The Walking Dead RPG

Pursuit to be happy, only laughin' like a child

Reese Maddox & Riley Simmons

Un hochement de tête, une prise de conscience aussi, peut-être. Riley saisissait certainement lentement que la réunion de crise entre Daphne et Reese n’était bien que ça, justement. Une crise qui les avait forcées à se côtoyer, à se protéger mutuellement peut-être. Mais pour ce qui était du reste… l’enfant demeurait une part même du bourreau de la brune. Autant dire que ça ne devait pas être facile de s’en occuper tous les jours, et en cela, Simmons se sentait stupide. Comment se faisait-il que personne d’autre ne daigne gérer la gamine ? Au reste, elle eut un nouveau mouvement de menton. « Qui peut se vanter d’avoir un bon style de vie de nos jours ? Dans tous les cas, rien ne pourra être pire que ce qu’elle a déjà vécu. » Elle supposait du moins. A vrai dire, elle n’en savait rien, elle n’était pas prophète au point de prédire que le futur serait forcément mieux pour tout le monde.

Le ton devint plus bas entre les deux, Riley ayant certainement entamé un sujet sensible de discussion. Qu’il aurait bien fallu aborder un jour, de toute façon. « Tout comme toi. » commentait-elle d’abord en sondant la brunette, demandant ensuite : « J’entends que Daphne doit se sentir en sécurité avec toi, mais peut-être n’as-tu pas à t’occuper d’elle par toi-même, ici. » Le temps que l’enfant soit là, du moins. Il y en avait, des membres présents à Crescent. Il serait temps que la plus petite se familiarise au monde extérieur. Oh. L’écoutant attentivement, rendue intriguée par la suite des propos, peut-être étonnée aussi, ayant songé à tort que Reese semblait bien maternelle avec la jeune fille. Mais ce n’était que par la force des choses, finalement. « Vraiment ? Elle est si loin que ça ? C’est une femme bien ? » La question était bête, franchement, mais ça avait fusé malgré elle. Elle se mordilla l’intérieur des joues : « As-tu déjà commencé à aborder le sujet avec elle ? » Osant compléter : « Tu sais, tu n’as pas à porter ce poids toute seule. » Une suggestion à peine explicitée, offrant sans l’exprimer clairement ses services. Si elle voulait de l’aide pour offrir une nouvelle vie à Daphne, Riley pourrait la seconder en ce sens. Tout n’avait pas à reposer sur Reese, ce n’était absolument pas juste que ça le soit, surtout après tout ça.

La buteuse grimaça, son front et son nez se plissant. « Uh, je viens de te dire qu’on a fait un naufrage, et tu veux nous confier la péniche maintenant ? » Un petit rire ponctua la déclaration plus légère. « Franchement, je ne suis pas sûre que je veux apprendre à naviguer. » Et elle ne le dirait peut-être pas, mais elle avait dû mal à se remettre des circonstances de l’accident. Ce n’était pas son premier, mais ça n’était pas pour la rassurer. Elle fixa sa voisine d’un air écarquillé : « Par pitié, dis-moi que tu mens, qu’il faut la science infuse pour savoir conduire un bateau ! » Le terme ne devait même pas se dire, en plus. « Tu sais naviguer toi ? Je te refile Brook en tant qu’élève hein, moi je m’en lave les mains ! » Nope, elle ne serait pas l’instigatrice d’un titanic version Gentle Bastards, elle laisserait ce fardeau à sa meilleure amie.

Passée les moqueries de quelques minutes, le visage de la buteuse s’assombrit. Comprenant la difficulté de la situation pour la femme enceinte, Riley riva ses prunelles aux siennes : « A vrai dire, dans le cas présent, il n’y a qu’une seule question que tu dois te poser : si tu veux le garder, ou non. » Peu importait que la grossesse lui ait sauvé la vie sur la plateforme ou non. Ça n’entrait pas en ligne de mire. « Ce monde est devenu beaucoup trop compliqué, et beaucoup trop cruel, pour que tu t’infliges un mal supplémentaire. A toi, et au petit bout en devenir. » C’était une fille ou un garçon, d’ailleurs ? Elle n’osa pas poser la question, arquant plutôt un sourcil. « Me confier un bébé, à moi ? » Alors qu’elle venait d’avouer la perte de sa fille ? On avait connu mieux comme CV de bonne mère. « Tout est bizarre de nos jours. Mais je ne sais pas, Reese. C’est à toi d’aviser en fonction de ce qui est le mieux pour toi, pour l’enfant. Pour le père, aussi. » Et justement, il était mentionné à son tour, avec une même indécision. « C’est Valerian ? » questionna-t-elle sur son identité, songeant à lui immédiatement de par ses réactions dont elle avait pu être témoin avant la libération des otages. « Vous devriez sûrement en discuter, oui. Si vous ne voulez pas le garder tous les deux parce que ce n’était pas prévu tout ça… eh bien, on trouvera une solution. » Elle en était persuadée, ils avaient bien réussi à en finir avec les pirates, qu’était-ce donc qu’un bébé à s’occuper à côté ?

