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If you're lucky, you gonna see me again

Jeu 15 Nov 2018 - 11:21

« Je peux les voir, avant de signer ? » Demanda-t-il en s'approchant de la jeune femme qui avait un sacré coffre.

Connor lui offrit un sourire. Ca faisait un moment qu'il l'écoutait beugler quasiment auprès de ceux qui voulaient forcément vendre, et sa voix portait plutôt bien puisqu'il était là. Il la scruta avec un air avenant. Même derrière sa barbe de plusieurs jours, l'homme gardait ce panache qui le caractérisait, ce sourire idiot que même Elena appréciait. En songeant à elle, il sentit son coeur se gonfler : elle lui manquait. Leurs dernières retrouvailles commençaient déjà à dater, et les fois où il avait l'autorisation d'approcher du ranch étaient rares. Squatter avec le groupe de Selene commençait même à être pesant quand on avait le mal de la maison. Mais pour l'instant, Connor était plus attaché à l'idée de renflouer les caisses et trouver où amener les gens du ranch quand tout ça serait terminé.

Il s'échinait à penser à l'après, parce que ces temps-là viendraient forcément. Il avait besoin de se focaliser sur un futur où ils gagnaient la bataille avant de laisser son esprit se noircir des malheurs qui les avaient déjà touché. Il fallait être positif, engageant. Il fallait y croire. La rebellion s'organisait dans l'ombre - elle prenait même le pas sur sa propre personne. Connor n'avait pas idée de tout ce qu'il se déroulait en son absence.

« Tes munitions. » Précisa-t-il ensuite, vu qu'il la prenait un peu à rebrousse-poil. « Et t'en as beaucoup ? »

Lui en avait des questions. Malgré la fatigue apparante, il restait un esprit en alerte, disposé à négocier comme il le fallait. Il avait suffisamment roulé sa bosse pour ne pas se laisser déborder par un joli minois. Parce que celle qu'il avait en face de lui était charmante - sans aucun doute là-dessus - cependant sa recherche était bien plus importante. Le Connor d'avant, celui prompte à sauter sur toutes les bonnes occasions était loin désormais. Il avait mûri en un an de temps, surtout aux côtés d'Elena miraculeusement.

« De quoi t'aurais besoin en échange ? » Demanda-t-il poliment.

Il avait pas mal de trucs sur lui, et il était prêt à sacrifier son repas ou ses stocks pour ces munitions. Tant pis s'il avait le ventre vide pour quelques jours, il saurait se refaire. Mais les siens avaient besoin de son investissement.


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Connor G. Shepard
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Re: If you're lucky, you gonna see me again

Jeu 15 Nov 2018 - 20:01

« Barney ! Allez Barney, on sait tous que tu tires plus vite que ton ombre, tu dois être ric-rac en balles depuis ! » La voix de la jeune métisse se fit un peu plus forte pour poursuivre le potentiel client qui tentait de s'enfuir, attirant involontairement les rires des quelques badaux. Barney se retourna le temps de faire un doigt d'honneur à Jazz qui, loin de s'offusquer, lui répondit d'une très laide grimace avant de faire demi-tour vers les moqueurs ayant assisté à la scène.

« Jazz, n'espère même pas ! » Lança l'un d'entre eux, mains levées pour calmer la tornade Clarke qui menaçait d'arriver. « La dernière fois tu m'as quasi déplumé un homme avec tes sourires de sorcière ! »
La vendeuse éclata d'un rire franc en levant brièvement les yeux au ciel. « T'abuses, comme toujours. Je lui ai laissé son slip, moi je trouve ça honnête comme échange. Puis j'te pensais toujours okay pour aider une lady en détresse ! »
Le message était clair malgré tout, et la jeune femme pas assez bête pour ne pas l'entendre. Les quatre hommes n'étaient pas plus dangereux que les autres, mais la vente du jour ne valait pas la peine de se les mettre à dos. L'hiver qui s'annonçait ne promettait aucun plaisir aux réfugiés du No Man's Land qui ni prendraient ne serait-ce qu'un coup de couteau dans la toile de leur tente. Et puis elle aurait d'autres occasions de les plumer.
Soulevant le carton qui contenait ses marchandises pour le caler contre sa hanche, elle se permit un soupir. Ça faisait bien une heure qu'elle houspillait des pauvres gens fatigués pour leur faire acheter ses cartouches. Elle comprenait pourquoi Brutus lui avait refilées contre presque rien, les gens n'étaient pas du tout intéressés par ce calibre. Si ça continuait comme ça, elle allait bientôt devoir les troquer contre des pastilles pour la gorge, en plus des conserves. Mais qui perdait espoir ne s'appelait pas Janessa Clarke !

Sa ténacité lui donna rapidement raison : son échange avec le quatuor de brutes terminé, un homme intéressé s'approcha d'elle. Enfin un homme. Pouvait-on vraiment être appelé un homme, quand on était aussi grand ? Jazz hésitait plutôt entre la montagne et le géant des steppes. Maudissant sa propre condition de naine, elle leva les yeux tout là-haut pour découvrir un sourire entouré d'un début de barbe et un visage qui lui laissait une drôle d'impression de déjà-vu. Sa voix aussi d'ailleurs. Elle était certaine de ne jamais l'avoir rencontré, pourtant.

« Voir les munitions ? C'est pour faire quel genre de trous ? Des petits trous, des gros trous ?  » Répondit-elle avec le sourire le plus joli de sa collection, sans vraiment lui montrer son butin. « Et puis tu sais, en avoir beaucoup... C'est relatif hein. Disons un petit peu... Mais c'est pas comme celles du petit brun, là, moi elles ont pas pris l'eau, et c'est de la qualité nationale !  » Finit-elle rapidement dans un souffle. Plutôt mourir que de lui avouer tout de suite que c'était vingt-trois cartouches de fusil à pompe. Peut-être qu'il les prendrait, si elle lui filait le chargeur de son berreta... Ce serait un sacrifice, certes, mais elle avait vraiment besoin de refaire son stock de nourriture.

Son regard glissa un instant sur les quatre hommes qui les observaient, curieux de savoir si elle arriverait à pigeonner le nouveau venu. Elle leur offrit un regard noir avant de revenir au client qui la questionnait sur le coût de sa marchandise. Ce qu'elle voulait ? Une bonne grosse tarte au potiron. Avec des marrons cuits sur le feu. Son estomac se serra un peu plus à l'idée de devoir se rationner pour l'hiver.
« Ahrem, alors... T'es prêt à noter ? J'accepte...» Elle prit une grande inspiration en faisant quelques pas l'air de rien, pour que les témoins goguenards mais silencieux soient dans le dos du géant et plus dans sa vision périphérique. « Les conserves, les patates, les anti-inflammatoires, l'essence... Puis je suis ouverte à toute proposition. De troc. D'ailleurs t'es sûr que tu ne veux que des munitions ? Pas un petit pack de piles ? Une cagoule garantie sans bout putréfié dedans ? Je t'ai pas déjà vu quelque part ? »
Grands yeux bruns levés vers lui, sourire accroché aux lèvres. Surtout ne pas lâcher le poisson.
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Re: If you're lucky, you gonna see me again

Jeu 15 Nov 2018 - 22:24

« Peu importe tant qu’ils éliminent la menace. » Répondit-il avec un sourire toujours avenant.

Il n’attendait qu’à voir ce qu’il demandait, même si la jeune femme ne semblait pas si prompte à découvrir son jeu. Il fronça un sourcil, un peu étonné de sa manière de marchander. Pas qu’il trouvait ça surprenant, mais elle avait tout de même une sacrée voix. C’était à croire qu’elle ne s’essoufflait pas, et surtout, qu’elle ne lâchait pas le morceau tant qu’elle le tenait. Très clairement, elle avait un mordant qui lui plaisait beaucoup, qu’il trouvait même inspirant.

