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Maya Hillard • Smile and Keep Goin'

Dim 12 Jan 2020 - 21:32


MAYA HILLARDtell me more about you

prénom(s) : Maya
nom : Hillard
date de naissance : 1er avril 1991
âge : 29 ans

ville de naissance : Sacramento
métier : Étudiante en paléoanthroplogie
groupe : The Remnants

avatar :Elliot Page

what i am

qualites
DRÔLE
BIENVEILLANTE
ESPIEGLE
CURIEUSE
SERVIABLE
defaults
SENSIBLE
BAVARDE
INTRUSIVE
MEFIANTE
IMPULSIVE
Equipement :
"Un vrai petit moineau !" C'était ce que répétait sans cesse son père, depuis que Maya était petite fille. En effet, notre chercheuse a toujours été petite. Atteignant le mètre soixante à peine, elle a toujours été menue, et l'épidémie n'a rien fait pour arranger ce fait. Peut-être aurait-elle été plus grande si elle n'avait pas eu autant de médications dans son enfance, à des âges où la croissance est la plus forte. Elle a longtemps été complexée par sa taille et son allure de sauterelle, foudroyant son père du regard lorsqu'il l'appelait "le moineau", jusqu'à ses vingt ans, au moins.

Mais peu à peu, elle apprit à s'apprécier. Son visage ciselé au couteau a pris du caractère avec les années, ses petites ridules d'expressions toujours présente sur son visage d'ivoire. La peau de Maya a toujours été très claire, ce qui peu parfois lui donner un air malade ou fragile. Ses cheveux raides ont toujours été le cadet de ses soucis, également à cause de son passif. Récalcitrants, elle a toujours eu du mal à les coiffer et ne fait plus vraiment attention à eux depuis le début de l'Apocalypse. Même avant d'être malade, Maya n'avait jamais été très coquette à propos de sa tignasse, mais elle était tout de même contente de la retrouver à l'arrêt de son traitement. Le regard de la jeune chercheuse est ce qui est selon elle, son meilleur atout. Ses yeux noisette ont cette petite étincelle de joie, cette étincelle d'espièglerie que Maya a toujours conservé, malgré les épreuves de la vie.

Des épreuves, Maya en a connu un bon nombre et il est impossible de rater un détail de son physique qui fait toute la différence et qui rappelle la plus grosse des épreuves qu'elle ait été amené à traverser. Maya possède une prothèse en métal à la jambe droite, en assez bon état, qu'elle avait changea la fin de l'été précédent le début de l'épidémie. Cette prothèse est le souvenir d'une longue maladie qu'à combattu la jeune femme pendant une partie de son adolescence. Celle-ci est composée d'un manchon mousse qui accueille le moignon de la jeune femme, d'une emboîture qui forme le reste de son tibia manquant et d'une liaison tubulaire, bien visible qui se remarque assez facilement. Sa mobilité n'est quasiment pas affectée puisque le manchon de la prothèse est souple et permet donc une propulsion naturelle du pied factice. "J'aurais préféré un alliage en dentelle chromé, mais c'est pas mal quand même." Avait plaisanté Maya lorsque le prothésiste lui avait livré la prothèse qu'elle possède actuellement, un accessoire coûteux, mais désormais et plus que tout nécessaire à la survie de la jeune femme en ces temps difficile.

Des années de rééducation et d'adaptation ont permis à la jeune femme d'être tout à fait à l'aise avec son appareillage, qui n'a de mémoire que peu de fois posé problème durant cette épidémie. Maya sait l'entretenir et la régler en cas de besoin – notamment lorsque les températures sont extrêmes : notre jeune chercheuse est de toutes façons plutôt bien équipée, par mesure de sécurité. Trop mauvaise pour manier les armes à feu, Maya s'arme souvent, lorsque c'est nécessaire, d'une batte de baseball en acier ou d'une hache dédiée d'ordinaire au petit-bois. À la ceinture, Maya porte souvent une petite pochette dans laquelle se trouve une pince multifonction qui lui a déjà servi maintes et maintes fois depuis qu'elle l'a trouvé au camping où était basé son ancien campement.
     
Details physiques :
lorem ipsum

Psychologie

Il est parfois facile de savoir si un être humain est foncièrement bon ou mauvais. Parfois, cela se "ressent". Maya fait partie de ces gens-là, des gens profondément bienveillant. Depuis son plus jeune âge, Maya était déjà une petite fille aimant partager : à l'école, avec sa famille, avec ses amis... Mais cette extrême bienveillance peut parfois se montrer légèrement intrusive. Plus d'une fois la jeune femme s'est vue roulée dans la farine également, parce qu'elle était naïve et accordait sa confiance trop rapidement. Depuis plusieurs années et surtout depuis le début de l'épidémie, Maya a su se discipliner : elle est désormais plus méfiante, pour ne plus souffrir de ceux qui abusent des personnes bienveillante et sans arrières-pensées.

Cependant, il s'agit d'une jeune adulte bavarde, de bonne compagnie et espiègle. Elle a conservé son âme d'enfant et sait quand se monter légère ou sérieuse selon les situations. Douce, elle préfère agir en équipe que seule, mais peu parfois se montrer impulsive, surtout quand elle a des choses à prouver. Des choses à prouver, Maya n'en manque pas : elle est sans cesse dans la compétition, celui qui rendra le plus service, celui qui sera le plus apprécié par ses pairs. Maya veut plaire et être acceptée par les gens qu'elle côtoie. Elle veut aussi et surtout prouver qu'elle est capable.

Pour faire plus simple, disons que Maya est une personne agréable dans l'ensemble. Évidemment, comme tout le monde, son caractère a évolué en quatre ans d'épidémie zombie, mais son esprit combattif étant présent depuis bien plus longtemps, elle reste fidèle à elle-même et sait se montrer ingénieuse, réactive et efficace. Maya apprend vite et son intelligence lui a souvent permis de survivre à des moments où la fin était palpable. C'était peut-être pour cette raison que son père lui a toujours accordé une totale confiance. Maya le sait et fait toujours son possible pour se montrer digne, pour remercier aussi chaque jour son père de tout ce qu'il a fait pour elle, tout au long de sa vie. Un amour fusionnel qui n'a réussi qu'à donner du courage à notre jeune chercheuse. Cependant, ce lien très fort peut aussi parfois être perçu comme une faiblesse : Maya est souvent inquiète pour lui et les gens qu'elle aime en générale, elle est capable de se mettre en colère simplement parce qu'elle a peur pour la personne. C'est dans ces cas-ci que son impulsivité se réveille : elle est capable de s'énerver en un rien de temps et de dire des choses qu'elle va évidemment regretter l'instant d'après.

De manière générale, et même si Maya est la plupart du temps une personne réfléchie, son goût pour la conversation peut parfois donner lieu à quelques ratages : Maya parle parfois trop vite par rapport à ce qu'elle pense, mais c'est un trait de sa personnalité qu'elle essaye de gommer : évoluer dans un groupe comme celui dans lequel elle se trouve depuis près d'un an l'a encouragé à réfléchir à deux fois avant de parler : c'est pour cela que lorsqu'elle est impressionnée par quelqu'un – dans le sens positif ou négatif du terme – Maya peut se montrer d'abord légèrement en retrait, justement pour ne pas se risquer à dire quelque chose de stupide, avant que la naturel ne revienne au galop.




