The Walking Dead RPG

Épuisée et en colère, les mots étaient encore faibles. Au moins cette fois, il n’y avait pas d’interférences.

- Il va falloir que l’on vous isole vous aussi. Lançait l’intendante avec amertume. Voulez-vous aller dans le gymnase ou souhaitez-vous une pièce sécurisée à part ? Ils n’avaient que ce choix cependant, l’endroit de leur isolement.

Une fenêtre était ouverte et le vent soulevait un petit peu la poussière ambiante, mais apportait une fraicheur qui était la bienvenue.

- Profitons que nous ayons tous nos esprits jusqu’ici. Les faits sont : il y a une éclosion à Fort Ward. Nous avons ramené des infectés ici. Nous ne savons rien de ce nouveau virus. Nous ne savons pas si les effets seront faciles à contrer comme la Fièvre du soleil. Nous ne pouvons pas rester à Belfair ou à la Ferme trop longtemps. Je crois que nos choix sont les suivants : reprendre Fort Ward ou déménager et mettre en quarantaine Bainbridge Island le temps de trouver un remède, une immunité. Pragmatique oui, malgré la foule d’émotions que tout cela faisait naitre. Je vous écoute si vous avez plus d’information, d’autres idées. Échangeons pendant que l’on ne nous interrompt pas. Que faire si nos infectés perdent la tête à nouveau d’ailleurs ?

A wolf in sheep's clothing.

Putain, ça pique les yeux et ça pue grave dans c’taudis ! J’n’aurais jamais cru qu’tant d’années d’inoccupation auraient provoquées tant d’poussières. P’tain, ça schlingue et ça donne envie d’tousser et d’éternuer. J’peux m’empêcher d’le faire d’ailleurs… Mais au moins, une fois les fenêtres ouvertes, ça fait d’bien.

J’me pose sur un p’tit meuble dans l’coin d’la pièce. J’sais bin’ qu’là, j’suis dans un coin fermé… Mais j’ai mes flingues, et j’suis capable d’faire face s’ils s’transforment à nouveau. J’regarde Stanley, lui montre une chaise : l’pauvre à l’air complètement détruit, il m’ferait presque d’la peine… M’enfin.

« R’prendre Fort Ward s’rait vache de difficile… Surtout si c’bestioles communiquent entre elles. D’baraques, d’ruelles… Y’en faut pas plus pour tendre d’belles embuscades quoi. » J’le sais, j’les ais vus faire. Bon, pas d’vraies embuscades, mais d’quoi nous foutre bien dans la merde. Et en plus, ils sont violents, rapides, et coriaces ces enculés d’fils d’putes. « On dirait qu’les contaminés sont très sensibles à l’lumière. Z’avez vu Sun qu’essayait à tout prix d’se trouver d’l’ombre ? Qu’pouvait même pas ouvrir les mirettes ? » Moi, j’vois ça comme un symptôme, ou un signe. « Si… Si y a d’nouveau d’transformations, faut essayer d’les isoler, ou d’les neutraliser. Menottes, serflex, cordages… Faut essayer d’les sauver avant d’leur coller une balle dans la tête… On a perdu trop d’monde… »

you kill or you die, or you die and you kill you walk outside, you risk your life. you take a drink of water, you risk your life. nowadays you breath and you risk your life. you don’t have a choice. the only thing you can choose is what you’re risking it for.

Il écouta d'une oreille distraite, avant de se passer la main sur le front. Il était épuisé, d'avoir couru, et il revoyait par flash les images de la nuit. Le point de Layla fut utile, les ébauches d'idées de Logan aussi. Mais quelque chose le contrariait : Friedrich a les disques durs, les données des premières études sur cette maladie, fit-il : Où est-ce qu'il est ? Et Bonnie ? Ajouta-t-il alors : Qui reste-t-il du laboratoire ? Calypso ? Sasha ? Les deux femmes étaient vivantes, et visiblement en bonne santé.

Ok. Moira, seulement ? Qui avait un champ d'études qui pourraient leur permettre d'assurer. Le point étant que Moira était une ancienne membre de New Eden, pas par choix. C'était discutable. On sait pas combien de temps on a devant nous, peut-être que raser Fort Ward est la meilleure manière de s'assurer que ça sorte pas d'ici, proposa-t-il soudainement avant de rajouter : Quant à nous... Il eut un temps. "Nous", les contaminés. Il y a une manière pragmatique d'éliminer la menace que nous représentons, si mettre au point un traitement prend trop de temps, souffla-t-il. Une balle pour chaque. Ceux au camp... Je pense pas qu'ils reviendront à eux...