« Je dois renflouer les stocks, donc tout est bon à prendre. » Poursuivit Connor avec un air énigmatique.

Et il lui prendrait probablement tout ce qu’elle avait, alors qu’elle lui faisait la liste de ses besoins et de ce qu’elle acceptait d’échanger. Lui estima que son ordre de priorité était défini par ce qu’elle avait énoncé en premier. Cette fille avait faim, très clairement, et ça tombait bien puisqu’il avait toujours de l’avance en matière de bouffe sur lui. A force de vadrouiller, d’aller d’un point à un autre, d’un camp à un autre, il avait appris à se faire ses stocks. Il avait eu quelques mauvaises surprises en trouvant des abris dévalisés, mais actuellement, son sac était suffisamment lourd pour deux.

« T’as un nom ou je dois t’en trouver un ? » Demanda-t-il poliment. « T’as autre chose à me refourguer que la cagoule ou les piles ? C’est le moment de dévoiler ta carte, j’attends que ça. »

Il était bon client en la matière, surtout face à une bonne vendeuse. L’homme n’était pas du tout en train de jouer de ses atouts pour obtenir ses faveurs. Elle était charmante derrière ses longs cheveux bouclés, mais sans trop savoir pourquoi, cette fille lui rappelait vraiment quelqu’un. Il pouffa d’un rire amusé devant son entrain, encore plus après sa dernière question :

« Et si tu as du stock plus agressif… Une grenade par exemple… Je signe aussi. » Quand au reste, il allait lui rafraichir la mémoire : « Tu m’as déjà vu quelque part. » Fit-il en hochant la tête : « Connor Shepard. J’étais joueur de baseball, à Seattle. Et j’étais… Plutôt connu. »

Il y avait très probablement encore des publicités avec sa tronche quelque part dans Seattle. Une tête qui inspirait confiance la majorité du temps, quand sa taille avait plutôt tendance à refroidir les trop téméraires.

« Je te montre la mienne si tu me montres la tienne. » Avertit-il en faisant glisser son sac sur son épaule. Et il n’y avait aucune proposition indécente là-dedans.


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Re: If you're lucky, you gonna see me again

Ven 16 Nov 2018 - 19:03

Dix sur dix pour le sourire qu'il gardait accroché aux lèvres. Un peu moins sur dix pour ce qu'il venait de dire. Prêt à tout prendre ? Refaire des stocks ? Pour acheter tout type de munitions sans le moindre tri, il devait plutôt avoir une pléthore d'armes. Et donc une pléthore de bras pour les tenir. Elle se demanda un instant si elle n'était pas en train de se débarrasser de son matériel auprès de l'avant-garde d'un groupe de rednecks. Elle questionnait peu la moralité des gens qu'elle rencontrait habituellement, mais elle préférait que ses cartouches ne servent pas à dépouiller des voyageurs isolés comme elle, tant qu'à faire. Enfin...Quoiqu'il puisse arriver, elle était coincée. Si elle se mettait à hurler en fuyant le type à travers le No Man's Land, il la retrouverait là ou dehors. Si elle lui vendait son stock, il pourrait lui rendre une des balles, mais dans la cervelle. Ah, doux plaisir que le troc dans ce havre de paix.

