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Iniquity has died inside and left a scar

Mar 10 Juil 2018 - 10:03


Damian Alwyn Bancroft
27 ans Américaine Voiturier Issaquah Ranch

i've got a war in my mind


"Dites moi, quelles sont vos qualités ? Qu'est-ce qui ferait de vous un bon élément pour notre hôtel ?"
Je pense que le fait que je sois d'un naturel gentil fait de moi une personne avenante, je n'aime pas la méchanceté, je trouve que l'on gagne bien plus à être gentil envers les autres qu'être désagréable. Alors oui, je suis gentil, j'aime les gens, je suis attentif à leur besoin, à ce qu'ils sont. Je veillerai à ce que les choses se passent au mieux pour les clients... Je suis aussi respectueux envers autrui, le respect est une marque de bonne éducation, d'ouverture d'esprit. L'on peut avoir un avis différents, je le respecterais, je respecte aussi les biens, et être respectueux est aussi une chose qui permet de gagner la sympathie je pense.

"Bien, en avez vous d'autres ? Vous savez que ce métier se fait au contact des clients qui vous confie un de leur bien."
Mh, et bien je suis un homme loyal, oui, j'expliquerai ça en disant que lorsque j'ai un travail, un patron je lui suis loyal, je ne ferai rien qui puisse entraver ses affaires, mais je me rendrai serviable. Je pense être une personne organisée, j'aime l'ordre, quand tout se passe bien, que les choses sont bien faites, je prévoie les choses, ma journée par exemple. Je pense que mon sens de l'organisation peut être un atout pour vous. Et... Et enfin je suis sociable, j'ai le contact facile avec les gens, j'apprécie discuter avec eux, être poli, sourire ne me dérange pas ! Voilà.. Je pense vous avoir tout dit.

"Merci Monsieur Bancroft, nous vous rappellerons dans quelques jours."

J'avais eu de la chance, ce mec ne m'avait pas demandé de parler de mes défauts. Chance oui que j'ai simplement dû exposer les meilleures facettes de ma personnalité. Mais pour pour tout dire, les défauts c'est souvent pas bien beau à voir, mais on en est tous bourré. S'il m'avait demandé de parler du contraire de mes qualités, j'aurai sans doute dit en premier lieu que je suis bavard. J'adore causer, discuter, apprendre des choses, et faire du relationnel. Ca apporte beaucoup chose à la vie. Bon après quand j'ai une idée en tête, quand je suis vexé je peux être fortement entêté. J'ai du mal a admettre mes torts, à dire que l'autre à raison surtout quand je pense ne pas avoir de torts. Ma mère me le disait souvent que j'étais têtu comme un âne. Et ça me faisait râler, oh ça oui c'est resté ! Râler, j'aime bien râler pour un oui ou pour un non, mais ça c'est dans ma tête que je râle, je n'exprime pas forcément mon désaccord, alors je rumine. Ouais j'suis un râleur. Mai comme je préfère râler intérieurement et dire oui ou hocher de la tête, me montrer faux, ça doit emmener au fait que je suis un hypocrite. Un hypocrite qui vous dira que vous êtes beaux tout en pensant que non, franchement vous avez des goûts de merde. Ce n'est pas très glorieux d'être râleur et hypocrite, mais c'est comme ça, ensuite je pense être quelqu'un de laxiste dans ma vie privée. J'ai tendance à laisser filer les choses, les reporter, me dire que ce n'est pas grave. Pas grave quand c'est matériel, mais quand ça touche à mes sentiments, non je suis loin d'être laxiste, je suis à ce moment là jaloux, ouais j'aime pas quand on s'approche trop de ce qui est à moi, j'envie aussi parfois la vie de certaines personnes, je jalouse ce qu'ils sont parce qu'au final, j'ai trop rien foutu de ma vie, alors ouais je les envies et surtout je les jalouse...

and blood on my hands


De prime abord je dirai que je ne suis pas moche à regarder. Certes je me lance carrément des fleurs en disant ça, mais il faut voir la réalité en face. je ne suis pas laid, ni "trop" beau, je suis dans la normale, mais la normale du haut. Ma mère me disait souvent "tu es beau mon fils, tu as ce petit charme en plus". Ouais en gros j'étais lambda avec du charme, mais bon avec les mères à tendance juives c'est sûr que je devais être la huitième merveille du monde. Ah les mamans, j'vous jure !
Enfin ce n'est pas trop à travers sa vision déformée par l'amour excessif que je vais réussir à vous dépeindre mon portrait. Je ne dis pas non plus que je suis le genre artiste qui se fait un autoportrait, ça non ! Je ne suis pas Van Gogh, ni Monet, Lautrec et bien d'autres ! Je suis juste moi. Moi, ce grand dadet d'un mètre quatre-ving cinq, les yeux bleu, ceux de mon père à ce qu'il paraît. J'ai un physique par nature mince, élancé, un peu maigrelet dira t'on, mais qu'à cela ne tienne, avec une mère comme la mienne j'ai manqué de prendre soixante douze kilos en un week-end "tu es trop mince mon fils, reprend un peu de ragoût !". Par chance je suis resté mince. Par ailleurs j'avais les cheveux brun avant, ouais j'étais une tête brune aux yeux clairs, mais dans la vie on est pas tous gâté. Et on va dire que mes cheveux en ont pris un sacré coup, il sont devenus presque blanc suite à un choc post traumatique. La loose vous me direz, mais c'est ainsi... Je possède aussi quelques tatouages, sur les bras, les décrire et vous dire à quoi correspond chacun d'eux prendrait trop de temps, alors voilà vous n'avez juste qu'à savoir que j'en possède sur les bras.

