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We don't have to be lonely | Kara

Ven 16 Nov 2018 - 17:53





We don't have to be lonely

 ''Your fear is 100% dependent on you for its survival.''
Steve Maraboli

Fin octobre 2018.

L'immense hangar se profile au loin alors qu'elle atteint enfin l'Industrial District. Grand bâtiment fait de béton et de tôle qui ne paie pas de mine et qui, pourtant, est la chose la plus familière dans ce nouveau quotidien qui rythme sa vie de survivante. Une zone de transit pour certains, un dernier rempart contre les morts qui marchent pour d'autres, il est différentes choses pour Monroe. Son lieu de travail où elle échange ses services contre nourriture et munitions, son contact le plus direct avec l'Humain ou ce qu'il en reste, le premier vrai endroit où elle a commencé à se lier à nouveau avec d'autres personnes. Toutes ces rencontres se sont faites ici, souvent par le biais de la mécanique et jamais le fruit du hasard. Ici on la connaît, au moins de nom, et quelque part on la respecte. Par besoin certes, mais c'est déjà ça. Comme sa deuxième maison, le côté foyer accueillant en moins.
Ça ne l'a pas empêché de s'en éloigner depuis plusieurs semaines. Après plus d'un an à écumer chaque centimètre carré du périmètre du No man's land, s'en éloignant toujours un peu plus, après avoir abandonné plusieurs planques plus si secrètes que ça, c'est finalement sur Corson Avenue qu'elle s'est dégotée et a sécurisé une nouvelle demeure. Quartier désert, aussi bien en survivants qu'en morts, elle a passé de longs après-midi, avant que le froid humide de l'automne arrive, à bloquer toutes les petites rues adjacentes conduisant à la maison à l'aide de carcasses de voitures, se laissant un seul point d'accès avec un seul véhicule en état de marche en cas de besoin de fuir. La façade avant donne sur un immense parking aujourd'hui quasiment vidé et qui lui laisse une vue dégagée sur d'éventuelles menaces sur un bon kilomètre, un peu plus une fois à l'étage. Son endroit sûr à elle une fois la nuit tombée, qui lui permet de ne plus passer ses nuits dans le hangar à ne dormir que d'un œil, l'endroit étant autant un abri qu'un coup gorge. Une planque qui lui permet également d'entreposer un peu plus de vivres et d'apprécier un nouveau confort qui reste quand même très sommaire.

Un lieu reculé du monde et de l'agitation qui règle parfois au No man's land, qui l'enferme un peu plus dans cette solitude forcée à laquelle la mécano se contraint depuis deux ans. Une solitude qui lui laisse le temps de se poser mille questions. Sur ses dernières rencontres, sur sa condition et la difficulté de la survie quand on est seule. Des risques encourus par simple désir de ne plus souffrir par la perte. De la folie qui la guette quand elle reste trop longtemps sans parler à un autre être humain. Du pathétique de parler à voix haute juste pour entendre le son d'une voix. Des possibilités offertes par Roza dès leur première rencontre cet été et réitérées à chaque nouveau moment passé en sa compagnie. À cette ouverture, cette possible appartenance à un groupe, une communauté. Idée à la fois tentante et si effrayante. Tentante pour la sécurité qui en découle, le confort, une vie plus facile que présentement, dormir sur ses deux oreilles, ne plus craindre une nouvelle agression. Effrayante parce que la mort rôde partout, s'infiltre dans chaque lien, s'insinue sournoisement dans chaque relation. La maladie, les morsures, l'humain. Autant de facteurs risques qui vous font tout perdre. Encore. Toujours. Mais à quoi bon survivre pour être seule, sans rien ni personne.
Et puis il y a Kara. La forgeronne. La belle blonde. Ambiguïté assumée mais désir tu pour le moment. Ce n'est pas faute de repenser un peu trop souvent à ce baiser échangé, à ce qui aurait pu se passer. Et elle n'a pas envie de s'éloigner de la seule personne avec qui elle se sent bien, à l'aise. Avec qui elle n'a pas à se forcer à être quelqu'un d'autre et où le masque peut tomber le temps de quelques heures. Autant de pensées contradictoires qui ne l'aident guère à y voir plus clair sur un avenir déjà incertain mais qui continuent de hanter chaque moment de solitude.

