The Walking Dead RPG

Merci d'être là, c'est vraiment sympa, que je souffle à Zack en portant un regard plein de gratitude sur lui. Sur le bord du lit, j'ai les jambes qui balancent dans le vide, le ventre trop rond pour l'instant. Il n'y a aucun doute sur cette grossesse qui est la mienne. Si ce n'est cette appréhension. Je ne sais pas ce que j'attends. Si c'est un petit garçon, je sais que ma décision sera expéditive pour moi : je ne peux pas. Pas même après toutes ces semaines à me familiariser avec ça...

Un soupir m'échappe, je pince les lèvres. Je n'avais pas envie de faire ça toute seule, et comme Stanley ne peut pas m'accompagner... Trop occupé à peut-être contracter une maladie inconnue et visiblement extrêmement dangereuse. Raison de plus pour ne pas sortir de son isolement pour l'instant. J'essaie de ne pas appréhender mais c'est plus compliqué que je ne le pensais. Je hausse les épaules, essaie de ne rien en montrer, mais Zack doit voir à quel point je trépigne.

Don't make me sad, don't make me cry. Sometimes love is not enough and the road gets tough, I don't know why. Keep making me laugh, let's go get high : The road is long, we carry on, try to have fun in the meantime

« Bah écoute, si … ça peut t’aider. » En vrai, j’ai foutrement aucune idée de c’que j’fous là hein. Genre j’ai une gueule à assister à une échographie ? Bon, il semblerait bien que oui. Honnêtement, je pensais que ce genre de trucs m’arriverait jamais quoi. Pas comme si Arizona risquait d’avoir un gamin et c’est très bien comme ça. S’il y a bien un truc que j’ai pas, c’est la fibre parentale. Pourquoi ? Aucune idée. Ptet parce que j’me dis que le monde se porterait pas plus mal si l’humanité disparaissait. Sauf que là de suite, j’suis pas sûr que ce soit le moment d’lancer un débat du genre.

Hum. Bref. J’lance un regard à ma meilleure pote quand elle parle de son mec et j’souffle, comme si de rien était. « Ca s’passe comment ? » Sous-entendu entre eux, même si j’sais qu’elle est assez fûtée pour piger quoi. « Et euh… j’vais devoir faire un truc en particulier ? » On sait jamais, que j’me prépare psychologiquement quoi.

Pas super bien, c'est la première chose qui sort à sa question, et je fronce les sourcils en m'étonnant moi-même de ça : Enfin, on essaie quoi, que je me reprends rapidement, en pinçant les lèvres. Je culpabilise d'autant plus que j'ai l'impression de cracher sur tous les progrès que nous faisons. Mais... Je ne sais pas. Quelque chose ne tourne pas comme ça devrait : On se donne une chance mais... Je hausse les épaules.

Pouvoir le dire ouvertement me fait tout drôle : à la fois du bien, et à la fois pas du tout. Je ne sais pas, j'ai l'impression que c'est... Beaucoup d'efforts, quand avant, on n'avait pas besoin de ça, c'est douloureux d'avoir à admettre qu'on n'est pas aussi parfait qu'on le devrait. Qu'on le voudrait. Non, non, juste être là et puis c'est tout, j'offre un sourire rassurant à Zack en le disant : Tout ça ne demande pas beaucoup d'efforts de toute façon, t'inquiète ! Et j'ai un rire, quand Hokulani rentre dans la pièce finalement.

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J’ai une grimace de circonstances à la réplique de Casey, laissant filer quelques secondes de silence. « J’vois le genre. Ca devrait être évident, mais ça l’est plus. » J’sais bien qu’en amour, faut faire des efforts et tout si on veut qu’ça marche, j’suis bien placé pour le savoir. Pour autant, si ça devient qu’ça, des efforts, est-ce que ça vaut vraiment la peine de s’acharner ? Franchement, j’en sais foutrement rien. J’ai juste pigé que l’amour suffisait pas toujours. « Tsais que j’vais pas te juger si, pendant une minute, tu m’dis que t’en as marre d’faire des efforts hein. » Pas trop le genre de la maison.