Après il me semble que dans un autoportrait on doit parler de son style vestimentaire, alors là mes potes ! Vous allez presque rire, ou pas. Quand je bossais, j'avais cet uniforme peut confortable, une sorte de costume mais version pingouin, avec la petite casquette noire et les gants blanc. Je devais être tiré à quatre épingles pour travailler. Mais une fois chez moi, ou en repose c'était plus des jeans basket t-shirt, d'ailleurs par les temps qui courent ça n'a pas changé, j'ai laissé le costume pingouin au placard et je vis avec des fringues civils, jean, basket, t-shirt, pull, veste. Des choses banales.

On m'a dit aussi que pour vivre dans ce monde, il faut être armé. Soit, alors j'ai pris des armes à un moment, pas au début, au début j'ai cru que j'allais me pisser dessus. Puis à force oui, j'ai trouvé dans un commissariat une matraque ainsi qu'un 9 mm, j'avoue que je suis plus à l'aise avec la matraque qu'avec l'arme à feu. Mais j'ai paumé cette conne de matraque, alors j'ai du trouver autre chose et aujourd'hui j'me balade avec le manche d'un balai que j'ai affûté et toujours ce 9mm, et je sais même pas si de dernier est chargé. Amusant non ?

a storm is coming



"Dieu ne pouvait être partout, alors il créa la mère"


Et ouais, c'est par ma mère que j'suis venue au monde. C'était le 1er septembre 1990. A l'hôpital de Billing dans le Montana. Ouais ouais c'est bien cette ville surpeuplée coincée entre les montagnes. Ouais ce truc bien moche qui donne pas envie de s'y installer. Bah je suis né là.
J'ai jamais connu mon père, mais j'ai toujours vécu avec ma mère et sa tante. Mon père ça devait être un gars grand, aux yeux bleus. Ouais c'est ce que m'a dit ma mère : "Tu as les yeux de ton père, mon fils" Si ça c'est pas la classe ! Brun aux yeux bleu, il y a de quoi faire tomber de la donzelle, c'est moi qui vous le dit. Du charme il semblerait que j'en ai eu dès ma naissance, d'après ma mère. Parce que franchement, vous vous en souvenez vous de vos premiers mois de vie sur Terre ? Moi, pas du tout ! C'est le néant, j'ai beau chercher, bah y'a rien qui vient. Mais c'est pas ça le plus triste, non ça c'est juste des conneries que je vous raconte. Le plus triste dans cette histoire, c'est que ma mère, elle est juive. Ouais non ça c'est pas triste ! Le fait d'être juif ça doit pas être triste, même si on a une histoire compliquée avec les allemands... Et si ça se trouve, mon père c'est peut-être un allemand, genre grand blond aux yeux bleus. Ca ferait bizarre, mais je dois bien avouer que ça serait drôlement amusant. Enfin ! Qu'est-ce que je disais déjà... Ah oui ! Le plus triste de l'histoire de ma naissance c'est que ma mère est juive et que mon père bah c'était juste un mec de passage, cric crac boum chocapic dans le tiroir ! Alors j'vous dit pas le bordel que ça été quand la famille elle l'a appris. J'étais donc un Caïn. Un enfant de la trahison, alors bien sûr ma mère elle s'est faite chattiée de la famille. C'était moche à voir à ce qu'il paraît mais moi j'en sais rien, j'étais qu'un bébé à cette époque là. Ou pas, je sais plus. Raconter les histoires familiale ce n'est pas franchement mon fort mais bon vous semblez tout vouloir connaître de moi... Bandes de petits curieux !

"La vie est un pont très étroit l'essentiel est de ne pas en avoir peur."


Le chapitre naissance est passé, je pense qu'on va pouvoir abordé ce dont je me souviens réellement et qui est mille fois plus intéressant. Mes premiers souvenirs remonte à mes 3 ans je dirai. Ouais dans ces eaux là. Je vivais avec ma mère et sa tante, une vieille femme qui avait été la seule à lui ouvrir sa porte pour nous venir en aide. Alors cette tantine là, je la considère un peu comme ma grand-mère. Ouais dans mon souvenir elle est très vieilles, quasi centenaire ! Non non j'exagère pas. Enfin... Un peu, peut-être, mais cela n'empêche que la tantine elle était vieille comme un vieux pot tout effrité. Mais bon elle était gentille alors c'est l'essentiel. Et elle aussi, elle était comme ma mère, elle me disait souvent que j'étais beau, mais que mon bavardage allait me perdre. Sûrement, mais ça je ne l'ai sut que lorsque je suis entrer à l'école. Ouais l'école, là où on envoie son môme pour qu'il ne soit pas trop con et sache se sociabiliser. Moi apprendre à sociabiliser !? C'était une blague ce truc ! J'étais le plus sociable des mômes de mon quartier. Même l'instit en avait marre de ma sociabilité. Si si j'vous jure. "Madame Bandcroft, votre fils, Damian, est intelligent, il a des résultats convenables, mais ce qui lui fait défaut c'est son incessant bavardage." Ah ça ouais ! Qu'est-ce qu'elle a pu l'entendre dire ma pauvre mère. Ca m'étonnes pas en fait qu'elle ait fini par me dire "S'il te plaît Damian ne te fais pas trop remarquer" ou encore "Damian Alwyn Bancroft ! J'en ai plus qu'assez de tes bavardages, je vais finir par te couper la langue mon fils !" Mais rassurez vous, je l'ai toujours ma langue, comment vous voulez que j'vous raconte ma vie sinon !? En écrivant ? Non, la flemme. M'enfin, mon enfance en gros elle a était rythmée entre les instits qui voulaient mon silence, ma mère qui espérait que je me taise un jour et ma vieille tantine qui me couvait du regard. Une enfance normale en somme.

