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Re: We don't have to be lonely | Kara

Jeu 10 Jan 2019 - 19:29





We don't have to be lonely

 ''Your fear is 100% dependent on you for its survival.''
Steve Maraboli

Sourire ancré aux lèvres, les compliments flottant encore contre son oreille, c'est avec une satisfaction non feinte qu'elle débouche la crème hydratante troquée plus tôt dans la journée au No man's land et dont l'odeur agréable de plantes vient lui chatouiller les narines. « J'admets que ma drogue n'est pas la plus facile à trouver... » évidence qui lui arrache un léger rire tandis qu'elle badigeonne délicatement l'encre récente sans faire pénétrer complètement l'onguent artisanal. Son regard remonte parfois vers la blonde, captant quelques regards appuyés qui en disent plus qu'une simple appréciation visuelle artistique. Bien qu'elle sache, de par leur première soirée passée ensemble, que ses tatouages la fascinent, Monroe reconnaît sans trop de difficulté la lueur qui vacille au fond de ses prunelles azurs. Elle la reconnaît parce qu'elle peut la deviner dans les siennes quand l'envie la tiraille un peu trop fortement. Et c'est presque amusant de voir le combat intérieur qui se joue chez la forgeronne dont le masque s'effrite un peu plus chaque jour. Ils sont loin ces moments où elles s'observaient de loin en silence dans ce grand hangar froid. Loin ces instants des premières conversations du bout des lèvres, se jaugeant et tentant de voir d'où viendra la trahison. Elles n'avaient certes pas vécu de grands drames ensembles, pas de ceux qui rapprochent dans ce monde. Mais ce qu'elles partageaient depuis quelques temps n'en avait pas moins d'importance. Cette dernière retient d'ailleurs un sourire amusé quand son acolyte prend le premier prétexte venu pour s'éloigner. C'est étrange, cette familiarité nouvelle qui lui permet de mieux décrypter le comportement et le caractère de Kara. Étrange, et rassurant.

L'hydratation terminée, elle déchire la pochette de laquelle la mécanicienne sort une compresse, l'ajustant sur le côté de sa cuisse par-dessus ce carré de peau crémée. Relevant les yeux sur la coutelière maintenant dans la cuisine, elle arque un sourcil, sceptique. « Toi ? Une folie ? » La jolie blonde était beaucoup de choses mais pas du genre à laisser un caprice passager dicter sa conduite. Encore moi quelque chose que l'on pouvait baptiser ''folie''... Laissant la jeune femme préciser sa pensée, c'est un regard empli d'incompréhension qui vient alourdir ses traits. Parce que sa comparse n'est pas vraiment du genre à céder la localisation de sa forge. Encore moins du genre à inviter d'autres êtres humains entre les quatre murs de sa demeure. Idriss, et... elle. C'est le résumé que Monroe s'en fait depuis le début. L'incompréhension cède cependant bien vite la place à quelque chose de plus vicieux. De moins agréable. Lourdeur au creux de la poitrine quand l'inconnu mentionné est désigné par des qualificatifs féminins. Elle baisse les yeux, fuyant le regard de la blonde et masquant la déception trahie par tout son visage. Une femme. À la forge. Qui n'est pas elle. Qui vit là-bas. Qui mange là-bas. Qui partage des moments privilégiés avec Kara. Qui la câline.... le mot sonne faux mais elle ne s'attarde pas dessus, trop occupée à démêler toutes les incohérences de ce discours.
Pourquoi lui demander de passer l'hiver à la forge si une autre dans une jolie robe blanche, qui aime les câlins, y a déjà élu domicile. Et tout le reste ? Les regards, les sous entendus qui n'en sont plus vraiment, la complicité. Est ce qu'elle s'est imaginée tout ça ? Est-ce qu'elle a mal lu tous ces signes qui lui semblaient pourtant évidents ? Deux ans, presque trois, dans ce nouveau monde, lui auraient-ils faits perdre toute habileté à décrypter le langage corporel ? Et puis le baiser... ce baiser partagé...non, elle n'avait pas pu se méprendre sur ceci. Ça avait été concret, délicieux, avec ce goût de trop peu. Et Kara n'était pas ce genre de femme, ce genre de personne, à jouer ainsi avec les sentiments des autres. Sentiments ?