Story of survival

Pre-apocalypse

• Sacramento / (1992 - 2004)

Les premiers cris d'un nourrisson, des pas feutrés qui se précipitent discrètement jusqu'à la chambre de la maman... Une ambiance cosy et idyllique dans laquelle voyait le jour Maya, la fille cadette de Daniel & Joanne Hillard. Daniel Hillard, écrivain de polar à succès et sa femme Joanne, une juge d'instruction reconnue. Cela faisait des années que le couple essayait d'avoir un autre enfant. Ils avaient eu tellement de mal à concevoir leurs premiers fils qu'ils avaient attendu plusieurs années avant de réessayer. Maya était arrivée comme une blague, un premier avril. Eric & Jim, les jumeaux, alors âgés de huit ans, avaient préparé des poissons en papier pour les accrocher sur le berceau en plexiglas de leur petite sœur. Maya naissait sous le signe de l'humour, de la joie et de la bonne humeur. Un début d'histoire qui ferait rêver un bon nombre de survivants.

La famille Hillard habitait une jolie maison à Sacramento. Elle était le produit de sacrifices, d'un succès inattendu et du travail acharné des parents, qui avaient tout fait pour construire un véritable nid de bien-être pour leurs enfants. Maya se souvient encore très bien de cette maison, des parties de cache-cache avec ses frères et de la musique qui régnait constamment entre les murs de leur foyer. Bien entendu, il y avait quelques ombres au tableau, notamment leur mère qui travaillait énormément et la mort de leur grand-mère paternelle qui affecta beaucoup leur père. Les enfants ne voyaient pas que le couple Hillard prenait de l'âge et se fatiguait avec les années, à cause de leur travail ou des enfants, ou finalement à cause des différences qui les éloignaient naturellement. Daniel et Joanne s'étaient rencontrés à une fête, comme beaucoup de jeunes gens. Une flamme passionnelle les avaient poussés à déplacer des montagnes simplement pour pouvoir être ensemble. Ils avaient eu envie de construire une famille en pensant que leur amour était solide comme un roc et pourrait supporter vents et marées.

Maya était alors une petite fille heureuse, à la fois petit clown de service et vraiment douce avec sa famille et les autres enfants qu'elle côtoyait, elle n'avait pas spécialement de problèmes à l'école. Passionnée par l'Histoire, elle s'amusait à détourner ce qu'elle apprenait – les dinosaures, les Indiens d'Amérique – pour créer des histoires loufoques, ce qui faisait d'elle la fierté de son père. Le cocon familial avait quelque chose de rassurant : rien ne pouvait arriver en son sein. Ce fût peut-être, la plus grosse erreur de la famille Hillard. Jusqu'à l'âge de dix ou onze ans, Maya était une petite fille fluette, embêtée par des frères aînés beaucoup plus âgés, mais toujours aussi taquins, aimée par ses camarades de classe, pratiquant tout un tas d'activité extra-scolaire. Mais tout cela s'arrêta brusquement peu après la rentée 2004.    

• Los Angeles et sa périphérie / (2004 - 2008)

Une douleur à vous frapper la tête contre les murs. C'est comme cela que Maya avait décrit ce qu'elle avait ressenti à ses frères, quelques années plus tard. Ca n'avait rien présagé de bon. La jeune fille s'était plainte d'une douleur au genoux, peu après une compétition sportive organisée par l'école. Cela faisait plusieurs semaines qu'elle ressentait une douleur lancinante, mais elle avait pris ça pour des douleurs de croissances et n'avait donc pas jugé utile d'en parler à ses parents. Ses frères avaient plaisanté et lui avaient dit qu'elle simulait pour excuser son résultat plutôt médiocre. Pourtant, quelques jours plus tard, Daniel emmenait en urgence sa fille à l'hôpital de Sacramento : elle avait réveillé ses parents en pleine nuit, hurlant de douleur. La douleur était telle que les médecins avaient dû la sédater. Plusieurs examens permirent de déceler une tumeur osseuse dans le fameux genou endolori de la pré-adolescente. Ce dernier avait gonflé en quelques jours et après un traitement préventif, les médecins avaient proposé aux parents Hillard une solution radicale, efficace dans le cas d'un ostéosarcome non-métastasé : l'amputation. "Mais, mais non je veux pas, je veux garder ma jambe. Je veux pas. Je veux pas." Répétait en boucle Maya, sur son lit d'hôpital. Sa mère, assise au bord du lit de sa fille, ne put s'empêcher de fondre en larmes, sans vraiment faire attention au stress supplémentaire qu'elle provoquait chez sa fille. Les jumeaux étaient restés en silence, en retrait, dans un coin de la pièce, sans oser regarder leur petite sœur en proie à une crise de panique dans son lit. Daniel, le père, fut le seul à réagir pour sa fille avant tout. Il s'agenouilla près du lit de sa fille et lui pris la main. "Maya, eh, mon petit moineau. On respire pour commencer. Ensuite, on réfléchit. Réfléchis ma puce." Il avait caressé sa main, dessinant des cercles avec la pulpe de son pouce. Maya mis un petit moment à se calmer et avait réussi à reprendre sa respiration. Le médecin, patient, avait laissé à la famille un petit moment pour décider. C'était l'amputation ou un traitement beaucoup plus lourd que celui qui l'attendait, avec la possibilité d'une aggravation et d'une expansion des cellules cancéreuses.

Daniel expliqua correctement les choses à sa fille. Il la savait intelligente et capable de comprendre tout cela, parce que la décision lui revenait, selon lui, en fin de compte. L'opération fut programmée quelques jours plus tard. Plus de camarades de classe, plus d'activité extra-scolaire, mais une famille étroitement serrée dans une chambre d'hôpital à lécher ses plaies avec patience. Il fallut des jours, des semaines et des mois pour que Maya s'adapte à sa nouvelle vie. Le traitement post-opératoire l'avait affaibli, mais le plus gros semblait derrière eux pour le moment. Seulement, l'hôpital pour enfant de Los Angeles était loin de chez eux et tout cela avait un coût. Joanne ne pouvait abandonner son travail, car ils avaient absolument besoin de cet argent pour payer les frais médicaux. C'est l'une des raisons qui poussa le couple à prendre une décision drastique : se séparer pour mieux lutter. Le père de Maya, qui était écrivain et donc qui avait plus de temps libre, s'occupa pleinement de sa fille. Ils déménagèrent tous les deux dans un appartement, en périphérie de Los Angeles. La maison de Sacramento avait été vendue, et Joanne et les jumeaux habitaient dans un petit appartement également, à mi-chemin des deux villes, pour que les garçons puissent finir leur scolarité.