"On ne peut donner que deux choses à un enfant : des racines et des ailes"


Un jour, je devais avoir je sais plus... Quatorze ans, ouais un truc dans ces eaux là, je rentrait du collège et comment dire.. L'ambiance était étrange, j'avais pas mon téléphone allumé, c'était un vendredi, et vendredi c'est le début du Shabbat. Ouais un truc auquel tenait ma mère et ma tantine. Alors ouais je me suis plié à leur bon vouloir, même si j'avais une putain d'envie d'aller faire un tour en vélo avec des potes, ou skate park. Bah non, c'était vendredi. Mais ce vendredi là n'était pas comme les autres. En rentrant j'avais trouvé une note de ma mère, elle disait que la vieille tante était hospitalisée depuis ce midi, malaise suivit d'une chute. Ca puait ce genre de truc. Et connaissant ma mère, pas juive pour un sous elle devait être monstrueusement inquiète pour la vieille tante. Alors bon, j'ai du patienter, j'étais trop jeune pour entrer dans les hosto de toute façon, enfin je crois, je sais plus. Mais au final ce qu'il faut retenir c'est que j'me suis fait sacrément chié ce vendredi là. Pas d'électricité, pas de télé, pas de téléphone. C'était la mort. Et ouais en parlant de mort, y'a eu celle de la vieille tante qui suivit peu de temps après. J'avais toujours quatorze piges à ce moment là. Je sais plus si j'ai été triste, sûrement ouais que je l'ai été. Mais bon c'est la vie.

Plus tard vers mes seize ans, je me souviens que bah la tantine au final ça me faisait comme une seconde mère, et puis bah on m'a questionné un jour du genre "il fait quoi ton père ?" - "ils sont divorcés tes parents ?" Ce genre de questions cons auxquelles on a pas forcément envie de répondre. Alors un jour j'suis revenu du lycée et j'ai questionné. Ma mère m'a alors raconté que mon père c'était un gars croisé un soir, qu'ils avaient flirté longtemps ensemble, en secret et qu'un jour, quand elle lui a dit qu'elle était enceinte de moi, bah il s'est barré, en lui disant que de toute manière il pouvait pas s'en occuper, qu'il était pas prêt, pas dispo et que là il devait partir dans l'état de Wahsington, vers Seattle. Seattle, ça fait quand même une trotte et c'est mille fois mieux que Billing, ça j'en suis sûr ! Mais en fait ce qui m'a le plus marqué c'est que ce mec, il s'est barré en laissant ma mère seule, enceinte, face à toute la famille. A cette époque je me suis dit que c'était qu'une enflure, une putain d'enflure sans respect. Alors je l'ai détesté. Mais au fil du temps, en discutant avec ma mère j'ai appris à mieux le percevoir, à changer d'avis progressivement à son sujet. Même si aujourd'hui il me reste des doutes vis-à-vis de ce type.

A cette époque d'ailleurs, j'étais en lycée, étude générale, j'avais pas trop d'idées sur ce que je voulais faire. les études ne me branchaient pas tellement. Mais j'aimais bien la compagnie des filles. Ca c'était chouette, des petites nanas pas trop chiantes. Des filles pour qui mes beaux yeux bleus étaient une chose rare. Alors ouais j'ai pas été le plus fidèle de tous les mecs, parfois même je montait des plans à la con, pour essayer d'en voir deux la même journée, si ce n'est trois. Ouais c'était pas très respectueux pour ces greluches, mais bon, erreurs de jeunesse on va dire. Faut bien vivre, faut profiter. Alors ouais, j'ai profité. Et ceux jusqu'à la fin du lycée, avec le fameux bal de promo. Quelle grosse marrade ce truc quand j'y repense ! J'avais décidé d'y aller avec deux cavalières et au final je me suis retrouvé chez une troisième nana pour finir la nuit. Donc oui j'ai profité. Et une fois mon diplôme de fin d'études en main, j'me suis retrouvé assis à la table de la cuisine à pas savoir quoi foutre de ma vie, et dans deux mois j'allais avoir dix-huit ans.

"Si vous voulez que vos rêves se réalisent, ne dormez pas".


J'avais maintenant dix-huit balais. Eh ouais déjà ! Et je savais pas quoi foutre de ma vie, j'en avais tellement aucune idée que je me voyais finir mes jours à Billing, paumé dans le Montana. Alors ouais, j'ai rien foutu pendant quelques mois, jusque fin 2008 environ. Alors ouais j'ai été aux bons petits soins de ma mère juive. Ouais ma mère si aimante, qui se faisait bien du soucis pour moi, pour son fils qui n'en foutait pas une. Non j'étais pas un flemmard, juste je parvenais pas à trouver la moindre chose à faire qui puisse me tenter. Alors je suis sorti, j'ai fait la bringue. J'ai été en boîte, sauf le vendredi et samedi, oubliez pas c'est Shabbat.
Puis arrivé en 2009 j'me suis dit que j'allais peut-être me bouger la couenne. Ouais j'ai enfin arpenter les rues de Billing en donnant à qui le voulait des CVs. Fallait bien que j'aide ma mère, parce qu'elle était bien gentille ma mère, mais bon on avait beau vivre toujours chez la vieille tantine décédée fallait quand même payer les factures et ça allait pas se faire tout seul, et surtout pas avec le pauvre salaire de femme de ménage de ma mère. Alors ouais j'ai finalement trouvé en juin 2009 un petit boulot dans un fast food. J'aidais ma mère, je travaillais et je mettais des sous de côté. J'avais envie de voyager, enfin... On m'avait donné envie de voyager. Un gars qui bossait avec moi avait passé du temps en Californie, il m'avait dit que c'était vraiment chouette, il avait était à L.A, Las Vegas, et je crois que c'est quand il m'a parlé de cette ville d'opulence et de jeu que j'ai eu envie d'aller y faire un tour. Alors j'ai travaillé, encore et encore et ce jusque mes vingt-et-un ans. Enfin majeur ! La belle vie mes potes !

