The Walking Dead RPG

- Elle est entrainée à la torture ? Ou la manipulation ? Je pense pas qu'elle t'aurait livré comme ça.

Autant, Tucker détestait Louisa à l'instant T, autant avait-elle eu le choix d'agir de la sorte ? Le brun se disait que Jennifael prendrait les mesures adéquates. Au mots de la brune, Tucker lève les yeux pour voir un trousseau de clé qu'il n'avait même pas vu au départ. Poussant un soupir supplémentaire, Tucker reporta son attention sur ses mains. Déloger son pouce.

- Ok..

Sans rien sous la main à mordre, Tucker vient mordre violemment sa lèvre inférieure pour éviter de crier de douleur lorsqu'il parvient à mettre la force nécessaire pour démettre son pouce. La main légèrement tremblante, Tucker attrape le trousseau de clé et s'occupe déjà de se libérer des chaines. Il fait de même avec Jennifael mais impossible pour elle de bouger à en juger par sa jambe. Le brun est loin d'être rassuré à l'idée de laisser vers Jennifael mais, tissus entre les dents, Tucker manque de lâcher un cri de douleur lorsqu'elle lui remet le pouce en place. Le calme revient dans la tente, Tucker peut entendre un bruit de combat et est déterminé à sortir.

- Putain de bordel, merci.. On va sortir par derrière. Grimpe.

Dit-il en pointant son dos. Mais a en juger par la gueule que peut faire Jennifael, Tucker soupire.

- T'as une autre idée pour marcher avec ta jambe pétée ?

Le brun grommelle, se penche finalement malgré la douleur. Venant en aide à la Manbo pour s'installer sur son dos, Tucker passe par l'arrière de la tente et sans regarder derrière lui, se dirige vers l'entrée de la forêt.

Spoiler:

One step after another

Je devine que Skull ne marche pas dans la combine a ma réaction quand je vois Olivia se faire embarquer. Impossible de rester sans rien faire. Avec des reflexes qu’un militaire pourrait m’envier, je réagis plus vite que lui et le prends en otage, ma lame empoisonné lui entaillant le cou :

« J’étais sûr que je ne pouvais pas te faire confiance. Rappelle tes hommes immédiatement sale traitre !
-Amusant que tu parles de "traitre", Baron, parce qu'il me semble bien que l'histoire que tu m'as servi sert seulement à couvrir ta propre lâcheté. Tu louvoies avec les ennemis du Grand Maitre qui a fait semblant de te pleurer depuis quand ?
- Si le GM avait jugé bon de t’expliquer ce que je fais ici, ca serait fait… tu marche avec le joueur de flute ? C’est ca ?
-le Grand Maitre m'a déjà expliqué qu'il voulait te descendre, tu sais quelque chose sur lui qu'il veut garder secret. C'est pour ça qu'il veut te voir mort... Ta survie ici n'a aucun sens pour une quelconque mission, Baron, cesse tes mensonges.
-Et bien maintenant, je suis fixé, il n’a pas confiance en toi non plus. Maintenant, rappelle TOUT DE SUITE TES HOMMES »

Au moins, cela me conforte dans le fait que GM ne sait pas que je suis en vie, mais cela m'intrigue un peu; ce genre de confidence a un simple militaire ne lui ressemble pas. Pour autant j'ai d'autres impératifs est de sauver Olivia. Je nous fais avancer vers la tente avec ce sentiment d’urgence qui ne m’est pas habituel. Je ne manque pas de voir un des hommes devant la tente qui a tous les symptômes d'empoissonnement ou de voir les symptômes de Louisa qui va devenir un super Z… le chaos est lancé, mais pour le moment, il n’y a qu’Olivia qui compte.

Le doigt sur mon menton, l'homme m'oblige à le regarder dans les yeux, et plongée dans ses prunelles vertes, je sens un malaise me saisir. Faire partie de son équipe ? C'est aussi simple que ça ? Sebastian tâche de me présenter comme une offrande, comme faisant déjà une alliance avec lui, un bien qui a du mérite. Mais ça ne prend pas et à la voix derrière moi, à la prise plus ferme soudainement, c'est un éclat de terreur pure qui passe dans mes pupilles : Quoi ? Je suis tirée brutalement en arrière, soulevée du sol. Non ! Une ruade est inutile pour parvenir à me défaire d'eux : Lâchez-moi ! LACHEZ-MOI !

Je suis balancée brutalement au sol, dans un choc qui me coupe le souffle. La tension grimpe de plus belle alors que les mains me clouent brusquement : Oh... Tiens-lui les bras ! Exige l'un en tentant de faire descendre mon pantalon, il se mange mon pied dans la figure avant d'y parvenir. Mais un éclat de rire passe soudainement : Quoi ? Qu'est-ce que tu as ? Temps, je hurle, je rugis pour qu'on me relâche : Kinder ? KINDER SURPRISE !!!