Le succès du dernier roman à suspens de Daniel avait un goût amer : les recettes ne servaient qu'à payer les différents traitements d'une Maya considérablement marquée par ce qu'elle vivait. La petite fille, autrefois si joyeuse et pleine de vie, semblait vide à l'intérieur. "J'ai toujours pensé que tu étais comme en stase. Prête à bondir de nouveau." Lui avait confié plus tard son père, un sourire en coin. Maya avait perdu son caractère si éloquent, elle qui avait toujours été pipelette depuis son plus jeune âge. Elle se concentrait sur la marche, sa jambe mutilée et ses traitements qui, aussi lourd soient-ils, l'aidaient à la distancer de la maladie. La mère de Maya et ses frères venaient la voir tous les week-ends pendant un an et demi. L'ambiance était tout de même chaleureuse lorsqu'ils étaient tous ensemble. Ils passaient les différentes fêtes de famille tantôt dans une chambre d'hôpital, tantôt serrés dans le petit appartement de Daniel et Maya. Le couple Hillard s'effaçait doucement derrière cette maladie, un prétexte pour ne plus attiser la flamme de leur amour. Les jumeaux continuaient de jouer leur rôle de stabilisateurs : ils maintenaient un pont invisible, celui qui unissait leurs parents et cette famille entière. Ils étaient les seuls à encourager la famille éloignée à prendre des nouvelles. Mais la maladie et le malheur des autres éloignent parfois les gens, c'est ainsi.

Maya fut retirée un petit moment du système scolaire, jusqu'en 2006 où sa première rémission donna de l'espoir à la famille. Elle savait que ça n'était pas fini pour de bons. Tous les autres enfants malades qu'elle avait rencontrées à l'hôpital pour enfant lui avaient prouvé le contraire. La maladie reviendrait, au moins pour retenter sa chance. C'est ce qu'elle fît. Maya avait 15 ans et essayait de reprendre une vie normale. Malgré la rémission, la famille avait conservé son train de vie atypique. Les parents pensaient peut-être que c'était mieux comme cela. Les jumeaux avaient tracé leurs voies : Jim s'engageait comme pompier à Los Angeles, tandis qu'Eric s'inscrivait à la faculté de Seattle pour suivre des études de lettres. Joanne était donc, la plupart du temps, seule dans son appartement, sans ses grands enfants pour veiller à ce que la famille reste stable.

Maya adorait ses frères et souffrait de leur absence : ils ne venaient qu'aux grandes occasions et quelques week-ends de temps en temps. Lorsqu'elle apprit que sa mère avait déménagé, quelque chose se brisa. Joanne avait trahi la confiance de son mari, qui avait sacrifié sa carrière montante et son temps libre pour leur fille. "Elle a trop culpabilisé, elle a toujours pensé que c'était de sa faute si tu étais tombé malade." Ce sont les paroles que Daniel avait lâchées à sa fille quelques années plus tard, lorsqu'ils reparlèrent de cette histoire pendant une dispute. Maya ne comprenait pas les agissements de sa mère : elle se sentait abandonnée, mais surtout en colère pour son père, qui avait toujours été un mari dévoué malgré les difficultés. Il était le premier à tout organiser, tout moduler en fonction du travail de sa femme, de la maladie de sa fille et de ses fils aînés. Joanne était partie, elle n'avait laissé qu'une lettre à sa fille dans laquelle elle s'excusait et racontait qu'elle ne pouvait pas continuer comme cela, qu'elle ne supporterait pas une nouvelle série d'épreuves. Maya avait trouvé la lettre dans un sac d'affaire qui la suivait partout lorsqu'elle était hospitalisée. Elle n'en revenait pas. "C'est à moi qu'on a retiré une jambe. Ce sont mes os qui se font grignoter. Qu'elle aille se faire foutre." Une adolescente en colère, c'est une chose. Une adolescente malade, fatiguée et à bout, s'en est une autre. Maya repris des forces peu à peu : elle voulait prouver qu'elle était capable de guérir définitivement, que la maladie allait aller au diable et qu'elle allait devenir une femme forte, prouver à sa mère que son départ n'était pas dû à son manque de courage face à la maladie de sa fille, mais un manque d'envie et d'amour qui faisait d'elle une personne vide.

Jim et Eric, eux, savaient. Ils savaient que leur mère fréquentait un autre homme, un autre juge d'instruction avec qui elle travaillait depuis des années, qui était devenu son confident, puis son ami et enfin, son amant. Jim et Eric avaient pris leur indépendance pour ne pas assister à ça. Parce que voir leur mère abandonner comme cela leur faisait comprendre qu'ils avaient échoué : ils n'avaient pas réussi à maintenir cette famille en l'état. Daniel se rapprocha de ses fils quelques années plus tard. Mais à cet instant, en 2008, quand la situation remontait tout doucement, ce dernier se sentait seul. Il s'accrochait à sa fille, complètement démoralisé de sa vie de couple et personnelle. Maya faisait on possible pour prouver à son père qu'elle pouvait être autonome, maintenant que les médecins avaient annoncé que cette rechute n'avait rien d'alarmant et qu'elle était sous contrôle. Elle commençait à changer, quittant prématurément son enveloppe d'adolescente : la maladie et les épreuves de la vie font grandir.
Maya insista pour être de nouveau scolarisé dans le public, pour terminer ses études. Elle reprit donc le lycée, à Los Angeles.

• Los Angeles & Renton / (2010 - 2012)

Maya retrouvait une joie de vivre, grâce à des amis solidaires et à sa vie de famille. Celle-ci était plus fusionnelle, plus bienveillante que jamais. Daniel & Maya continuaient d'habiter dans ce petit appartement en périphérie de Los Angeles, mais rien n'était comme avant : l'ambiance était au beau fixe et il y régnait une certaine sérénité. Daniel, cependant, eut toujours énormément de mal à se retrouver une vie personnelle : il offrait tout ce qu'il avait à sa fille, cachait son propre mal-être derrière elle, prétextant vouloir simplement être un bon père. Bien sûr, Maya n'avait pas de doute là-dessus : elle présentait toujours son père fièrement, rendant jalouses ses meilleures amies en pleine crise d'adolescence.

Après de nombreuses visites à l'hôpital et de nombreux bilans de santé, la nouvelle fut annoncée officiellement en avril 2010, peu après les dix-huit ans de Maya : elle était en rémission complète. Bien sûr, un suivit était nécessaire tous les cinq ans, mais la maladie pouvait déjà être mentionnée comme un lointain souvenir. "Il fallait simplement être patient." Avait sagement annoncé Daniel, fier de sa fille et de sa combativité. Maya était certes heureuse d'avoir vaincue la maladie, mais elle pensait en grandissant qu'il n'y avait plus de quoi être fier d'avoir guéri : elle avait connu beaucoup d'enfants à l'hôpital de Los Angeles qui s'étaient battus tout aussi vaillamment qu'elle et qui avait quand même perdu la guerre contre le cancer. Ils n'étaient pas moins combatif, moins fort ou moins ambitieux : le cancer avait simplement été plus fort qu'eux. Des faits scientifiques, pas sentimentaux.

C'est ce qui poussa Maya à se tourner vers l'Histoire et l'étude des Hommes. Elle était passionnée depuis l'enfance, mais se poussa vraiment dans les recherches : elle avait toujours été une jeune fille avide de connaissance, curieuse et intéressée. Plus elle grandissait, plus elle avait nourrit sa passion grâce aux livres et aux recherches sur Internet. Ce dont elle rêvait se dessinait de plus en plus intensément dans son esprit jusqu'à devenir un objectif : faire des études de recherche en préhistoire. Remise de sa maladie, ayant fini le lycée, Maya se renseigna sur les différentes universités qui pouvaient lui permettre de faire de la recherche. Celle de Seattle semblait convenir ; elle avait également un argument qui faisait pencher la balance de la décision finale : c'était à Seattle que se trouvaient Eric qu'ils n'avaient pas vu depuis longtemps.