J’lui assène une petite bourrade amicale avant de grimacer quand on reparle du motif de ma venue. « Juste… être là. Okay, ça doit être dans mes cordes ça. » J’espère qu’il va se passer des trucs dégueu ou chelou hein. « Ah ouais ? » Et j’ai quand même un temps, alors qu’on arrive en vue du dispensaire. « Comment ça pas beaucoup ? » C’est quoi encore cette histoire ?

Tu n'iras pas le lui répéter ? Je sais que la question est stupide, il n'y a pas un monde où Zack me trahira de toute façon, c'est juste... C'est frustrant quand même. Et il met les mots sur ce que je ressens, et ce que j'ai honte d'admettre. Pour moi-même, pour mon couple qui prend l'eau, cette famille qui n'en a plus vraiment la définition, où on ne parvient pas à trouver un quelconque équilibre avec l'autre. C'est pour ça que le bateau tangue. Ouais, j'en ai assez de faire des efforts, que je soupire. Je veux revivre quelque chose de simple, franchement, de facile.

C'est mal de vouloir la facilité ? Je culpabilise de ça, mais je ne sais pas... Je préfère garder ça pour moi. Me tenir la main si j'ai peur, j'ai un sourire moqueur. Tu survivras à ça ? Dans la pièce, Hokulani nous retrouve en effet et je conserve mon sourire : Casey, tu es prête ? Demande-t-elle. On se connait plutôt bien maintenant. Oui ! Tu connais la procédure, Je m'installe, relève mon pull. Tu ne veux pas le rassurer lui ? Hokulani m'interroge du regard : Ce n'est pas le père du bébé mais... Il est tout stressé pareil !

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« Bien sûr que non. Comme j’espère que ce que je pourrais dire sur Arizona restera entre nous. » Même si m’confier est devenu très compliqué après l’engueulade avec Locke, je sais que si j’devais le faire, ce serait à Casey. « C’est à ça que servent les amis nan ? » Un hochement de tête quand elle continue. « J’comprends. Maintenant, est-ce que ton envie de l’retrouver est plus forte que ton envie de truc simple… c’est ce qui importe. Pour toi et la petite. Et le prochain qui va débarquer. » Parce que s’ils doivent se prendre la tête constamment, ce sera bon pour personne, les mioches en tête.

« Et tu m’tiens la main, si moi j’ai peur ? » Une fois dedans, j’salue Hokulani que j’croise de temps à autre quand j’viens réparer du matos médical. Et j’suis Casey comme son ombre, arquant un sourcil quand elle relève son pull. « Hé, c’était prévu que tu te désapes dans le programme ? J’ai dû rater cette partie. » Bon, ça va, elle l’enlève pas vraiment, heureusement. Et j’roule des yeux à sa remarque. « J’suis pas inquiet c’est juste… c’est la première fois que j’fais un truc pareil quoi. » J’sens que ça va être super chelou. « Fais ton truc là, que j’pige ce qui s’passe, ça devrait me rassurer. » Bon, ptet que je remplis pas exactement le rôle prévu hein.

C'est une très bonne question, et je ne peux pas y répondre malheureusement. Honnêtement ? Je n'en sais rien, c'est pour ça que ça n'est pas facile aussi, je hausse les épaules, plus résignée qu'autre chose. Est-ce que je vais être prise dans une relation compliquée toute ma vie avec Stanley ? Ou est-ce qu'il y a une version de l'histoire où... Soit nous finissons cette vie à deux, ou alors nous trouvons des solutions. Je ne sais pas ce que je veux, ni ce que j'ai l'énergie concrètement de faire pour nous deux.

Ne t'inquiète pas, tu ne verras pas mon cul même si tu en rêves, je lui offre un sourire amusé, en relevant juste ce qui recouvre mon ventre rond : Je vais seulement veiller à ce que le bébé soit en bonne santé, explique Hokulani d'une voix douce : On doit regarder aussi s'il s'agit d'une fille ou d'un garçon, précise-t-elle rapidement. Je hoche la tête simplement en soufflant longuement : Tu es toujours décidée à avorter si c'est un garçon ? Je relève le nez vers Hokulani : Décidée et résolue, que j'ajoute.

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