pourra plus marcher et devrait subir la pose de prothèses, si cela était encore possible. les dommages structurels ne sont pas les seuls qu'elle ait infligé à son corps. sa dépression latente la plonge alternativement dans des phases boulimiques et anorexiques, qui lui font prendre et perdre du poids. ces variations oscillent généralement entre cinq et six kilos. lorsqu'elle parvient à un équilibre, elle ne pèse guère plus d'une cinquantaine de kilos, pour un mètre soixante-quinze.

Psychologie

avec l'apocalypse, juliet a finalement laissé sa véritable nature reprendre le dessus. l'image d'une jeune fille obéissante qu'elle entretenait depuis longtemps a volé en éclat, bouleversée par une réalité trop dure à supporter. fini, de taire ses envies et ses désirs. terminé, de cacher ses émotions. aujourd'hui, juliet laisse parler sa sensibilité. elle pleure lorsqu'elle est triste, émue ou contrariée, rit lorsqu'elle est amusée. tout cela, elle ne se le permettait pas avant l'apocalypse. elle reste néanmoins prudente, toujours inquiète à l'idée de déplaire par un geste ou une parole déplacée. il lui arrive parfois de trop réfléchir, de trop anticiper et souvent, elle se trompe sur la réaction des gens.

depuis l'enfance, juliet est une enfant solitaire. elle a grandi sans frère ou soeur, enfant unique d'un couple négligeant. renfermée, elle se mêle peu à ses semblables et éprouve beaucoup de difficulté à s'ouvrir. profondément marquée par l'enfance dénuée d'amour qu'elle a vécu, elle a un rapport conflictuel avec les autres. juliet est constamment tiraillée entre l'envie de plaire, d'être aimée, et une mauvaise estime d'elle-même. elle se croit viscéralement dénuée d'intérêt et s'étonne toujours lorsque quelqu'un lui porte de l'attention. se laisser aimer est aussi difficile pour elle que de se laisser aller à aimer. mais lorsqu'elle parvient à s'attacher, à se livrer, elle se révèle protectrice. elle ne supporte pas l'idée qu'on puisse blesser ceux qu'elle aime. lorsque cela arrive, elle laisse exploser la rage qu'elle tente constamment d'enfouir, effrayée par son intensité.

on la croit souvent lunatique, capable de changer de comportement en un claquement de doigt. elle aimerait se convaincre qu'il s'agit d'une idée fausse, mais elle-même ne peut parvenir à se leurrer très longtemps. c'est une réalité, avec laquelle elle doit apprendre à composer. introvertie, elle peut aspirer à la solitude et l'instant d'après, souffrir de son isolement. elle peut être calme et posée, puis s'enflammer la seconde suivante. ce comportement explosif et imprévisible  rend les gens méfiants à son égard. on la considère comme un chat sauvage, difficilement approchable et apprivoisable. la blonde est en effet aussi méfiante qu'un félin. il faut du temps et de la patience pour gagner sa confiance. mais il est aussi très facile de la perdre.

gamine de la ville, elle a cependant appris à se débrouiller pendant ses étés à la campagne. loin d'être une grande aventurière, elle reste cependant assez intelligente pour mettre au point des plans compliqués. en vérité, elle aime particulièrement ça. les puzzles, les énigmes, ont toujours fait partie des stimulants de son quotidien. mais les challenges auxquels elle fait face maintenant présentent des enjeux bien plus importants. une seule erreur, et c'est la mort au bout du tunnel. il lui a souvent fallu trouver le courage d'assumer les conséquences de ses actes, même si cela n'a jamais été facile. il lui arrive d'envier les autres, leur facilité à interagir entre eux, et leur capacité à se relever des épreuves qu'ils traversent. elle-même ne se considère pas comme assez forte pour cela, fragilisée par une enfance solitaire et les événements des dernières années.




Story of survival


30 juillet 1998, San Francisco
gabriella rosenfeld rayonne sur le tapis rouge. son ventre rond est savamment dissimulé par la forme de sa robe haute-couture. sa grossesse n'est un secret pour personne et les tabloïds attendent avec impatience d'annoncer la naissance de son premier enfant. mais l'actrice ne pose même pas une main fière sur la proéminence qui affleure à peine. totalement indifférente à la vie qui grandit en elle, elle sourit sans relâche aux caméras et aux photographes. à ses côtés, coiffure impeccable et sourire éclatant. un pas les séparent, mais ils ne se touchent pas. indétectable, la fracture est pourtant déjà là. une seconde, une grimace crispe le visage parfait de gabriella. sans cesser de sourire, elle tourne la tête vers son mari pour lui murmurer quelques mots à l'oreille. on feint de croire à quelques mots d'amour mais lorsque le couple quitte la soirée quelques minutes plus tard, la presse s'enflamme. en moins d'une heure, toute la ville est au courant que michael et gabriella rosenfeld vont enfin accueillir leur premier-né. le matin du 31, un communiqué de presse annonce la naissance de juliet, aux petites heures du jour.