« Je t'offre le droit de m'appeler Jazz. » Lui répondit-elle plutôt simplement, une main frottant l'arrière de son crâne pendant qu'elle étouffait ses principes de bon chrétien. Il voulait acheter ? Elle arriverait à tout lui refourguer avant la fin de la journée, voire même de l'heure. Et s'il avait vraiment une bande de rednecks... Elle y réfléchirait plus tard.
« Tu devrais vraiment pas te moquer de la cagoule. Les hivers sont froids, et tu n'as pas encore grandi assez de barbe pour ne pas mourir facialement surgelé. »
Mais bon, ce n'était pas ce qui l'intéressait. Elle eut l'impression qu'il voyait en elle la nouvelle usine de production de Smith et Wesson. Il allait être clairement déçu devant le contenu de sa caisse. Il y avait bien un ou deux couteaux -qui auraient mérité le travail minutieux de Kara, mais Jazz ne l'avait pas vue de la journée- qui trainaient en plus de son pack de cartouches. Quant au reste de ses marchandises, elles répondaient plus à la survie des résidents qu'à du matériel de guerre. Une lampe torche militaire, deux canifs, du scotch, quelques cartes des environs peu abîmées, une collection de demi-paquets de cigarettes de toute sorte, une cagoule, des piles et  plusieurs petites bonbonnes de gaz pour les réchauds de camping qui faisaient fureur au NML.

Le coup de la grenade la laissa pantoise, mais elle se reprit vite : « Je crois que je connais quelqu'un qui en a une... Mais je suis pas certaine-certaine qu'il te la vende avec la goupille. Si tu as des trucs comme ça dont tu as besoin, fais une liste, je fais les courses pour pas trop cher ! » Allez hop, camoufler le fait qu'on n'avait pas tout avec la potentialité de les avoir. Elle sentait qu'il ne se laisserait pas rouler aussi facilement, mais ma foi, s'il avait besoin d'un coursier, ses journées étaient plutôt libres.
La présentation du géant qui suivit lui fit l'effet d'un électrochoc. Connor Shepard ? Ses yeux analysèrent rapidement le visage de l'homme, cherchant la véracité de la chose dans ses traits. Vrai qu'il y avait une certaine ressemblance avec le sportif. Elle se souvenait d'avoir vu un reportage sur lui au lycée, un des nombreux jours où son équipe de soccer avait été forcée de partager la salle de musculation avec les joueurs de baseball. Comme à leur habitude, ils avaient monopolisé la télécommande de l'unique télévision.

« Euh, hé bien... » Venait-elle vraiment de balbutier ? Elle se rattrapa dans un souffle, oubliant par la même occasion qu'elle s'était déjà présentée : « Enchantée Connor Shepard. Janessa Clarke. » Posant sa caisse en carton sur le sol, fourrant les mains dans ses poches pour se donner une contenance, elle poursuivit dans la foulée : « Jette un coup d'oeil et montre-moi tout. »
Etait-ce le bon moment pour lui demander un autographe ?
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Re: If you're lucky, you gonna see me again

Sam 17 Nov 2018 - 11:26

« Enchanté, Jazz. » Répondit-il avec le même sourire. « Tu n’as pas tort, mais heureusement j’ai un bonnet. »

Certes, ses cheveux avaient poussé – et il avait du mal à les maintenir en arrière. C’était une des raisons qui lui donnaient très envie de se poser pour rentrer chez lui. La prison – tombée depuis – était très agréable, mais il n’y avait pas les doigts de fées de Shawna pour lui couper les cheveux quand il en avait besoin. Et pas qu’il ne faisait pas confiance en Roza, mais la Russe avait toujours la fâcheuse tendance à y aller comme une bourrine avec lui.

« Si tu as de quoi noter. » Fit-il, prêt à faire sa liste de course. Du même temps, il dévoila le contenu de son sac à la brune en face de lui. Quelques conserves, des gâteaux, une gourde d’eau à moitié pleine, même un paquet de bonbons entamés. Clairement, Connor s’en sortait bien sur ses stocks, mais c’était grâce à une organisation et des contacts minutieux.

Janessa Clarke. Autant il pouvait trouver le prénom amusant, charmant et se dire que le surnom lui convenait parfaitement… Autant son nom de famille lui arracha un petit sursaut. Des Clarke, dans l’état de Washington, il devait y en avoir une tapée. Mais faire le rapprochement avec Shawna et son caractère trempé ne manqua pas de lui arracher un rire clairement amusé. Ses yeux se firent plus doux en pensant à la jeune mère, son groupe lui manquait vraiment. L’ambiance dans le ranch, les conversations, la foule autour de lui, son meilleur ami, sa famille.

