Sujet: Never speak of it again Mar 28 Mar 2023 - 11:46
J'ai un soupir, défaisant le pansement à sa gorge pour admirer le résultat. La brûlure n'est plus boursoufflée, n'a plus de cloques, c'est un bon début. J'ai un sourire satisfait, le miracle s'est produit, et même si la marque n'est pas belle, au moins, Sam est toujours en vie. Avec la fièvre, j'ai eu droit à quelques frayeurs, sur l'idée qu'elle puisse pas y survivre du tout. Ta cicatrice se remet bien, que j'annonce à la brune avec sérieux.
Je la nettoie une énième fois, je compte plus depuis le temps. J'y ai prêté une attention particulière, conseillant aussi à Sam comment faire pour s'en sortir un peu mieux de son côté. Je sais qu'elle a été prudente, malgré ses entrevues avec Ulrich qui se sont quand même poursuivit. Est-ce qu'en parlant, ta gorge te fait encore mal ? Que je lui demande, pour le luxe, en relevant un regard vers elle cette fois. Est-ce qu'il y a besoin de parler du reste ?
Sujet: Re: Never speak of it again Mar 28 Mar 2023 - 12:22
Une grimace m'échappe lorsque le pansement est retiré de la plaie. Ce n'est jamais agréable, encore moins quand chaque fois les raisons de la présence de cette brûlure se rappellent à moi. Je ferme les yeux, grogne un petit peu entre mes dents serrées, avant d'attendre silencieusement que Reese ait terminé son travail.
Merci, dis-je à voix basse pour économiser ma voix. Il est certain que sans elle et ses soins, je ne serais certainement plus de ce monde. C'est moche, n'est-ce pas? Je grimace, agacée à l'idée d'avoir potentiellement été défigurée par cet enfoiré de Ulrich.
Un soupir m'échappe et je hausse les épaules. Il ne faut pas que je force de trop, sinon la douleur se réveille. Et toi, tu tiens le coup ? Simple politesse.
Sujet: Re: Never speak of it again Mar 28 Mar 2023 - 13:39
J'ai vu pire, que je lui souffle avant de lui sourire un instant, comme pour me montrer un peu rassurante. Je me doute qu'elle s'amuse pas des masses de tout ça : La grosse tête d'Ulrich par exemple, il est vilain, autant le dire clairement, non ? Mais je soupire, et hoche la tête à ses propos : Ta voix va se rétablir à force, puis ça fera de moins en moins mal, tu verras, enfin en tout cas, c'est ce que veut la logique. Le processus de guérison prend du temps, elle doit se ménager. Même si l'occasion de le faire, on en a pas des masses.
Quand elle me demande comment je vais, j'ai un temps de flottement. Je range mes affaires, balance le tissu dans de l'eau souillée pour finir de le laver. Il va falloir frotter avec le pain de savon qu'on a. Grand luxe. C'est bizarre : je suis à la fois impatiente d'en finir avec cette grossesse et en même temps, je sais qu'ça me condamnera si elle s'arrête, que je lui confie, un peu amère dans mes propos. J'veux juste partir d'ici, mais je suis sans doute pas la seule à avoir envie de me casser.
Sujet: Re: Never speak of it again Mar 28 Mar 2023 - 14:45
Un petit rictus étire le coin de mes lèvres à la mention de la fameuse « grosse tête de Ulrich ». C'est vrai qu'il ressemble à un pouce passé dans une déchiqueteuse. Un résultat particulièrement laid, en somme. Quand je pense qu'une erreur de la nature dans son genre a eu l'honneur de me passer dessus, même sans mon consentement. Ça rend les choses encore plus insupportables.
Je fronce les sourcils à la mention de la grossesse de Reese, baissant mon regard sur son ventre. Je ferai tout pour qu'il n'arrive rien à ton enfant. C'est promis. Simplement car je crains le pire, dont le retour de l'Autre, s'il devait arriver malheur à ce petit être. Un soupir m'échappe et je hoche la tête, regardant autour de nous quelques instants. Et moi donc... Je t'avoue que chaque jour qui passe, je suis heureuse de ne pas voir ma sœur arriver ici. Mais j'ai peur qu'il soit arrivé pire à Billie, d'un autre côté...