Grincement sinistre quand elle tire les portes du hangar, attirant quelques regards sur elle bien vite détournés. C'est une habituée, personne qu'on ne peut rouler. Bonnet cachant ses cheveux, capuche vissée sur la tête, mitaines aux mains et veste chaude pour la couper du vent froid automnal, elle referme doucement derrière elle, fouillant l'endroit du regard pendant quelques minutes, quelque peu déçue de ne pas y trouver une certaine blonde. Ce n'est, après tout, pas le travail qui l'a conduite ici en ce début d'après midi mais bel et bien une promesse toute particulière qui concerne la coutelière. Espérant que cette dernière pointe le bout de son nez d'ici quelques heures, elle se dirige vers un type dont elle a oublié le nom mais avec qui elle a déjà fait des affaires par le passé, sortant d'un sac en plastique l'un des deux lapins pris au collet le matin même. C'est bien la première fois que la chance lui en amène deux dans la même journée, elle qui n'a été capable d'en attraper que sept depuis neuf mois que la technique lui a été transmise. La viande étant une denrée rare, même un petit animal comme ça possède une valeur certaine. Elle l'échange donc contre deux boîtes de munitions pour son 9mm et quelques conserves de légumes et haricots, plus un peu de sel, qui lui aussi prend de la valeur pour ses qualités de conservation. Une fois l'échange opéré, c'est vers Sasha, une jeune femme guère plus âgée qu'elle que ses pas la conduisent, échangeant quelques unes de ses nouvelles possessions contre un peu de savon, des compresses, du sparadrap et une crème dont elle ignore précisément les composants mais qui fait un parfait hydratant.

Ses récoltes sécurisées dans son sac, elle va finalement se poser vers un baril où du bois brûle et réchauffe son périmètre, cachant une partie de son visage pour qu'on ne vienne pas l'importuner pour une quelconque réparation. Pas maintenant. Aujourd'hui, elle veut autre chose que sa routine.

☾ anesidora
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Re: We don't have to be lonely | Kara

Dim 18 Nov 2018 - 17:10





We don't have to be lonely

 ''Your fear is 100% dependent on you for its survival.''
Steve Maraboli


La pièce baignait dans un demi jour filtré au travers de ces épais rideaux et la quadragénaire peina à se réveiller pour ce début d'après midi. Une nouvelle journée qui se verrait rythmée comme les autres par ses tocs habituels et l'entretien de son petit palace. Elle trônait là, parfaitement immobile et allongée sur son canapé délabré, écoutant comme chaque matin les sons d'Harbor Island. Ses paupières toujours closes, elle se laissait bercer par le tendre et doux murmures des roucoulements des volatiles, cette chanceuse civilisation qui échappaient à la mort. Les enviant en silence, elle se redressa et avisa la bouteille de whisky échangé la semaine précédente et déjà à demie vidée. La veille, elle avait manqué un peu de contrôle et son mal de crâne conséquent savait très bien le lui rappeler. Phoïbé, sa nouvelle colocataire de type félin s'empressa de rejoindre ses genoux pour réclamer sa dose d'attention dans un cortège de ronronnements.

Le train-train quotidien effectué, elle se décida à quitter son cocon en enfilant par dessus son débardeur blanc un épais manteau sombre en fourrure de rat musqué. Bien décidée à passer une journée sans troc, elle laissa ses armes destinées à la vente derrière elle et prit seulement sa machette, son couteau de chasse ainsi que son fidèle push dagger, toujours vissé à sa cheville. Aujourd'hui, elle ferait du social, les lendemains de cuite et le mal de crâne n'avaient rien d'encourageant pour le troc et pouvait même mettre en danger sa précieuse patience légendaire.

Les gongs rouillés des lourdes portes de l’entrepôt annoncèrent son arrivée, la blonde salua quelques connaissances d'un signe de tête et s'avança pour rejoindre Idriss, fidèle au poste. Quelques banalités échangés et ils purent profiter de la présence d'Eddy pour une partie de cartes sans réel enjeu. Yulia, la vagabonde russe s'invita au sein du trio et s'en détourna aussitôt en ronchonnant quand elle comprit que "les vieux" ne misaient rien, qu'ils tuaient simplement le temps. La forgeronne n'en suivait plus les entrées et sorties du lieu, Idriss le géant masquait sa vue et toute sa concentration se portait de toute façon sur les cartes et la bonne stratégie à adopter pour gagner.