C'est donc avec l'argent que j'avais économisé que j'ai pu me payer mon permis, et mon voyage pour Las Vegas. Bien sûr ma pauvre maman était pas follement fan de mon départ. "Damian, mon fils, s'il te plaît fais bien attention à toi. essaye de bien respecter ce que notre coutume veut. Je t'aime mon fils." Ah l'amour des mamans ! Ouais là j'vous vois venir, ha ha sa maman elle lui dit je t'aime mon fils. Et la tienne alors duchmol ! Elle te l'a jamais dit à toi ! Si. Bon alors. Bref que je continue, si ça ne vous embête pas trop. J'ai quitté ma jolie maman en octobre 2011, c'est bon vous suivez ? Bien. Et direction Las Vegas baby !  

Une fois là bas, bien sûr, j'ai trouvé un logement, pas trop cher, dans une sorte de garçonnière. Puis bah, j'ai commencé a traîner dans les casinos, en tant que bon péquenaud descendant de la montagne, et pas à cheval hein, j'ai donc commencé à jouer aux tirettes à fric. Au début j'ai pas mal perdu des dollars, mais que voulez vous ma pauv' Lucette, c'est l'jeu ! Puis au fil du temps j'ai commencé à m'intéresser à la roulette russe, au poker, au blackjack. Pour ce dernier j'étais juste spectateur. Mais à force de vouloir mener la grande vie, bah... Les dollars ils ont vite filés, et j'me suis un peu retrouvé dans la merde. Et n'ayant pas envie de causer de soucis à ma pauvre mère, j'ai décidé de commencer à postuler, un peu partout et un peu pour n'importe quoi. Jusqu'à ce jour de juillet 2012 où j'ai postulé dans un grand hôtel et que quelques jours après l'entretien j'étais devenu... Attention, roulement de tambours... Voiturier. Ouais. C'est pas la classe du tout, au moins j'avais un salaire fixe, et je pouvais me mettre au volant de voitures que je n'aurai jamais pu me payer.

La vie à las Vegas est devenue plus monotone, j'me faisais bien finalement à ce boulot. j'appelais régulièrement ma mère. Et en 2014 je lui ai fait la surprise pour ses 50 ans de revenir à Billing. J'avais loué une super voiture pour l'emmener en week-end, toujours dans le Montana, parce que mine de rien c’est grand comme état. Mais au moins ça l'avait sorti de Billing et elle avait été ravie que je l'emmène faire un tour. Je lui ai aussi menti. Ok c'est mal, c'est pas bien, blablabla, mais bon, j'allais pas lui dire : "hé maman ! Tu sais quoi !? J'ai deux nanas ! Une blonde et une autre blonde et on se fait des plans à trois de ouf !" C'est pas très juif on va dire. Sauf si je lui dis que parfois c'est vraiment chaud entre nous sous la douche. Ok ça aussi c'est franchement douteux, mais faut savoir en rire parfois.
J'suis rentré à Las Vegas après ce week-end là, et j'ai recommencé à travailler, à m'amuser encore et encore jusqu'à ce que sans prévenir tout ce bordel nous tombe sur le coin de la margoulette.

on the highway to hell


"Enseigne à ta langue à dire : je ne sais pas"


J'étais toujours à Las Vegas quand  ce bordel à débuter. Je sais plus trop comment je l'ai su avec précision, mais j'me souviens de ces clients qui causaient de ça. Puis un peu des journaux, des réseaux qui filaient ça comme des petits titres. Les notifications que l'on reçoit de temps à autre sur le téléphone qui préviennent de faits divers. Ouais j'me souviens que j'avais lu ça sur mon téléphone en pause clope. Je l'avais même montré à mon collègue portier. On s'était bien fendu la poire. Sérieusement y'avait vraiment des gens qui se prenaient pour des personnages de jeux vidéos. pas que j'en sois un grand fan, non loin de là, mais c'était plutôt mon collègue qui m'avait dit ça. Et à dire vrai, ouais ça faisait un peu remake bien nul de jeux vidéos. Je sais plus exactement quand les choses se sont aggravées. Mais c'était moche à voir.

Il me semble que c'était des clients qui quittaient l'hôtel qui m'ont dit que je devais suivre un peu plus les infos, lire les réseaux socio. Ouais j'veux bien mais j'étais en poste pas en pause. M'enfin, les voyant paniquer un peu, j'ai regardé devant eux ce que notifiait mon téléphone, et je dois bien avouer que... Comment dire. Bah ça envoyait grave du pâté ! Pas dans le bon sens hein ! Allez pas croire que j'suis barré et que je ne sais pas ce que je dis. Non là, j'étais surtout désabusé, sceptique et à la fois je trouvais ça énorme et fascinant. C'en était presque malsain. Mais bon c'était ainsi que je commençais ma lente descente en enfer, ce 12 Octobre 2015. C'est aussi à partir de ce moment là, que j'ai beaucoup plus regardé mon téléphone, et tant pis si mon patron me reprenait sur l'usage du téléphone portable en service, mais lire ce qu'il s'y affichait était passionnant. J'suis pas malsain, allez pas croire ça. Mais vous seriez à ma place, le cul posé dans une putain de berline de luxe, vous feriez quoi !? Voilà, vous regarderiez aussi ce que vous dit votre téléphone qui vibre dans la poche intérieur de votre costume de pingouin. En fait j'avais toujours du mal à croire à tout ça. L'hôtel était un peu moins rempli, comme si les gens ne voulaient plus venir dépenser leurs dollars ici. C'était surtout ça qui me mis la puce à l'oreille.