Sujet: Re: Never speak of it again Mar 28 Mar 2023 - 15:09
C'est gentil, que je lui souffle. Je préférais encore l'interlude sur la sale gueule d'Ulrich mais faut croire que c'est pas forcément pour nous. Je soupire en y pensant avant d'revenir la fixer un instant : Mais s'il arrive un truc, faudra... Faudra quand même penser à tenter le tout pour le tout pour fuir d'ici, que je lui murmure tout bas, pour qu'elle soit la seule à pouvoir l'entendre finalement. Ouais, je me dis que c'est le mieux, même si c'est suicidaire.
La seule destinée qu'on a ici, c'est d'être des sacs à foutre, et j'y survivrais pas. J'ai pas envie d'essayer, j'ai pas envie de me laisser passer dessus par un équipage entier. Et le bébé, ils vont le massacrer, s'en faire un steak aussi, ça serait le genre. Si je meurs, faut que tu le prennes et que tu partes loin d'ici avec lui, peu importe où, tant qu'elle meurt pas sur ce plateforme horrible avec lui. Tu penses qu'ils ont fait le lien entre toi et Billie ?
Sujet: Re: Never speak of it again Mar 28 Mar 2023 - 18:30
Je vais m'abstenir de dire à Reese que je fais ça pour son enfant plus que pour elle. Ça n'aurait pas vraiment d'intérêt, qu'on se le dise. Je me contente de légèrement hocher la tête à sa réponse, l'écoutant ensuite silencieusement quand elle mentionne l'idée d'être prêts à tout pour s'enfuir d'ici si l'occasion se présente. L'hésitation n'a jamais été là me concernant, dis-je simplement, attendant depuis le début une occasion de pouvoir saigner ces enflures et me baigner dans leur sang encore chaud.
Je le ferai. Jamais je ne laisserai du mal être fait à un enfant. On m'a retiré le mien fut un temps, contre mon gré. Depuis, c'est certainement le sujet le plus sensible me concernant. Un ricanement sans joie m'échappe alors que je relève le regard sur la brune à sa question. Nous sommes jumelles, donc oui. Ulrich ne s'est pas privé de souligner le fait qu'il ait compris en la menaçant devant moi.
Serrant les poings et les mâchoires, difficile cette fois de cacher la lueur meurtrière dans le fond de mes yeux. S'il lui a fait du mal, je jure de battre le record de la torture la plus longue en gardant sa victime en vie. Et j'y connais un rayon dans le domaine.
Sujet: Re: Never speak of it again Mer 29 Mar 2023 - 0:41
Tu penses qu'il passerait à l'acte ? que je lui demande alors que le nom de Billie revient dans la conversation et que je saisis toute l'inquiétude et la pression qui pèse sur les épaules de la brune devant moi. J'imagine qu'à sa place, je serais aussi flippée qu'ils ramènent une personne que j'aime, ou qu'ils lui fassent du mal. Tout l'intérêt d'avoir personne a apprécier sans doute, c'est qu'on prend tout de suite beaucoup moins de risque, n'est-ce pas ? Enfin je dis ça, mais j'aimerais pas voir Daniel ou Valérian débarquer ici.
Je pense que tu seras imaginative, je n'en doute pas, même, que j'ajoute en haussant les épaules : Il ne mérite pas mieux que de souffrir, qu'il crève de douleur, ça me fera du bien. Surtout pour toute la colère qu'il a réveillé en moi. Je soupire, lève les yeux au plafond un instant. C'est quoi le premier truc que tu feras, quand on sera rentrés ? Que je lui demande finalement, songeuse. Je suis en train d'y réfléchir. Partir, loin d'ici. Super loin d'ici. Si mon corps le permet.
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