Jalousie. Celle que la brune refuse d'assumer alors que la dernière remarque lui fait relever les yeux à nouveau sur la blonde, dont l'attitude ne colle que très moyennement avec ses révélations. Grogner quand elle voyait des rôdeurs ? Et le couperet tombe, lui faisant cligner des yeux plusieurs fois. Quoi ? « Un chat ? » Se refaisant la conversation mentalement, la robe blanche, l'appétit pour les crevettes et le poisson, les câlins, elle sent le goût amer de la stupidité envahir tout son être, colorant ses joues d'une teinte rosée. Stupidité révélatrice sur la facilité avec laquelle mille sentiments négatifs sont apparus à l'évocation d'une possible autre femme, qui n'en est finalement pas une. « Oh ! » Stupidité qui rend de nouveau son regard fuyant alors qu'elle se focaliser sur son tatouage. Déchirant un à un quatre morceaux de sparadrap, elle vient fixer le pansement côté après côté avant de se relever, allant récupérer un pantalon propre dans son sac. « Un chat, évidemment... » Elle enfile en vitesse le vêtement, couvrant également ses pieds d'une paire de chaussettes pour se maintenir au chaud.

*Espèce d'idiote ! Reprends-toi !*

Retournant vers le réchaud, elle coupe l'appareil et retire le lapin et les légumes du feu après avoir protégé ses mains d'un chiffon épais, amenant le tout sur le comptoir de la cuisine où la table est mise. Posant le plat, son estomac se fait entendre par anticipation, lui arrachant un sourire. Elle ne voulait plus penser à la paranoïa qui venait de la gagner si facilement, sans pour autant rejeter ce que ça signifiait sur ses envies concernant la forgeronne. Coup d'oeil rapide à sa comparse puis elle entame le service, les servant copieusement pour ne rien gâcher. « J'espère que ce sera mangeable, je n'ai jamais été très douée pour la cuisine. » Se couvrir par avance avant le ''bon appétit'' de circonstance, en français pour les origines que laisse deviner le patronyme de son invité. Une première bouchée et les yeux fermés, c'est un long gémissement qui souligne le plaisir gustatif d'une viande fraîche qui remplace les morceaux salés et séchés qu'elle troque habituellement. « Merde c'est carrément plus que mangeable. » Non pas qu'elle soit particulièrement difficile vu les exigences de la survie mais rien n'était comparable à ça. Reposant ses yeux sur la jolie blonde face à elle, c'est finalement un sourire amusé qui étire ses lèvres maintenant que toute ambiguïté et tout sentiment négatif ont disparu. « Je ne t'imaginais pas du genre animal de compagnie. Il a un nom ou tu te contentes de ''matou'' ? » Animosité envers l'humaine qu'elle pensait deviner sous les traits de la nouvelle habitante de la forge. Humanité retrouvée envers l'animal qui y a fait sa place. Elle peut renfermer à nouveau ce moment dans leur bulle rien qu'à elles et taire tous les doutes formés silencieusement à l'encontre de Kara.

☾ anesidora
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Re: We don't have to be lonely | Kara

Dim 13 Jan 2019 - 15:47





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Steve Maraboli


Ce regard fuyant suivi de cette soudaine réflexion bien silencieuse suffisaient à l'éclairer et à la conforter dans son élan. La blonde se délectait de ce qu'elle voyait, c'était un bon jour, la réussite lui souriait. Les réactions de la mécanicienne se déroulaient comme elle l'avait espéré et le seul regard qui lui fut accordé ne laissait aucun doute : c'était celui d'une incertitude qui s'envolait. Un chat, oui, c'était bien un chat. Les prunelles émeraudes se détournèrent à nouveau une fois la prise de conscience passée, cachant un nouveau ressenti que la forgeronne ne peina pas à identifier. Pas une seule fois elle ne l'avait quitté des yeux, pas même lorsqu'elle enfila un pantalon propre.