C'était le 16 octobre 2015. J'avoue que je ne sais pas comment j'ai fait pour bien tout saisir de l'envergure de la chose. Mais c'était dingue, juste dingue. Je ne comprends toujours pas d'ailleurs comment une telle merde a pu arriver. D'après ce ce que je sais, ce serait un soucis assez grave pour que l'armée ramène son cul par ici. Las Vegas perdait de son charme avec tous ces types en uniformes. Enfin... en uniforme militaire. Parce que ouais, c'est bien d'eux dont je parle. Mais je ne sais pas, je sentais que les choses allaient se compliquer un peu, les militaires c'est bien beau, ça expose notre armada pani pwoblem on est les gros bras bande de tantouzes. Mais bon je me demandais si vraiment ça allait changer quelque chose au problème.

Ce soir là, ça devait être le 18 Octobre 2015, j'étais dans l'hôtel, mon patron voulait plus qu'on sorte pour rentrer chez nous, alors je vivais à l'hôtel, le point positif à tout ça, c'est que j'avais pas de facture en électricité, eau, ni la bouffe à payer. J'avais une chambre bien confortable aussi. Mais bon ça ce n'est que du détail, mais dans tout ça le plus intéressant c'était qu'étant donné que les clients désertaient le lieu ou bien restaient calfeutrer dans leur chambre j'avais tout le loisir de vraiment suivre ce qu'il se passait. Et sincèrement c'était moche à voir, pire qu'une circoncision. Je voyais des images bien crades, des gens qui marchent étrangement, comme s'ils étaient possédés, puis les forces armées qui tirent dessus. Suivie d'images de manifestations et là ce message en bas en boucle. En fait de là où je suis je ne saisis pas encore la portée de cette merde mondiale qui nous tombe sur le coin du nez. C'est comme si je restais distant avec tout cela, et pourtant. Pourtant mon instinct me dit que je devrai vite tailler ma route. Foncer en direction de Billing. Mais d'un autre côté : je ne sais pas. je ne sais pas quoi faire.

Si mes souvenirs sont toujours bon, que je suis pas atteint d'Alzheimer, ça devait être le 20 Octobre 2015 que les types surarmés sont entrés dans l'hôtel et ont demandé à tout le monde de venir se regrouper dans le hall. ON était clients et employés, tous confondu dans cette petite masse de gens, et on était tous là, à écouter les directives. Certains des clients s'étaient rebiffés, j'en étais pas étonné. Mais pour ma part, j'étais un poil paumé en fait. Mais bon, je comprenais ce qu'ils disaient : mettre la population en sécurité. Soit, allons-y. Allons nous mettre en sécurité. Je les avais suivi, je sais pas trop pourquoi, j'avais toujours envie de retourner à Billing, mais j'avais les chocottes. Ouais ça va hein ! J'ai jamais dit que j'étais Captain America ni un super héro super courageux. Non j'suis juste moi. Et moi j'suis simplement humain. Alors ouais, j'suis allé sagement  avec eux. J'suis allé dans ce qu'ils appellent "un camp de sûreté". Ok bah c'est juste un hôtel réquisitionné où on fait tous dodo dedans et on doit pas bouger un orteil.

Je ne sais pas trop combien de temps je suis resté là. Mais j'me suis fait sacrément chier comme un rat mort. J'ai jamais voulu apprendre à manier une arme, même si on me l'a proposé. J'en voyais vraiment pas l'utilité. Avoir un flingue et faire boum boum c'était pour les débile, du moins, à mon sens. Après certes ça pouvait servir mais bon, y'avait l'armée dans cet hôtel alors j'avais vraiment pas de quoi m'en faire. je prenais juste la vie comme elle vient, toujours en ayant des pensées pour ma mère. J’espérais su'elle soit toujours en vie. Qu'elle ait trouvé un refuge, qu'elle soit en vie. Et pendant ce temps là, j'essayais d'aider au mieux à l’hôtel. A me rendre utile. Mais bon mis à part faire le plaisantin, le type qui parle trop, le type sympa, je m'ennuyais dur comme fer. J'avais même pas une petite nenette pour m'occuper un temps soit peu. Après j'étais suffisamment respectueux pour ne pas aller piquer la femme d'un gars. Bon y'a aussi le fait que j'avais pas envie qu'on me casse la figure.

"Ma maison, c'est le sein de ma mère."