S'en suivit deux cuisantes défaites pour la stratège et le géant, l'expérience d'Eddy était ce qu'elle était et imposait un jeu indomptable. Elle se décrocha finalement du duo, bien décidée à vider sa vessie avant de remettre ça mais une ombre qui se faufila non loin attira son attention. Cette silhouette, cette démarche, ça ne pouvait être qu'Elle. La blonde poussa un soupir de soulagement quand elle se releva, l'air s'agitait quand elle se déplaçait vers ce qui semblait être la mécanicienne. Conditionnement post-apocalyptique oblige, elle ne faisait elle même aucun bruit dans son avancé, même son souffle était inaudible. Elle s'approcha lentement tout en tentant de discipliner son épaisse chevelure blonde et rebelle du plat de la main. Contournant l'encapuchonnée, elle s'avança dans sa démarche féline vers le baril pour se tenir face à elle. Les flammes dansantes éclairaient son visage qui arborait un timide sourire. Quant à sa posture, c'était les bras croisés par dessus sa fourrure et le dos bien droit qu'elle dévisageait la brune. Dans ses yeux clairs grand ouverts, excitation et crainte se mélangeaient, deux semaines sans nouvelles, ce n'était pas rien dans leur monde. Comment allait-elle ? Et qu'est-ce qui avait pu bien l'éloigner aussi longtemps ? Son sourire s'effaça doucement quand elle se décida enfin à prendre la parole.

"Ça fait longtemps." Elle avait lutté pour garder un ton neutre afin d'éviter de formuler à haute voix les nombreux reproches qui l'envahissaient. Il fallait qu'elle prenne sur elle, qu'elle se focalise sur le présent : Monroe était là, n'était-ce pas l'important ? Si, bien sûr que si. D'un rapide regard, elle essaya de jauger son état physique, tâche difficile avec les nombreuses couches que portait sa vis-à-vis. À première vue, il n'y avait rien de notable, elle semblait bien stable sur ses deux gambettes et elle ne voyait pas de bandages ou autre blessure à l'horizon, une première déduction qui allégea aussitôt l'étau qui comprimait sa poitrine. Restait encore à en déterminer la raison de cette longue absence, le demander de but en blanc lui semblait bien peu appropriée, Monroe était ce qu'elle était, indépendante et responsable. L'idée qu'elle se soit trouvée un groupe ou même quelqu'un réveilla en elle une certaine jalousie qu'elle préféra alors refouler en gardant le silence, quelque peu honteuse de ses propres songes.



☾ anesidora
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Re: We don't have to be lonely | Kara

Dim 25 Nov 2018 - 23:02





We don't have to be lonely

 ''Your fear is 100% dependent on you for its survival.''
Steve Maraboli

Enfermée dans sa bulle dans un coin du hangar, elle se laisse bercer par le doux crépitement des planches de bois qui brûlent et se consument à l'intérieur du baril devant elle. Une chaleur agréable qui la plonge lentement dans un léger état cotonneux, lui faisant oublier un instant l'endroit peu sécuritaire dans lequel elle se trouve. Aujourd'hui, heureusement, la jeune femme n'a apporté avec elle aucun objet de valeur, et son sac n'est alourdi que par son troc du jour. Un sac en sécurité entre ses jambes et sur lequel, malgré la torpeur qui embrume son esprit, elle garde une prise ferme pour s'éviter tout incident malheureux. Encore que sa très récente réputation et les services qu'elle loue depuis presque un an lui assurent une certaine tranquillité.