Roulant des yeux, un sourire rêveur aux lèvres : « Non, ce n’est pas vrai, tu regardais le foot ? Amen, enfin une bonne âme qui sait savourer les bonnes choses ! » Et reconnaître son visage, franchement, ça flattait son égo, elle n’allait pas se mentir. « Pfiou, j’y croyais plus, ce sport semble être oublié de tout le monde. » Pourtant, elle redonnerait tout pour shooter dans un ballon, et ne plus penser à rien d’autre que de marquer. « A Seattle ? Un restaurant ou un bar que je connais, peut-être ? » Des adresses, ça n’en manquait pas, mais ça se trouve, elles s’étaient déjà croisées sans le savoir.

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Oh, like memories in cold decay. Transmissions echoing away. Far from the world of you and I, where oceans bleed into the sky | The Catalyst

Quand je serais en mesure de me déplacer, j'irai voir cette personne, pour lui en parler. C'est un peu compliqué pour l'instant, et à part rouler littéralement jusqu'à Jennifael, ça risque surtout de me foutre la gerbe sans amener beaucoup de solution pour le reste. Je soupire en le disant, avant de scruter Riley qui semble paradoxalement très à l'écoute de ce que j'ai à lui dire. Plus sensible encore à ma cause que les autres. En même temps, ça m'étonne pas qu'on fuit les enjeux qui sont les miens... En fait... Je sais pas trop comment le dire : Oui, c'est une femme bien. Elle fera n'importe quoi pour la protéger, elle aime les enfants - vraiment, que j'ajoute.

Je fais confiance en Jennifael pour ça, elle est à part sur bien des questions mais entière quand il s'agit d'eux. C'est une mère, elle aussi. Une a qui on arrachait sa fille de la pire manière, et qui... Qui a besoin de combler son vide, on peut dire, je peux pas la décrire mieux que ça. Et son Coven, c'est un refuge pour les femmes évidemment mais plus encore, un endroit où elle fera tout pour les enfants qui s'y trouvent. Mais non, j'en ai pas encore parlé à Daphne, et je sais pas quand ou comment je le ferais, je sais pas non plus si ça mérite une discussion. Daphne essaie d'ailleurs de se hisser pour mieux nous entendre, mais reste aussi résolument caché.

Hmm non... Je sais juste conduire ma voiture : une magnifique Impala qui a beaucoup d'allure qui attend que moi pour rouler, j'ai un sourire de circonstances, voilà trop longtemps que j'ai pas pu la conduire d'ailleurs et ça me frustre de m'en rendre compte actuellement : Les bateaux, c'est hasbeen, on est bien d'accord toutes les deux. Il y a rien de mieux que de pouvoir être dans un vrai véhicule qui ronronne jusqu'à te le faire ressentir dans les bras et les épaules. Un peu caractériel, et surtout, pas avec la souplesse d'un morceau de bois ou d'Aaron Greenwood. Hyper m'as-tu-vu aussi !

Je perds cependant rapidement mon sourire devant le sérieux de la discussion : Ouais, c'est Valérian. Et lui non plus, en veut pas, de ce que j'en sais. Alors rendu là, il reste plus beaucoup de choses à faire : lui trouver des gens pour s'en occuper correctement, sans doute, c'est le plus judicieux. Au final... Comment t'as su que tu voulais être mère et que ça irait ? Je la scrute, un peu dépitée par tout ça, et paumée. Parce qu'à quelques jours de l'accouchement, j'ai aucune idée de comment je dois le vivre. Genre... Quand est-ce que c'est devenu... Evident ? Pour elle.

