Quinn trouve un mort qu'elle élimine avec habileté. Preston observe le corps et ne peut que confirmer les dires de la rouquine concernant sa blessure et les raisons de son décès. Un peu plus loin, c'est sur un piège que tombe Sebastian. Tout ça n'augure rien de bon. Il observe autour de lui mais c'est Birdie qui aperçoit en premier l'homme qui se tient dissimulé dans l'ombre.

« Soyez prudent » souffle-t-il en avisant l'inconnu. Preston attrape discrètement son arme. Mieux vaut être paré à toutes éventualités. Il n'aime pas ce genre de rencontres, perdues au milieu de nulle part. Ruben s'adresse ensuite à lui en le menaçant. Au vu de son attitude, l'inconnu semble connaitre la position des pièges au sol. A qui sont-ils adressés ? A des étrangers ? Et pourquoi ?

La situation dégénère quand l'homme referme son poing et qu'un deuxième inconnu apparait, tirant en l'air. Bordel. « Ok, ok, c'est compris.. On garde son calme. » affirme Preston lorsque l'étranger les menace pour qu'ils lancent leurs armes au sol. D'un mouvement, le militaire se débarrasse de son fusil qu'il pose devant lui avant de le pousser du pied. L'homme devra forcément se déplacer s'il veut la prendre, et c'est le but recherché.

Pour le moment, ils ne sont pas en position de force et une balle perdue peut vite arriver. Il ne tient pas à risquer la vie de Ruben ou d'Olivia par imprudence ou précipitation. « Vous voulez juste nos armes ? » Il parle fort et essaye de concentrer l'attention des deux hommes uniquement sur lui pour laisser l'opportunité aux autres d'agir s'ils en ont l'occasion. « On est seulement des bucherons, une famille qui veut survivre, on ne cherche pas d'ennuis. » Il montre les personnes autour de lui. Il garde son sang froid. « Baissez vos armes, on ne vous fera rien.. » Comme à son habitude, le ton de sa voix est posé, calme, rassurant mais fort et déterminé.

Je regarde mieux quand Olivia et Quinn signalent des hommes qui parlent en langage des signes. Le dialecte n'est surement pas homologué par la langue officielle américaine mais je reconnais, toutefois, assez de mots pour ne pas être tranquille :''tuer'' ''femme'' ''pistolet''. Sans quitter ce calme apparent qui est le mien je souffle aux deux femmes à coté de moi :

« Essayez de vous mettre a couvert…»

Je n’ai pas le temps d’en dire plus que les armes sont braquées sur notre groupe, plus précisément Olivia et Rubben. Forcement il fallait que ca tombe sur elle. Je ne suis pas superstitieux mais je vais vraiment commencer a croire qu’elle a un karma magnétique a toute forme de poisse. Je pourrais tenter quelques choses s’il y avait qu’une otage, mais deux, a moins d’être coordonné, ca ne passera pas.

J’observe ces types : Nous n’en voyons que deux, ils sont peut être plus. A coté de nous, ils sont sales et ne donnent pas l’impression de vivre dans un groupe de façon sereine. D’ailleurs leurs armes sont loin d’être dans un état irréprochable. Même s’ils sont maigres, je les sens encore assez musclés pour savoir donner du fils a retordre.  Je me méfie des gens désespérés, ils font souvent des choses aussi imprévisibles que stupides.

Je prends le relai de Preston, tout en me décalant avec lenteur pour me mettre entre Olivia et l’arme, je me retrouve en joue, mais il faut croire qu’avoir sa femme enceinte dans l’équation me mets au même niveau que des gens désespérés. Les mains en évidence, avec une voix posée, je tente de négocier :

« Nous avons de la nourriture et besoin de bois. Je crois comprendre que nous sommes chez vous. Peut etre serait il possible d’avoir un accord ? On vous donne tout ce qu’on a aujourd’hui et encore plus demain contre du bois de chez vous ? Qu’en pensez vous ? »

Spoiler:

Nous devons avancer, nous améliorer et devenir plus forts afin de vivre et non plus survivre.

