The Walking Dead RPG

Je croise le regard d’Olivia et y lis très bien le message qu’elle veut me passer. Pour autant, je ne me sens pas nerveux ou quoique ce soit de la sorte. Dans l’ensemble, j’ai tendance à être un animal à sang-froid, a un ou deux chats noirs près. Mon visage reste aimable et mon ton presque amusé, mais mon regard trahis parfaitement la froideur que je ressens pour cette femme qui menace les miens parce qu’elle est trop obtue pour regarder les choses en face.

« Excuse moi, je t’aurais plus pensé de celle qui font venir à elle les gens plus que de celles qui se déplacent pour les voir. Comme quoi, la vie est toujours pleine de surprises. »

Et rarement des bonnes vue ma joie de la voir ici et mon envie de repartir au domaine avec Olivia et Romy dans les plus brefs délais. Même si je ne le pense pas assez idiote pour tenter quelque chose d’ouvertement hostile vis-à-vis d’Olivia dans un camp ou ils sont si nombreux, elle prouve bien qu’elle a ses entrées ici. Je n’aurais pas dû accepter que nous revenions à Gig. Je reste dans cette attitude faussement nonchalante et cette façon de me comporter comme si nous étions simplement en train de discuter de nos journées. C’est toujours avec cet humour qui est le mien, sans détacher les yeux de la femme que j’ajoute :

« Et si ta suivante est aussi contrariante, il faut croire qu’elle suit avec un peu trop de zèle les pas de sa maîtresse… »

J’ai un petit rire nasale quand elle évoque les raisons de son « agacement » mais mon œil ne pétille d’aucune joie :

« Mais, n’avions nous pas, déjà , négocié les prémices d’un accord a ce sujet autour de Reese ? »

J’ai une œillade interrogatrice et entendue. Je n’apprécie pas cette femme, pas seulement a cause de la menace qu’elle représente ou de son incapacité a se rendre compte que je ne pouvais pas faire plus que ce qui a été fait : elle est trop instable mentalement a mon gout. J’ai tendance a me mefier des gens qui ne sont pas fiables.


« Ce que j’en pense ? je crois que nous en avons déjà discuté ? Je suis venu a toi pour de bonnes raisons, je t’ai déjà fait une proposition dans ce sens, que tu as chaleureusement écourtée en plus que tu aies décidé de faire pression sur une de mes amies. »

Je passe un doigt au-dessus de mon oreille qui me vaut la douce appellation de demi elfe maintenant. Une chance que je sois amateur de livres d’heroic fantasy. Je me pose contre un mur et croise les bras contre mon torse, assez bas pour que ma main ne soit jamais loin de ma poche. C’est avec l’intonation calme d’un commercial habitué aux négociations que je pose le cadre :

« Tu as plus besoin de moi que je n’ai besoin de toi. Sans moi, tes chances d’avoir ta vengeance sont presque nulles. Celui qui est responsable du supplice de ta fille n’est pas du genre à aller se promener dans les bois. Il a suffisamment d’escouades pour faire cela à sa place. Qui plus est, tu ne négocies peut-être pas avec les hommes, mais moi j’ai pour principe d’éviter les gens qui se livrent à du chantage ou font des pressions sur mes proches. »

Autrement dit, je ne négocierais pas la paix. La fin des hostilités est la base indispensable pour poser les négociations à venir.

Ce n'est pas n'importe quel homme ! Insiste la rouquine en fronçant les sourcils, alors que Liv confirme ses craintes. Elle était aveuglée par la rancoeur. Voilà qui expliquait cette volonté sombre d'utiliser la brune comme réceptacle d'un enfant. En la condamnant à un pacte pareil, ce n'était que lui, qu'elle visait. L'épargner lui, pour obtenir tous les autres. N'est-ce pas là déjà assez pour étancher une soif de sang ? Qu'elle s'enquit à la nouvelle remarque de son amie, alors que Jennifael la fusille du regard. Quand au fait d'être agaçante ? Elle hausse un sourcil, reflet parfait de ces coups d'oeils que la Manbo avait pu utiliser sur elle par le passé. J'en suis désolée. Mais je ne fais que protéger ma soeur, qui n'a rien fait pour mériter de vendre son âm- Souligne t-elle fermement quand la métisse lève la main pour lui inciter de se taire, pinçant les lèvres alors que Seb entre dans la pièce. Venant triturer la bague à son cou en avançant d'un pas pour rester aux côtés de la Manbo, assumant ce regard qu'elle lui offre en la désignant comme l'agaçante protégée qui cherche à le défendre.