Sa satisfaction n'était plus vraiment pleine et diminua finalement d'un cran quand la brune s'en retourna vers le réchaud. Taquiner ainsi était à double tranchant et troubler son hôte pour mieux s'assurer de la place qu'elle occupait sur l'échiquier des sentiments lui laissa un petit goût amère en bouche. La satisfaction de contrôler la situation peinait à prendre le dessus sur la vile manœuvre exercée sur la belle mécanicienne. Ce contrôle du présent et cette faculté naturelle à déduire le déplacement de pion adverse, c'était ainsi qu'elle avait toujours vécu. La difficulté de passer outre était conséquente, c'était comme chasser un naturel qui retrouvait tout juste ses réjouissantes marques.

Le plaisant "bon appétit" qui résonna agréablement fut aussitôt rendu et le plat ne tarda pas à être entamé. S'en suivi à son tour un fin râle de plaisir alors que la viande tendre fondait contre son palais. "Mangeable revient à insulter ton plat... qui n'est autre qu'un véritable délice." De la viande fraîche accompagnée de ces petits légumes, c'était clairement du quatre étoiles, au minimum. De quoi s'en délecter sans réel contrôle, son estomac pourtant rétréci saura s'en rassasier et l'assiette généreuse se verra sans nul doute liquidée jusqu'à la dernière bouchée.

Pour la suite, sa vis à vis avait vu juste, ce n'était en effet pas son genre de s'accoquiner avec un animal de compagnie, bien souvent synonyme de poids dans cette nouvelle vie. "Le chat est une exception, c'est la seule bestiole avec laquelle j'arrive à m'entendre. J'aime son côté calme, prudent, tenace et indépendant." Pour sûr, elles avaient de nombreux points communs toutes les trois. "J'avoue avoir un faible pour ce genre de personnalité." Et elle lui offrit un regard appuyé pour illustrer ses mots et joindre la mécanicienne à cette comparaison pour mieux en souligner l'évidence. "Mon minuscule cercle de proches le prouve." Clarke entrait sans mal dans cette catégorie et avec les lignes qu'elle venait de lire, elle se devait de le soulever avec sincérité. De même pour Idriss et la bouche était bouclée.

"Presque, c'est juste "le chat" pour le moment. Je n'ai jamais été doué pour les noms." Même ses propres armes ne trouvaient que rarement un surnom, l'inspiration de la coutelière avait ses limites. "Et toi ? Aucune rencontre intéressante ?" Elle avait déjà la réponse dans l'intimité des lignes manuscrite qu'elle avait violé quelques minutes plus tôt. Poser innocemment la question couvrait ses traces et allégeait également un peu sa conscience, enfin, seulement si la mécanicienne se prêtait au jeu et abattait la carte de la franchise sur la table. L’assiette presque vidée, la forgeronne rassasiée lutta pour ne pas dépouiller - par pure gourmandise - le peu de viande restant sur les minuscule os, de peur de tenir son image et aussi bien désireuse de ne rien gâcher.



☾ anesidora
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Re: We don't have to be lonely | Kara