2003, cinq ans
la gamine est angélique, tout le monde le dit. ses jolies boucles blondes sont brillantes, bien fixées en deux couettes qui encadrent un visage rond. ses yeux d'un bleu limpide semblent avides, prêts à découvrir le monde. rapidement, par son seul sourire, juliet a conquis le coeur des plus grands acteurs du cinéma américain. mais ses parents restent insensibles à sa candeur. une fois les portes closes, elle se retrouve seule, dans un tête à tête déjà trop familier avec ses livres pour enfants. âgée d'à peine cinq ans, juliet a déjà une conscience aiguë de sa propre solitude. elle réclame un petit frère, mais ses parents lui opposent un non catégorique. elle représente déjà trop de travail pour eux, disent-ils. alors juliet se tait, et retourne sagement à ses livres. pour l'occuper et la détourner de ses requêtes, ses parents l'inscrivent à différentes activités. piano, violon, danse classique, patinage... obéissante et désireuse d'obtenir leur approbation, juliet s'applique. mais malgré ses efforts, ses parents restent résolument indifférents, trop occupés à briller. l'été suivant, absorbés par un tournage particulièrement prenant, ils envoient la petite chez ses grands-parents et son oncle, qu'elle rencontrent pour la première fois.  

2005, sept ans
à l'école, tout va bien. on la regarde un peu comme une bête curieuse, même dans cet établissement de prestige que fréquentent tous les enfants du milieu. ses parents sont connus, très connus, et cela intrigue, cela passionne. on épie ses moindres mouvements, on se bouscule pour manger à sa table. mais très vite, les autres enfants se rendent compte qu'elle est tout de même un peu étrange. juliet est trop calme, trop renfermée. ses cheveux sagement attachés, elle passe toujours la récréation penchée sur un livre. elle ne joue jamais avec les autres, ne participe jamais aux bêtises. en classe, lorsqu'elle lève la main pour répondre, ses réponses sont toujours parfaites, correctes. très vite, juliet agace. perfidement, les gamins commencent à s'en prendre à elle. les pages de son livre sont collées à la glue, un chewing-gum se retrouve collé dans ses cheveux... comme toujours, juliet se tait. elle ne veut pas déranger ses parents. ils ont autre chose à faire que régler ses problèmes. mais tous les soirs, elle pleure en silence, dans l'obscurité protectrice de sa chambre. quant à ses enseignants... ils craignent trop l'ire des géniteurs de ses camarades pour oser intervenir. de toute façon, juliet ne se plaint pas, alors ils ne peuvent rien faire...  

2008, dix ans
elle quitte l'école élémentaire avec un an d'avance et intègre un autre établissement. elle ne l'a pas demandé, mais l'une de ses enseignantes a fini par parler pour elle. sans état d'âme, gabriella et michael ont accepté de la faire transférer ailleurs. ils ne posent aucune question, ne cherchent pas à savoir. elle a de bonnes notes, remporte déjà quelques compétitions dans ses activités extra-scolaires. cela leur suffit. vaguement, ils évoquent l'éventualité de lui faire prendre des cours de théâtre. ils sont tous les deux acteurs, il serait naturel que leur fille se destine à cette carrière. mais ils n'insistent pas trop non plus. il ne faudrait pas qu'elle finisse par leur faire de l'ombre. avec une pointe d'amertume, juliet accepte leur décision, tout en voyant s'envoler l'occasion de partager enfin quelque chose avec eux. progressivement, elle se renferme de plus en plus. même avec ses grands-parents, elle hésite à évoquer ses sentiments. seuls, les chevaux du ranch recueillent ses confidences. chaque été la rapproche de plus en plus de ces grands animaux, qu'elle apprend peu à peu à connaître. quelque part, ils lui ressemblent un peu. sensibles et craintifs, comme elle.