Parce que le Coven n'a pas pour but de détruire la vie d'innocentes. Comme Liv. N'essayant pas de défendre la cause des hommes qu'elle sait aisément perdue d'avance, accordant un regard désolé à Sebastian qui reprend néanmoins la parole. Et au nom de Reese ? Elle ne peut s'empêcher de tourner la tête vers Jennifael, qui pince brièvement les lèvres. Avait-elle disparu ? Comme tu le dis si bien Sebastian, les prémices. Ce n'était qu'un délai, pour t'accorder la sortie de la forêt. Rien de plus, rien de moins. Fait remarquer la brune non sans un rire méprisant, un bref soupir s'échappant des lèvres de la rouquine à l'idée. Ces deux la, dans la même pièce ? Cache les couteaux. Qu'elle souffle à Liv, histoire de s'éviter un bain de sang.

Alors, quand Seb reprend la parole ? Elle ne peut que deviner le sang quitter son visage, alors qu'il ne faut qu'un coup d'oeil pour voir Jennifael porter la main à sa hanche. Venant par instinct se positionner devant elle pour éviter un acte malheureux, croisant le regard empli de haine de la Manbo. Si rien dans sa stature ne laissait à deviner à une volonté de poignarder qui que ce soit, le geste se doit d'être amorcé dans la minute. Au risque que les dix plaies d'Egypte deviennent subitement, une idée de l'agréable en comparaison.

Manbo, s'il vous plaît... Ses yeux clairs se relèvent, revenant poser sa main sur celle de la brune. S'il à la possibilité de la venger, pourquoi ne pas passer outre pour une fois ? Une seule fois, je vous en conjure. Sans compter le poids des tensions évoquées plus tôt. Vous avez la possibilité d'empoisonner la colonie de l'intérieur. C'est douloureux, mais il à raison. Satan n'a qu'un fils. Mais vos soeurs sont légions. N'était-ce pas ses propres mots, des mois auparavant ? Elles le seront, sous réserve que vous soyez disposées à entamer un départ de dialogue. Tu es une ingrate capricieuse, Shepard. Siffle finalement la sorcière. Marsh, maintenant. S'efforçant de ne pas baisser le regard devant la Manbo, quoi qu'elle ne lui offre un regard noir qui la fige sur place, avisant Liv.

Ce joueur de flûte ... Qui qu'il soit, d'ailleurs. Si c'est lui que vous voulez, écoutez le. Ne prenez pas le risque de tout perdre, pour une question d'égo. Vous êtes au dessus de ça... Se risquant un regard vers Olivia et Seb, dans l'espoir qu'ils appuient cette possibilité. Vous avez définitivement choisi la journée, pour m'exaspérer. Tous.Les.Trois. Mais au moins fait-elle un geste de la main pour chasser un souci imaginaire, se relaissant tomber sur sa chaise comme s'il s'agissait d'un trône.

Parlez.

Let your chaos explodes

Et encore, vous n'avez rien vu, que je souffle en haussant les épaules : Personnellement, je peux faire ça toute la journée, je veux dire : être contrariante. Il n'y a qu'à voir comment Sebastian est en train de perdre la raison à cause de moi, à chaque fois que je fais, dis, pense quelque chose, même quand je dors, j'en suis sûre. Je n'irai pas plus loin que ça, Jennifael se tourne vers moi : Cet accord nous concernait, toutes les deux, précise-t-elle, interpellant un temps mon regard : Concernait ? Vous négociez depuis vingt minutes pour t'en libérer, tu ne veux plus finalement ?

Oh... Oh ! Oh que si, ça me convient très bien de ne plus avoir ça en jeu, que j'ajoute vivement, sans trahir quoi que ce soit. Je ne suis pas du genre naïve, la survie de Sebastian dépendait de cet accord, j'imagine qu'elle voudra trouver autre chose pour compenser. Je ne sais pas à quelle hauteur vous avez contribué pour Reese, mais votre part du marché de ce côté a été auguré, et pour le coup, ça concernait surtout Sebastian et la Manbo, pas moi. Il s'agissait d'un test, déjà pour savoir si vous étiez... Fiables, précise-t-elle : Mais surtout pour voir si nous pourrions travailler ensemble à l'avenir, ajoute-t-elle.

L'idée semble toujours l'écœurer, mais bon, elle a conscience qu'elle doit mettre de l'eau dans son vin : Moins je te verrais, mieux je me porterais, et la réciproque est sans doute vraie, glisse-t-elle à l'attention de Sebastian, à qui j'offre un bref regard. Rien de très surprenant là-dedans. En revanche, nous avons sans doute le même but : je veux les têtes de tous les responsables Oblivions en cause ce soir-là, pour ce qu'ils ont fait à Aimée et aux autres, fait-elle plus fermement. Mon réseau d'informateurs se concentrent d'avantage sur la frontière avec l'Oregon, les passages sont surveillés, et nombreux dernièrement, un temps passe.