Monroe n'a pas conscience du temps qui s'écoule et ne reprend pleinement pieds avec la réalité que lorsqu'elle sent une présence envahissant l'espace qu'elle s'est délimitée. Sans savoir réellement depuis combien de temps elle est assise là, c'est une voix familière qui termine de la remettre sur les rails, lui faisant lever les yeux vers la jeune femme blonde devant elle. Un sourire franc vient étirer ses lèvres, heureuse de retrouver sa comparse dont l'absence de cette dernière quinzaine, s'est fait plus ressentir qu'elle ne l'avouera. Elle plante quelques secondes ses yeux dans les prunelles bleues de sa vis-à-vis, dont l'expression du visage ne laisse deviner que très peu de choses. Une observation qui l'oblige à réduire son propre enthousiasme, se rappelant de tous les regards et oreilles dans leur périmètre. La brune ne peut s'empêcher de détailler la coutelière, s'assurant par cette rapide étude de la bonne santé de la jeune femme. Pas de blessure apparente, pas d'égratignure visible. Elle a l'air en forme, autant que l'on puisse l'être vu les circonstances.
Se rendant compte qu'elle n'a toujours pas fait entendre le son de sa voix, elle se racle la gorge discrètement avant de briser un silence personnel de plusieurs heures. « J'ai été occupée. Je... » Elle détourne le regard sur un homme passant juste derrière Kara et le laisse s'éloigner, s'assurant que ni lui ni personne ne puisse entendre la suite de sa réponse. Pour plus de sécurité elle fait tout de même signe à la forgeronne de se rapprocher et baisse le son de voix, de toute façon trop fatiguée par un mutisme de quinze jours pour porter bien loin. « Je me suis sécurisée un endroit un peu au Sud d'ici. J'avais besoin d'autre chose que...ça » Elle désigne le hangar dans lequel elle a passé de nombreuses nuits à ne dormir que d'un œil. « Je crois que tu m'as donné envie de plus après cette soirée chez toi » Un aveu qui lui arrache un léger sourire qu'elle étouffe vite quand un autre individu passe non loin d'elles. « Bref, ça m'a pris du temps et beaucoup d'énergie mais je crois que je tiens le bon bout. »

De longues journées de travail qui ont laissé des marques physiques et lui ont fait perdre quelques kilos déjà non superflus. Mais de longues journées qui lui assurent maintenant une certaine tranquillité et sécurité qui vont de paire avec un isolement plus conséquent. « Et....c'est justement toi qui je cherchais. J'espérais que tu viennes aujourd'hui. » Nouveau sourire, bref mais sincère, alors qu'elle vérifie l'attirail de Kara, qui ne semble pas être venue pour troquer quoi que ce soit. Peut-être prendre des commandes ? En tout cas cette dernière ne semble pas chargée comme à l'accoutumée, un nouveau bon point pour la mécano qui compte bien la tirer de ce hangar et de sa forge pour la soirée. « Tu te souviens quand tu m'as dit que si j'avais de la viande pour agrémenter tes fameuses nouilles j'étais la bienvenue ? » Elle laisse le temps à sa comparse de se souvenir de la conversation avant de poursuivre. « Il se trouve que j'ai un lapin fraîchement tué ce matin et vidé qui n'attend que d'être cuit. Et comme je te dois un repas.... » Ses yeux se plantent à nouveau dans les siens, excitée à la perspective d'une possible soirée en sa compagnie et quelque peu anxieuse par l'éventualité que cette dernière refuse de la suivre dans son antre. « Si tu acceptes mon invitation bien sûr.  Je n'ai ni bière, ni vodka, mais j'ai de quoi faire un brin de toilette si ça peut aider à te convaincre... » Et elle tente de faire taire les battements de son cœur qui s'emballe maintenant qu'elle se trouve au pied du mur avec la possibilité de se faire envoyer promener.>

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Re: We don't have to be lonely | Kara

Lun 10 Déc 2018 - 10:09





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 ''Your fear is 100% dependent on you for its survival.''
Steve Maraboli


Quelques mots de glissés et retour au silence, le temps que la paire d'oreille la plus proche s'éloigne. Quelques pas supplémentaire à sa hauteur et elles s'en retrouvent presque collées, juste assez pour y laisser les flammes danser allègrement sur leurs visages. Attentive, la blonde garde le silence pour mieux décortiquer ce premier retour tant attendu. Rapidement surprise, elle bat des cils à plusieurs reprises et mordille discrètement l'intérieur de sa joue. Son regard coule instantanément vers la source de leur chauffage d'où le crépitement vient combler les blancs tout en douceur. Monroe a pris des risques pour se sécuriser un petit coin plus appréciable que la taule de l'entrepôt, un mal pour un bien et de quoi tourmenter un brin la blonde qui aurait sans doute préféré qu'elle reste tout simplement à ses côtés. Elle ne peut alors s'en prendre qu'à elle même, elle n'a vraisemblablement pas été assez claire par le passé. Une note qu'elle garde bien précieusement sous silence, préférant en tirer sagement la leçon.

"Je vois." Tiraillée entre le désir de lui tirer les oreilles et celui de la féliciter pour cette tâche et prise de décision, elle se décide finalement à étirer un timide sourire à son attention. Elle allait bien et encore une fois, l'important était là, à elle de tout mettre en place pour éviter qu'elle ne s'envole à nouveau maintenant que les cartes semblent redistribuées. "La bienvenue ? Je n'avais pas plutôt parlé de te passer la bague au doigt ?" Souligne t-elle en penchant la tête sur le côté pour dévisager le sac contenant visiblement un lapin. Il est rare de troquer de la viande fraîche à l'approche de l'hivers, c’est noël avant l'heure pour la forgeronne et son sourire s'en fait encore plus grand.

Elle relève par la suite ses iris vers elle et s'y perd quelques secondes, un acte anodin mais qui vient ainsi fixer pour de bon le sourire qui arborait déjà ses lèvres sèches et teinter de discrètes rougeurs ses pommettes "Avec plaisir, et puis... ça fait un moment que je n'ai pas quitté les environs, je suis curieuse de voir ce qui s'y trame." La fausse bonne excuse que voilà mais son expression sait la trahir pour cette fois, elle est ravie et la pseudo rancune passagère suite à son absence s'est étouffée derrière l’enthousiasme de la mécano. "Je vais prévenir les garçons, je reviens." Sur ses mots, elle tourne les talons pour rejoindre Eddy et Idriss afin de s'excuser rapidement avant de prendre la fuite et retourner aux côtés de la brune pour quitter cet entrepôt en vitesse. C'était clairement le genre de parenthèse qu'elle attendait et qu'elle ne souhaitait partagée avec personne d'autre que la mécanicienne, chaque minute passée à ses côtés s'en relevaient maintenant être des plus précieuses.

Une fois les portes passées, elle réajuste sa fourrure sur ses épaules et suit sagement sa future hôte, machette à la main. D'un rapide regard, elle balaye les environs et s'assure qu'aucune oreille ne traîne dans les environs. "Alors ? On va où exactement ?" Le sud, c'était assez vague comme indication et même si la confiance répondait présente, la forgeronne avait besoin d'un peu plus d'informations, mauvaise manie que voilà. "Une cave à vin ? Un garage ? Un palace ?" Kara faisait partie de ce genre de personne qui aimait les teasers de films et séries et qui ne craignait aucunement le spoil, bien au contraire, elle en raffolait.



☾ anesidora
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Re: We don't have to be lonely | Kara

Ven 14 Déc 2018 - 22:31





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 ''Your fear is 100% dependent on you for its survival.''
Steve Maraboli

Sensation trop lointaine pour y planter un souvenir concret et néanmoins diablement familière que celle de se sentir comme une adolescente face à son premier rencard. Ce n'est pourtant que l'invitation simple du partage d'un repas, rien de plus qu'un rendu poli après une invitation tendue par la blonde il y a quelques mois. Hypocrisie qui signe encore une fois une pitoyable tentative d'auto préservation. Monroe se ment à elle-même si elle pense une seule seconde que cette envie qui lui tiraille les entrailles depuis tout ce temps n'est que la simple appréciation d'une compagnie amicale. Bien sûr, elle aime les moments passés avec Kara, leur conversation sur tout et souvent sur rien. Cette bulle d'oxygène pour être elle et seulement elle. Pas ce masque grotesque qu'elle a adopté depuis la perte de son oncle, renforcé par son agression, et collé définitivement à sa peau le jour de son arrivée au No man's land. Avec la forgeronne c'est différent. Si les débuts ont été timides et emplis de méfiance, la mécano a vite laissé tomber ses barrières pour enfin accepter quelqu'un dans son univers et son espace personnel. Une décision qu'elle n'a jamais eu à regretter par ailleurs. Mais ce n'est pas qu'une amitié, même si cette base de relation lui est chère. Il suffit de capter les regards parfois plus appuyés qu'elle lance à la coutelière quand cette dernière ne la voit pas et qui trahissent des pensées pas des plus catholiques, les sourires qui n'apparaissent qu'en sa présence et les jeux subtils mais réels dans leurs divers échanges.
Pour n'importe qui passant par là présentement, elles ne seraient que deux survivantes en train de bavarder ou de commercer. Mais dans l'intimité qu'elles s'offrent parfois au coin d'un repas, les sous entendus qui n'en sont plus vraiment et leur attitude laissent peu de place au doute.