Ven 1 Fév 2019 - 23:46





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« Ravie que ça te plaise »
Et c'était peu dire. Monroe n'avait jamais été un cordon bleu, même dans son ancienne vie. Toujours à manger sur le pouce, le plus souvent entre deux réparations au garage ou deux dépannages dans Seattle et ses environs. Et quand elle restait chez elle, les pâtes s'invitaient plus que de raison. À la sauce tomate, à la carbonara, mais le plus souvent nature par simple flemme. Non, la cuisine n'avait jamais été son truc alors faire quelque chose de beaucoup plus savoureux que mangeable relevait réellement de l'exploit. Ne pas avoir tout fait capoter quand la viande était une denrée si rare encore plus. Contenter son invitée, ça, c'était sa satisfaction toute personnelle.
Se délectant de son propre plat, un léger sourire amusé étire brièvement ses lèvres à l'idée de voir ce fameux chat déambuler dans l'appartement de la blonde, réclamant quelques caresses de temps à autres mais surtout sa bouffe à heure fixe et gardant ses distances le reste du temps, appréciant qu'on lui fiche la paix. Oui, elle comprenait mieux pourquoi Kara supportait l'animal, beaucoup moins collant qu'un chien bien que moins utile en ces temps de rôdeurs infatigables. « Je vois. Tu veux l'affection sans les inconvénients d'une relation maître animal exclusive » Elle pointe le bout de sa fourchette dans sa direction comme si elle venait de percer à jour la coutelière, avant de reprendre sa dégustation.
C'est un autre sourire qui étire à nouveau ses lèvres quelques instants plus tard, moins amusé et soudain plus joueur face au sous entendu plus qu'équivoque quant à son propre tempérament. « Du moment que tu la baptises pas Clarke... »

Elle termine silencieusement son assiette, repue par ce repas plus copieux que ceux dont elle a l'habitude depuis la fin de l'automne. Réfléchissant à la question de son invitée et sur ses dernières péripéties – qui lui ont finalement permis d'avoir de l'eau potable pour passer l'hiver – elle se dit qu'il est préférable de ne pas trop entrer dans les détails afin de préserver l'anonymat de sa partenaire de crime. Non pas qu'elle ne fasse pas confiance à Kara mais plus par simple respect pour ses acolytes. Et puis la mécanicienne n'a pas forcément envie de s'appesantir sur les autres ce soir, préférant se focaliser sur la forgeronne et elle. Juste elles d'eux, et que le monde continue de tourner sans elles. « Pas vraiment... » Un ton un peu morne alors qu'elle croise doucement sa fourchette et son couteau dans son assiette. « Enfin... » Laissant pour le moment sa phrase en suspens, elle finit par se lever, emportant ses couverts avec elle avant de planter ses prunelles dans celles de la blonde. « Il y a bien quelqu'un en particulier... » Lui tournant le dos elle prend la direction de l'évier, déposant l'assiette et le reste dedans. Elle se chargerait de faire chauffer l'eau pour la vaisselle demain. « Un peu bourrue au premier abord. Quand on la rencontre pour la première fois on ne sait pas vraiment si on doit fuir ou non. » Le mystère qu'elle s'évertue à faire planer entre elles n'en est pas vraiment un mais ça l'amuse assez pour qu'elle continue sur le même ton. « Mais quand on passe les premières barrières, on tombe vite sous le charme de sa personnalité. » Se retournant pour faire à nouveau face à la jeune femme, Monroe s'adosse à l'évier, une main de chaque côté de son corps. « Elle est loyale. Droite. Très douée de ses mains... Si on a le courage de laisser tomber ses défenses, on sait qu'on peut lui faire confiance, quoi qu'il arrive et c'est assez libérateur par les temps qui courent. » Plantant ses yeux dans les siens, la brune maintient la distance physique bien qu'elle sente son pouls s'accélérer et taper contre sa tempe. « Quand on est avec elle on se sent en sécurité, on se sent bien. Et même si c'est parfois effrayant de constater à quel point c'est facile, on ne peut pas faire machine arrière. C'est le genre de situation dans laquelle je me sens toujours piégée d'habitude, mais si c'est un piège, je n'ai aucune envie de m'en échapper. » Aveu du bout des lèvres, elle, la lâche, celle qui fuit dès que les sentiments s'en mêlent laissent filtrer qu'aujourd'hui, à l'encontre de tous ses instincts primaires à la con de survie, elle ne veut en aucun cas faire demi tour et s'éloigner de ce qu'elles partagent toutes les deux. Elle en a besoin. Elle en a envie. Là. Maintenant. Avec elle. Parce que pour la première fois elle ne se sent justement pas prise au piège.

Son cœur aussi s'en mêle, accélérant ses battements. Elle ne sait pas si elle fait une erreur ou non mais elle s'en fout. Qu'elle se plante ! Ça en vaut la peine. Kara en vaut la peine, Clarke en est certaine. « Oh, et elle embrasse divinement bien.... » Si le message n'était pas assez clair...


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Re: We don't have to be lonely | Kara

Mer 6 Fév 2019 - 14:23





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 ''Your fear is 100% dependent on you for its survival.''
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Percée à jour, le pointage de fourchette lui vola un sourire avant qu'elle ne se décide de s'en retourner à la fin de son plat. Entre deux bouchés, elle s'amusa de la comparaison et hocha lentement la tête en se voulant taquine : "Monroe lui irait pourtant bien, je vais y méditer." Ça manquait de sérieux et le ton en disant long pour cette fois-ci. Terminant son assiette, rassasiée au possible, elle observa la mécanicienne débarrasser la table et s'éloigner à petit pas. Sa phrase laisser en suspens était un véritable hameçon, un bel appât auquel la forgeronne ne sut résister, elle était littéralement pendue à ses lèvres. La brune savait par ailleurs très bien en jouer et à mesure qu'elle avançait dans ses explications, son invité y voyait plus clair et sa précédente lecture l'aida à statuer rapidement : il s'agissait bien d'elle et c'était plus que flatteur. Elle n'en détourna pas son regard pour autant et assumait même pleinement ses rougeurs.

Elle se leva pour trancher dans la bien cruelle distance imposée et stationna sans pudeur face à elle. "Alors ce n'est pas un piège." Lentement, elle amena sa main à hauteur du visage de son hôte et prit une mèche de cheveux brun qu'elle enroula autour de son doigt avant de la glisser avec précaution derrière son oreille. Son regard calme coula sur les mains posées contre le rebord du meuble et qu'elle interpréta comme une garde pour le moment baissée. Elle amena les siennes à les recouvrir, le contact brûlant de la chair et la soudaine proximité qu'elle avait elle même imposée accéléra soudainement les battements de son cœur. "La concernant, il faut savoir..." Qu'était-elle en train de faire ? Ses doigts se refermèrent lentement sur leur prise, la pression n'était pas si forte, la mécanicienne pouvait s'en échapper mais elle était suffisante pour rassurer la forgeronne, comme si elle gardait ainsi la contrôle de la situation. Mais elle se leurrait, le souffle de la brune si proche de son visage ne faisait qu’attiser le foyer de braise qui alimentait ses veines. "...qu'elle a souvent des difficultés à exprimer ce qu'elle ressent... " Elle marqua une courte pause, le temps de faire le point sur son handicap relationnel, de l'accepter et l'admettre pleinement. "... avec des mots." La blonde n'avait jamais vraiment réussi à s'ouvrir aux autres, ce n'était pas une grande nouveauté, c'était un mécanisme de défense qui la suivait depuis son plus jeune âge. Avec le temps et surtout avec Clarke, elle sentait qu'elle arriverait à sauter le pas, un jour, elle arriverait à lui dire tout ce qu'elle ressentait, de façon claire et précise, comme Clarke venait de le faire. Pour l'heure, elle retrouvait son mutisme et espérait qu'il soit accepté tandis que ses mains glissaient lentement sous le t-shirt large de la mécanicienne pour venir flatter du bout des doigts et dans de douces caresses les hanches de son hôte. Des gestes calmes et délicats, un mode d'expression bien à elle et réservé à cette élue. Grande privilégiée qui pouvait encore l'arrêter dans sa démarche, c'était maintenant ou jamais.