Si y'a un moment où y'a un déclic, je me demande s'il viendra chez moi. Ou si je vais rester casser comme ça, et inutile. J'espère pas, forcément mais... C'est pas moi qui décide, je crois. J'étais pas une passionnée mais quand tu bosses dans des bars, tu as souvent des sports qui sont retransmis, et puis, suffit d'observer un peu, t'as fait de la publicité, non ? Je plisse le regard pour mieux la regarder : Je te vois bien figurer sur des affiches pour vendre des baskets ! Ouais, carrément, je l'imagine prendre la pose même !

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I got Something to Believe in

Pursuit to be happy, only laughin' like a child

Reese Maddox & Riley Simmons

Ses joues se creusèrent rapidement suite à la réflexion de Reese. Il était certain que la jeune femme ne serait pas en état d’aller où que ce soit, à moins de se téléporter. Se contentant donc de l’écouter quant à la description de la femme qu’elle en faisait, désignée comme une protectrice qui plus est. A l’entendre, cette inconnue en valait la peine, et Riley avait de quoi se satisfaire de ça, après tout, elle n’avait pas son mot à dire. Mais quelques précisions étaient rapportées, lui arrachant un soupir désolé, compréhensif aussi. « Oh, je vois. » Son cœur rata un battement, peut-être parce qu’elle reconnaissait une part d’elle dans le récit. Sans avoir tous les détails de l’histoire de cette bienfaitrice pour autant. « Je comprends ce que tu veux dire, et le sentiment qui peut habiter cette femme. » Pour le partager, quelque part, quoi qu’elle n’eût jamais vraiment placé de mot là-dessus. « Si tu penses que c’est le mieux à faire pour Daphne et pour celle dont tu parles, alors c’est certainement le cas. » Qui d’autres pourraient se positionner à ce sujet ? Simmons allégua néanmoins, affichant son opinion, qu’importe ce qui en serait fait derrière : « Si tu es fixée là-dessus, tu devrais lui en parler. Il n’y aura jamais de moment parfait, de toute façon, pour annoncer ce genre de nouvelles. Mais plus tôt tu la préviens, mieux Daphne se fera à l’idée, non ? » Aussi difficile ce soit à accepter. A son avis, la footballeuse songeait qu’il valait mieux arracher le pansement d’un coup sec. Ça ferait mal sur le coup, mais ça soulagerait ensuite.

Mais ça ne la concernait pas, et elle releva le ton quand la discussion ne tournait plus autour de la plus jeune, toujours aussi cachée, mais l’oreille également précieusement tendue. Concentrée sur la voiture de Reese qui abordait le sujet d’un ton certainement plus passionné. « Une Impala ? J’ai une vague idée d’à quoi ça ressemble, et à t’entendre, je crois que je devrais être impressionnée par ton modèle de carrosse, je me trompe ? » Elle ne se départit pas d’un air amusé, profitant de cet aspect plus innocent de leur conversation. « Laisse-moi deviner, tu fais partie de ces conducteurs qui nomment leur voiture, non ? » Haussant un sourcil, prête à entendre la confession. Plaisantant d’ailleurs sur l’image véhiculée : « Thaïs a sa péniche, toi ton Impala… je vois qu’on est une faction qui aime les bonnes choses, ici. » Et elle en savait quelque chose, Riley, a une époque, son apparence et réputation comptaient plus que tout. « Je préférerai largement conduire ta voiture qu’un bateau, en tout cas. » admit-elle, quoi qu’elle s’attendait à se manger un mur. Pas sûre que Reese partageait son bébé à quatre roues.

