The Walking Dead RPG

Soudain, le mal de crâne qu’elle sentait poindre se transforme en bourdonnement, un bruit sourd qui presque oblitère tous les autres sons. Elle entend à peine la conversation qui se déroule entre Leokadia, Friedrich et Jesse, pas plus qu’elle n’entend Sucre, qui s’agite soudain dans sa cellule. Le bourdonnement est pulsatile, comme calé sur les battements de son propre cœur, battant à l’intérieur de son crâne avec la force d’une centaine de cloches. Tout son corps semble vibrer en résonnance avec cette pulsation, et en réaction, ses poings se contractent violemment. Moira sent ses ongles s’enfoncer dans la chair tendre de ses paumes, et, inconsciemment, elle recule de quelques pas. Effrayée, peut-être, par ce qu’elle pourrait faire si elle reste à proximité du poste de contrôle. Pourtant, elle sent une force l’attirer vers lui, à laquelle elle peine à résister. Le souffle court, elle plaque ses poings contre ses yeux, serre les dents, dans l’espoir de contenir cette force invisible, qui semble venir du plus profond de ses entrailles. Mais merde, qu’est-ce qu’il lui arrive…

Spoiler:

underworld

This is what happens when you listen to the voices of the underworld. They crawl into your soul and rot you from the inside.

Le généticien perçoit le changement chez la polonaise. Sans bouger, sans esquisser le moindre geste vers elle, il appréhende. C’est là que plusieurs choses s’enchaînent simultanément. Il y a d’abord Sucre qui, dans sa prison de verre, se met à lutter contre eux, déterminé à sortir. La porte résiste, la vitre aussi. Mais la tension monte sérieusement. De l’autre, il y a Moira qui se lève et s’éloigne. Qu’est-ce qu’il se passe ? Est-ce la maladie qui agit sur eux, tous ? « Jesse, va chercher… » de l’aide. Mais sa phrase n’aura pas de fin.

Parce qu’au même instant, Leokadia se jette sur lui avec cet air avide qu’ils reconnaissent bien trop sur les rôdeurs affamés. C’est comme d’être replongé au temps de la première version du vaccin - et en même temps, c’est différent. Mais l’autrichien n’a pas vraiment l’occasion d’y réfléchir plus longtemps car il se bat contre la jeune femme, déterminée à l’atteindre. Il pourrait utiliser son couteau pour se défendre, mais le responsable scientifique préfère éviter, croyant peut-être pouvoir prendre le dessus. Leokadia est féroce et les coups qui s'ensuivent sont violents. Il tient bon néanmoins, les échanges de coups perdurent mais à un moment donné, il perd l’ascendant. Tombant de tout son long, Friedrich se retrouve sur le ventre, la soldate sur son dos, victorieuse.

Quand ses dents se referment sous son omoplate, Friedrich a un cri de surprise et de douleur avant de chercher à se défaire de son emprise. Mais déjà, la polonaise se redresse, se cherche une nouvelle victime : « Courez ! » Qu’il crie à Bonnie et à Jesse. Qu’ils partent, qu’ils courent vite et referment derrière eux si c’est possible. Il est peut-être lui-même infecté, difficile à dire pour le moment. Autant sauver ceux qui peuvent l’être encore.

Résumé:

Equipement:

We could stay like this forever, lost in wonderland, with our head above the clouds, falling stupid like we're kids. Wearing rose-colored lenses, let's just play pretend. Wearing rose-colored lenses, pretend we'll never end.

❝We went to hell but we never came back.❞

Je fronce les sourcils à la remarque de Leokadia. Je ne partage pas du tout son avis sur la question, fatigue ou non, M. Gomes est ici de son plein gré et de ce que je semble percevoir, il tente de nous parler sans y arriver. Ajoutons les plaques à tout ceci…

Friedrich verbalise de façon plus diplomate les choses, cependant lorsqu’il mentionne que ma colocataire à elle aussi des plaques… Je fais des efforts surhumains pour ne pas faire volte-face. Je range simplement mon carnet dans ma poche, puis en ressort des gants. J’enfile ces derniers et vais trouver un masque que je pose à mon visage, en plus des lunettes de protection que je sors également de ma poche. Je sais qu’elle est contaminée, mais l’avancement semblait différent de celui de M. Gomes, j’aurais dû prendre des précautions d’abord. Je respire un bon coup pour essayer de me calmer, pour ne pas céder à mon toc. Je n’ai touché à aucun d’eux, mais j’étais près d’eux. Près de Leokadia, près de Jesse dont la mère est aussi infectée. Je reprends une grande inspiration et c’est à la fois M. Gomes désormais qui exige qu’on le sorte de sa cellule d’isolation et Leokadia qui devient agressive. C’est bien malgré moi que je bondis vers l’arrière lorsqu’il se met à frapper contre le verre. Je sors mon calepin et recommence la prise de note, tout en indiquant à voix haute mes observations.