2012, quatorze ans
juliet ne dévie pas de la route qu'on a tracé pour elle. sage, obéissante, ses parents n'entendent jamais parler d'elle. ses notes sont excellentes, son comportement est exemplaire. dans ses activités, elle ne ménage par ses forces pour être la meilleure. le temps qu'elle ne consacre pas à étudier, elle le passe au piano, ou sur la glace. malgré tout, ses parents ignorent l'adolescente qui grandit chez eux. ils ne lui accordent qu'une attention mesurée, prise à contre-cœur sur le peu de temps libre dont ils disposent. et juliet, silencieuse, ne se révolte pas. après toutes ces années, elle n'envisage plus d'élever la voix contre eux. alors, comme chaque été, elle retrouve avec plaisir le ranch familial. cette fois, ses grands-parents ont une surprise pour elle. pour l'étoile virevoltante qui s'attache à tous les chevaux, sans en aimer un seul. la jument est pleine, prête à donner naissance à son poulain. au beau milieu de la nuit, juliet est réveillée par son grand-père. le moment est venu, lui dit-il. de longues heures durant, le trio reste caché, à observer la naissance en silence. juliet est fascinée, extatique. finalement, le poulain qui se redresse laborieusement sera le sien.

été 2015, dix-sept ans
cet été, tout est différent. à san francisco, la guerre fait rage entre gabriella et michael. juliet ignore les grondements au-dessus de sa tête. la tempête médiatique qui s'abat sur eux ne l'intéresse pas, ne la concerne pas. elle n'a qu'une hâte, retrouver le ranch. un plaisir que ses parents s'empressent de satisfaire malgré eux, désireux de se débarrasser d'elle. au village, elle rejoint tous les jours josh. pour la première fois, juliet est amoureuse. josh est beau, josh la regarde. il s'intéresse à elle, l'écoute quand elle parle. lui aussi aime les chevaux et ensemble, ils passent de longues heures en balade. ensemble, ils aident à mettre au monde fury. un soir, alors qu'il la raccompagne au ranch, josh embrasse juliet. un baiser léger, comme une caresse. mais un baiser tout de même. juliet est aux anges. son coeur menace de s'échapper de sa poitrine et elle se sent rosir. lorsqu'elle rentre dans la cuisine, granny l'informe que ses parents ont décidé de la laisser vivre au ranch le temps que le divorce soit prononcé. un autre jour, juliet l'aurait vécu comme un abandon mais ce soir, elle est heureuse. le reste de l'été passe comme dans un rêve. chaque jour, elle sort pour retrouver josh et les chevaux.

autumne 2015, dix-sept ans
à la rentrée, elle est dans la même classe que josh. petite nouvelle, on la regarde à nouveau comme un animal de foire. son nom fait écho aux couvertures des tabloïds dont les pétasses de dernière année raffolent. on cherche à devenir son amie, en espérant qu'elle sera plus intéressante et plus raffinée que les ploucs qui hantent les murs du lycée public. mais juliet reste renfermée, égale à elle-même. josh est le seul à qui elle s'ouvre. les amis du garçon deviennent peu à peu les siens et pour la première fois depuis très longtemps, elle se sent finalement normale. protégée par l'univers aseptisé du lycée, par sa routine, elle reste sourde aux mises en garde du gouvernement. les annonces officielles ne l'atteignent pas. l'épidémie n'est qu'une menace lointaine, qui n'atteindra jamais leur petite communauté rurale. mais un jour tout bascule. le cauchemar est réel, et tout ce qu'elle a connu jusque là disparaît dans un tourbillon étourdissant.


• octobre 2015 - juin 2016 / ranch rosenfeld : premiers temps.
d'abord, tout leur paraît surréaliste. même dans leurs cauchemars les plus horribles, juliet et ses grands-parents n'ont jamais imaginé vivre une telle catastrophe. un matin, quelques jours après la fin du monde, son oncle quitte le ranch pour venir en aide aux voisins. lorsque la nuit tombe, il n'est toujours pas revenu. au bout de quarante-huit heures, il faut se rendre à l'évidence. le vieux couple est effondré mais n'en oublie pas pour autant juliet. elle-même se surprend à s'inquiéter du sort de ses parents. mais aucune nouvelle ne circule et elle reste dans l'incertitude. tant bien que mal, les mois passent. l'hiver est moins rude grâce à la solidité du ranch. au printemps, elle espère de bonnes nouvelles ; l'annonce d'un remède, d'un retour à la normale. mais rien ne vient. un jour de juin, granny se met à tousser. en moins d'une semaine, sa maladie s'aggrave et elle décède rapidement. lorsqu'elle se réveille, juliet découvre les deux rôdeurs qui ont remplacé ses grands-parents. sous le choc, ébranlée, sa première idée est de les enfermer à clé. il ne lui faut pas longtemps pour comprendre qu'elle ne parviendra pas à les tuer, même pour se mettre à l'abri. alors elle les attire jusqu'aux écuries, pour les enfermer dans un box. et même si les écuries sont éloignées de la maison, elle croit entendre leurs râles dans la nuit.

