Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

When reality calls you back

Mar 18 Avr 2017 - 17:31


''When reality calls you back''
ft. Maxine






Mardi, 17 Janvier 2017



Deux jours. Cela faisait maintenant deux jours que Maxine était rentrée sans Ayden et que personne n'avait de nouvelles du français. Même si lui et la rouquine n'étaient plus aussi proches qu'auparavant, elle ne pouvait pas s'empêcher de se faire un sang d'encre, le muet ayant toujours une place à part dans son cœur. Si Rosaleen ne s'était au départ pas réellement inquiétée de sa sortie avec l'institutrice, elle avait néanmoins jeté des coups d’œil au dehors tout au long de la journée, sachant pertinemment qu'elle ne serait pleinement rassurée que quand elle verrait l'illustrateur revenir.

Mais Maxine était revenue seule et en mauvais état. À peine avait-elle eu vent de son retour qu'elle s'était précipitée à l'infirmerie où on ne l'avait pas laissée entrer, lui faisant comprendre que son aînée n'était pas en état de parler. L'angoisse qui avait alors pesé dans son ventre avait été à la limite du supportable et la Galloise avait tourné devant la porte comme un lion en cage avant qu'un militaire n'arrive et qu'elle ne le bombarde de questions. Questions qui étaient restées sans réponses ; il ne savait pas où était Ayden, n'était sûr de rien. L'angoisse qui s'était déjà immiscée dans tout son corps ne fit que s'accentuer un peu plus et la rouquine était restée là quelques instants, figée comme si le néant dont elle était peu à peu sortie depuis ces derniers mois revenait l'engloutir, la ramenant une nouvelle fois dans ces abysses sans fond qui la terrorisait plus que tout depuis sa sortie au dehors l'été dernier.

Les deux jours qui avaient suivi, la Galloise passait régulièrement devant l'infirmerie, espérant avoir des nouvelles qui ne venaient pourtant pas. Elle avait également passé le plus clair de son temps devant les fenêtres donnant sur l'entrée du portail du lycée, espérant voir arriver Ayden. Mais une nouvelle fois, il n'en fut rien et, peu à peu, l'évidence qu'elle refusait pourtant d'admettre rongeait cette once d'espoir qu'elle se bornait à garder depuis le début de tout cela, depuis que les malades étaient arrivés et que son monde avait semblé s'effriter. La jeune femme en avait rapidement parlé à son petit-ami sans pour autant s'étaler sur le sujet ; quels détails aurait-elle bien pu lui fournir de toute façon ? Elle-même ne savait rien. Mais il était évident que Rowen n'avait pu passer à côté de ce regard lourd d'inquiétude, de ses silences redevenus plus présents. Elle devait savoir, qu'importait l'issue, la vérité, il le fallait.

Au cours de la journée, après s'être aventurée un peu plus près des grilles du lycée, bonnet sur la tête et manteau sur les épaules, la rouquine était retournée à l'intérieur, la mine grave et les yeux un peu vitreux sans doute dû à son manque de sommeil et les quelques larmes d'inquiétude qu'elle n'avait pu retenir. Et s'il ne revenait jamais ? S'il était vraiment arrivé quelque chose de grave là-dehors ? Non. Le dehors ne pouvait pas lui voler une autre partie de ce qu'elle était, pas celui qui l'avait aidée à se reconstruire. C'était impensable.

Presque machinalement, Rosaleen se rendit à nouveau à l'infirmerie, doutant du fait qu'elle puisse entrer. Elle croisa le regard de Jaden qui sortait de la pièce, l'air tout aussi grave. Sans plus attendre, la Galloise entra enfin dans la pièce pour trouver Maxine. Elle s'approcha lentement, triturant nerveusement les manches de son pull autant par anxiété que par gène ; elle ne faisait pas partie de ceux qui devaient être au chevet de la brune, d'autres étaient sans doute plus légitimes dans ce rôle, et pourtant elle ne pouvait se résoudre à faire demi-tour. Arrivée à côté de son aînée, la rouquine pinça les lèvres, l'observant d'un air où la peine se mêlait constamment à l'inquiétude. Elle avait dû souffrir beaucoup, les bleus sur son visage témoignaient encore ce fait. Déglutissant difficilement, la Galloise serra un peu plus fort ses manches entre ses doigts quand elle croisa le regard de l'institutrice. Elle était réveillée. Et si la Galloise avait imaginé cent fois ce qu'elle allait lui demander, elle ne se sentait d'un seul coup plus la force de rien.