☾ anesidora
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Re: We don't have to be lonely | Kara

Dim 10 Fév 2019 - 22:13





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Steve Maraboli

Distance brisée, Kara empiète à présent son espace personnel de la plus délicieuse des façons. Yeux dans les yeux, la barrière physique s'efface peu à peu sans que la brune cherche à se défaire de cette nouvelle proximité recherchée. Simple geste que celui de replacer cette mèche de cheveux derrière son oreille mais qui réveille pourtant cette fragilité, celle que la mécanicienne se plaît à cacher derrière le masque de l'indifférence mais qui n'est pas si loin sous la surface. Cette fragilité ressentie toute sa vie et planquée derrière différents mécanismes de défense, certains passifs, d'autres plus agressifs suivant les instants de sa vie. Cette fragilité mise à nue sur la scène éclairée et devant un public entier lors de son agression à l'automne dernier.
Mains sur les siennes, elle sert le meuble d'instinct entre ses phalanges, avant de se détendre. Kara ne lui veut aucun mal, elle le sait, mais les stigmates restent, demeurent, hantent. La jeune femme préfère se plonger dans l'étendue glacée de ses prunelles, se réconfortant avec l'azur de ces dernières. Bon Dieu qu'elle est belle ! Encore plus à cet instant précis. Et si désirable...
Son souffle vient la chatouiller agréablement quand elle brise à nouveau le silence, lui arrachant un sourire de circonstance. Oui, la forgeronne n'était pas de celles qui s'étendaient sur leurs sentiments et avaient besoin constamment d'y apposer des mots. Mais Monroe n'avait, de toute façon, jamais cru aux belles paroles de velours enrobées de sucre. Les actes restaient plus parlant à son sens. Toujours. En toute circonstancse. Et la jolie blonde prouvait bien plus de choses par ce qu'elle faisait que ce qu'elle pouvait dire ou taire. Depuis le début. C'est ce qui lui plaisait tant. Encore maintenant.

Les mains se font plus audacieuses, glissant sous ce vêtement peu adapté à sa taille de guêpe, lui faisant avaler une goulée d'air tandis que ses yeux se ferment et que des frissons viennent parcourir son échine. Depuis combien de temps un autre être humain ne l'a pas touché aussi intimement ? Elle ne le sait que trop bien. Il y avait eu River, et puis c'est tout. Une nuit. Une seule. Dans cet hiver exclusivement féminin qui l'avait aidé à guérir. Mais la cheffe de cette petite meute d'ermites n'avait été qu'un pansement sur une plaie encore béante. Monroe se sentait parfois encore coupable de l'avoir utiliser pour aller mieux, pour retrouver un brin d'aisance dans l'exercice du contact humain.
Avec Kara, les choses étaient différentes. Elle n'était pas l'instrument d'une guérison trop rapide. Elle n'était pas qu'une parenthèse unique, ni le prétexte d'une fuite organisée dès le lendemain.

La coutelière représente ce présent dans lequel la brune souhaite, pour la première fois, s'ancrer.
Douce chaleur qui lui irradie le ventre quand les doigts caressent sa peau et que ses émeraudes percutent à nouveau ses iris bleues. Elle déglutit, sachant que ses prochains mots scelleraient définitivement la tournure des événements de cette nuit. Ses propres mains viennent se rattacher aux avant bras de sa partenaire, les caressant lentement. « Je n'ai pas besoin de mots ce soir... » Aveu sincère et invitation assumée à plus. D'une légère pression au niveau de ses coudes elle rapproche la blonde de son corps, suffisamment pour combler le peu d'espace entre elles et déposer ses lèvres sur les siennes.

Comme la première fois, les débuts sont timides. Elle teste, redécouvre des sensations lointaines et pourtant si familières... la chasteté de ce deuxième baiser ne dure néanmoins pas longtemps et la demoiselle devient moins farouche, goûtant plus avidement à ses lèvres qui l'ont si agréablement hantée depuis des mois. Son souffle s'accélère de même que les battements de son cœur alors que son corps vient épouser celui de sa partenaire. Hanches contre hanches, poitrine contre poitrine, ses mains remontent lentement jusqu'à sa nuque pour se perdre dans cette chevelure de blé. Ce n'est que le besoin d'air, quelques minutes plus tard, qui l'oblige à s'écarter légèrement de Kara, plongeant des prunelles à la pupille dilatée dans les siennes. Reprenant difficilement son souffle, elle parvient finalement à articuler quelques mots, pour clarifier pleinement les choses et comme pour assurer à la forgeronne qu'aucun retour en arrière n'est envisageable, ni envisagé. « Je te préviens, cette nuit, je veux bien plus qu'un baiser.... » Murmure qui a perdu quelques octaves de par le désir et l'excitation qui la gagnent. Ses lèvres retrouvent bien vite celles de la blonde, beaucoup plus passionnément que les deux fois précédentes.