• mi-juin 2016 - mi-août 2016 / ranch rosenfeld : solitude familière.
les semaines s'écoulent lentement. en se rationnant, elle parvient à survivre avec les boîtes de conserve qu'ils ont accumulés innocemment depuis des années. le temps s'étire, solitaire. elle a déplacé les chevaux dans les prairies, pour éviter d'entrer dans les écuries. les longues heures du jour, elle les passe avec ses animaux. la nuit, elle s'efforce de dormir, mais la plupart du temps, elle n'y parvient pas. les ombres qui dansent sur les murs de sa chambre sont bien trop menaçantes, bien trop effrayantes. les crises d'angoisse commencent à apparaître, se rapprochant progressivement au fil des mois.  

• août 2016 - mars 2017 / ranch rosenfeld : semblant de sécurité.
un jour, cinq inconnus accompagnés de deux chevaux débarquent au ranch. parce que isaac et son fils joachim lui plaisent, elle accepte qu'ils restent quelques jours. mais jack ne l'entend pas de cette oreille et la contraint à les accueillir indéfiniment. lorsqu'il abat ses grands-parents sans la consulter, elle le prend immédiatement et irrémédiablement en horreur. par pur esprit de vengeance et de rébellion, elle fait tout pour lui pourrir la vie. elle n'est pas vraiment fâchée lorsque lui et les deux femmes qui l'accompagnent prennent la poudre d'escampette sans un mot. cela les contraint pourtant, isaac, joachim et elle, à quitter le ranch. elle ne le fait qu'à contre-coeur, abandonnant derrière elle des années de bons souvenirs.

• avril 2017 / gig harbor : séparation.
après tout ce temps, juliet s'est attachée à isaac et joachim. avec eux, elle parvient peu à peu à ignorer les râles trop familiers qui hantent ses nuits. lorsqu'ils rencontrent selene, andrea et william, elle est d'abord méfiante. le souvenir de la cruauté de jack est encore frais dans son esprit. mais tous trois sont différents et l'adolescente baisse finalement sa garde. mais ils sont attaqués par des rôdeurs et dans la panique, isaac et joachim disparaissent. sauvée par le trio, juliet est hystérique. elle refuse de partir sans isaac et son fils, malgré l'insistance de selene et des autres. elle fini par accepter de les suivre, après qu'ils lui aient promis de chercher le père et son fils.

• fin mai 2017 / gig harbor : retrouvailles.
seule, juliet a du mal à se faire à son intégration aux messiah. la jeune fille est renfermée, de mauvaise humeur. elle se mêle difficilement au groupe, préférant passer son temps avec ses chevaux. un jour, duncan et andrea reviennent avec deux visages familiers. folle de joie, juliet saute au cou d'isaac et de joachim. leur présence semble rallumer une étincelle de vie chez elle. la blonde se rapproche considérablement de l'ancien éleveur, tendant parfois à voler la place de joachim. mais elle s'attache aussi au gamin, trouvant en lui le petit frère qu'on lui a toujours refusé. heureuse de les avoir retrouvés, juliet se fait un peu plus agréable. elle laisse même ruben pénétrer sa carapace, se disputant régulièrement avec lui - amicalement.

• juillet 2017 / gig harbor : traumatisme.
la nuit est calme, paisible. tout le camp dort tranquillement, lorsqu'une horde les surprend brutalement. réveillés en sursaut, tous se mettent immédiatement sur le pied de guerre pour éliminer la menace. juliet les imite et s'arme d'une batte. à l'aveugle, elle frappe tout ce qui bouge. lorsqu'un cri enfantin résonne dans la nuit, son sang se glace. elle vient de toucher arun à la tête. l'enfant s'effondre, et juliet avec lui. après l'attaque, il apparaît très rapidement qu'il souffre d'une hémorragie cérébrale. il tombe dans le coma et meurt quelques heures après.  