En mars 2016 j'étais encore à l'hôtel, j'étais en core à Vegas. Je m'ennuyais toujours autant  et désormais je voyais cette ville du jeu et de la débauche avec un nouveau regard. Tout était tombé en si peu de temps, et je comprenais au fil du temps qui passe que l'on est rien sur cette terre. Rien qu'un souffle de trop, une vie sans but. Je pense qu'à ce moment j'ai pas mal déprimé. je me suis reclus dans ma chambre, seul, à songer. A espérer surtout. Je ne sais pas pourquoi je n'étais pas encore retourner à Billing, dans le Montana. Peut-être étais-je encore trop flippé pour sortir seul; mais que les choses soient clairs : ma mère, oui, ma pauvre mère me manquait. Alors que l'on devait être aux alentour du 10 Mars 2016 je pris la direction du hall de l'hôtel, il y avait moins de militaires qu'au début. Ces gars, ça tombait comme des mouches au final. J'en venais presque et même fortement rarement à me dire que moi je m'en sortirais mieux qu'eux, mais c'était sans compter que je flippais à mort. Alors j'avais fait mon sac ce jour là, j'étais prêt, j'avais simplement dit que je filais chercher des trucs à manger, on m'avait dit oui, j'avais donné un itinéraire. Mais bon, on allait pas me laisser me tailler tout seul, alors j'avais eu mon collègue portier avec moi : Ben qu'il s'appelait. C'est donc avec lui que je suis sorti de l'hôtel, et dehors c'était mort. Mais mort de chez mort, je ne reconnaissait plus rien, je ne me faisais même pas agresser les yeux par toutes les lumières désormais éteintes ou brisées. C'était étrange, l'atmosphère avait tant changé en si peu de temps. Avec Ben on est donc allé dans des petites supérettes histoire de se dire que c'était sûr, et bien évidemment on a trouvé quedal. Et plus on s'éloignait de l'hôtel, plus je me disais que j'allais peut-être en toucher un mot à ce bon vieux Ben, de mon projet. On arrivait à notre ancien lieu de boulot, et je me tournais vers lui en souriant. Et ouais mon pote, j'suis sûr qu'il y a encore des bagnoles là dedans et je sais où sont les clés. Au final on avait même pas eu besoin de causer, l'échange de regard avait été très clair, se taillait de là et bizarrement c'était chacun de son côté. Ben voulant retrouver sa famille à l'est des Etats-Unis et moi retourner à Billing.

Quand je me suis enfin barré c'était dans une voiture de sport, ça roulait vite, mais je dois dire que j'ai un poil galéré à la démarrer cette foutue bagnole. En plus de ça, on a eu de la visite. j'avais jamais vu de machins à moitié mort d'aussi prêt. Et si je ne savais pas qu'on était pas dans un film j'aurai juré que les maquilleurs étaient des surdoués. Mais non, là on était bien dans la réalité de notre vie. Ces machins là ça grognait, ça bavait des substances organiques bien dégueu, c'était laid. Mais moi j'étais paniqué, je savais pas me battre contre un truc comme ça. J'avais vu les militaires en abattre quelques un, j'avais entendu dire qu'il fallait viser la tête. Ok pas de problème mais on fait comment quand on a rien sous la main ?  Alors ni une ni deux je suis monté en voiture et j'ai forcé le contact, encore et encore, tout en sentant mon palpitant s'affoler de plus en plus. Par chance j'suis pas un putain de lapin, j'aurai fait une crise cardiaque sinon. Mais à force d'acharnement, bah : Mazel Tov ! Le moteur finit par ronronner et je pu vite me tirer de ce piège à souris.

J'ai roulé, encore et encore, je connaissais la route après tout. je savais comment y aller, mais c'était sans compter les détours, les "embouteillages". j'me suis retrouvé comme un gros couillon sur cette voie rapide où toutes les voitures étaient là, tranquillement laissées à l'abandon, et moi j'suis peut-être voiturier de base, mais pas cascadeur automobile. Faire du slalom en mode Rambo c'est pas mon truc. Alors j'ai du laisser mon bolide et me résigner à devoir continuer à pied. J'avais pas les bonnes chaussures en plus.. La grosse loose j'vous dis.
J'ai donc avancé, bonnant malant. J'étais en plus, et je venais de m'en apercevoir : sans armes. Oui j'suis un gros boulet à me balader sur la voie rapide I-15 direction Billing. Enfin je savais qu'en passant par là en voiture j'irai plus vite que par d'autres routes, mais là... j'étais à pied et le trajet déjà long en bagnole allait s'annoncer horriblement long en chaussure de pingouin. Putain que j'avais l'air malin moi. Au Milieu de l'I-15, c'était comme si je partais avec ma bite et mon couteau, mais sans le couteau. Quel con.
Après tout j'étais là, et fallait bien que je change de pompe alors tant qu'à faire j'ai commencé à fouiller ces bagnoles à l'arrêt cherchant un peu de tout et de n'importe quoi; tout en priant -sûrement pour la première fois- de ne pas faire de sale rencontre.

"Un enfant sans père est un demi orphelin, un enfant sans mère est un orphelin entier."


15 Mars 2016, j'arrive à Dry Lake, Nevada, putain j'en aurai mis du temps pour parvenir jusque là ! J'ai mal aux pieds, mais vraiment mal aux pieds, mes chaussures de pingouin m'ont fait des ampoules. J'en peux plus, j'ai chaud, je pue, j'ai envie d'une douche, mais vous savez quoi ? J'peux pas, y'a plus d'eau courante, c'est la merde. J'ai trouvé des fringues dans des bagnoles, pas de pompes à ma pointure, enfin qui m'allaient suffisamment bien pour les porter. Par contre j'ai croisé de ces merdes ambulantes et bah c'est vraiment très moche ! Putain pire qu'un toxico qui se came depuis 30 piges !
Dry Lake c'est une grande ville, j'suis arrivé là par défaut je crois, en fait j'ai juste suivi l'I-15. J'y suis arrivé ce matin, et pour tout vous dire, là j'suis au commissariat,ouais j'me suis fait pincer par le shérif au bide crevé et son pote qui n'est pas mieux. En fait je suis coincé au commissariat de cette ville de merde. Mon dieu si ma pauvre mère m'entendait jurer ainsi ! D'ailleurs j'espère toujours qu'elle a sut trouver un abri... M'enfin, là je dois surtout sortir de là. Je suis coincé dans un bureau et j'ai dégoté une arme à feu, je ne sais même pas ce que c'est comme type d'arme, je ne sais pas non plus l'utiliser. Mais j'ai aussi trouvé une matraque et je dois dire que ça, ça va être simple à utiliser. J'ai trouvé rempli mon sac avec des munitions et là j'suis juste en train de prendre mon courage à deux mains pour tailler ma route. Et comme j'suis pas fan du sang qui gicle, bah c'est très clair : j'me tire par la fenêtre ! Salut les moches  !

