The Walking Dead RPG

« Oui, t'as raison. » Il faut bien admettre que ce qu'il dit fait du sens. C'est à se demander pourquoi elle fait toujours sa tête de pioche quand il est question de prendre soin d'elle. Un vieux réflexe, sûrement - mais peu importe. « Je vais essayer de te trouver des comprimés pour que ça gratte moins, aussi. » ajoute-t-elle ensuite, même si elle doute être en mesure de trouver une telle rareté. Ça ne l'empêchera pas d'essayer, pourtant.

Sauf qu'il lui explique que son dessin représente la pâtisserie de sa grand-mère, du coup, et elle ne se préoccupe alors plus du tout de leur histoire de médication. May ne peut que sourire tristement, réalisant sans mal que le brun était très près de sa grand-maman, dans le passé. « Elle ne serait certainement pas impressionnée par mes talents culinaires, par contre. » souffle-t-elle en riant un peu, gênée. Liv, contrairement à lui, n'a jamais vraiment été proche de ses grands-parents. N'empêche, elle comprend très bien ce qu'il peut ressentir. Elle n'a qu'à penser à son paternel, arraché à sa fille trop jeune. « Je te jure, moi si je voulais dessiner le poste de police de mon père, tu serais même pas capable de capter ce que je tente d'illustrer. » Décidément, ses talents sont particulièrement limités. Elle soupire brièvement, avant de poursuivre.

« Je suis certaine qu'elle était très fière de toi. » affirme la blonde en posant les billes sur Shot, se rapprochant de lui comme pour le soutenir. Elle lui rend son carnet et son crayon, avant de suggérer quelque chose d'un peu fou, peut-être. « Tu devrais dessiner son visage. » La petite parle doucement, avant de reprendre sur un autre sujet - presque mal à l'aise, cette fois.

« T'as eu d'autres symptômes, depuis qu'on est rentrés? »  

'You got a million shadows there, dancing in your head, calling out your name. You got the battles, you got the scars. You got the crack in the windshield view and the curse of the full moon but oh babe, you got heart.

Les détails qui semblent disparaître, avec le temps. Elle n'est que trop familière avec le concept. May n'insiste pas, du coup, quand il explique qu'il n'arrive plus à dessiner le visage de celle dont il était si proche. La blonde ne peut que lui offrir un air désolé, avant de soupirer légèrement. Quelques étincelles viennent tout de même illuminer ses billes, quand il propose plutôt de dessiner le poste de police de son très cher papa. « Enfin, ça fait longtemps. » souffle-t-elle d'abord, avant de continuer.

« Je me souviens que c'était immense, et que les trois fenêtres au-dessus de la porte principale formaient un demi-cercle. Tout était très neutre, sauf le drapeau des États-Unis qui flottait fièrement à l'entrée, près des deux arbres géants de chaque côté des auvents noirs - des érables, je crois. » Un sourire étire ses lèvres, l'espace d'un instant. Les souvenirs sont loins, certes - mais elle se rappelle de la bâtisse impressionnante, et de l'uniforme.

« Alors je ne suis pas folle, putain! » s'exclame ensuite Liv, à la mention de cette drôle de sensation qu'elle peut ressentir trop souvent, depuis l'expédition. « Il m'arrive la même chose. Et c'est vachement flippant. Je veux dire, ce sentiment, cette connexion, c'est - ce n'est pas quelque chose de rassurant. J'ai presque l'impression d'être en alerte, quand ça arrive. » Et nul besoin de mentionner que ça l'inquiète, autant pour elle que pour le brun.

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Il semble vachement surpris, sans que May ne comprenne trop pourquoi. Pensait-il être le seul à subir de tels symptômes? Enfin, elle aussi se pose la question, en réalité. « Aucune idée. » réplique la petite, quand il demande si le fait d'en parler est nécessaire. Elle hésite. Sans surprise, Cendrillon s'inquiète déjà de la marche à suivre dans ce genre de situation, au laboratoire. Une part d'elle est définitivement craintive, même si elle se doute que d'aviser les scientifiques de l'île est probablement la bonne chose à faire, au final.

« J'imagine que oui. » ajoute-t-elle en laissant son regard trouver celui de Nate, comme pour qu'il valide ses paroles. « Ils sont peut-être déjà au courant, si les autres vivent des épisodes similaires. » Avec un peu de chance, peut-être que ce n'était pas si fréquent, chez leurs copains. « J'espère que mes échantillons pourront les aider à trouver des réponses. » Parce que toute cette histoire est particulièrement flippante, même dans leur monde déjà particulièrement éprouvant.

« Pour l'instant, je crois que je vais surtout profiter de toi, j'ai le droit? » Liv change de position pour venir poser la tête sur sa cuisse, le serrant contre elle. Elle pose les yeux sur la bague à son doigt, admirant la pierre qui brille avec l'esquisse d'un sourire aux lèvres. « Tant que t'es là, tout ira bien. » Il ne saura jamais à quel point elle peut l'aimer, ni à quel point sa seule présence est ce qui l'empêche de dérailler, là, tout de suite.

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