Ses traits se refermèrent, se faisant plus songeuse. « Effectivement, si vous n’en voulez pas tous les deux, il n’y a pas trente-six solutions. » Mais avant qu’elle n’y réfléchisse plus, la question de la brune eut le don de la faire sursauter, surprise par le questionnement pourtant légitime, au vu du tourment exprimé. « Oh. Euh, comment dire ça… » La blonde cherchait ses mots, voulait pondre quelque chose de clair et limpide à Reese. Mais finalement, elle n’avait pas de discours tout prêt. « En fait, ça a toujours été une évidence. J’ai toujours su que je voulais fonder une famille. Avec ma femme, à l’époque, on avait abordé le sujet plusieurs fois, et on a toujours été sur la même longueur d’onde. On s’aimait, passionnément, et on avait envie… eh bien, on avait envie que le monde connaisse notre bonheur, quelque part. On avait envie d’un enfant, on voulait que notre amour s’étende à une autre part de nous. » Elle haussa les épaules, son dialogue était imparfait, elle ne savait pas trop comment présenter ces émotions, disparues depuis des années. « Et puis, j’ai toujours été vouée à jouer ce rôle, je crois. Quand ma mère est morte alors que j’étais ado, j’ai dû prendre un peu sa place pour élever ma sœur, parce que notre père savait plus comment marchait la parenté, apparemment. Peut-être que ça m’a prédisposée pour la suite, je ne sais pas. Tout s’est fait naturellement. Même si je n’ai pas porté ma fille… c’était la mienne, et j’étais prête à tout pour elle. Je l’aimais plus que tout, j’aurais tout fait pour elle. » Et elle l’aimera toujours, même par-delà les cieux. « Je ne sais pas si ça t’aide vraiment, ce que je raconte. Mais chaque personne est différente, tu sais. On n’a pas tous envie d’être parent et il n’y a pas de mal à ça. » De ça, au moins, elle en était certaine.

« Ah, je devrais remercier tes patrons d’avoir mis le football à la télé, alors. » C’était vrai, dans les bars, difficile d’y couper. Tournant la tête aussi, rougissant quelque peu. « Damn, tu m’as démasquée ! » La brune avait une bonne mémoire, décidément ! « J’ai l’impression de frimer un peu, mais oui, t’as dû voir ma tronche dans quelques spots publicitaires. J’en ai fait pour des baskets, des tenues de sport, des boissons énergisantes aussi. Et même pour du parfum, mais bon, ça n’a plus la même saveur tout ça, aujourd’hui. » Et elle tuerait bien pour retrouver ces marques de parfum qu’elle avait tant vanté par le passé. « Vu le divertissement proposé par les Gentle Bastards, on devrait suggérer à Thaïs de plancher sur du marketing, tiens ! » A force de parler du passé, ça donnait envie de le revivre. Même si s’afficher après l’épisode des pirates, meh, c'était peut-être bien une moyenne idée.

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Ouais tu as sans doute raison, y'a pas trente six manières de le lui dire de toute façon et plus j'attendrais, plus ça sera compliqué pour elle de se faire une raison. L'option de la mettre devant le fait accompli est peut-être celle vers laquelle j'ai envie de tendre par égoïsme et lâcheté. Y'a aussi l'idée d'accorder une faveur à Jack qui m'a broyé dans une petite pièce pendant des semaines, ça me donne clairement la nausée. Alors... Je sais pas. Je trouverais l'occasion, et au pire, je la créerais pour en parler avec elle, parce que Daphne est pas responsable de ça. Et elle va déjà suffisamment subir des actions de son père là où elle y peut rien.

Mais je peux pas l'élever et la protéger. J'en aurais pas la force, encore moins l'envie. Parce que dans ses yeux, je revois aussi le regard sombre de Jack, je revois ses traits, je revois toutes ces choses qui me hantent salement, et que j'espère pouvoir guérir mais j'y parviens pas. J'essaie aussi de pas la tenir responsable mais c'est plus fort que moi. A l'occasion, je te la ferais conduire ouais, que je souffle, un peu plus souriante et un peu plus sincère que l'instant d'avant : C'est une vieille dame un peu capricieuse mais elle vaut la peine qu'elle nous donne, y'a bien que ça qui permet de guérir un peu. Les passions simples. Un poil couteuse aussi.

Un soupir m'échappe, je secoue la tête. Je l'écoute parce qu'elle sait de quoi elle parle, et je suis incapable de me retrouver dans son discours actuel : Donc t'avais ça en toi dès le début quoi, c'était une évidence, je vois. Bon bah c'est raté pour moi. T'as de la chance, ouais. Je crois que c'est de la chance. Mais je dois pas être foutu comme les autres alors... Ouais bonne idée, on te mettra sur les photos et puis on fera de la pub pour la cage comme ça ! Si avec ça, on ramène pas du monde, je comprends plus rien à rien...

FIN

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Sujet: Re: Pursuit to be happy, only laughin' like a child