The Walking Dead RPG

Un hochement de tête pour remercier Elohim alors qu’il m’aide à me frayer un passage. On continue d’être aussi silencieux que possible, alors que la tension est plus que palpable. Probablement que notre curiosité nous perdra mais, ça ou autre chose de toute façon. Et j’ai un froncement de sourcils alors que nous nous retrouvons devant une baraque. Je capte à peine quelques éclats de voix par la fenêtre ouverte et mon regard croise celui d’Elohim qui me désigne une porte entrouverte.

J’écarquille les yeux, avant de me décider à le suivre. Et on entend tout de suite mieux. Une histoire d’attentat contre un évêque. Impossible de savoir lequel, mais ils ont l’air bien remontés. Surtout quand ils parlent d’épurer la zone des disgraciés pour trouver les responsables. Je retiens mon souffle alors qu’Elohim m’interroge du regard, secouant la tête pour répondre à sa question silencieuse.

Mais je ne m’attendais pas du tout à la suite. Un attentat pour libérer les disgraciés ? Ici ? A Colville ? D’un coup, mon cœur se met à battre un peu plus vite, dans une espèce d’espoir un peu fou à l’idée qu’on pourrait réellement venir nous libérer. Sauf que là, c’est mon nom qui est soudainement évoqué par Alec. Un chef de la révolte de Walla Walla est ici et comme par hasard, on se retrouve avec des emmerdes sur les bras ?

Merde.

Je sens Elohim me tirer le bras, alors qu’ils enchainent, répétant peu ou prou les mêmes choses. Il faut qu’on sorte de là. Et vite. J’ai du mal à reprendre mon souffle une fois dehors et je me frotte le visage à deux mains, essayant de comprendre tout ce qui vient de se dire.

Spoiler:

Lorsque Tasya parvient au dispensaire elle constate que Line n'est pas là. L'infirmière hésite devant les miliciens qui gardent la porte. Doit-elle faire demi-tour ? Elle capte alors la voix du docteur VanHooten à l'interieur. Que fait-il ici ? Djamal avait quitté les lieux voilà des semaines. Il faut qu'elle en ait le cœur net alors elle s'avance, dévoilant sa présence.

L'ambiance est lourde. Le climat est tellement tendu que les miliciens positionnés devant le dispensaire pointent aussitôt leurs armes sur la mexicaine. Par reflexe, Tasya lève les deux mains et ils lui demandent sèchement ce qu'elle fait là. Elle ne peut que bafouiller, troublée. Un des gardes s'avance mais Djamal intervient. Amenez-la moi, elle va m'aider ! Elle se retrouve trainée à l'intérieur du dispensaire, puis dans une pièce convertie en salle d'opération. Là, un homme est étendu sur une table, sérieusement blessé sur le torse.

Djamal semble vouloir lui parler en privé et tente de faire sortir les miliciens. « Je suis venue car j'ai vu du mouvement dehors. Vous devriez aller voir... » souffle Tasya aux gardes pour les encourager à quitter les lieux. Ses yeux se posent sur le blessé qu'elle reconnaît aussitôt : il s'agit de l'Eveque Bidelspach, l'homme qu'elle a rencontré quelques temps avant pour faire adopter son bébé.

Rapidement, elle noue ses cheveux et se tourne vers le médecin. « Dites-moi en quoi je peux vous être utile. » Elle prend une inspiration quand son ventre se tend à nouveau. La contraction passe mais sa nervosité n'arrange sûrement rien à son état. Pas maintenant. Ce n'est vraiment pas le bon moment.

Spoiler:

 « Un soulèvement ? » répète Tasya d'une voix tendue. De quoi parle le docteur Vanhooten ? Elle n'a rien entendu de tel dernièrement. La mexicaine est déstabilisée.« Qu'est ce qu'il se passe ici ? » Le médecin accepte de lui donner quelques explications. Un attentat a été organisé, des terroristes se sont procurés de quoi faire sauter Colville et l'évêque est sa première victime. Les yeux de la brune s'écarquillent de surprise et se posent sur le blessé devant eux. « Des terroristes ? Vous en êtes sûres ? » L'homme secoue la tête. Qu'est ce que ca pourrait être d'autre ? Elle se sent confuse. « L'acte isolé d'un disgracié ? » Djamal hausse les épaules. Il n'a pas de preuves mais il paraît sûre de lui.

A nouveau, la disgraciée hésite. Ses yeux restent fixés sur l'homme étendu.  « Pourquoi avez-vous dit qu'il etait un impie ? » demande-t-elle à propos de l'Eveque, c'est comme ça qu'il l'a appelé après tout. Tasya repense aussitôt à ce que Anna lui a dit, ce n'est pas difficile de faire le rapprochement. La réplique ne se fait pas attendre. Cela ne vous concerne pas ! Elle baisse le regard.

