The Walking Dead RPG

« Tu m’connais Yu… » Que j’lui dis, l’cœur un peu en miette en écoutant la p’tiote chouiner. J’avoue qu’ça m’fait mal, d’savoir la distance, et qu’malgré ça, j’leur fait du mal à tous les deux… J’dois être un sacré fils de pute. « Je… J’dois tenter ça. Mais c’clair qu’beaucoup d’choses ont changé… Ces enfoirés m’ont traité d’déserteur, quand j’suis v’nu t’aider, toi, la p’tiote, et les tiens. Et ça, ça m’plaît pas… J’sais pas combien d’temps il m’reste chez Remnant, mais faut qu’je tente d’les aider une dernière fois… »

you kill or you die, or you die and you kill you walk outside, you risk your life. you take a drink of water, you risk your life. nowadays you breath and you risk your life. you don’t have a choice. the only thing you can choose is what you’re risking it for.

Tu vois dans les films, quand le pote du héros s'dit "t'inquiète, c'est la dernière mission" et qu'il rentre jamais d'là-bas parce qu'il se sacrifie pour sauver l'humanité ou un truc du genre ? Bah on est dans cette configuration d'merde, j'vais pas me la jouer cinéphile hein, mais on est dans la même configuration. Il t'traite de déserteur et te crache à la gueule, et t'en es à dire qu'tu veux encore les aider ? Sérieusement ? J'l'ai mauvaise. Ils méritent qu'ton poing dans la gueule, ouais, rien d'plus. Certainement pas son temps. J'sais pas c'que tu branles avec ces ingrats, après tout ça, surtout. Mais quand t'en as fini, t'as un lit qui t'attend, et ta fille aussi... Si ça s'finit un jour.

Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.

« Hum… » Qu’est-ce que j’peux lui dire d’autre ? J’sais bin’ que j’n’ai jamais été cinéphile, mais j’dois bin’ avouer que j’comprends la comparaison qu’elle m’fait là. Finalement, c’toujours une mission d’plus, une dernière, encore une, vraiment c’te fois c’la dernière. Jusqu’à-ce qu’en fait, c’soit réellement la dernière parce qu’tu crèves en d’dans en fait. M’enfin…

« J’sais pas trop non plus… J’sais pas, c’plutôt… Comme si qu’j’avais l’cul ent’ deux chaises quoi. J’suis dans c’groupe d’puis trois p’tain d’années, d’puis qu’j’suis sorti d’trois ans d’survie sur les routes, t’seul. J’me suis fait torturer pour c’gens, j’ai buté d’tes d’gens, j’ai saigné d’dingue, pour pouvoir faire m’missions, comme avant en fait, quand j’étais un SEAL. J’imagine qu’ça m’fait bizarre à l’idée d’abandonner à nouveau c’te vie. Même si là… » Ouais bon, j’vérifie à droite, à gauche, histoire d’être bin’ sûr qu’j’suis tout seul autour de c’te foutue radio d’mes couilles. « … Là, j’suis pô d’accord avec tout c’qui s’fait… Mais… » Ouais, une bonne inspiration aller. « J’pense à vous tous les p’tains d’jours… V’z’êtes ma famille… Et… J’vous aimes, p’tain. »

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Je garde le silence un instant en soufflant. Analya s'calme un peu, blottit contre moi, les yeux emplis d'larmes. On pense à toi aussi, que j'lui souffle tout bas. Tu nous manques, évidemment. On aimerait qu'tu sois là, tout simplement. C'est p't'être la frustration qui s'fait entendre de pas pouvoir être là pour lui, tout simplement. Et on est inquiètes pour toi, c'est tout, en résumé. Un autre silence passe : J'comprends, pourquoi il vient pas directement. Tu fais c'qui doit être fait à ton sens, j'trouve ça stupide mais moi j'suis égoïste : Mais maintenant, c'est nous ta famille, alors l’oublie pas, que j'ajoute fermement.

Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.

« Je sais, je sais… » Que j’réponds. J’sais bin’ qu’elle est inquiète, et, qu’à sa manière, la p’tiote l’est aussi. J’sais bien qu’elle aime pas t’ça… Et qu’que part, j’sais qu’j’suis un p’tain d’enfoiré d’enculé d’égoïste à leur imposer ça… Mais j’peux pas m’en empêcher. J’peux pas m’empêcher d’essayer d’sauver l’meubles une dernière fois. « J’ferais tout c’que j’peux pour r’venir, et l’plus vite possible. T’as ma parole. »

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Ok, j'suis obligée d'le croire visiblement, c'pas une question d'choix. Je soupire en y songeant avant d'secouer la tête : Recontacte moi quand t'es rentré, ok ? C'est tout ce que je demande en réalité. Je m'inquiète pour lui, ça se sent, mais c'est normal. Et on verra à c'moment-là si ça vaut l'coup d'se voir, ou si t'es contaminé toi aussi et qu'il vaudra mieux s'éviter, c'est aussi une possibilité. Cette maladie... C'est quoi ?

Je sais pas si ça m’est déjà arrivé, enfin, on va essayer de ramasser tous les morceaux et de recommencer à zéro, ça va pas être facile mais on est tous ensemble maintenant et je me sens bien.

« D’accord, j’te redirais. J’vous exposerais pas, la p’tiote et toi, à c’te saloperie si jamais j’devais la choper. » Ouais, j’refuse d’voir ça chez elles… Putain, non. « C’t’un foutu virus de merde. C’qu’on sait : en gros, l’contaminés s’transforment en d’foutus rôdeurs, sauf… Qu’ils n’meurent pas. C’comme-ci qu’ils perdaient leurs moyens, surtout la nuit. Ils sont parfaitement conscient de c’qui leur arrive, mais ils attaquent tout l’monde, et n’peuvent pas s’en empêcher… » Ouais l’tableau est pas beau, j’sais bin’… « Ils bouffent leurs victimes… » Comme d’rôdeurs ouais… « Et… Ils r’viennent à eux, on n’sait pas quand ni comment… Certains arrivent à lutter cont’ la folie collective… Mais quand ils y plongent, ils arrivent à sentir les aut’ infectés autour d’eux… Comme s’ils s’parlaient dans leurs foutues caboches… »

Ouais ça à l’air chelou, j’sais bin’ p’tain d’merde… M’enfin, c’ça… « Ceux qu’sont r’venus à eux nous parlent d’sentiment d’ruche, comme s’ils f’saient qu’un avec tous l’contaminés d’un même secteur. Ils r’ssentent l’envie d’bouffer, d’sang… Mais on n’sait pas s’ils aiment encore ça une fois r’venus à eux… » J’essaie d’réfléchir… « J’ai vus d’mères attaquer et bouffer leurs gosses dans l’foutus berceau… » Hum… ah oui ! « L’principaux symptômes qu’on a r’péré : d’plaques rouges qu’apparaissent un peu sur tout l’corps, surtout peu d’temps avant l’pétage d’plomb. Aussi, lorsqu’transformation est pô loin, ils r’ssentent d’bourdonnements dans l’crâne… »

Et enfin… « Ils sont sensibles à l’lumière, donc, l’jour, ils évitent l’lumière d’soleil, et r’cherchent l’ombre. L’nuit est plus propice aux transformations, et, apparemment, laisser l’contaminés groupés favoriserait l’transformation aussi. »

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