• juillet 2017 - novembre 2017 / gig harbor : dépression.
juliet ne parvient pas à se relever. le souvenir de cette nuit s'ajoute à toutes les horreurs qu'elle a déjà vécues et l'entraîne toujours plus loin dans sa dépression. elle peine à sortir du lit malgré une insomnie chronique et se renferme sur elle-même. d'abord boulimique compulsive, elle tombe ensuite dans une phase anorexique qui lui fait perdre un poids considérable. les murailles qu'elle érige autour d'elle s'épaississent chaque jour et même isaac ne parvient pas à les franchir. seule selene trouve les mots et réussit à sortir juliet de sa léthargie, à force de patience et de compréhension.

• novembre 2017 / gig harbor : expédition.
le sentiment de culpabilité est encore écrasant, mais elle veut se faire pardonner son crime. alors juliet fait tout ce qu'elle peut pour montrer sa bonne volonté et son investissement au sein du groupe. elle prend part à une expédition qui tourne mal. la rencontre avec un groupe inconnu vire au cauchemar et les vieux démons de la jeune fille refont surface. prise en otage, elle est totalement déstabilisée. mais la culpabilité la submerge et elle explose, provoquant volontairement la colère de leurs adversaires. son petit éclat lui vaut d'être agressée par l'un d'eux et met le feu aux poudres, conduisant indirectement à la mort d'alma. sur l'instant, juliet est profondément choquée mais dans les jours qui suivent la rencontre, c'est encore une fois la culpabilité qui l'emporte.

• année 2018 / gig harbor : formation.
encore une fois, c'est selene qui la sort de sa solitude. au contact de la jeune mère, juliet s'ouvre lentement et réapprend la vie en société. elle se rend utile là où elle le peu, et là où ses faibles connaissances le lui permettent.  elle se forme auprès de lisandro, qui semble avoir oublié son rôle dans la mort d'alma et lui apprend les bases du métier d'infirmière. elle trouve dans cet exercice la régularité dont elle a besoin pour s'apaiser. son rapport aux autres s'améliore et elle devient plus sociable, plus ouverte. les démons s'éloignent, elle dort mieux et reprend même du poids. elle suit également la création d'une alliance avec le groupe d'issaquah ranch, avec un avis mitigé sur la question. la taille considérable du groupe l'inquiète et leurs démêlés avec the remnants n'arrangent rien. elle craint de voir les colonisateurs tourner ensuite leur attention sur eux, et elle n'a aucune envie de les recroiser.

• novembre 2018 / fort nisqually : déménagement.
la rébellion menée par le ranch et les habitants de la prison est un succès, mais un succès relatif. ils semblent néanmoins débarrassés de la menace que représentent leurs ennemis. malheureusement cette liberté a un prix et ils sont contraints d'abandonner leur refuge pour s'installer à fort nisqually. comme elle le craignait, le changement la déstabilise. elle ne parvient pas à s'habituer aux anciens habitants du ranch et passe la majorité de son temps à l'infirmerie, où elle retrouve ses repères. le temps qu'elle ne passe pas là-bas, elle le passe aux écuries où elle donne un coup de main à isaac et joachim.

• juillet-octobre 2019 / fort nisqually : apparition de new eden.
juliet regarde d'un oeil méfiant l'apparition de ce nouveau groupe, qui clame haut et fort être le nouvel espoir de l'humanité. elle n'est toujours pas réellement à l'aise avec les habitants de fort nisqually et craint de voir une nouvelle fusion. outre les questions qu'impliquent la rencontre avec les représentants de new eden, juliet ne sait que penser du groupe lui-même. elle doute de leur bonne foi. quelque part, elle ne peut s'empêcher de penser à jack et à l'homme qui l'a agressée plus d'un an et demi auparavant. au fond d'elle, une alarme résonne, et elle ne parvient pas à l'ignorer. la disparition, à l'automne, de quelques membres du fort accentuent ses doutes.