☾ anesidora
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Re: We don't have to be lonely | Kara

Mer 20 Fév 2019 - 12:02





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Il n'y aurait pas de mots ce soir, seulement des gestes qui commençaient leur périple sous le t-shirt avec autant de douceur que si la belle encourait un danger immédiat. Sous ses doigts, elle sentait déjà les légers frémissements s'inscrire sur la peau de la mécanicienne et fut aussitôt attirée contre elle par la force des choses. Elle ne résistait pas, elle était comme une luciole qui venait de trouver sa lumière, obnubilée et fascinée. Sa bouche en avait pris un pli particulier, traduisant l'avidité d'un enfant devant un sapin de noël. Un premier timide baiser goûta les lèvres de velours tant désirées, tandis que le second, presque assoiffé, se faisait déjà plus gourmand, s'abreuvant à ce puits de luxure avec moins de pudeur et plus de désir. Les mains tendres qui glissaient à sa nuque et stagnaient à la racine de ses cheveux dorés scellèrent l'étreinte qui ne s'en fit alors que plus savoureuse, elle pourrait durer éternellement.

Elles s'écartaient à peine et presque à contre cœur, juste assez constater cette soudaine fièvre qui s'échappait de leurs bouches entrouvertes d'où une respiration chaude sortait, revenaient et sortaient encore. Les mots murmurés de la brune stagnèrent à ses oreilles, ultime feu vert dont elle n'oublierait à jamais aucune syllabe, directive qu'elle suivrait à la lettre tant ses désirs étaient maintenant des ordres qui allaient dans son sens : les prunelles vertes auraient bien plus qu'un baiser ce soir.

"Avec plaisir..." C'était tac-o-tac et murmuré sur le même ton que celui de la confidence. Elle était pleinement confiante sur ce point malgré la non pratique que l'apocalypse lui avait imposé. Le terrain n'en restait pas moins assuré et maîtrisé, le corps d'une femme comme ses secrets ne changeaient pas, par chance.

Leurs lèvres à nouveau unies, le souffle rendu terriblement court, ses doigts se crispèrent un instant contre la chair à porté pour mieux s'en imprégner et s'en détacher pour retirer le t-shirt gênant. Elle rompit ainsi leur union rendue fiévreuse, quelques rapides secondes et ce pour mieux y retourner. Leurs cœurs maintenant palpitants à nouveau accolés faisaient écho à leurs souffles rendus sifflants. Les joues plus colorés que jamais, elle glissa ses mains sous les cuisses de la mécanicienne et la releva dans le même geste pour la porter. La blonde ne manquait pas de force à cet instant précis et elle ne doutait pas que la brune puisse trouver des prises auxquelles se cramponner pour lui faciliter la tache. Ses épaules osseuses et carrés bien redressées pouvaient recevoir les bras tatoués et son tour de taille ferait de même pour les jambes qu'elle avait guidés jusqu'ici.

La belle dans ses bras, elle se détourna de la cuisine sans fléchir pour se diriger vers la chambre, s'abreuvant en chemin de ses lèvres entre deux soupirs d'extase, l'hypnose du moment dont elle n'arrivait plus à se défaire.