Ça lui pesait toujours autant de devoir garder ses distances avec son groupe. Mais avait-il vraiment le choix ? Son absence au cours de la prise d’otage en faisait un élément libre, qui avait plus de liberté de mouvement pour trouver des solutions. Connor était loin de se douter des changements qui avaient court au ranch actuellement, ni du fait qu’il n’y serait plus le bienvenu en rentrant :

« J’espère que tu as pas le même caractère que la Clarke que je connais, sinon je suis foutu. » Blagua-t-il comme si c’était une anecdote.

Jetant un coup d’œil chez la jeune femme, il ne put cacher sa déception sur le coup. Il s’attendait à plus, mais devait-il se plaindre ? Tout était bon à prendre.

« Je peux m’en contenter. » Répondit-il à la brune en captant que son regard défait était plus qu’évident. « Contre ça, ça te conviendrait ? » Il sortit deux conserves et un paquet de gateau. Celui de bonbons qu’il lui présenta pour qu’elle se serve fut pour détendre l’atmosphère : « Si tu as une arme qui va avec, je peux augmenter la donne. » Signala-t-il au passage.


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Re: If you're lucky, you gonna see me again

Sam 17 Nov 2018 - 20:12

Connor Shepard. Ça lui faisait un peu près le même effet que rencontrer Beyoncé et avoir une petite discussion avec elle. Elle se demanda un moment ce que la diva était devenue. Est-ce qu'il y avait eu une évacuation spéciale pour la chanteuse millionnaire ? Ou milliardaire, Jazz n'était pas très au fait du nombre de zéros des comptes en banque des autres. Elle imaginait le lieu où on avait dû planquer toutes les personnes notables du pays. Etaient-ils aussi à lutter pour manger tous les jours, ou est-ce qu'ils avaient droit à des petits plats cuisinés par un grand chef ?

Elle accepta le rire du sportif lorsqu'elle lui offrit son nom complet. C'était de bonne guerre, elle devait avoir eu l'air d'une parfaite demeurée pendant un certain nombre de secondes.
La suite la figea dans un sourire crispé. Ce n'était pas le premier à prétendre connaître une Clarke. Parfois ils en connaissaient une, toute en blondeur et peau pâle, et parfois ce n'était qu'un piège grossier pour la dépouiller. Elle aurait dû être habituée depuis, mais elle ne pouvait s'empêcher de mordre à tous les hameçons qu'on lui lançait, en bonne acharnée compulsive qu'elle était.

« Regarde-moi bien et essaye de dire que je ressemble aux Clarke que tu connais, pour voir. Quels que soient leurs caractères, j''suis sûre d'être pire ! » Lâcha-t-elle en quittant les marchandises des yeux pour croiser le regard du géant. Elle pouffa un peu, comme pour accentuer la légèreté de sa punchline, main remontant un peu son bonnet pour dégager son visage.  Que verrait-il ? Une petite quidam de plus au phrasé vaguement amusant ? Une gamine dont les traits semblaient s'être figés en un masque jovial peu naturel ? Une de ses connaissances ?
Elle se maudit encore de partir au quart de tour à chaque fois qu'on agitait quelque chose concernant sa famille devant le bout de son nez, mais son cerveau était saturé par les visages de sa mère et ses sœurs. Janice. Sherill. Shawna. Et même Bailey.