Alors non, cette invitation n'est pas complètement anodine, et le stress bel et bien présent. C'est pourquoi à l'évocation de la bague passée au doigt Monroe laisse échapper un rire nerveux qu'elle contrôle cela dit pour ne pas que d'autres l'entendent. « C'est ce que tu avais dit en effet..... » Un souffle dans un sourire amusé avant que, face à l'acceptation de sa comparse, une lueur à la fois ravie et malicieuse n'éclaire son regard de jade. Elle acquiesce simplement et regarde Kara s'éloigner pour prévenir de son départ ses acolytes, en profitant pour rassembler ses affaires et fourrer son sac sur ses épaules, fin prête à quitter le hangar.

Les portes grincent à nouveau mais c'est avec le cœur plus léger que la mécano les referme derrière elles, sortant le couteau de chasse confectionné par la forgeronne quelques semaines plus tôt. Un objet dont elle est fière et auquel elle tient beaucoup plus qu'elle ne le laisse paraître. Arme en main, elles s'éloignent toutes deux du grand entrepôt, surveillant les alentours et Monroe vérifiant plutôt deux fois qu'une qu'on ne les suit pas. « Non, non, et non ! » Son petit jeu plein de mystère ne dure finalement qu'une poignée de secondes et après une dernière vérification, elle répond « Je me suis installée sur Corson Avenue » Quartier depuis longtemps déserté, par les humains et les autres, pour le moment en tout cas. « Une maison de ville parmi tant d'autres. Mais elle offrait quelques avantages. J'ai facilement bloqué les accès pour n'en dégager qu'un seul et au cas où j'ai une caisse en état prête à ronronner pour une éventuelle fuite. » La voiture ressemblait à toutes les autres épaves utilisées justement pour bloquer les ruelles adjacentes, mais elle ronflait comme un bébé. L'endroit était à une bonne heure et demie de marche si elles marchaient d'un bon pas et si elles ne rencontraient aucun problème. « Il y a un parking quasiment vide qui offre une bonne vision des alentours depuis l'étage et le reste du quartier étant plutôt commercial, ça laisse voir venir les potentielles menaces. » Précision pour se rassurer elle-même ou sa partenaire, elle ne saurait dire. Elle laisse le silence s'installer quelques instants, bifurquant plein sud mais sans prendre les grands axes, un chemin que cette dernière commence à connaître par cœur à présent. « J'ai rencontré cette fille il y a quelques temps avec son petit havre de paix dans une forge, elle était d'assez bons conseils niveau sécurisation de lieu. » Petit sourire en coin et regard amusé. « Elle a encore quelques longueurs d'avance niveau confort moderne mais je ne désespère pas de rivaliser un jour avec son palace. » Une douche, une vraie, mon Dieu, elle en rêvait encore. Et les toilettes, et le canapé... quoi que non, le matelas quelle avait tapé à coup de vieille rame trouvée elle ne savait plus où pendant de nombreuses heures pour en sortir toute la poussière était diablement confortable. Bien plus que tout ce qu'elle avait connu jusque là. Et à défaut d'avoir des commodités en état de fonctionnement, elle avait de la viande. « Je suis contente que tu aies accepté. » Aveu après quelques nouveaux instants de silence, avant de plonger ses yeux dans ceux de Kara. « Tu es la première personne que j'invite, ce qui est un peu étrange vu que je n'ai plus vraiment eu d'endroit à moi depuis.... enfin tu sais. » Depuis cette foutue fin du monde. La première personne, et probablement la seule. C'est ce qui arrivait quand on rejetait tout le monde ou presque. On se retrouvait seule.


☾ anesidora
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Re: We don't have to be lonely | Kara

Lun 17 Déc 2018 - 17:51





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Steve Maraboli


Ce ne serait pas une journée comme les autres, c'est aujourd'hui que la blonde quitte ses deux plus précieux repères, l'entrepôt et la forge. Des zones qu'elle connait et maîtrise sur le bouts des doigts grâce aux biens faits du temps et de son entourage bien particulier. Les quitter revient à lever une pointe d'angoisse mais la fière allure de la mécanicienne au même titre que sa présence suffisent à la mettre en confiance. Elle imite tout de même la brune et offre un dernier coup d’œil protocolaire derrière elles.