KoalaVolant

Je n’ai pas le temps de m’expliquer avec Tucker qu’il semble y avoir quelque chose qui perturbe les gens devant nous. Sur l’instant, je me retourne de nouveau vers mon voisin pour continuer de parler, mais il semble que ce soit plus grave que je ne le pensais. Un Coyote… mais aussi deux survivants.

Mon cœur se met à battre super fort dans ma poitrine. Est-ce qu’il y a une horde de Coyotes dans le coin et ces gens veulent nous prévenir ? Je reste en retrait, je n’ai pas envie qu’on voie à quel point j’ai blêmi. Je vois Ruben qui prend en joug l’un des hommes et j’en fronce les sourcils. Enfin, jusqu’à ce que la situation change du tout au tout ! Mon cœur fait un bond douloureux quand je vois les armes sortir, quand j’entends les menaces et les exigences.

Non. Ce n’est pas possible, si ? Ils ne sont que deux ! Puis… ils menacent Ruben ! Je… non, je dois faire quelque chose. Je ne veux pas perdre mon Tomahawk, j’y tiens. C’est… c’est de ma famille ! Je…

Ok, je dois respirer un bon coup. Je suis derrière tout le monde, ils ne semblent pas m’avoir repéré. Je ne reste donc pas en place et me faufile un peu plus loin, derrière des arbustes fournis malgré le manque de végétation. C’est comme pour la chasse après tout ou comme pour éviter les Coyotes. Je dois être silencieuse comme une ombre. Je ne pourrai pas m’approcher de l’homme qui menace Ruben malheureusement, mais je pourrai toujours atteindre celui qui menace Olivia.

Lentement, mais surement, j’avance vers ma proie. Sans un bruit, sans mouvement brusque, j’imite les fauves que j’ai déjà chassés. J’ai l’impression que mon cœur va exploser, mais j’attends le bon moment pour frapper.

Et ce moment vient.

Sans bruit, sans cri de guerre, je m’élance en silence à toute vitesse vers cet ennemi. La lame de mon Tomahawk brille sans doute un instant dans la lumière du jour, avant de s’enfoncer sans cérémonie dans le crâne de l’inconnu menaçant. Son corps devient mou et ses jambes cèdent sous on poids. Je l’accompagne en m’accroupissant pour suivre mon arme, puis posant un pied sur le cadavre, je déloge ma lame de l’os de son crâne. Ne reste plus que l’unique survivant de ce duo de gros cons.

Spoiler:

You cannot see the futur

with tears in your eyes ...

Au moins la situation est maitrisée sans qu’il y ai de blessé, si je salut du chef les intervention, il n’en demeure pas moins qu’avec Olivia dans l’équation, je suis presque étonné qu’elle n’ait rien. Je l’interroge du regard pour être sur que ca va bien avant d’aller vers le survivant qui a le bon sens de se rendre.

Il n’y a pas que mon passage a Portland qui a rendu mon pardon difficile. On arrive pas a un tel nouveau d’exigence et d’excellence en se montrant conciliant ni avec soit même, ni avec les autres. Pour autant, je respecterais les verdicts du groupe pour lequel je travaille.

En attendant qu’ils prennent une décision, je m’avance avec nonchalance vers l’homme qui panique, cherchant des yeux une éventuelle arme cachée. Aurait il y eu autant de clémence avec nous ? Ne va-t-il pas vouloir venger son camarade ? Evidemment, je serais seul, la question serait vite régler mais pas sans discussion avant. D’une voix calme et posée, je lui demande :

« Non, je ne crois pas que tu sois comme nous. Je doute fort qu’une seule personne ici se réduirait a menacer des familles qui leur propose de l’aide. »

Comme je suis presque certain de mots que j’ai compris en langage des signe et que je lui refais « tuer femme arme ». Puis avec un demi sourire de vendeur d’appartement, j’enchaine :

« Mais, discutons : c’est vous qui avez mis les pièges dans les bois ? As-tu des choses a proposer pour que nous t’épargnons ? »