Daniel s'était remis à l'écriture et sortait un nouvel ouvrage, plusieurs années après le précédent. Après avoir pesé le pour et le contre, il loua un appartement à Renton, en banlieue de Seattle. Maya s'inscrit alors à l'Université, en paléo-anthropologie, une branche spécifique de l'anthropologie. Elle souhaitait plus que tout appuyer son intérêt pour la théorie du Détroit de Béring, qui avait été contesté maintes fois dans les années 2000. En 2012, Maya commençait à intéresser les professeurs de l'Université, charmés par les écrits de la jeune étudiante, à propos du peuplement des Etats-Unis par les hommes préhistoriques.

Maya semblait pleinement heureuse : de nouveaux amis à l'Université, une famille en parti reconstituée et de nouvelles ambitions.

• Seattle / (2012 - 2015)

La vie reprenait doucement ses droits après les nombreuses épreuves qu'avait pu traverser la famille Hillard. Maya se réjouissait à l'idée de se faire publier, après des recherches sur le terrain effectué l'été 2014 en Alaska, auprès d'une équipe menée par Tom Dillehay, un anthropologue célèbre. Maya avait dû resté à Anchorage, car sa jambe ne lui permettait pas pour le moment de marcher dans des sentiers aussi tortueux que ceux qu'empruntaient les membres de l'équipe. Ce fût ce qui lui donna envie de travailler d'arrache-pied pour pouvoir acquérir en septembre 2015, une prothèse à système hydraulique. Ce genre d'appareillage était coûteux, mais ses quelques publications et le soutient de son père permirent ce projet.

Un mois avant l'annonce du début de l'épidémie, Maya sortait de ses examens de contrôle avec la joie d'apprendre qu'elle était toujours en rémission complète. Elle acquit alors sa prothèse en début septembre, quelques semaines avant l'annonce du début de l'épidémie.

Post-apocalypse

• Seattle - routes de Seattle vers Sacramento - Millville / (mi-octobre 2015)

Daniel conduisait sur le chemin du retour. Eric était sur le siège passager et Maya à l'arrière se mordait la peau des lèvres. Depuis le mois de septembre, d'étranges cas d'attaque ne cessaient de faire la une des journaux, de la télévision, de la radio et d'Internet. Chaque jour, les nouvelles étaient pires. Jusqu'à ce que les militaires se dressent dans tout Seattle. Maya faisait sauter sa jambe valide, nerveuse. Son père avait été les chercher en périphérie de Seattle. L'Université semblait condamnée, impossible de savoir ce qu'il se passait. Sur le chemin inverse, ils croisaient des véhicules militaires. "Arrête de crier comme ça Jim, explique-moi !" S'était alors exclamé Eric, après avoir décroché un appel de son frère, vivant toujours à Los Angeles. "Je m'en fiche de savoir ce qui arrive, mais il faut qu'on se rejoigne. Y a un truc qui va pas avec les gens... Y a un mec de la caserne qui s'est fait attaquer ! Une vraie boucherie !" Hurlait Jim à l'autre bout du fil. Maya tendait le cou pour essayer d'écouter, alors son frère mis le haut-parleur. "Prenez la voiture, passez par la maison, prenez de la bouffe, le strict nécessaire et ramenez vos fesses !"

C'était comme se jeter dans la gueule du loup. Pourquoi ne pas suivre les militaires et faire ce qu'ils disaient ? Parce que Daniel venait d'une famille de militaire, il avait vu son frère s'engager aveuglément à l'armée et partir au combat, dans des pays qu'il n'aurait jamais connu s'il n'avait pas porté d'uniforme. Daniel avait vu comment les soldats étaient accueillis au retour du combat, mutilés physiquement ou psychologiquement, avec à peine de quoi vivre une fois de retour sur le sol de leur pays. Daniel détestait les militaires et ne s'en cachait pas dans ses ouvrages qui faisaient le tour du monde. Maya n'osa pas mentionner les militaires ou le fait que Los Angeles était à plus de quinze heures de voiture. Cependant, elle attrapa son propre téléphone et envoya un SMS à son frère : "On se rejoint à Sacramento. Prends la voiture tout de suite. On avisera ensuite." Puis elle reporta ce qu'elle avait envoyé à son père et son autre frère. Daniel acquiesça en regardant sa fille dans le rétroviseur. "Bien vu." Traverser le pays dans toute cette pagaille n'était pas une mince affaire.  

Sur le chemin, des messages d'alerte tournaient en boucle : rentrez chez vous, ne sortez pas et ne prenez aucun risque. Daniel ne laissa pas la radio longtemps, il était inutile d'écouter ces messages en boucle. Maya à l'arrière, serrait contre elle un sac dans lequel elle avait fourré quelques papiers de ses recherches. Un réflexe d'enfant qui tenait trop à ses jouets pour les laisser derrière elle. Maya en connaissait un rayon sur le flux de population, les exodes et sur les Hommes en général. C'est ce qu'elle étudiait et elle savait pertinemment qu'ils n'allaient pas mettre seulement une dizaine heures pour faire le trajet. "Il faut quitter les grands axes, on va se retrouver coincé. Tu as vu toutes ces voitures sur le bas-côté ?" Avait averti Maya en pressant l'épaule de son père. Eric acquiesça et conseilla à son père de prendre les petites routes de campagne, celles où ne faisait pas bon de tomber en panne. Ils perdaient du temps et rallongeaient les kilomètres, mais la situation extérieure leur faisait comprendre qu'ils prenaient la bonne décision. Sur le chemin, ils virent des gens s'enfuir de leurs maisons, des valises entières dans le coffre de leurs voitures. Tout le monde tentait d'embarquer sa vie avec lui, vers une destination inconnue, mais le plus loin possible de toute cette agitation.

Arrivés aux alentours de Hubbard, évitant toujours les grands axes, Eric, Daniel et Maya essayèrent de joindre Jim. Les lignes étaient saturées. Maya envoya alors, comme une bouteille à la mer, un autre SMS "Si tu reçois ce message, on est au sud de Portland, on va essayer de chercher de l'aide, on a presque plus d'essence. Rejoins-nous dès que tu peux." C'est alors que le trio Hillard s'approcha de cette petite ville. Il n'y avait presque rien, seulement quelques maisons et beaucoup de verdures qui perdait de son éclat en plein automne. Ce genre de petit village semblait être presque déconnecté de la réalité. Les habitants suivaient les nouvelles, un peu déboussolées et ne sachant pas trop quoi faire, si ce n'était que de se barricader chez eux. Lorsqu'ils arrivèrent aux abords d'une maison, la voiture n'avait quasiment plus de carburant, malgré le second plein qu'avait fait Daniel aux abords d'une route de transport. "Ils ne vont jamais ouvrir..." Annonça Eric en descendant de la voiture. Les gens du village étaient enfermés chez eux, le nez scotché à la télévision, les oreilles aux postes de radio, pour essayer de comprendre ce qu'il se passait. Daniel tambourina à la porte d'un air excédé : "S'il vous plaît quoi, on a simplement besoin d'un peu d'essence !" Ils entendirent un cliquetis s'ouvrir ; Maya eu simplement le temps de faire un geste en arrière en tirant son père par la manche. Un homme bedonnant les menaçait avec un fusil qui avait l'air d'être posé à côté de sa porte d'entrée, prêt à accueillir les visiteurs. "Barrez-vous d'là." Avait-il annoncé sans autres présentations. "Laisse tomber. On s'en va. On s'en va." Prévenait Maya en tirant son père par le bras, adressant un regard à la fois peiné et blasé au propriétaire de la maison. C'était peine perdue. Il allait falloir se débrouiller tout seul.