Ses lèvres dessinent un sourire alors que ses oreilles emmagasinent précieusement toutes les informations soufflées. La belle mécanicienne maîtrise son sujet, sortie de secours, champ de vision, accès bloqué, véhicule paré à décoller, tout y est. Quant au sujet de cette fameuse fille et de son havre de paix, la forgeronne lui rend aussitôt son sourire, son regard mélangeant une touche d'amusement, de sympathie et aussi un petit plus qui se veut plus attendrissant, loin de la panoplie de mimiques officielles dont elle fait preuve auprès des autres. "Elle a eu beaucoup de temps devant elle..." et elle peut aussi partager son palace. La fin de sa phrase ne réussit pas à trouver son chemin jusqu'à ses lèvres, une peur soudaine lui rappela qu'il ne fallait pas qu'elle se montre trop avenante au risque de casser quelque chose.

Un autre silence brisé et le regard de la coutelière se perd dans les émeraudes de sa comparse. Surprise par le reflet des émotions qui en débordent, elle s'arrête un instant, forcée de ralentir le rythme pour mieux en absorber l'essence de l'aveu formulé. "Je sais." Et comment qu'elle sait.... "Et je te suis contente que tu aies pensé à moi." C'est flatteur d'être l'heureuse élue, comme c'est flatteur de savoir qu'elle possède une telle place. Enjouée, elle rompt à contre cœur cet échange pour s'occuper d'un rôdeur bien heureux de les croiser. Sa machette fend l'air sans la moindre hésitation et c'est dans un geste fluide qu'elle ouvre son crâne en deux avant de dégager le mort définitivement mort d'un coup de pied en plein thorax. Elle essuie ensuite sa précieuse lame contre les vêtements sales du mort et se redresse comme si rien n'était tant ce type d"intervention était devenu banale.

"Rassure toi, derrière mes grands airs je sais très bien m'adapter avec le strict nécessaire. Un bout de table, de la viande, une bouteille de flotte et ta charmante compagnie, ça me convient parfaitement." Elle tente une mimique, un peu nigaude sur les bords pour rassurer son interlocutrice et adoucir ses traits qui définissent le masque de marbre qu'elle arbore bien trop souvent. Avec Clarke, c'était différent, elle pouvait être elle même, une attitude qui lui demandait juste un petit temps d'adaptation dû au conditionnement de sa survie au No Man's Land. "J'ai même hâte de mettre les pieds sous la table !" Cela faisait combien de temps qu'elle ne s'était pas laissé aller de la sorte pour la jouer convive parfaite ? Bien trop longtemps et en écho à ses pensées ses pas s'en retrouvent soudainement accélérés. "Tu sais dépecer un lapin ?" La tâche était aisée quand l'on connaissait les grandes lignes, la forgeronne avait pu les apprendre avec son paternel du temps où elle chassait avec lui mais quand était-il de la mécanicienne ? Elle ne serait pas étonnée qu'une survivante chevronnée comme elle maîtrise aisément la chose et dans le cas contraire, elle serait ravie d'aider à la tâche. "La peau m'intéresse si tu ne sais pas quoi en faire." Les passions de la blonde ne demandait qu'à s'ouvrir encore, comme si travailler le fer, le bois et les os ne lui suffisait plus. Et pourquoi pas une paire de chaussons pour son hôte ? Soyons fous...



☾ anesidora
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Re: We don't have to be lonely | Kara