Inachevés

La médiocrité commence là où les passions meurent. C'est bête mais j'ai besoin de cette merde pour sentir battre mon cœur. J'ai tellement misé sur mes faiblesses et mes failles, j'mérite une médaille au final j'ai fait qu'briller par mes absences.

Stan écoutait les commentaires. Rêver à un remède rapidement et en l'état actuel des choses était pour lui complètement utopiste. Le labo avait mis cinq ans à mettre en place le premier vaccin... Avec du matériel et de la main d'oeuvre de pointe.

- Ceux qu'j'ai vu restaient vivants, rappela-t-il, alors que Levi proposait une purge violente. On n'sait rien. On n'a qu'des suppositions. En vérité rien ne leur disait que les contaminés enragés n'avaient pas aussi cessé leur transe le jour venu... Et Kitsap ? Redit-il au risque de se répéter. On sait d'puis l'début qu'il y a une communication entre tous, un effet d'groupe. J'l'ai senti, près des autres, les effets empirent. J'suis vraiment pas sûr qu'coller tous les infectés dans la même pièce soit une bonne idée. Tout peut r'partir en couilles dès la nuit prochaine. Faut nous isoler autrement. Et ailleurs. Ou envoyer les plus fragiles vers la Ferme au moins.

- Idéalement, ne pas tuer nos compagnons infectés comme ils semblent pouvoir revenir à eux. Il faut cependant se préparer à devoir le faire, à ne pas avoir le choix. Mister Amsalem autant que Mister Maverick ou Mister Castle avaient raison, mais il y avait un entre-deux entre trop tenter de les épargner au risque de la vie de tous et de simplement les abattre dès qu’on soupçonne une perte de contrôle.

Il ne resterait déjà que très peu de personnes chez les Remnants s’ils avaient fonctionné ainsi lors de la fièvre du soleil. Écoutant néanmoins les autres discuter, Layla réfléchissait au mieux de sa capacité actuelle.

- Nous avons nettoyé plusieurs bunkers à Kitsap. Il serait donc possible d’isoler sécuritairement nos malades. Et humainement. L’idée n’est pas non plus de créer trop d’inconfort, sinon nous allons avoir une révolte sur les bras, virus ou avec toute leur tête.

Il y avait tout de même un sujet important à aborder.

- Mettons en commun tout ce que nous avons pu observer de nos malades. Nous aurons une meilleure idée des mesures à prendre. Nous savons qu’ils entendent un bourdonnement. Qu’ils semblent se ressentir les uns les autres. Que le soleil semble les affaiblir. Quoi d’autre ?

A wolf in sheep's clothing.

Tout était flou. Valentine était encore effarée par ce qui l’avait possédée. Elle avait été à l’opposé absolu de son flegme et de sa nonchalance, peut-être devait-elle voir la réalité en face, certaines choses ne passaient simplement pas parce qu’on le voulait. Mais désormais, il y avait plus grave. Tout avait été perdu, tout, toutes ces années à tout reconstruire. Valentine était exténuée, sale, dans l’ombre, les bras croisés sur sa poitrine. Elle écoutait, alors qu’elle se remettait de ses dernières émotions, elle attendait encore la vague de réalisation qui lui giflerait le visage sans aucun scrupules.

Maux de tête, bourdonnement, agressivité, difficulté à dormir, l’impression d’être connectée aux autres…   liste t-elle, Beaucoup des symptômes se calment la nuit.. Au delà de ça ..  reprend Valentine, restant tout de même dans l’ombre.

Si je peux voter contre la purge …souffle t-elle, Nous parquer tous ensembles me semble dangereux .. Ce serait comme rester sur la même fréquence de grésillement et de stridence… en continu, sans jamais pouvoir penser, autant vous dire que ce serait une bombe à retardement..   elle marque une pause et s'interdit. Il était préférable de garder le fait que le goût du sang aurait eu un goût de reviens-y.

Grande Cigüe
Cigüe [conium maculatum] n.f 1. Plante de la famille des Ombellifères dont certaines variétés vénéneuses sont utilisées en pharmacie pour leurs propriétés analgésiques. 2. Poison mortel extrait de cette plante, que les Athéniens faisaient boire à leurs condamnés.