• Périphérie de Portland - Ridgefield / (Hiver 2015-2016)

Plus aucune nouvelle, plus de batterie dans les portables depuis longtemps. Il n'y avait plus aucun moyen de joindre le frère Hillard, ni d'aller à Los Angeles, selon Daniel, qui, le regard trouble, essayait de rester concentré sur la route. Eric, refusait de se rendre à l'évidence et essayait de tracer mille et un itinéraire pour essayer d'atteindre la ville. Maya ne voulait pas le brusquer, mais elle était d'accord avec son père. "De toutes façons, comment veux-tu faire ? Avait-elle fini par lâcher au bout d'un moment, Tu crois vraiment qu'arriver à Los Angeles on croisera Jim dans la première rue ? Tu penses qu'il n'y aura aucune de ces choses pour nous pourchasser et essayer de nous tuer ?" Maya ne parlait pas avec agressivité, mais elle essayait de faire réagir son frère, qui était d'ordinaire si raisonné et intelligent.

Ce dernier en voulait à la terre entière, il n'avait qu'un besoin primaire : retrouver sa moitié, son frère dont il était si proche. Maya le ressentait, mais savait également qu'elle ne pourrait jamais comprendre cette panique intérieur qu'il ressentait. D'après elle, seules les personnes qui avaient un jumeau pouvaient comprendre ce sentiment. Ils avaient fini par reprendre la route, remonter un peu vers le bord de mer. C'était une idée de Daniel. Ses enfants le suivaient naturellement : en siphonnant quelques voitures abandonnées et en changeant de véhicules, ils parvinrent à atteindre la périphérie de la ville de Vancouver, à la mi-novembre. Le temps devenait trop froid pour permettre à la famille Hillard de vagabonder à l'extérieur encore longtemps. Ils laissèrent beaucoup de leurs affaires derrière eux, excepté le strict nécessaire. Maya commençait à comprendre que garder ses fameuses recherches ne serviraient à rien si la situation venait à traîner en longueur. Mais elle ne put se résoudre à laisser derrière elle son journal d'adolescente dans laquelle il y avait de nombreuses photographies collées en pèle-mêle.

Non loin de la ville de Vancouver qu'ils avaient évité à cause des carcasses d'acier qui bloquaient les grands axes, se trouvait une bourgade du nom de Ridgefield. C'est sur le chemin jusqu'à la périphérie de Vancouver qu'ils avaient eu à tuer leur premier rôdeur. Une personne ayant subi un accident de la route, compte tenu de l'état de sa carcasse, s'était avancée dangereusement vers eux. Par réflexe, Maya lui avait asséné un énorme coup à l'aide la hache qu'elle tenait en main au même moment, occupée à tailler du petit-bois pour alimenter le feu de leur camp de fortune. La sensation était étrange : ces choses n'avaient quasiment plus l'air humaine, mais tuer n'est pas un acte naturel. Maya eut envie de vomir, mais elle se retint. Il fallait se défendre, alors elle allait se défendre.

Arrivés dans la ville de Ridgefield, les Hillard croisèrent la route d'un petit groupe d'une quinzaine de personnes. Des personnes qui avaient été coincé en voiture sous un tunnel et s'étaient entraidés pour échapper aux rôdeurs qui avaient fait apparition à l'entrée et la sortie du tunnel. Il y avait trois familles et un très jeune couple d'adolescent. Le groupe "du tunnel" accepta dans ses rangs la famille Hillard. Ce groupe avait un objectif : rejoindre la mer en se frayant un chemin dans l'Olympic National Parc. Leur espoir : établir un campement sécurisé en forêt en ayant un accès maritime pour pouvoir fuir en cas de débordement. Un plan audacieux, mais qui tenait debout, selon Daniel. "De toutes façons, c'est pas plus stupide que d'aller à Los Angeles..." Avait commenté Eric en haussant les épaules. Depuis des semaines, il avait laissé tomber cette idée et rentrait dans une période de deuil, sans savoir si son frère était toujours en vie. Daniel angoissait à propos de son fils pompier, coincé à Los Angeles et possiblement disparu, mais il n'était pas du genre à exprimer ses angoisses. Le père et les enfants se partageaient leurs angoisses mutuelles dans un mutisme aimant, ce qui leur suffisait pour garder la tête froide.

• Brinnon / (été 2016)

Le groupe du tunnel n'avait pas changé de nom, il s'était contenté de s'agrandir au fur et à mesure des rencontres. Petit à petit, une certaine hiérarchie commençait à sortir de terre, par la force des choses après les différents conflits entre les membres. Daniel, qui était l'un des doyens du groupe, commençait à prendre les choses en main, toujours accompagné de ses enfants. Celle qui avait trouvé l'issue de secours du tunnel – qui était à l'origine de ce groupe – était également considérée comme un leader : Alicia Sanchez, une funambule de 35 ans, qui s'était retrouvée coincé dans ce tunnel en voiture avec de son mari jongleur et de leur fille unique de dix ans. Alicia avait fort caractère, son mari beaucoup plus doux. Les deux familles formaient un groupe décisionnaire atypique, mais parvenaient à régler les différents conflits sans faire usage de la force.

La force de ce groupe était l'entraide. Ils avaient réussi à trouver un coin où s'installer, après un long périple semé d'embûche. Sur leur route, ils rencontrèrent plusieurs personnes et durent subir également quelques attaques de rôdeurs. Ces infestés, comme les appelait Maya, se trouvaient partout désormais et continuait d'avancer sans but quelque soit le temps ou l'heure de la journée. Il fallait pour cela trouver un endroit à l'abri, un endroit qu'il serait possible de consolider si besoin et d'où il serait possible de s'enfuir aisément en cas de conflit.

Des conflits, ils en essuyèrent plus d'un au cours de leur périple. Le premier fut en automne 2016, avec un petit groupe de jeunes qui en avaient après le couple d'adolescents et les plus jeunes du groupe du tunnel. Il voulait les convaincre de les rejoindre, parce qu'ils allaient profiter de l'Apocalypse pour "en profiter un max". Cette histoire se solda par un coup de surin de la part d'un des jeunes, qui blessa mortellement la jeune fille du tunnel, qui voyageait à l'origine sur la mobylette de son petit ami. Elle fut la première à se transformer devant témoins, la première que Maya avait vu puisqu'elle lui avait tenu la main et tenté de stopper l'hémorragie due à sa blessure. "Tu peux pas faire ça maintenant Émeline ! Pas maintenant !" S'était exclamée Maya, impuissante, la rage au ventre. Quelques minutes après la mort de la jeune fille, celle-ci avait rouvert les yeux, mais elle n'était plus elle-même. Alicia se chargea de l'éliminer, sous les cris de protestation du petit ami en question, qui ne pouvait pas y croire.

Ce scénario se produisit quelques fois encore, mais de moins en moins à mesure que le groupe apprenait de ses erreurs. Le village de Brinnon comprenait un vaste camping sur lequel était installé un petit groupe d'une vingtaine de personnes. Au fur et à mesure et après une longue discussion avec le leader du groupe du camping de Brinnon, le groupe du tunnel fusionna avec celui de Brinnon pour ne former qu'un seul et unique groupe : Brinnon's Moles. Maya se souvenait de ce soir-là, où ils avaient organisé un grand repas, avec tout ce qu'ils avaient à leur disposition, pour que les groupes fassent plus ample connaissance. De l'alcool avait été trouvé dans l'hôtel voisin, déserté de toute sa clientèle depuis longtemps. Ils avaient alors baptisé le groupe et décidé d'une politique de vie en autarcie. Le rêve de traverser la mer était désormais bien loin.

• Brinnon - Coyle / (août - septembre 2017)


Une certaine routine se met en place : des habitations sont construites tandis que certains logent dans des caravanes déjà présentent sur le camping. Le groupe s'agrandit et compte désormais une cinquantaine de personnes. Le tout s'organise. Maya se sent à l'aise dans un groupe qu'elle pense être complètement sans danger. Mais des tensions se font sentir aux alentours de l'été 2017. La chaleur abrutie les esprits et affaibli les plus jeunes et les plus faibles. Cet été emportera plusieurs personnes dont la fille d'Alicia et de son mari. Dans un élan de tristesse, l'artiste jongleur met fin à ses jours une nuit, en prenant le soin de ne pas se transformer. Son corps est retrouvé le lendemain matin par Daniel qui voulait prendre de ses nouvelles, alors que Maya et Eric creusaient la tombe de la petite fille pour soulager leurs amis. Alicia, folle de rage, accuse la famille originaire du groupe de Brinnon d'avoir gardé tous les médicaments pour eux. Des clans se forment : ceux qui sont de l'avis d'Alicia et n'apprécient guère la famille, qui prônait l'union des deux groupes et la formation de Brinnon's Moles, mais qui se comportaient tout de même comme si le terrain était composé de deux groupes distincts.

Une émeute survient alors après quelques échauffements de voix et un ralliement de plusieurs personnes de chaque côté du débat. Plusieurs victimes sont à compter, cinq morts et une dizaine de blessés, dont Daniel qui écopa d'un couteau planté dans le flanc. Furieuse, Maya tenta de retrouver Alicia pour tenter de la raisonner, la retrouvant alors mortellement blessée. Celle-ci s'éteignit sous ses yeux en prononçant ces dernières paroles : "Ne me laisse pas devenir comme ça." Ce fût la première fois que Maya venait à achever une personne qu'elle connaissait. Accompagnée d'environ 25 personnes de personnes des deux groupes confondus, la famille Hillard s'en alla, laissant les survivants du conflit dont la famille originaire du groupe de Brinnon se débrouiller avec leurs morts et leurs blessés. Il n'était plus question de faire aussi bêtement confiance à d'autres groupes. Certains originaires de ce dernier, avouèrent la fourberie de leur ancien leader et regrettaient ce qu'il s'était passé. C'est ainsi que le groupe, mené par Maya, Eric, soutenant leur père blessé ainsi que par Henry, qui révéla être en réalité le propriétaire d'origine de l'hôtel situé sur la côte – dans laquelle ils avaient récupéré les bouteilles lors de la fête de l'été 2016 – se dirigea vers un endroit stratégique, la ville portuaire de Coyle. Henry avait travaillé comme pêcheur dans sa jeunesse – il devait avoir à peu près le même âge que Daniel. Il savait qu'après un repérage, ils pourraient s'installer à Eaton Road, tout près du port. À leur arrivée, plusieurs bâteaux étaient absents sur la rive, mais quelques uns subsistaient.

• Coyle / (novembre 2017 - septembre 2018)

Le groupe s'était agrandi petit à petit. Le groupe n'était plus connu que sous le surnom de "Moles", les taupes, en référence au tunnel d'où provenait un grand nombre d'entre eux. Plus personne ne voulait parler de Brinnon ni du camping, les gens faisaient table rase de ce qui s'était produit. Maya s'acclimatait à ce nouvel environnement, tandis qu'Henry et Daniel, devenus comme des frères, supervisaient la tenue du groupe. Eaton Road avait la chance de comporter plusieurs baraquements, autrefois hangar et maisons de pêcheur. Ces bâtisses servaient d'abris, un véritable foyer pour ces survivants qui ne cherchaient plus qu'un peu de répit.

Maya ne savait plus vraiment ce qu'ils devaient faire, à part essayer de mener une existence décente. Elle comprit cela petit à petit et commença à se soucier réellement du groupe comme la fille d'un leader. Elle tentait d'aider au maximum et refusait qu'on lui refuse une tâche physique : c'est comme cela qu'elle se rapprocha de George, un jeune homme généreux et serviable qui avait rejoint le campement en janvier 2018. George avait perdu sa petite amie aux premières heures de l'épidémie et voyageait seul le jour où il était arrivé à Eaton Road. Il n'avait pas d'armes, ne possédait qu'un sac à dos remplis de maigres provisions et quelques effets personnels et avait simplement demandé à Daniel s'il pouvait rester. On voyait simplement un jeune homme fatigué, qui aurait pu en finir avec la vie s'il n'avait pas croisé la route de ce groupe. Maya s'était attachée à George parce qu'il était drôle, gentil et semblait toujours de bonne humeur malgré les circonstances : un vrai clown triste. George n'avait rien demandé à Maya concernant sa jambe qu'il ne remarqua d'ailleurs pas tout de suite. Il avait sûrement deviné que cette anecdote était ancienne compte tenu de l'appareillage dont elle était équipée. Ils devinrent vraiment proches alors que George aidait à transporter quelques sacs de ciment qui avaient été trouvés dans un cagibi. Maya était venue pour discuter et lui avait proposé naturellement son aide en attrapant un sac de ciment. George lui avait alors dit, le plus gentiment du monde : "Non, tu ne peux pas soulever ça toi, je vais le faire." Ce qui avait mis en rage Maya. Elle l'avait alors poussé des deux mains, prise de colère. Cette dispute avait valu à George un grand discours que Maya tenait tout prêt pour ce genre d'occasion. Elle insistait sur ce fait et s'il tenait à elle, il devait ne plus jamais recommencer : Maya était capable autant que les autres. Que ni sa petite taille, ni sa jambe, ni quoi que ce soit d'autre, allait l'empêcher de se battre, comme toutes les autres personnes présentes ici, pour survivre.

Il ne fallut pas longtemps à George et Maya pour franchir le pas. Cela faisait des années que Maya n'avait pas connu une relation, depuis sa première année d'Université à vrai dire. Elle n'avait jamais fait de cela une priorité, mais se sentait heureuse de pouvoir exprimer son affection et être désirée comme ça n'avait jamais été le cas auparavant. Dans toute cette misère apocalyptique, elle avait trouvé quelqu'un contre qui se blottir, quelqu'un qui était foncièrement bon et qui la prenait au sérieux.
Le campement continuait de s'agrandir et au fur et à mesure, il comptait près de soixante-quinze personnes. Le groupe s'étendait jusqu'aux maisons de Mardrona Road. Jusqu'en septembre 2018, tout allait de bon train.

En septembre 2018 eut lieue un orage dévastateur, surtout sur la côte. De nombreuses maisons furent détruites et de nombreuses pertes furent à déplorer : près d'une quinzaine de morts et de blessés graves qu'il avait fallu retrouver et achever si besoin. Maya subit deux pertes importantes ce jour-ci. Elle s'était retranchée dans un sous-sol d'une des maisons, avec son père ainsi qu'une famille : ensemble, ils avaient aidé à secourir Henry qui était resté coincé sous un arbre abattu par le vent. Ils attendirent tous ensemble, blottis les uns contre les autres. Inquiète, Maya se demandait où pouvaient bien être Eric et George.

Lorsqu'il n'y eut plus aucun bruit, elle s'empara d'une pelle qu'il y avait dans un coin du sous-sol et remonta les marches en manquant de glisser sur une marche. Daniel se précipita à sa suite pendant que la famille s'extirpait de leur cachette, en soutenant Henry qui avait plusieurs côtes cassées. "ERIIIIIC ? GEOOOOORGE ?" Perdant toute notion de discrétion dont il fallait pourtant faire preuve face aux rôdeurs, Maya s'élança à travers la bâtisse principale de Mardrona Road. La boue s'infiltrait dans ses chaussures, rendant l'articulation de sa prothèse compliquée à manier. "Papa, porte-moi. ERIIIIIIIIIIIIIIC !!" Plus loin, elle venait d'apercevoir Eric, se tenant là, les deux pieds dans la boue. Son visage était constellé de sang. Il essayait de porter secours à quelqu'un qui se trouvait embroché par un poteau électrique. Cette personne, c'était George. Il semblait s'étouffer avec son propre sang. "Maya ? Papa ? Aidez-moi !!" Daniel porta sa fille jusqu'à eux. Horrifiés, ils assistèrent au court spectacle de la mort de George. Ce dernier semblait encore en parti conscient et regardait d'un air impuissant sa petite amie, tandis qu'un flot de sang sortait de ses différents orifices. Ni la force de leur bras ni une quelconque prise en charge médicale ne pouvait le sauver. "Non s'il te plaît non..." Supplia Maya en essayant de descendre des bras de son père, qui la retenait de force tandis qu'Eric se chargeait d'abréger les souffrances de George, définitivement. Il fallut du temps pour que la boue s'écoule et que le campement puisse être de nouveau habitable. Il n'y avait qu'une ou deux maisons de rudement toucher, mais il s'agissait des deux demeures principales. Il fallut donc énormément d'effort pour parvenir à concevoir un campement de fortune, de quoi passer l'hiver.

Maya traversait une phase difficile : malgré la présence de son père et de son frère ainsi que de nombreux amis des Moles, la jeune femme se remettait difficilement de la perte de son compagnon. "C'est pas juste papa. Je veux dire, je me suis battue pendant des années pour rester en vie, alors que lui n'avait rien demandé à personne. En une seconde, c'était fini. C'est pas juste." Maya se jura par la suite de garder toute la bonne humeur qui habitait le jeune homme et d'essayer tant bien que mal de garder le sourire. George, qui avait été de passage dans sa vie, avait néanmoins réussi à lui inculquer une leçon supplémentaire.

• Coyle - Bainbridge Island / (janvier 2019)


Après l'orage, une brèche était ouverte à cause de la boue et de nombreux rôdeurs venaient troubler le calme des Moles. Il avait fallu enterrer leurs morts, tenter de réajuster leurs habitations et sauver les denrées qu'ils avaient stocké. Le froid rendait difficile le déplacement des infestés certes, mais également le déplacement des survivants. Maya reconnaissait cette période comme la plus difficile de son périple en Apocalypsia. Non seulement, elle devait se remettre de la mort de George, mais elle devait également assurer cet hiver long et froid, essayer de soutenir sa famille et sa communauté tant qu'elle le pouvait. Maya était une battante, mais le froid et la fatigue rendaient difficile ce regain d'énergie dont elle avait besoin. Cependant, il y eu vent d'une nouvelle : à une petite heure de route, sur une île, un immense campement se dressait, offrant à ses résidents une protection sûre et un confort non-négligeable. Il y eut quelques semaines pendant lesquelles cette nouvelle prit de l'ampleur, jusqu'à ce que des représentants de la communauté de The Remnants, viennent aux abords de Coyle Road. La communauté de Moles vint alors sur l'île de Bainbridge Island.

Daniel, qui était si hostile envers les militaires, ne fit pas une seule remarque en découvrant qu'il s'agissait d'une force importante certainement dû au passé militaire du campement. Il se présenta avec Henry et ses enfants comme le représentant de la communauté et raconta leur histoire. Il parla de Brinnon, de la construction du campement de Coyle et de leurs diverses aptitudes qui faisaient d'eux des gens de confiance. Maya comprenait la façon de procéder de son père : rejoindre un gros groupe, c'était pouvoir enfin se reposer peu. Depuis le début, Daniel avait, par la force des choses, géré les différents groupes dans lequel ils avaient été. Maya avait toujours joué des coudes pour imposer sa présence et rendre valables et crédibles ses idées. "Je veux juste pouvoir me reposer un peu. Regarder les autres faire. Avoir-la-paix." Avait confié Daniel à ses enfants en s'autorisant enfin un sourire. Maya et Eric s'étaient regardés et avaient également échangé un sourire. "Tu sais, t'avais pas tort quand tu disais que c'était stupide d'aller à Los Angeles. On serait déjà mort si on avait essayé. Que Jim soit encore l'envie ou non, ça n'aurait pas changé grand chose pour nous pour le coup."Avait commenté Eric. C'était une fois, depuis longtemps, qu'ils se réunissaient rien que tous les trois pour discuter. On leur avait attribué une grande maison qu'ils partageaient  avec trois autres personnes. Maya pouvait enfin se reposer dans un environnement plutôt sain, qui ne craignait plus les infestés et les tempêtes.

La jeune chercheuse tissa des liens rapidement avec les autres membres du campement : tout d'abord, la famille avec laquelle ils vivaient. Les premiers jours, ils s'étaient délectés de retrouver un confort perdu depuis l'orage. Cette maison comprenait une famille reconstituée : un père et sa fille et un électron libre, une adolescente pleine de vie, livrée à elle-même depuis le début de l'Apocalypse. Maya ne pouvait que bien s'entendre avec de telles personnes.

Bien que la politique de The Remnants soit plutôt stricte, le trio Hillard ne pouvait nier qu'il y faisait bon vivre. Pour rentrer dans le moule et mener une vie paisible, il suffisait de se tenir en dehors des conflits internes et de s'effacer en temps de crise. "Ne vous mettez jamais en danger pour les autres." Avait conseillé Daniel à ses enfants.