« Je suis désolée, je ne voulais pas te réveiller. »

Était-elle peut-être déjà éveillée avant ? Qu'importait. La rouquine avait machinalement baissé la tête, inspirant doucement autant pour se donner du courage pour ce qu'elle devait demander que pour ne pas flancher sous le poids de la peine qu'elle ressentait à voir la mère dans un tel état.

copyright acidbrain
Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: When reality calls you back

Mar 18 Avr 2017 - 20:22



Maxine était éveillée depuis moins d'une heure et déjà, la journée lui semblait insupportable. Sans doute parce qu'elle avait du raconter tout ce qui lui était arrivé à son mari et que, du coup, elle avait du revivre cette horrible expérience. Depuis que son époux était sorti de la pièce et qu'Anna était venue récupérer leur fils pour la laisser se reposer, Maxine n'arrivait pas à retirer les images qui lui défilait devant les yeux. Elle revoyait Ayden s'effondrer au sol. Elle revoyait l'arme tournée vers elle. Elle revoyait la tête de son ami rouler jusqu'à ces pieds. La douleur que l'institutrice ressentait était indescriptible tant elle semblait la faner de l'intérieur.

La porte de l'infirmerie s'ouvrit peu de temps après que la famille Preston en soit partie. Dans un premier temps, Maxine pensait que Jay aurait envoyé un médecin immédiatement à sa suite afin de vérifier son état maintenant qu'elle était réveillée. Mais non. Ce fut Rosaleen qui entra dans la pièce. Si sa présence dans la pièce pouvait être surprenante, Maxine n'eut aucun doute quant à la raison de sa venue. Si la rouquine était ici, c'était au sujet d'Ayden. Mais que savait-elle exactement ? Les souvenirs de Maxine au moment de son retour au lycée étaient assez flous. Elle avait parlé oui mais elle ne se souvenait pas exactement quels avaient été ses mots. Rosaleen devait savoir pour Ayden, les autres avaient du lui dire. Alors pourquoi venait-elle voir Maxine ? Était-ce des détails que la galloise cherchait ? Maxine savait qu'elle ne tarderait pas à le savoir.

Sans un mot elle laissa la rousse approcher d'elle, consciente que son visage ne devait pas être très agréable à regarder. La première phrase qu'elle prononça laissa Maxine assez bête. Elle ne s'attendait pas à ça. Elle s'attendait plus à ce qu'elle rentre directement dans le vif du sujet. « Je ne dormais pas, ne t'en fais. » Articula Maxine en se positionnant correctement dans son lit. Pendant un instant, l'institutrice resta silencieuse, les yeux rivés sur la rouquine qui, elle aussi, était muette. Puis les traits de l'institutrice se déformèrent et ses yeux se remplirent de larmes. « Je suis désolée pour Ayden. » Dit elle avec une grimace. « J'ai essayé de le ramener à la voiture, de le cacher mais.. » Maxine leva les yeux au plafond pour calmer un peu ses larmes. « Je suis désolée.. » Maxine n'était pas spécialement proche de Rosaleen mais elle l'était de Ayden. Et l'illustrateur lui avait parlé d'elle à de nombreuses reprises. Elle savait que la perte d'Ayden serait une terrible épreuve pour la rousse.

Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: When reality calls you back

Mer 19 Avr 2017 - 23:51


''When reality calls you back''
ft. Maxine





Aux mots presque rassurants de Maxine qui lui affirmait qu'elle ne l'avait pas réveillée, la rouquine releva son visage vers elle, hasardant un léger sourire sans joie. Une fois de plus, elle se sentait idiote d'être venue, elle aurait du attendre, sans doute. Mais y serait-elle réellement parvenue ? Non. Elle avait besoin de savoir ce qui était arrivé, savoir qu'Ayden, même s'il n'était pas encore rentré, n'allait pas tarder à montrer le bout de son nez à la porte. Elle y croyait encore dur comme fer, nourrissant encore cet espoir farouche qui était le sien et qui, pourtant, avait déjà été effrité à de nombreuses reprises depuis que les malades étaient arrivés dans le monde.

Ne disant rien, elle se contenta d'observer la brune d'un air désolé, compatissant, faisant de son mieux toutefois pour ne pas se montrer trop insistante. Pouvait-elle seulement imaginer ce qu'elle avait vécu pour revenir dans cet état ? Elle ne préférait pas, se rappelant elle-même de ce qui lui était arrivé au dehors ; tout ce qu'elle espérait était que son aînée ne soit pas tombée sur le même type de monstre qu'elle.

Tentant de garder une certaine contenance, la gorge de Rosaleen était d'un seul coup devenue sèche, l'angoisse était montée en flèche en voyant l'expression de l'institutrice se déformer sous la peine, son regard clair se remplir de larmes. D'abord décontenancée et un peu perdue par ses premiers mots, la Galloise n'était pas certaine que Maxine s'excusait d'avoir été séparée d'Ayden ou parce-que l'issue de leur sortie avait été pire que cela. Probablement qu'une partie d'elle savait, qu'elle l'avait su depuis que la brune était rentrée, mais elle avait fait taire cette éventualité aussi rapidement qu'elle avait germé dans son esprit. La suite lui coupa net la respiration. Maxine ne s'excusait pas parce-qu'elle avait été séparée de l'illustrateur, mais bel et bien parce-qu'elle n'avait pu le sauver. Il était mort.

Instantanément, les larmes montèrent aux yeux de la jeune femme et ses lèvres, à l'instar de tout son corps, se mirent à trembler. Portant une main à sa bouche comme pour masquer l'expression horrifiée qu'elle devait afficher, Rosaleen ne pu retenir les premières larmes qui roulaient désormais sur ses joues. Comment de simples mots pouvaient-ils avoir autant d'impact ? Une nouvelle fois, la rouquine avait l'impression que le sol se dérobait sous ses pieds, qu'elle ne pouvait supporter le poids d'une perte sur ses épaules. Si elle avait jusqu'alors eu la chance de ne perdre aucun proche -hormis sa famille dont elle n'avait pas eu la moindre nouvelle depuis le début-, la donne venait de changer et le coup que cela lui porta lui donna l'impression qu'une nouvelle partie d'elle venait de lui être arrachée. Sentant ses jambes chancelantes, elle se laissa tomber sur la chaise juste à côté du lit, manquant de la rater au moment où sa main ripa sur l'accoudoir.

« Je... ce n'est pas possible. Ça ne peut pas être possible... »

Mais l'expression de Maxine ne laissait aucune place au doute. Elle était là, la vérité. Ayden était mort et ne reviendrait plus, elle ne le verrait pas revenir, jamais. Relevant ses yeux pleins de larmes sur la mère, la rouquine dégluti difficilement.

« Il... est-ce qu'il a souffert ? Est-ce qu'il est devenu... comme eux ? »

Les malades. Parce-que les âmes des vivants importaient beaucoup pour la jeune femme, et si Ayden était devenu l'un d'entre eux son être resterait sans doute bloqué là pendant un temps, à chercher une issue dans un néant sans fin. Avait-ce seulement une quelconque importance ? Il était mort. Plus rien d'autre ne comptait.

copyright acidbrain
Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: When reality calls you back

Contenu sponsorisé
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum