Je suis outrée que tu n'aies pas confiance en mon abnégation, que je lui souffle alors avec une petite moue fâchée avant d'ajouter : Après je n'ai aucune idée de ce que ce mot veut dire, mais j'aime bien, ça fait tout de suite tellement sérieux, concentrée, comme si j'étais une personne importante. June en sort des pires que ça je suis sûre, et personne n'est là pour les comprendre : Tu penses que ce confinement ne suffira pas ? Que j'ajoute.
Oui, ça m'inquiète un peu dans l'idée mais bon, ça n'est pas vraiment à moi d'établir ce qui serait bien ou non. Je soupire : Vous allez bien en guérir quand même ? Avec Stan qui est aussi malade, j'imagine que ça serait vraiment bien. Tu as du travail, mais tu es une obsessionnelle, c'est aussi la nuance, tu ne sais pas t'arrêter, que je souffle en roulant des yeux, l'air de lui dire que je ne suis pas naïve à son sujet : Tu sais ce que c'est, un burn out ?
Don't make me sad, don't make me cry. Sometimes love is not enough and the road gets tough, I don't know why. Keep making me laugh, let's go get high : The road is long, we carry on, try to have fun in the meantime
Bonne position dans la phrase, mais je doute de l'utilisation judicieuse dans le contexte. Mais au moins, cela donne un style, répondis-je avec un air légèrement amusé face à la fierté exprimée par Casey sur l'instant. Cependant, un soupir transperce la barrière de mes lèvres, détournant légèrement le regard à la question posée par mon amie. Je l'ignore, pour être franche. Je compte sur toi pour ne pas ébruiter cette hypothèse, évidemment. Mais il reste une possibilité pour que certains n'en guérissent pas. Comme toute maladie, en somme.
Venant croiser les bras sur ma poitrine, je relève le regard vers la brune et fronce légèrement les sourcils, comme vexée par sa remarque. Il n'en est rien, évidemment, mais mon visage se trouve parfois être bien trop expressif lorsque je suis face aux quelques personnes que je considère comme suffisamment proches pour ne pas avoir besoin de revêtir constamment mon masque de froideur. Je ne suis pas! Je m'arrête, bougonne un peu et soupire. Inutile d'essayer d'argumenter, je ne parviendrai pas à la faire changer d'avis. J'ai connu pire que ça, dans ma carrière. Et j'ai appris à déléguer je te signale, en prenant Locklan comme assistant. Je fais des efforts, ma chère! Je viens de passer à un cheveu de régresser au point d'ajouter un « et toc » à la fin de ma phrase. Le confinement me monte à la tête il faut croire.
Je vois, je ne suis clairement pas rassurée par les propos d'Arizona mais je force tout de même un sourire de circonstances. Moi aussi, je suis inquiète - très inquiète - pour la suite des évènements. Stanley malade, d'autres de mes amis, c'est évidemment un souci pour tout le monde et je n'ai pas envie de les perdre. Mais on doit quand même aviser que c'est une possibilité qu'ils ne s'en sortent pas. L'occasion pour voir d'aller emmerder Friedrich comme il faut.
Oh oui tu as pris Locklan pour ses talents dans l'assistanat, je me doute, que je lui souffle en plantant sur elle un regard moqueur, avant de reprendre une moue totalement dubitative. Très vite, mon sourire revient : Tout ça pour pouvoir le mater quand ça te chante, tu crois que je ne te connais pas ? Que je ris de plus belle en taquinant mon amie. Je sais qu'elle est bien avec Zack, mais j'aime bien l'idée de la voir se rincer l'oeil de temps en temps pour se changer les pensées.
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Quoi ? N'importe quoi! Bien évidemment, j'ai pris la remarque de Casey au pied de la lettre et je refuse qu'elle aille s'imaginer des idioties pareilles. Le choix de recruter Locklan pour qu'il puisse m'aider dans mes tâches administratives relatives à la sécurité du camp et de nos avant-postes n'a absolument rien à voir avec son physique ou une potentielle envie de « me rincer l'oeil » comme semble le penser la mère de ma filleule. J'ai fait ce choix en considération de son implication et de ses capacités, rien d'autre. Oui, oui. Je n'ai jamais envisagé que cette remarque ait pu être faite sur le ton de l'humour et ce malgré le rire exprimé par Casey.