Leur enthousiasme me glace le sang, je sens les larmes monter en luttant quand une toux se fait entendre derrière : Qu'est-ce qu'il t'arrive ?! Ramène-toi, fais pas ta chochotte ! C'est un sanglot qui m'échappe, je tente comme je peux te me libérer : Je... Je me sens pas bien... C'est un arrosoir à vomi qui se déverse sur l'un d'eux soudainement, suffisamment pour me relâcher : PUTAIN ! L'occasion est trop belle pour sortir la flèche et la planter dans la paume directement. Un cri de douleur, j'esquive une claque en roulant sur le côté : Sale pute... Elle a- Gargouillis, spasmes musculaires, c'est rapide... ARME INFECTEE ! Gueule l'un, c'est à travers la toile de la tente, parfait, il tombe à la renverse soudainement en entrainant tout sur son passage.

We're all stories in the end, just make it a good one

ANAPHORE

Rite de passage. La rouquine se stoppe dans sa lancée alors qu'elle se débarrassait de sa cape, tandis que l'expression lui glace instantanément les entrailles. Sentant son coeur manquer un ou deux battements, alors que tout dans cette phrase suivie du hurlement de Liv lui fait comprendre ce qui est en train de se passer. Non... L'horreur la saisit à la gorge avec la même force qu'une poigne d'un de ces hommes, alors qu'elle sent une acidité lui remonter le long de la gorge. Glissant une main tremblante à ses lèvres alors que la panique la gagne lentement mais sûrement. Ils allaient la violer. Et cette fois, il ne s'agissait en rien d'un entraînement surprise, alors qu'elle s'efforce de conserver son calme, sans succès. Mélange nauséeux de rage et de peur viscérale contenue, alors qu'elle avise le contenu de sa tente. La réserve d'explosifs.

Se concentrant sur ce qu'elle à prévu de faire, en priant pour courir assez vite. Lutter contre ses pires démons, pour espérer libérer un chaos apte à créer une diversion. Pour Sebastian. Pour Jennifael. Pour Liv, en proie à l'enfer. Pour Tucker, qu'elle n'a pas encore retrouvé, et qui l'amène à prier silencieusement n'importe qui, pour qu'il soit en vie.  

Le chaos est la chose la plus dangereuse de ce monde.

La voix de Jennifael lui revient en tête, sombre souvenir d'une époque ou ce domaine n'était pas encore malmené à ce point, alors qu'elle récupère un premier baril  pour le jeter au sol, y créant une traînée de poudre jusqu'à l'entrée de la tente.

Mais parfois, il faut savoir le libérer; Et faire des compromis, pour survivre.

Et un regard équivoque à l'endroit lui laisse à penser que sur ce coup, l'élève dépasse le maître. Luttant contre sa pire peur, pour mieux espérer sauver les autres. Rassemblant le plus gros des barils entre eux, détachant sa cape qui vient rejoindre les barils en espérant lui permettre une meilleure liberté de mouvement pour sa course à venir, récupérant une petite boîte d'allumettes non loin. Arrêtes de trembler... Qu'elle se sermonne elle même, inspirant profondément. La flamme se crée au bout de la tige, s'interdisant de ciller en la regardant. Peut-être que Jennifael aurait le fin mot de l'histoire, finalement. Avisant la flamme s'embraser au contact de la poudre, suivre tranquillement son chemin vers les barils. Ne quittant la tente qu'une fois sûre que l'embrasement en atteindrait le coeur, pour commencer à courir.  

Spoiler:

Let your chaos explodes

Rite de Passage. Tucker s'immobilise. Quinn est trop loin, ce n'est pas elle. Le cri qu'il entend lui glace le sang. Tucker ne sait pas quoi faire. Les mots de Jennifael le font hocher la tête. Ce n'est pas Quinn, ce n'est pas Quinn. Qu'il ne cesse de se dire. Arrivée à l'entrée de la forêt, c'est ce fameux Kinder surprise qui l'immobilise alors qu'il dépose finalement Jennifael près d'un buisson.

- Je suis désolé ! Je sais que c'est du suicide! Mais je me pardonnerais jamais de l'avoir laisser comme ça !

Et Tucker n'attend pas une seconde de plus. Il se détourne et laisse la panique prendre le dessus quand Nima lui a répéter tant de fois de faire preuve de sang-froid. Au pas de course, il parvient à récupérer un tesson de bouteille. Il aurait préféré sa lance. Mais sans l'avoir récupéré, il n'aura finalement que ça.
Tucker court à toute vitesses, n'est plus rationnelle. Alors qu'il se dirige vers l'origine des cris, Tucker trébuche, bouscule un type occupé à cracher du sang et fini en rouler bouler à sa suite. Sans voir les flammes qui embrase une des tentes non loin.

Spoiler:

One step after another