J'ai quitté Dry lake au bout de quelques jours et j'ai bien sûr trouvé une bonne paire de pompe, des baskets, j'ai pris aussi un chariot pour mémé pour trimbaler mes affaires en plus. J'ai galéré. Mais là je me suis arrêté à Majors Place. Toujours dans le Nevada, j'ai trouvé une carte dans une baraque que j'ai squatté. Et je peux dire qu'on doit pas être loin du mois de Juin 2016. J'ai chaud, mais putain que j'ai chaud ! Marcher devient de plus en difficile, j'ai besoin de me poser un peu. C'est ce que j'ai fait durant deux jours, dans une maison posé. Les moches je les fuis, j'aime pas leur casser la gueule alors je taille ma route, j'me fais silencieux et hop salut la compagnie !

Je sais pas ce que je fous dans l'Idaho. On est en septembre 2016. J'suis face à un groupe, mon chariot de mémé a rendu l'âme, le pauv' vieux ses roues sont mortes, il était pas habitué à rouler autant. Mais là c'est rien, ce n'est qu'un détail, j'suis juste méfiant, mais en même temps je sais pas, ils ont l'air cool. Un type qui a un calendrier qui coche les jours annonce que'on est 23 Septembre 2016. Purée que ça fait du bien d'entendre ça ! Ce groupe je sais pas comment j'suis entré chez eux, j'ai pas trop compris. J'ai juste causé, raconté mon périple. J'oublie pas ma mère. J'veux toujours la rejoindre mais se poser avec des gens ça ne fait pas de mal. Le gars avec son calendrier il était météorologue avant. Il est devenu un peu barré je crois, mais il est marrant. Je l'aime bien ce couillon.
Je suis resté avec eux jusqu'en Janvier 2017. Ils étaient chouette, vivre en communauté c'était cool, mais voilà, ma mère est toujours dans mes pensées et plus le temps passe plus je m'inquiète. Je leur ai donc expliqué et ces braves gens compréhensifs m'ont laissé me barrer.

Billing ! Ca y est ma couille ! On y est !!  Youpi ! Mazel Tov !!  
C'est le 3 Juillet 2017, j'arrive aux portes de cette ville que je connais depuis belle lurette ! Mon dieu que ça fait plaisir de revoir un coin que je connais. Bordel j'ai tellement galéré ! Maintenant direction la maison. Maman j'arrive ! Oui, je tiens à ma mère. Ca vous étonnes ? Pas moi. J'ai pris mes dernières force, mon dernier espoir et je suis allé chez moi. Chez moi... En y repensant ça me paraît loin tout ça.
J'ai de la chance, je connais cette ville, et j'ai su être suffisamment discret pour ne pas attirer ces rôdeurs que j'ai croisé. Parfois j'ai pensé que me tartiner la tronche de leur dégueulis de boyaux étaient une bonne idée, mais en fait j'ai toujours renoncé à cette idée à la dernière minute. Mais je ne sais pas ce qu'il m'attend là. Je vois la maison, la vieille tantine est morte et enterrée depuis un bail, j'avais pas tellement envie de la croiser en fait. Mais la maison est calme, c'est normal après tout. Alors je sors ma matraque et je toque, une fois. Deux fois. Trois fois. C'est sans réponse, l'angoisse monte peu à peu. Je ne sais pas, j'ai peur, je flippe à mort. Maman. Alors je contourne la maison, je passe par le jardin. Je crois que je n'aurai jamais dû faire ça. Je découvre la pire chose de ma vie. Une envie de vomir me prend, je me tourne et je laisse sortir tout le peu que j'ai avalé ce matin. C'est directement reparti. Ma mère... Ma pauvre mère. Ma Maman...
Maman...
Maman...
Ma-man...

"Parle peu et fais beaucoup".


Je suis encore sous le choc, je n'en reviens toujours pas. On est je crois en Hiver 2017, peut-être Décembre. Maman, ma pauv' mère, je ne la reverrai plus. Plus jamais. Je n'en reviens toujours pas. L'image de son corps déchiré, dévoré ne cesse d'hanter mon cerveau, mes rêves, mes souvenirs. Je n'y arrive pas. je ne sais pas comment je suis arrivé à Kellogg, la ville des céréales. J'sais pas ce que je fous là. Je dois avoir une sale tronche. Je sais pas trop ce que je fais là, mais je sais que je dois aller vers l'état de Washington. J'ai cherché chez ma mère, des choses, des souvenirs et je suis tombé sur des lettres de mon père, je crois que c'est lui ouais. Un certain "Wizzie". Je sais même pas à quoi il ressemble, enfin... C'est surtout que j'ai pas voulu regarder sa gueule quand j'ai vu le coin d'une photo pliée avec la lettre. Mais sur les enveloppes à chaque fois il y avait une ville différente de l'état de Washington, alors par espoir dans le désespoir je me dirige péniblement là bas.

