The Walking Dead RPG

A quel moment j’me suis retrouvé à connaitre par cœur la BO d’High School Musical ? Sérieux, ça craint putain. Mais bon, la liqueur que m’a filé Casey doit aider à ce que j’chante à tue-tête comme un con, alors que j’suis en train de mettre les chaises sur la table et d’passer un coup d’balai. Balai qui me sert possiblement de micro parce que ouais, j’ai trop la classe. Depuis que j’ai vu une photo de l’alien qu’elle a dans le tiroir, j’avoue que j’passe un peu plus de temps au Summer pour lui filer un coup de main.

Un regard en direction des autres, notamment Will accoudé au bar. « Hé, bouge ton cul un peu ! Ou j’chante encore plus fort. » J’agite mon balai dans sa direction d’un geste menaçant avant de me rapprocher pour vider mon verre d’une traite. « Faut lever les tabourets pour que je passe le balai. Et quelqu’un doit enquiller avec la serpillière. Sauf si vous voulez passer la nuit ici. » Fondamentalement, ça m’pose pas trop de problème en vrai, mais si j’peux éviter de jouer à la bonniche pendant des heures, j’aime autant.

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J'ai un sourire amusé alors qu'on en a fini avec le karaoké. C'est le genre de soirée qui fait vraiment du bien au moral. Même si pour l'heure, on a tous plus ou moins envie de retourner dormir. Sans avoir pu toucher une goutte d'alcool ce soir, j'ai un rire qui passe alors que William a droit à un rappel à l'ordre de circonstances de la part de son colocataire : En fait, vous ne voulez pas rentrer chez vous, c'est ça ? On est désormais en comité vraiment réduit, ça n'est pas déplaisant.

Je hausse les épaules : Je suis partante pour une dernière chanson ! Mais seulement si c'est du Céline Dion, et on est obligés de chanter comme des casseroles mal accordées ! Sinon, je les vire du Summer avec un coup de pied au cul et les remerciements de la maison. Mes conditions sont claires, et j'avise la fine équipe avec amusement, sans chercher plus loin que ça. Bridget de son côté, est affairée à peut-être goûter toutes les bouteilles qui passent en pensant que je ne la vois pas faire...

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Don't make me sad, don't make me cry. Sometimes love is not enough and the road gets tough, I don't know why. Keep making me laugh, let's go get high : The road is long, we carry on, try to have fun in the meantime

William pouvait difficilement être efficace à l’aérodrome, les bourdonnements aussi imprévisibles qu’agaçants le prenant n’importe quand, et il peinait même à trouver le sommeil à cause de ça. Devoir servir de rat de laboratoire n’était pas particulièrement pour lui plaire, d’ailleurs, surtout qu’il avait l’impression que ça ne servait strictement à rien. S’il s’efforçait d’être égal à lui-même et toujours affable, c’était de plus en plus difficile. Davantage encore quand il restait chez lui, sans la moindre distraction.

Être au Summer ce soir-là, avec le bruit ambiant, avait l’avantage de le distraire de tout ça. Il ne pouvait même pas boire, ou ne s’y autorisait, au cas où ça aurait une influence néfaste sur la maladie, ou sur les bourdonnements. S’ils se faisaient lointains, rares, ce soir-là, William s’attendait quand même à ce qu’ils recommencent n’importe quand. Alors il était tellement heureux de ne rien percevoir pour le moment que le bordel ambiant lui convenait bien – même Zack qui chantait à tue-tête et incroyablement faux. C’était beaucoup plus plaisant, mais il se serait bien gardé de le dire.

« Je vais pas me forcer à chanter faux, et vous allez être jaloux de mon incroyable talent ! » Zack et Casey le connaissaient suffisamment bien pour savoir qu’il savait réellement chanter, et que son orgueil n’était qu’à moitié feint, alors qu’il affirmait cela. « Sinon, on déplace la fête chez nous ! » Tout, sauf le silence de la maisonnée.