Lun 17 Déc 2018 - 21:35





We don't have to be lonely

 ''Your fear is 100% dependent on you for its survival.''
Steve Maraboli

Sur la même longueur d'ondes, la jeune femme étire ses lèvres dans un nouveau sourire, appréciant la légèreté du moment. C'est d'autant plus rare vu le monde dans lequel elles évoluent et c'est d'autant plus appréciable. Agréable de ne pas se sentir jugée quand son caractère particulier l'éloigne plus généralement des autres qu'il ne la rapproche d'eux. Agréable de ne pas se sentir presser de narrer un passé trop douloureux, dans ce monde ou dans l'autre. Agréable de ressentir à nouveau toutes ces choses sans les craindre viscéralement comme avec River. Son ancienne amante et Kara ont de nombreux points communs et seule l'hypocrisie pourrait la faire nier cet état de fait, mais les deux jeunes femmes possèdent encore plus de différences, et c'est probablement grâce à celles-ci que la mécanicienne réagit de manière si opposée. Il y a douze mois, elle était brisée, physiquement et psychologiquement. Cette tentative de viol par ces trois hommes l'avait particulièrement secouée, au point de refermer complètement la coquille dans laquelle elle se protégeait. River avait pansé ses blessures, lui avait redonné confiance et c'est ce qui l'avait attiré indéniablement vers elle à un moment, pour un instant bref et unique. Puis comme toujours elle avait filé.
Avec Kara, les bases sont différentes. La forgeronne ne l'a pas ramassé à la petite cuillère et Monroe ne ressent pas cette reconnaissance coupable qui fausse tout. Cette attirance, qu'elle n'essaie plus aujourd'hui de mettre de côté, est sincère et lui remue plus sûrement les tripes et les méninges que ce qu'elle a pu ressentir par le passé. Elles se comprennent, parfois seulement avec les yeux. Les mots et les conversations sont appréciées mais ne sont pas toujours nécessaires et la coutelière sait respecter ses silences sans que ça devienne pesant. Elle aime cette vision de la blonde qu'elle ne montre presque à personne. Cette entièreté dont elle est spectatrice. Les petits sourires, les joutes verbales, les rires, les regards qui en disent long. Toute cette normalité infiniment naturelle qui lui fait penser que le monde a plus à offrir que ce qu'elle pensait. Que ce qu'elle s'obligeait à croire. Que peut-être, elle mérite plus que de survivre. Et pourquoi pas commencer à vivre ?

Les réponses de Kara ne font que la conforter que la réciproque est vraie, que tout ça n'est pas qu'un cruel fantasme créé par son esprit pour la tourmenter un peu plus. Un regard, un sourire, un acquiescement muet avant de reprendre le chemin, dégagée par la blonde dans une routine qui leur est propre. Précision non négligeable alors qu'elles quittent la route secondaire pour un sentier coupant à travers une zone légèrement boisée et surtout moins visible. « Tant mieux, parce que ce n'est clairement pas un palace princesse » Même avec les aménagements opérés l'endroit était certes potable mais minable en comparaison à la forge. Arquant un sourcil amusé à son intention quant au fait de se mettre les pieds sous la table, la jeune femme ne fait pas la moindre remarque, repensant au traitement de reine que la blonde lui a offert lors de leur dernière soirée ensemble. Elle lui doit bien ça. Au moins. « On m'a appris l'hiver dernier. En même temps que la chasse au collet » Elle retient un instant Kara par le bras, signalant un mort sur la droite avant de faire quelques pas dans sa direction et de sectionner une bonne partie de sa boîte crânienne, le laissant s'écrouler dans un bruit sourd au sol. « Cela dit, mes trois premiers essais n'ont pas été très concluants. » Elle avait bien finit par réussir l'entreprise, mais avait laissé le cuir dans un pitoyable état. Grimace face à cette pensée alors qu'elle essuie la lame de son couteau de chasse, cadeau offert par sa comparse.

Se relevant avec un léger sourire accroché aux lèvres, elle plante ses prunelles dans celles de la coutelière. « Tu veux le beurre et l'argent du beurre ? Et qu'est-ce que tu comptes faire de la crémière dis-moi? » Joueuse, assurément. Plus que d'habitude ? Assurément. Des regrets ? Aucun. « Tu peux l'avoir, mais si tu la veux dans un bon état il va falloir le dépecer toi-même » Parce que Monroe doute fort que de la charpie de peau de lapin lui soit très utile. Elle laisse le silence les rattraper, jetant quelques regards pour s'assurer que personne ne se trouve dans les environs alors qu'elles sortent de la zone boisée. Les rues défilent les unes après les autres et la conversation conserve un caractère plus banale, entrecoupée par quelques morts ci et là dégagés avec une efficacité presque ennuyante. Puis enfin, le quartier dans lequel Clarke s'est installé. « Encore un bon kilomètre et on y sera. » Plus que trois blocks puis le grand parking désert avant d'arriver à ''sa'' maison.


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Re: We don't have to be lonely | Kara

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