Sujet: Re: Never speak of it again Jeu 30 Mar 2023 - 13:33
T'es sérieuse ? Je fronce les sourcils avant de me mettre à éclater de rire : Oh bon sang, j'aurais rêvé voir ça, vraiment ! Je crois qu'il y a rien de plus drôle - et de plus bizarre - qu'un truc du genre : Mais il pouvait s'asseoir après ? Parce que bon... Je fixe son bras : J'aimerais déjà pas que tu me retournes une droite, toi... Si en plus c'est pour que tu m'envoies un truc comme ça dans la gueule - ou ailleurs ! - j'avoue que je passe mon tour... Franchement, à quel point est-ce que les hommes sont chelous quand ils ont de l'argent ?
Quand j'y pense, je suis presque persuadée que Valérian aurait pu s'accorder un délire bizarre comme ça ! Y'a qu'a voir son enthousiasme quand je lui ai dit qu'on pourrait convier Cesare a nos petites sauteries. Bref, ça vaut pas le coup d'en parler, je soupire avant de scruter Sam : Tout le monde est pas fait pour être parents... Et vaut mieux pas faire de gosses, ou les abandonner quand on s'en rend compte. Mais Billie et toi, vous êtes pas du tout croyantes, non ? Du coup, le fanatisme religieux, ça a pas l'air trop porteur. Vous êtes restées en contact avec eux avant tout ça ? et je hoche la tête à sa remarque. Ouais, bonne idée !
Sujet: Re: Never speak of it again Jeu 30 Mar 2023 - 13:55
Tu as déjà vu un reportage sur les manchots qui se promènent sur la banquise ? Il était comme ça pendant quelques jours, dis-je sans pouvoir retenir un petit rire qui me fait grimacer l'instant d'après parce qu'apparemment mes cordes vocales n'étaient pas encore prêtes pour ça. Dommage. Mais ça valait le coup, puisque je me suis souvenue d'un épisode de ma vie qui m'avait déjà beaucoup amusée à l'époque. Et puis, il semblerait que j'arrive à changer un peu les idées de la future mère.
Haussant les épaules à la remarque concernant la parentalité, je souffle un rire mauvais et sans joie par le nez malgré tout, sans pouvoir m'en empêcher. Surtout quand ces mêmes personnes estiment que leur bien-pensance religieuse leur donne le droit d'arracher leur enfant aux autres. J'aurais tellement aimé pouvoir les égorger moi-même pour leur faire payer ce qu'ils m'ont fait. Mais mon estomac se serre brusquement en sentant au fond de moi quelque chose se passer. Je ferme les yeux, me mordant immédiatement l'intérieur de la joue pour tenter de faire passer le tout. Il ne faut pas qu'elle refasse surface. Pas ici. Pas maintenant. Jamais plus.
Je prends une grande inspiration et reporte mon attention sur Reese, secouant négativement la tête. Pas le moins du monde, non. Ces conneries, c'est pas vraiment notre truc. Même si, si tu veux, je peux te réciter un bon nombre de versets de la Bible sans la moindre erreur tellement on nous a bassinées avec ça. Et non. Pour de nombreuses raisons, dès que ça a été possible, nous avons coupé les ponts. Ce qu'ils m'ont fait et ce qu'ils voulaient faire à Billie... Ils méritaient de souffrir longuement avant d'atteindre la délivrance de la mort.
Mais pour être franche, c'est une longue histoire qui mériterait d'être racontée plutôt avec une bonne bouteille, couchée au soleil sur un transat.
Sujet: Re: Never speak of it again Jeu 30 Mar 2023 - 14:45
Si c'était le mieux pour vous de toute façon, y'a même pas à discuter, que je lui souffle en haussant les épaules, sans chercher plus loin que cette évidence. Je sens quand même que le sujet reste sensible pour elle, qu'il y a toujours de la colère malgré tout. Malgré le temps. Ouais, on en reparlera autour d'une bonne bouteille, quand on sera sorties d'ici, que j'ajoute en essayant d'y croire : Je suis sûre que ça sera mémorable, même si on sera mortes avant.