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Bridget n'arrive pas à déterminer si le petit mal de tête qui s'est emparé d'elle est dû aux voix insoutenables qui ont hurlé une bonne partie de la soirée de l'autre côté de la pièce... ou s'il s'agit tout simplement d'un retour de bâton censé la punir d'avoir un peu trop poussé sur l'alcool. Lorsqu'elle n'est pas du côté du dispensaire, elle est au Summer's. Une façon comme une autre d'échapper à la surveille étouffante de sa tutrice, des mauvaise éruptions de sa fille dans sa chambre... mais aussi d'une ambiance à laquelle elle ne se fait définitivement pas.

Accoudée derrière le bar et faisant mine de nettoyer, Bridget s'autorise discrètement quelques dérapages. Des arômes différents, dont beaucoup qu'elle ne connait, lui passent sous le nez. Depuis que Zelda l'y a introduite, elle essaie de mettre la main sur son alcool à elle... Et elle n'est pas sûre de l'avoir encore trouvé. Alors, même en la présence de Casey et des quelques autres âmes perdues qui ont décidé de passer leur soirée à picoler : Bridget traîne et s'amuse tout en les observant sans trop se cacher.

- On peut pas repasser sur du High School Musical... ? Ou sur le générique de Pat Patrouille ? Sa chanson à elle, celle qu'elle a su chanter elle-même d'un peu plus tôt sans playback ! Elle ose se plaindre alors qu'ils se préparent à remettre les couverts. Mais ce n'est pas avec du Céline Dion qu'on met fin à une bonne soirée, si ? Vous faut quelque chose qui bouge, d'entrainant... Et pas déprimant, c'est pas l'moment pour Casey d'avoir le baby blues ! Elle ne sait pas ce que ça veut dire. Mais "baby" comme dans grossesse, et "blues" comme dans dépression. Et il ne faudrait pas qu'elle tombe en grosse déprime à cause d'une mauvaise chanson, alors que les pendules de son corps sont déréglées et qu'à tout moment, elle peut se mettre à fondre en larmes  Elle l'a vu dans des films.!

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Pendant que les autres s’adonnaient simultanément au ménage et au karaoké, Bridget ayant eu gain de cause avec… la Pat Patrouille, Will s’apprêtait à sortir fumer à nouveau. Inutile de dire qu’il ne connaissait pas le générique du dessin animé et aurait été bien en peine d’accompagner les chanteurs, s’il l’avait souhaité. Mais à vrai dire, Bridget était probablement la seule à connaître – et totalement pompette, d’ailleurs ! « Et si vous mettiez Barbie Girl ? Ou les Spice Girls ? » C’était des trucs qui faisaient se trémousser toutes les filles, avant. Ça plairait très certainement à Bridget aussi. Et, il devrait le reconnaître, il connaissait très bien les chansons.

Il avait suggéré ça en chemin vers la porte, sa cigarette presque déjà allumée, quand un coup de feu retentit au loin, le figeant sur place. Qu’est-ce qu’il se passait, bordel ? Le stand de tir était loin, on aurait pas entendu un entraînement ici. Est-ce que des rôdeurs avaient réussi à percer leurs défenses ? Est-ce que New Eden attaquait ? Des images de leur précédent assaut sur Brainbridge lui revient en mémoire, et l’odeur de fumée de son hélicoptère crashé au sol lui assaillit aussitôt les sens, alors qu’il n’entendait même pas les gens qui les imploraient du dehors.

Mais l’odeur se fait persistante, plus fort, alors que les yeux commençaient à le piquer, et qu’il ne parvenait pas à se défaire de la sensation. Ouvrant les yeux, il sortit de ses souvenirs, pour constater que c’était réel et pas seulement une réminiscence. « Il y a de la fumée quelque part ! On doit trouver d’où ça vient ! » Mais il lui était difficile de se concentrer dessus, avec l’agitation extérieure.

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