• novembre 2019 / fort nisqually : attaque du convoi.
la blonde ne participe pas au convoi, refusant toujours de quitter l'enceinte du camp. restant sur ses positions, elle s'interroge de plus en plus sur les véritables intentions de new eden. le départ d'isaac, pour l'hiver, la blesse plus qu'elle ne voudra l'admettre. elle se sent abandonnée et délaissée, en venant même à blâmer raina, qui refuse toujours de rejoindre le fort. sa vision est totalement unilatérale et injuste, mais la jeune femme s'estime lésée, dépouillée du seul père qu'elle a jamais eu.


sortir du lit chaque matin est un combat sans cesse répété. les années d'insomnie ont perturbé son sommeil et juliet ne dort plus aussi bien qu'avant. elle est souvent réveillée tôt, mais ne trouve pas toujours la force de se lever. il s'écoule parfois plusieurs heures avant qu'elle ne repousse les couvertures et pose un pied à terre. la journée peut alors s'enchaîner, au rythme qu'elle décide.

après un petit-déjeuner avalé à la va-vite, elle rejoint lisandro et l'infirmerie. les choses n'ont pas toujours été faciles entre elle et le chilien mais leur relation s'est améliorée au fil du temps. elle trouve un certain réconfort dans la façon qu'il a de la brusquer, de lui rentrer dedans en riant. avec lui, tout semble facile et naturel. c'est pour quoi il s'est mis en tête de lui enseigner les bases de l'obstétrique, faisant d'elle son élève et son assistante.

généralement, juliet parvient à rester suffisamment occupée pour éviter de trop réfléchir. mais l'infirmerie ne fonctionne pas à plein régime et il est rare qu'elle ait à s'occuper de patients toute la journée. leur communauté n'est pas très étendue et les habitants ne nécessitent pas tous des soins constants. lisandro et juliet profitent alors du temps libre pour approfondir sa formation médicale. ce n'est peut-être pas la voie qu'elle aurait choisie après le lycée, mais elle se délecte de l'apprentissage que le chilien lui dispense. pour une fois, elle fait quelque chose pour elle-même, et non pas pour plaire à ses parents.

en fin de journée, par tous les temps, elle se rend à l'écurie pour  retrouver django et fury. si la jument est maintenant devenue celle de selene, la blonde reste particulièrement attachée à django. elle monte le hongre presque tous les jours, pour le simple plaisir d'être ensemble. comme convenu, le cheval est devenu l'une des montures avec qui isaac et joachim travaillent pour apprendre à monter aux habitants du camp. l'idée ne la dérange pas, mais elle voudrait parfois avoir son cheval pour elle seule.

lorsque le soir arrive, elle rejoint les autres pour le dîner. elle est toujours mal à l'aise lors de ce rassemblement mais s'efforce de se mêler aux conversations. c'est souvent grâce à ruben qu'elle ne paraît pas trop asociale. son ami participe activement aux discussions et fait en sorte de l'inclure subtilement. elle ne l'en remercie jamais mais il suffit d'un regard entre eux pour qu'ils se comprennent. et en retournant au dortoir pour la nuit, les deux amis se chamaillent gentiment, avançant bras dessus, bras dessous.


time to met the devil

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Re: don't let me down (juliet)

Jeu 13 Fév 2020 - 12:12

MAIS KESSKELLE EST BELLE don't let me down (juliet) 1442386177
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Re: don't let me down (juliet)

Jeu 13 Fév 2020 - 12:27

CA T'AS PRIS UNE HEURE POUR VENIR. don't let me down (juliet) 2294731766 don't let me down (juliet) 2294731766 don't let me down (juliet) 2294731766
(mais oui elle est belle :138: )
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Re: don't let me down (juliet)

Jeu 13 Fév 2020 - 13:05

:smile14: :smile12:


And I know this is the truth, 'cause I've been staring at my death so many times. These scary monsters roaming in the halls, I wish I could just block the doors and stay in bed until the clock will chime. I felt like I won, but I wasn't done. The nightmare repeats itself every time
❝If I had to lose you, I’d probably lose myself.❞


Lisandro Sedillo
Lisandro Sedillo
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Re: don't let me down (juliet)

Jeu 13 Fév 2020 - 13:11


Re-Bienvenue et j'adore ton choix d'avatar.. ! :smile14:


You will learn
It's not our precious virus that makes you, it's not who you kill or who you screw... It's the heartbreaks... The bigger... The better... and I know better than any of us.
Cole Quinto
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Re: don't let me down (juliet)

Jeu 13 Fév 2020 - 13:21

Re-bienvenue. On va se marrer tous les deux avec notre lien What a Face
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Re: don't let me down (juliet)

Jeu 13 Fév 2020 - 13:38

vous êtes tous si beaux, j'oublie à chaque fois. don't let me down (juliet) 686010672
nolan, ça va saigner. don't let me down (juliet) 279361377
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Re: don't let me down (juliet)

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