Je plisse le regard, plus concentrée encore sur les informations qu'elle nous fournit. Ils ne sont pas remontés plus loin qu'Olympia pour l'instant, précise-t-elle, d'un ton agacé. Pourquoi ça ? Pourquoi sont-ils là, cette fois ? Ils cherchent sans doute des personnes, en tout cas, elle vient nous expliquer que c'est la rumeur qui court à leur sujet. Tu disais être morts à leurs yeux, aucune chance que tu en fasses partis ? Demande-t-elle à Sebastian après un instant, avant de reprendre au sujet du joueur de flute : Quand sortait-il ? A quelle occasion ?

We're all stories in the end, just make it a good one

ANAPHORE

J’assiste a cet échange qui ne me plait pas vraiment. Difficile de mesurer l’influence que la folle a sur Quinn et le danger qu’elle représente pour Olivia. Je reste de marbre à observer cachant le mépris que j’ai pour ces rassemblements ésotériques proche de secte. Le « Coven » n’a qu’un but : servir les intérêts de la femme en face de moi. Je rends le sourire de ma Manbo :

« J’y ai plus vu une mission pour réinstaurée la confiance quand elle nous a été confiée, mais beaucoup de choses sont sujettes a interprétation… j’ai cru comprendre que pour me laisser partir d’autres accords avaient été passé.»

Comme le fait que cette femme est en vie grâce a moi et qu’elle refuse d’admettre que je ne pouvais rien pour sa fille. Je vois bien la réaction de l’amie d’Olivia et reste de marbre en apparence. Derrière ce masque impassible, je suis bel et bien prêt a attraper mon arme et réagir s’il y a le moindre geste de menace. Je soupire quand elle traite sa suivant d’ingrate capricieuse, venant de cette femme, c’est un comble. Calment, je la corrige :

« Elle est surtout censée, Jennifael et je la pense bien trop concernée par tes intérêts pour mériter de se faire traiter d’ingrate. »

Je la regarde se laisser tomber sur une chaise avec un art du théâtrale agaçant, attentif au moindre de ces gestes qui pourrait ouvrir les hostilités. Au moins elle concède que le deal pour Reese était bien pour rétablir la confiance. Un nouveau revirement qui démontre bien que cette femme est instable et sera toujours une menace.

« Je pense que tu n’auras pas le choix que de me voir si tu veux que nous travaillons ensemble. Je ne suis pas du genre a déléguer et, peut être que nous avons prouvé que nous sommes fiables, mais de ton coté, pour le moment, j’ai quelque réserve de ce coté là. Surement ta facilité a menacé des proches qui n’ont rien a voir dans le drame que tu as subis. J’imagine que comprend bien que je ne mêlerais personne a nos transactions pour ma part… »

Le ton est calme, je suis posé, presque souriant, mais le regard reste froid. Elle a menacé Olivia, ma famille et reste, a mes yeux, une personne qui peut être un péril a terme pour mes proches. Sa façon de faire, les promesses estoquées sous la menace aussi idiote que sadique. Quelle femme fait promettre a une autre de lui donner son bébé ? Le traumatisme et la douleur n’excuse rien a mes yeux. Elle ne m’apprend rien que je ne sais pas déjà. Ils sont après Ana et les siens, reste l’idée qu’ils puissent avoir d’autres fugitifs que je n’ai pas encore croisé.

« Aucune, crois moi. »

Je connais assez Johnny pour savoir que nous aurions un véritable déluge d’attaques pour me retrouver et ca ne serait pas que des troufions de bas étages et des opérations discrètes. Il serait capable de faire asservir des groupes en leur demandant de me livrer sous peine de leur faire tous les pires sévices.

« Je peux te donner le moyen de le faire sortir de Portland… mais avant, réfléchis bien a ce que tu souhaites car cela exposera surement toute tes filles et il y aura forcement du dégât. J’imagine que devine, aussi, a l’avance que j’ai mes petites conditions, du genre de ne pas mêler mes proches a cette histoire et de ne pas t’aviser de t’immiscer dans leur vie d’aucune façon que cela soit. »

Même si ca parole n’a aucune valeur a les yeux, je veux que les choses soient dites. Quitte a ce qu’elle meurt, autant que cela soit face a celui qui lui a pris sa fille et en obtenant sa vengeance mais il n’y a pas un univers ou je veux qu’Olivia soit entrainée la dedans.

Si elle avait eu espoir que la discussion ne s'envenime pas ... la réaction de Sebastian la laisse coite, une seconde. L'avisant sans comprendre, alors qu'il prend un air faussement affable et que le regard de la Manbo se fait plus noir à chaque nouvelle parole qu'il offre. Ça suffit. Qu'elle demande à Seb d'un ton grondant. La suivante-  Ce qu'elle pouvait avoir horreur de ce terme diminué. - est ici de son plein gré, pour aider sa meilleure amie. Olivia. Je suis une femme libre, apte à penser par elle même, à aller et venir au gré de mes envies, sans qu'on ne vienne me demander des comptes. Je ne suis ni prisonnière, ni embrigadée. Et au vu de la situation, je n'ai pas l'impression que tu ai eu l'éloquence nécessaire pour détruire ce pacte au cours des derniers mois ou je n'étais pas là, sinon, je ne serai pas ici pour espérer l'annuler, et sauver ta pers- Du calme, Quinn. A contrario, c'est d'une voix plus douce que la Manbo vient poser une main sur son bras. C'est mauvais pour ton enfant, de t'énerver de la sorte. Pinçant les lèvres à l'idée, alors que la dame des bois revient poser un regard vers Sebastien, reprenant.

Tes proches, disais-tu ? Un signe de tête à l'attention d'Olivia, avant de reprendre. J'ai nourri, logé, soigné et blanchi cette jeune le temps de ta convalescence. Usé de précieuses ressources, pour son bien être. Je ne toucherai jamais à un seul de ses cheveux dans le but de lui faire du mal. Ce n'était pas son rôle. Par ailleurs, à quel moment a t-on évoqué tes proches dans cette affaire ? Il n'y à que toi qui le répète ici. Tu es le seul de ta fratrie à avoir rejoint les Oblivions, ton autre frère préfère se faire passer pour un pirate, et j'ai souvenir que tu étais moins regardant sur mon allégeance, quand il s'agissait de l'aider... Elle hausse les épaules non sans émettre un rire bref, reprenant un air plus sérieux.

Tu peux me juger, pour les hommes que j'ai tué. Mais combien de femmes, de soeurs et d'épouses ai-je sorti des griffes d'hommes mal intentionnés ? Combien d'enfants ai-je aidé à voir le jour, à survivre à la leptospirose d'un No Man's Land désormais à l'abandon ? Combien de victimes de viols, ai-je vengé en empoisonnant l'eau d'un campement de pillards, quand personne ne se souciait de leurs victimes, tant qu'ils n'approchaient pas de Seattle ? Je doute, que tu puisse en dire autant. La rouquine avisant la Manbo sans mots dire, un bref soupir s'échappant de ses lèvres.

Je suis la seule à faire le travail dont personne ne veut. Venger des femmes souffrantes, tuer des violeurs, les aider à se reconstruire des horreurs qu'elles subissent. Je ne suis pas gentille, je ne suis pas une Sainte, et je n'ai jamais eu vocation de l'être. Mais moi au moins, je me soucie d'une partie des laissés pour compte de ce nouveau monde. Toutes celles que l'apocalypse à brisé, et que les hommes continuent de briser, sans que personne ne s'inquiète des répercussions sur leur vie. Et le silence retombe, alors que la brune pousse un soupir bref.

Autant évoquer ce sujet dans le détail, ailleurs qu'ici. Quinn ? Entendre son prénom manquerait de la faire sursauter après son discours, l'avisant sans comprendre. Ton retour au Coven est attendu. Je comptais organiser une merveilleuse réception et lui, ne sera p- La Manbo se tait, avisant le regard lourd de sens de la rouquine. Et tu y es convié, Sebastian. Olivia également, ça va de soi. Roulant des yeux à l'idée, alors qu'elle semble faire un effort surhumain pour le proposer. Propose au père de ton enfant, aussi. Le cr... celui qui est passé tout à l'heure... Et si elle fronce les sourcils au descriptif, elle hoche néanmoins la tête avec un sourire, alors qu'elle reprends. Les murs ont des oreilles, et quitte à aborder un sujet aussi sensible que les Oblivions, nous seront plus à même de le faire en comité restreint. Et au moins, Quinn pourra en profiter pour me montrer sa liste de choses dont elle à besoin, n'est-ce pas ? Et bien ... Oui ? Et la liste était assurément longue. Pour son bébé, mais aussi pour Andrea.

Let your chaos explodes