Prenant une grande inspiration, elle replaça son bonnet en l'enfonçant jusqu'à la ligne de ses sourcils, mirettes fixant un instant la pointe de ses bottes.
«Enfin, laisse tomber... » Enchainer sur autre chose. Les marchandises, oui, ils étaient là pour ça. Tentant de chasser le sentiment d'urgence inquiète qui s'était insinué en elle, elle prit la peine d'analyser ce qu'il lui proposait. Deux conserves, des gâteaux. Une petite semaine de survie rationnée contre vingt-trois cartouches, soit vingt-trois morts potentielles. Elle eut envie de lui mettre le pif sur l'arnaque qu'il tentait de lui faire avaler, mais se retint, le cœur n'y étant pas. Et puis il proposait des bonbons. Elle se permit d'en prendre un pour le laisser fondre sur la langue, toute calorie étant bonne à prendre.

« Hmpf... T'en contenter... Une liste, fais-moi une liste. J'vais pas étaler ma richesse au milieu du No Man's Land, c't'un coup à se retrouver à poil demain matin. »

Maman, Sherill, Shawna. Maman, Sherill, Shawna. Maman, Sherill, Shawna. Maman, Sherill, Shawna. Maman, Sherill, Shawna. Maman, Sherill, Shawna. Maman, Sherill, Shawna. Maman, Sherill, Shawna. Maman, Sherill, Shawna. Maman, Sherill, Shawna. Maman, Sherill, Shawna.

Si Kara avait été là, elle lui aurait sans doute foutu une tape à l'arrière du crâne pour qu'elle se reprenne.
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Re: If you're lucky, you gonna see me again

Dim 18 Nov 2018 - 0:41

« Eh bien… » Connor se pencha, plissa le regard en la scrutant. Certes, Jazz était probablement fatiguée par son errance, mais elle semblait encore jeune. Elle n’avait que des rides causées par les soucis qui devaient la tracasser au quotidien, et des marques que la vie avec les zombies laissée malgré elle. Des cernes, par exemple, et un éclat dans les yeux qu’il retrouvait souvent en passant devant le miroir. Aussi resta-t-il songeur un moment, parce que… Ouais, il arrivait à voir, dans son regard surtout, celui de Shawna. « Y’a quand même un air de famille j’dois dire. »

Il eut un petit rire amusé, parce que ça lui semblait tellement improbable que ça soit réellement le cas. Cette pause avait le mérite de le détendre un peu, de le dérider, de le rendre moins sérieux et plus simple à vivre. Il n’était pas rare qu’il parvienne à s’entendre avec un solitaire, tant que ce dernier ne le prenait pas pour un idiot. Jazz était une chic fille, qui lui faisait bonne impression. Oh, certes, très vive et très bavarde, mais elle avait cette énergie qu’il enviait.

« Vous pourriez être sœurs, ou cousines. Va savoir. » Expliqua-t-il dans la foulée à la jeune femme, sans se douter de tout ce qui la travaillait dans son crâne actuellement. Il ne fut pas capable de saisir son trouble, déjà concentré sur autre chose. N’était-ce pas, après tout, tout juste une conversation anodine entre deux personnes qui venaient de se rencontrer ? « Même si, évidemment, tu es sans aucun doute bieeen plus redoutable et pénible qu’elle, j’en doute pas. » Appuya Connor avec humour, pour ne pas qu’elle le prenne mal.

Vu qu’elle se vantait de son petit caractère, il s’en serait voulu de lui affirmer que Shawna était pire qu’elle en la matière. Quoi qu’avec le recul, les deux devaient se valoir dans leurs catégories. Il fallait dire que la métisse était plutôt du genre particulièrement endurante lorsqu’il s’agissait de râler ou de supporter les siens !

« En fait, j’ai vraiment besoin de tout. Niveau armement, surtout des munitions. » Expliqua-t-il en s’attendant à ce qu’elle note ça dans un coin de son esprit : « Mais si tu as un bon plan pour qu’on se lance dans l’agriculture de masse et que ça marche à coup sûr, j’suis preneur. On a du terrain à couvrir. Les conserves aussi, je suis preneur mais j’aimerais autant de la quantité. J’ai un gros groupe à fournir. » Souffla-t-il.

Avec ça, ça lui faisait une bonne base de négociation, non ?


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Re: If you're lucky, you gonna see me again

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