Et puis, au bout certainement d'un temps bien trop long pour que cela ne soit pas péjoratif pour mes capacités cognitives, je finis par me rendre compte qu'il s'agissait certainement d'une plaisanterie. Alors, je tombe des nues et me sens profondément stupide. Tu te moquais de moi, c'est ça ? Au moins, cela a le mérite d'être malgré tout plus agréable que de parler de la possibilité de ne jamais guérir de cette maladie qui sévit dans le camp depuis des semaines maintenant.
Totalement, je ne peux m'empêcher de rire encore devant l'air outré qu'elle a pris à mon accusation. C'était trop facile et toujours aussi amusant évidemment. Soufflant du nez, je soupire de plus belle pour retrouver mon calme, sans pouvoir décrocher le sourire que je porte actuellement et qui augure que j'ai d'autres blagues dans ma besace : Et ça m'amusait d'autant plus que Zack boude Locklan depuis des semaines pour je ne sais même pas quoi, que j'ajoute en haussant les épaules.
Bon pour ce que ça change : Après, il n'a tellement pas l'air jaloux que je doute que ça lui fasse grand-chose, et puis, il n'a pas vraiment de quoi se plaindre : Zack est beau gosse. Bon vu que je le considère comme un frère, ce commentaire est totalement platonique et dénué de toute remarque regardante, évidemment ! Mais reprends ton air professionnel pour m'expliquer pourquoi tu as recruté Locklan ? Que je lui souffle alors en recommençant à rire : Juste pour vérifier un truc !
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Je ne suis en rien surprise lorsque Casey avoue sans la moindre honte qu'elle était en train de se payer ma tête. A croire qu'il s'agit là de l'un de ses jeux préférés. Si en temps normal, en présence de n'importe qui d'autre, j'aurais certainement cherché à sévir, cela n'est pas le cas la concernant. Car elle a la chance de faire partie de ceux que je considère comme mes proches et qui dont ont droit à une relation particulière avec moi. De me voir sans ce masque habituel qui en terrifie plus d'un au sein du camp.
Je t'avoue que je ne cherche pas à me mêler de leurs histoires. Cela ne me regarde pas. Enfin, pas que je sache. Haussant les épaules, je lève ensuite un sourcil lorsque mon amie me demande de réitérer mes mots en reprenant une nouvelle fois mon air professionnel habituel. Euh... Si tu veux... Ne comprenant en rien qu'il pourrait s'agir d'une nouvelle façon de se moquer gentiment de moi, je me racle donc la gorge et me prête au jeu qui – à mon sens – n'en est pas vraiment un.
J'ai recruté Locklan pour son implication et ses qualités décisionnaires ainsi que sa vision proche de la mienne sur l'organisation de la sécurité du camp. Puis mon visage se radoucit, exprimant à nouveau l'incompréhension. C'est ce que tu voulais?
Elle n'a pas l'air de comprendre mon humour mais comme souvent avec Arizona, je ne m'étonne pas du tout de ça. Je ris de plus belle avant de secouer la tête : Tu es encore plus drôle quand tu prends tout au premier degré, mais bon, n'en rajoutons pas une couche, disons que Locklan a en effet quelques qualités bien placées, et on tranchera là-dessus ! Il n'y aurait pas une glace entre nous, je te roulerais une pelle sans doute tellement tu es mignonne !
Je secoue la tête avant de soupirer, en me redressant légèrement. Le poids de mon ventre commence un peu à me gêner, et j'ai envie de faire pipi en plus de ça. Le quotidien quoi, rien de très amusant. Je soupire en posant une main dans mon dos pour me soutenir un peu mieux les lombaires : Tu as besoin que je te ramène quelque chose au fait ? Que je lui demande dans la foulée, histoire de marcher et faire en sorte que ça ne serve pas à rien !
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