• Bainbridge Island / (avril 2019)

Content cependant de servir à quelque chose, Daniel prêta main forte lors des travaux d'agrandissement et d'aménagement du campement. Une précaution toute particulière était faite pour prévenir les intempéries. Daniel était plein d'idées et ne s'était pas senti aussi utile depuis longtemps : prêter sa tête pour des travaux gérés par autrui était beaucoup plus simple que de tout décider de soi-même. Maya surprit même son père à flirter avec une femme de dix ans sa cadette. Maya pouvait également prêter main forte à cette immense communauté : elle donnait parfois des cours, elle qui en suivait pourtant quelques années auparavant. Surtout des cours d'Histoire, aux plus jeunes, et même à quelques adultes, qui venaient assister à ses leçons par pur divertissement. Entendre parler d'un passé inconnu de tous, mais transmis à tous les écoliers de l'Ancien Monde permettait de conserver une notion de continuité de l'espèce humaine et d'expliquer au plus jeune que durant toute l'Humanité, l'Homme fût mis à rude épreuve. Maya adorait ce qu'elle faisait. Dans la bonne humeur et avec une éloquence toute particulière, elle déambulait dans des salles qui servaient de salles de classe, réunissait des ouvrages et faisait de nombreuses recherches pour illustrer ce qu'elle leur racontait. La jeune chercheuse prenait sa tâche très à cœur.

• Bainbridge Island / (juillet - novembre 2019)

En juillet, la communauté fut au courant de la découverte d'un genre de vaccin, quelque chose qui permettait d'être immunisé contre l'épidémie, qui permettait de ne pas se transformer en l'une de ces choses. Maya essayait d'ignorer tant bien que mal cette nouvelle qui était selon elle, une découverte vaine de sens. Elle était également persuadée que cette découverte allait attirer les foudres des convoitises : la nature humaine était ainsi faite.
Maya et beaucoup d'autres voyaient les choses venir : un groupe, New Eden, nourrit par la hargne et une haine démesurée, s'était attaquée à eux. Eric avait été blessé à la main pendant cette bataille destructrice. Daniel, considéré comme une tête pensante, trop âgée pour se battre, ne fut pas convié à la bataille. C'est impuissant et dans l'incompréhension générale que le père et la fille assistèrent à cette bataille, protégeant avant tous les femmes et les enfants du campement qui devaient être protégé de ce conflit.

Une offensive supplémentaire eut lieu à la fin du mois de novembre : là encore, Maya agissait comme une femme sensée : elle protégeait ses intérêts et sa famille avant tout. Plusieurs personnes arrivèrent à la suite de cet affrontement : comme un goût de déjà vu dans la bouche de la jeune femme. Maya se proposa alors pour accueillir, avec d'autres personnes, ces arrivants, rescapés d'un conflit armé sanglant. Même si ça ne sautait pas aux yeux pour le moment, ces personnes étaient à l'abri. Il fallait accepter de se ranger dans un camp si cela permettait de survivre, la hargne et la détermination ne suffisent parfois pas, parce que la vie n'est pas juste. Maya l'avait appris à ses dépens, depuis des années, parce qu'elle avait dû se battre toute sa vie pour vivre, tout simplement. Aujourd'hui, elle savait.

Alors il fallait vivre et avec le sourire.

Survie

Nous l'avons mentionné dans son histoire, Maya a compris une chose en arrivant au campement de The Remnants : s'adapter, se fondre dans la masse et se rendre utile. Cela lui permettait de profiter du campement en toute quiétude. Quelques regards furent déjà insistants concernant sa prothèse, on la pensait mutilée à cause de l'épidémie, ou quelque chose dans ce goût-là, mais Maya n'était pas vraiment sensible à ce genre de regards.
Son éloquence et son intelligence avaient permis de faire en sorte qu'elle soit prise au sérieux, bien que son allure n'inspirait pas la pleine santé et la confiance au premier regard. Maya se remit à déborder d'énergie après un petit mois où il lui fallut s'adapter au fonctionnement du campement, à la vie en son sein et à toutes ces nouvelles personnes qui lui fallait rencontrer.

Fort heureusement, parler avec de nouvelles personnes lui permettait de se retrouver elle-même : Maya était une bavarde, une personne de bonne compagnie qui aimait partager son savoir et ses anecdotes, mais aussi écouter et conseiller. Parler avec autant de nouvelles personnes et commencer à enseigner lui donna de l'importance : elle conservait ainsi cet esprit de leader qu'elle avait eu auprès des Moles. Cependant, elle avait retrouvé paradoxalement une joie de vivre qui s'était estompée lorsque tous les malheurs de leur ancien groupe s'étaient abattus sur eux. Ici, elle se sentait apte à reprendre du poils de la bête, à redevenir une personne joviale et à se retrouver elle-même.

Auprès de la hiérarchie, la famille Hillard fut tout de suite cataloguée : ils avaient écouté leur histoire à leur arrivée et avaient accueilli le groupe des Moles en leur assurant qu'ils pouvaient désormais passer la main, qu'ils pouvaient faire d'ici leur nouveau foyer. Maya compris aussi, à force de connaître la politique du campement, qu'ils avaient accueillis de la sorte parce que le groupe lui-même s'était montré reconnaissant, qu'il n'y eut aucun débordement et que plusieurs membres avaient même proposé aux Remnants de se joindre à eux lors des travaux, ce qui avaient fait d'eux des personnes appréciées. Maya avait cependant insisté avec son père, lorsqu'ils avaient raconté leur histoire : ils avaient déjà connu les conflits internes, les bagarres, les blessures et les morts suite à des différents. Ils avaient clairement fait comprendre qu'ils ne voulaient plus de ça.

Peu importe ce qu'ils pensaient d'eux, Maya savait désormais qu'ils avaient la paix : ils avaient réussi à s'intégrer dans le groupe. Eric, quant à lui rejoignait davantage les idéologies du campement et s'était joint à eux lors de la bataille en juillet dernier. Actif et heureux de pouvoir tourner la page, ce dernier est beaucoup plus présent dans les activités du campement. Daniel, de par son ancienneté, aide la plupart du temps à la technique lorsqu'il est question d'aménagement. Personne ne pourrait croire qu'il s'agissait, quelques années plus tôt d'un écrivain à succès. Maya quant à elle, s'acclimate à son environnement, aime aider les familles avec des enfants et se plaît à enseigner l'Histoire à qui le souhaite lorsqu'elle a du temps libre.

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Re: Maya Hillard • Smile and Keep Goin'

Dim 12 Jan 2020 - 21:35

Bienvenue! :smile5:
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Re: Maya Hillard • Smile and Keep Goin'

Dim 12 Jan 2020 - 21:39

Rebienvenue par ici super fiche !
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Re: Maya Hillard • Smile and Keep Goin'

Dim 12 Jan 2020 - 21:39

:smile34: Merciiiiiii !
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Re: Maya Hillard • Smile and Keep Goin'

Dim 12 Jan 2020 - 21:39

Rebienvenue I love you
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Re: Maya Hillard • Smile and Keep Goin'

Dim 12 Jan 2020 - 21:50

Rebienvenue o/
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Re: Maya Hillard • Smile and Keep Goin'

Dim 12 Jan 2020 - 22:16

Rebienvenue !Wink



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Re: Maya Hillard • Smile and Keep Goin'

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