Visiblement, il n'y a plus rien à faire pour l'Eveque.« Est-ce qu'il y a quelque chose que je peux faire ? » demande-t-elle alors. Si ce n'est pas le cas, elle ferait mieux d'aller voir du côté des dortoirs pour retrouver ses amis. Djamal la dévisage. Et vous d'ailleurs, que faites-vous ici? Tasya se sent pâlir, ses mains se posent sur son ventre bien rebondi. « J'ai été réveillée par des contractions, je voulais seulement être certaine que tout allait bien » Elle se sent nerveuse. « C'est passé. Marcher m'a fait du bien, si vous n'avez plus besoin de moi, je devrais rentrer... » Les contractions perdurent et ne s'arrêtent pas mais Tasya ne veut surtout pas que le médecin le sache. Elle ne peut pas être emmenée ailleurs ou rester bloquée ici. Il faut qu'elle sache ce qu'il se passe. Depuis qu'elle est ici, plus de 4 mois, c'est la première fois qu'elle entend parler de terroristes, et si c'était l'occasion de changer enfin les choses ? Elle ne se berce pas d'illusions mais s'il y a un tout petit espoir, elle doit le saisir.

J’essaie de reprendre tant bien que mal mon souffle et de ne pas céder à la panique alors que nous arrivons tous les deux à nous éloigner de la baraque. Et je fixe Elohim, les yeux écarquillés. Qu’il soit autant inquiet que moi ne m’aide pas à garder la tête froide. Je sais que les minutes sont comptées et que là, je risque gros. Très gros. « Je sais oui. » Je suis surpris de répondre aussi tranquillement, alors que mon cœur bat à toute vitesse.

C’est difficile de garder la tête froide en cet instant précis, surtout que j’ai l’impression d’avoir la tête qui bourdonne. « Je ne peux pas rester là… » Mais les options sont pour le moins… limitées. Sans compter que je ne veux pas laisser les filles. Mon regard croise celui d’Elohim. On sait tous les deux que si je continue comme si de rien était, je suis mort. Il l’a terriblement bien résumé.

Je me frotte le visage à deux mains et je souffle, avec un rire sans joie. « J’imagine que tu ne sais pas qui sont les personnes qui ont commis l’attentat… » Ca aurait pu être une option intéressante, mais pas moyen de deviner qui pourrait avoir fait ça. Ou plutôt, il y a beaucoup trop de possibilités. Quand je fixe de nouveau Elohim, j’ai l’impression qu’il y a quelque chose d’autre. Il a l’air songeur, comme s’il pensait à une autre option. « Tu as une idée. » Ce n’est même pas une question. Et il hoche la tête. « Peut-être. Peut-être que je peux te faire sortir d’ici. Mais ce sera dangereux, surtout sans armes. A toi de voir si tu veux tenter ta chance. »

Rester ici et aller à une mort certaine ? Me cacher ici ne marchera pas. Pas sur la durée. Et l’issue sera forcément la même. Et laisser tout le monde ici ? Peut-être que dehors, j’arriverais à faire quelque chose. Les pensées se bousculent dans mon esprit et je fixe le vide un instant. Je n’ai pas le temps de réfléchir autant que je le voudrais. « D’accord. » Soufflé dans un murmure, alors qu’il m’entraine avec lui directement.

Spoiler:

Nous nous mettons à courir, tandis qu’Anna m’attrape par le bras pour m’entrainer à sa suite. Dans le noir du Bidonville, nous n’y voyons pas grande chose, mais ça veut aussi dire que ne nous repérera pas immédiatement. Notre duo arrive vers un vide sanitaire d’un autre baraquement et l’espace d’un instant, je crois que toutes les deux nous réfléchissons.

- Nous devrions profiter de la nuit ! Ne pas nous cacher jusqu’au petit matin… Je ne sais pas ce que nous pourrions exactement faire de plus cependant, mais au petit matin, on nous retrouvera.

Ce n’est donc plus une option ! Il faut agir, peu importe ce que l’on décide de faire. Anna m’attrape par le bras une fois de plus et nous nous remettons à courir. Je me rends compte que… ma forme de tout à l’heure n’était qu’éphémère. J’ai pigé dans toutes mes maigres forces au final et je cherche mon souffle. De plus en plus. Je commence à toussoter, à siffler en respirant. Je sens mes jambes se ramollir à chaque pas de course et je commence à craindre de m’évanouir.

Je ne sais pas si Anna s’en rend compte ou si elle avait pour but simplement de nous mener jusqu’ici, mais elle s’arrête. J’ai du mal… beaucoup de mal, mais je vois la grille menant aux égouts… puis pas trop loin une barre de fer oubliée. Pas la peine de réfléchir davantage. Je fais plusieurs pas rapides pour aller la récupérer et à deux, avec toutes nos maigres forces, nous déplaçons la grille pour nous faufiler dans le tunnel d’égout, refermant derrière nous pour ne pas être repérées.

Spoiler:

Freedom

IN MY HEAD

A SOUL ON FIRE AND A WILL TO LIVE