J'ai avancé, parce qu'il le faut, j'ai croisé un groupe, y'a genre deux ou trois jours. On est toujours en hiver, en Mars 2018. Je me suis arrêté à Ellensburg. Je suis dans une baraque, toute dégueulasse, pleine de poussières qui me donnent envie d'éternuer. Je me suis vu dans un miroir. Putain j'en reviens pas ! Moi qui étais une tête brune aux yeux clairs je suis devenu blond aux yeux clairs et ce sans utiliser de teinture ! J'y ai pas cru au début quand je me suis vu. J'en reviens toujours pas d'ailleurs. C'est quoi ce bordel !? Et en plus je peux même pas utiliser internet, parce que y'a plus de réseaux, y'a plus d’électricité. C'est la loose intersidérale. Alors j'ai du aller à la bibliothèque d'Ellensburg. j'y ai croisé des moches. Pas étonnant.Et cette fois-ci j'ai dû m'en débarrasser. J'ai eu du mal, c'était pas la première fois que j'en tuais, mais je les avais toujours évité avant. J'me suis battu, d'arrache pied mais putain je les ai eu ! J'ai par contre dû y laisser ma matraque, elle voulait pas ressortir du crâne du moche. Coincée la matraque. Après cette bataille remportée, j'ai été cherché ce que j'avais dans des bouquins, je sais pas combien de temps j'y ai passé... Mais j'ai trouvé. Blanchiment des cheveux : vieillesse... Ouais non c'était pas ça. Blanchiment des cheveux dû a à un choc psychologique : choc post psycho-traumatique. Putain c'est donc ça ! j'en reviens pas et la dernière vision écœurante de ma mère me revient en tête encore et encore inlassablement.

"Des cheveux blancs sont bon signes dans la maison où on les trouve"


J'ai quitté Ellensburg après ma découverte de mon choc post traumatique, je vais devoir m'habituer à cette nouvelle allure je crois, ça va pas revenir en brun mes tifs... Putain Maman si tu me voyais. Putain Maman... Je cours après un autre fantôme je crois. Ce Wizzie qui doit être mon père, il me fait courir jusqu'à North Bend. Je suis dans cette ville à la con, et je dois dire que ça me gave tout ça, cette course au fantôme. Il a recommencé à faire chaud, j'ai envie de dormir, j'ai faim, j'en peux plus, je crois que je suis au bout de ma vie. j'me demande juste quand tout a va se finir. On doit être en Avril 2018. North Bend, c'est moche, c'est mort, c'est nul. Et je ne trouve rien, rien de chez rien. Mis à part un balai cassé dans cette maison où je suis actuellement. J'ai trouvé un couteau et j'ai taillé la partie cassée pour la rendre plus pointue. N'ayant plus de matraque et ne sachant absolument pas me servir d'une arme il ne me reste que ça comme option. Je m'ennui aussi, j'me fais chier comme un rat mort, et encore eux doivent trouver ça chouette leur vie avant de mourir, tous ces morts, c'est de la bouffe à gogo. Et moi pauvre humain devenu blond sans teinture, je galère à me nourrir. Ouais j'ai faim, je pourrais bouffer un éléphant. Mais c'est con j'suis ni dans un pays où y'en a, ni proche d'un zoo. Puis bonjour pour chasser de l'éléphant. Je dois être bien nul, pire que nos ancêtres lorsqu'ils chassaient le mamouth.
North Bend ça va bien durant un temps, mais voilà, j'ai regardé l'enveloppe suivante. Elle m'envoie à Tacoma. Alors voilà, je reprends ma bite et mon couteau, façon de causer hein ! j'vous vois venir ! Et je pars, encore, je marche, je m'arrête dans un boutique de sport parce que ouais, faut vraiment que je change de pompes, mon gars ! Et c'est justement dans cette boutique je suis tombée sur eux. Mi Juin 2018. Ces types là étaient vachement méfiant mais je leur ai montré patte blanche, ou chevelure blanche, à vous de voir ce qui convient le mieux. Et j'ai aussi laissé mes armes comme un bon garçon, puis j'ai pipeletté, je crois que ça les a saoulé, tellement saoulé qu'ils ont dû m'embarquer avec eux, jusque leur planque, et putain quelle planque mes potes ! Un ranch, ouais ce genre de vieille ferme où y'a des poneys. Mais là y'avait plus de poney, mais y'avait de quoi faire de l'équitation. J'ai eu un peu de mal à rentrer dans le moule, les nouveaux étant pas forcément bien vu. Après j'ai mieux compris, en Mai ils avaient eu des soucis, des gens pas forcément très net étaient venus et les avaient battu à plate couture. Les pauvres, ce groupe sympa... Je trouvais ça triste, mais je comprenais leur méfiance vis-à-vis de ma personne, et à l'heure actuelle elle semble toujours l'être pour certains...

time to meet the devil

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fiche (c) elephant song.
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Re: Iniquity has died inside and left a scar

Mar 10 Juil 2018 - 10:08

Ce vava :138: Reeeeeeeeee ! Je te l'ai déjà dit mais j'adore ce perso Iniquity has died inside and left a scar 4160752524
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Re: Iniquity has died inside and left a scar

Mar 10 Juil 2018 - 10:30

Je ne le connaissais pas du tout celui-là ^^
Reeeeeeee bienvenue donc Wink
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Re: Iniquity has died inside and left a scar

Mar 10 Juil 2018 - 10:45

Ohoh nouveau compte ! Cool !! Re-re-re-bienvenue avec celui-ci =P
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Re: Iniquity has died inside and left a scar

Mar 10 Juil 2018 - 10:58

Officiellement rebienvenue avec ce compte Smile
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Re: Iniquity has died inside and left a scar

Mar 10 Juil 2018 - 14:53

Merciii o/

Addi :smile15:
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Re: Iniquity has died inside and left a scar

Mar 10 Juil 2018 - 17:14

Bienvenue avec ce nouveau compte
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Re: Iniquity has died inside and left a scar

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