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Re: We don't have to be lonely | Kara

Mar 9 Avr 2019 - 19:01





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Solidement accrochée à l'emprise sûre de la forgeronne elle se laisse porter dans cet élan duquel elle ne veut pas faire marche arrière, atteignant la chambre sommaire que la jeune femme s'est confectionnée. Un simple matelas à même le sol mais plus confortable que la plupart des endroits qu'elle a connus jusqu'ici. Son dos percute doucement la surface molle de ce dernier, bientôt rejoint par sa partenaire alors que son cœur cogne dans sa poitrine dans un écho lointain mais familier. Corps contre corps, lèvres sur les siennes, l'effeuillage est pressé, voire urgent, mais ce n'est de toute façon pas de douceur dont Monroe a besoin cette nuit. Elle y a goûté cet hiver et n'en a résulté qu'une fuite supplémentaire de son ancien groupe. Cette douleur a certes apaisé quelques cicatrices, celle de son agression sonnant comme la plus évidente et la plus douloureuse. Mais elle n'a plus besoin de pansement ni de bandage. Du moins ne veut elle pas donner une telle résonance à ce moment. Pas avec Elle. Pas avec Kara. Bien qu'elle ne puisse expliquer ni même poser des mots sur ses sentiments, elle possède cette conviction farouche et ce désir ardent de donner à cette nuit une importance particulière. Trop pour un cœur déjà meurtri ? Sans doutes. Mais la survie prend déjà toute la place. Survivre. Pas vivre. Et c'est ce dont elle a besoin ce soir. Ce qu'elle veut. Vivre. Ce qui signifie prendre des risques.

Inversant leur position la jeune femme se retrouve à califourchon sur la jolie blonde, à présent complètement nues. Attrapant ses poignets elle les plaque fermement contre le matelas, de chaque côté d'un visage duquel elle détaille, quelques secondes, chaque trait. Cette nuit, elle n'a définitivement pas besoin de douceur, mais il lui faut le contrôle. De cette dernière barrière elle ne peut se défaire. Pas après après cet automne. Pas après avoir senti ces mains masculines la toucher et la déshabiller sans son accord, pas avoir subi cette perte de contrôle et cette soumission ultime et humiliante. De cette plaie encore béante il lui faudra encore du temps. Accord tacite mais qui reste muet alors qu'elle se penche pour, à nouveau, quérir les lèvres pleines de la coutelière. […]

[…]

Le souffle court, elle laisse son dos retomber sur le matelas, sa poitrine se soulevant encore au rythme effréné de leurs ébats. Fixant un instant ses yeux au plafond jaunâtre, la mécanicienne ne peut empêcher un sourire béat de flotter sur ses lèvres. Le corps recouvert d'une fine pellicule de sueur malgré la froideur de la pièce, elle tente vainement de reprendre ses esprits. Fermant les yeux, elle ressent encore les caresses précises de son amante, ses baisers brûlants et toute l'habilité de cette bouche si parfaitement dessinée et qui a laissé une empreinte marquante au creux de ses cuisses. Rouvrant ses paupières elle tourne le visage en direction de Kara et ne se cache pas quand ses yeux parcourent ce corps désiré depuis si longtemps. Un corps dont elle connaît à présent intimement chaque centimètre, chaque parcelle de peau plus sensible qu'une autre, chaque mouvement capable de lui soutirer des soupirs plus appuyés qui résonnent encore à ses oreilles, pour sa plus grande satisfaction.
Quand l'émeraude rencontre à nouveau l'azur, elle renvoie ce même sourire pleinement satisfait à sa partenaire, roulant sur le côté pour lui faire face, nullement gênée par sa nudité. Sa main vient se perdre sur sa hanche féminine, y dessinant distraitement quelques arabesques du bout des doigts alors qu'elle repose sa tête dans le creux de sa main, appuyée sur un coude. Elle laisse le silence perdurer encore de longues minutes, se contentant d'apprécier le spectacle de la forgeronne allongée nue à ses côtés, avant de le rompre finalement. « Est-ce qu'il y a un domaine dans lequel tu n'excelles pas ? » Boutade et aveu caché sous l'humour pour dire qu'elle a apprécié ce moment à sa juste valeur. Elle ne peut de toute façon guère mentir, son corps l'ayant trahi à trois reprises.


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Re: We don't have to be lonely | Kara

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