- Agitation, agressivité, globes oculaires rougis.

Je me détourne quelque peu de notre patient pour surveiller ma colocataire. Tout va très vite, trop vite même. Elle se jette sur Friedrich et ne le ménage pas de ses coups. Lui hurle de se laisser faire. Je suis complètement paralysée. Que se passe-t-il soudainement ?! Bien malgré moi je lâche un petit cri de peur, lorsque la militaire mord finalement le docteur Eden. Il faut finalement que mon supérieur nous hurle de nous enfuir pour que je retrouve enfin ma mobilité.

Je ne resterai pas ici. Hors de question. Alors je tente de prendre mes jambes à mon cou, sans me soucier de mes comparses. Il faut que je m’éloigne de cette menace. Que… que je les enferme pour éviter la propagation ? Si ce n’est pas possible, je me mettrai en sécurité avant toute chose cependant. Que sont-ils en train de devenir ?!

Spoiler:

Le poids de Leokadia s’ôte de ses épaules et s’il s’en sent soulagé, ce n’est que de courte de durée. Parce que la jeune femme ne délaisse finalement qu’une proie pour une autre. Mais il ne peut rien pour le moment, ni l’en empêcher, ni la retenir. Sucre continue de tambouriner à sa porte, Moira se tient la tête, comme épuisée - ou en lutte, elle aussi ?

Friedrich se relève péniblement, son propre sang tâchant ses vêtements. La douleur le cuisait un peu mais peu importe, là n’était pas l’urgence. « Moira ? » Appelle-t-il, doucement. Mais la quarantenaire a du mal à se focaliser sur lui. Le généticien avise autour de lui, jusqu’à s’arrêter sur les autres box dont l’une était vide. « Moira. » Il approche de la microbiologiste, vient poser ses mains sur ses épaules. « La maladie te ronge aussi. Je dois t’isoler aussi, pour que tu ne fasses de mal à personne. D’accord ? » La brune hoche la tête en tremblant et il faut que le généticien la guide dans le box vide, l’asseyant sur la paillasse débarrassée et nettoyée de son précédent locataire. « On va trouver une solution, on va faire tout ce qu’on peut. » Souffle-t-il, tendu lui aussi.

Il a peur, peur d’être lui aussi contaminé par la maladie. Mais, venant de se faire mordre, il estime avoir… encore un peu de temps. Alors il ressort, referme la porte du box où il a laissé Moira et se dirige vers le bureau, décidé à mettre les données concernant le virus en sûreté. L’homme se pense contaminé et… Potentiellement à l’abri de la faim de Leokadia. L’est-il vraiment ?

Résumé:

Equipement:

We could stay like this forever, lost in wonderland, with our head above the clouds, falling stupid like we're kids. Wearing rose-colored lenses, let's just play pretend. Wearing rose-colored lenses, pretend we'll never end.

❝We went to hell but we never came back.❞

Le bourdonnement est insoutenable. Il annihile tout autour d’elle, l’isole autant qu’il semble la placer au centre d’une vaste toile d’araignée. Au centre, mais aussi sur les côtés, à droite, à gauche, partout. Elle est partout, seule et multiple à la fois, unique et plurielle. Tout cela, Moira n’a même pas la capacité de l’analyser, d’essayer de le comprendre, tant le bourdonnement est omniprésent. Il la bouscule, l’assaille de tous les côtés, la harcèle comme une foule en colère. Nauséeuse, elle manque de chavirer, se heurte à un tabouret roulant, se rattrape comme elle peut, une main plaquée sur sa bouche. Enfermée dans sa propre prison de sensations, Moira ne voit pas l’attaque de Leokadia, ni la fuite de Bonnie. Elle sent à peine les mains de Friedrich sur elle, et ne perçoit que quelques mots. Par réflexe, plus que par réelle compréhension, elle hoche la tête, acquiesce à elle-ne-sait-quoi. Peut-être son arrêt de mort. Tant mieux, si cela peut lui permettre d’échapper à ce bourdonnement qui lui vrille le crâne, qui résonne dans tout son corps, fait hurler ses os. La porte de la cellule se referme sur elle, la coupant du reste du monde ; mais certainement pas du bourdonnement.

Spoiler:

underworld

This is what happens when you listen to the voices of the underworld. They crawl into your soul and rot you from the inside.