The Walking Dead RPG

J’hausse un sourcil en continuant d’avancer avec Olivia en entendant ses propos. Elle n’est pas sure d’elle et ils n’ont pas mis en place de dispositifs pour gérer les stock, pire, elle reconnait que des gens de son groupe peuvent se servir dans rendre de compte. En période de vache maigre, une hérésie.

« Bien, essayons de remédier les choses dans l’ordre. Déjà, si tu l’acceptes, nous pourrions demander a Alex de passer quelques jours ici. De ce que j’ai compris elle est au domaine et je la sais très a cheval sur la gestion des stocks. Elle pourrait aider a faire un inventaire précis et a donner des méthodes pour une tenue efficace des comptes ? Tu en penses quoi ? »

Je reste a la regarder avec un air dubitatif, me demandant si elle est blague ou pas quand elle parle de ma chemise ou de sa brosse a dents. Je ne préfère pas partager le fait que, dans toute cette histoire, je me sens observer. De façon totalement superstitieuse, je me demande si une personne aussi déranger que la folle dans les bois ne serait pas capable d’envoyer une des siennes voler des affaires a nous pour tenter ses idioties de vaudou.

« Que faisait ma chemise et ta brosse a dents dans l’infirmerie ? Commençons par les stocks de nourriture et nous irons voir ensuite l’infirmerie, d’accord ? »

Je vais vérifier chaque issue, chaque courant d’air et moyen d’entrée sortie dans tous les lieux. Je mettrais, aussi mettre un peu de farine au sol avant de fermer a clés les portes.

Je vais m'occuper de ça, je n'en ai juste pas eu le temps et l'occasion jusque-là, que je tranche. Pas la peine de déplacer tout l'état pour régler la question, Rafaël et Preston n'en ont pas eu le temps, nous ne sommes de retour que depuis quelques jours, et la prise en main de cette gestion demande quand même de l'investissement. Il faut dire qu'à être surveillé quasiment constamment autant par Sebastian que par Zachary ou Audrey, je n'ai pas vraiment le temps de faire ce qu'il faut pour le groupe.

J'ai un temps de flottement avant de revenir fixer Sebastian : Quoi ? Je ne comprends pas sa question : Elles n'étaient pas à l'infirmerie, mais dans ma chambre, qu'est-ce qu'il raconte ? Je le fixe comme s'il était sous drogue à cet instant, avant de passer à autre chose : Oui, il a le temps de rentrer dans la réserve. Je fais le tour avec lui, sans rien trouvé de particulier. Si quelqu'un y est passé, je n'ai pas l'impression qu'il ait laissé de traces. Mais Sebastian est peut-être plus observateur que moi sur les détails pour le coup.

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ANAPHORE

« Ma belle-sœur sera surement très flattée que tu la compare a tout un état, mais j’entends que tu préfères gérer ca seule… c’est juste que cela me semble beaucoup de tache pour une seule personne qui est censée se ménager en option. »

Je lui adresse un petit sourire entendu me doutant que cela ne va pas lui plaire.  Elle a beau avoir été découpée par les bons soins d’Eva, je ne pense pas que ça lui ait permis de multiplier ses bras ou sa tête. Je peux donc rayer définitivement hydre de la liste pour qualifier ma compagne. Je lui rends sont regard étonné quand elle ne semble pas comprendre ma question. Avec pragmatisme, je pose les choses pour essayer de déterminer ou il y a pu y avoir une mauvaise compréhension :

« Tu ne viens pas de me signifier le contraire a l’instant en indiquant que l’infirmerie n’était pas fermée et qu’il manquait ces deux choses. Tu veux dire que ta chambre a été potentiellement fouillée »

Etant de nature soigneuse avec les affaires, je n’imagine pas qu’il puisse me manquer des choses dans la mienne sans m’en être rendu compte. Mais un état des lieux s’imposera forcement.

« Vous avez du stock dans l’infirmerie ? Médicaments ou autres ? »

J’élude rapidement sa question quant a savoir si je vais bien, inconscient des vrais raisons qui la pousse a me la poser :

« C’est plutôt a toi qu’il faudrait le demander, entre la fatigue et la contrariété, tu n’es pas épargnée. »

Je commence mon inspection avec minutie sans rien trouver d’alarmant dans la réserve, même si je note des signes d’une tentative de crochetage ou de forçage que je montre a Olivia, le cadenas a tenu bon. Malheureusement, les stocks de nourriture sont surement ce qu’ils sont de part cet exode a la mauvaise saison et une gestion qui n’est pas encore bien en place. Néanmoins, j’ai assez confiance en l’instinct d’Olivia pour ne pas éluder trop rapidement sa crainte qu’il y ait des vols. L’unique conduit d’aération est plus qu’étroit, sauf pour un tout jeune enfant, mais cela me semble bien trop tiré par les cheveux. Tout en lui faisant signe que nous allons voir l’infirmerie puis sa chambre, je lui dis :

« S’il y a des denrées vitales pour votre groupe, je pense que cela serait bon de les mettre ici.  La nourriture que vous collectez, avant d’être ici, elle est stockée ailleurs ? Vous la convoyez ici comment »

Je devrais parvenir à tenir un crayon et compter des pommes de terre, je t'assure, que je lui souffle avec un sourire moqueur, alors que Sebastian essaie encore de prendre des gants pour me prendre pour une incapable. C'est agréable. Mon ton froid suit très vite, parce que je suis surtout vexée par cette sollicitude un petit peu trop abusée à mon sens. Alors oui, mais pas que les deux évènements étaient reliés, que je lui souligne simplement. De mieux en mieux, maintenant je passe carrément pour une folle.

Très peu de médicaments, c'est la pénurie, avec ce qu'ils ont ramené de Seattle, on espère pouvoir tenir un peu mais à la moindre épidémie, il n'y aura plus rien pour soigner ici, que je lui souffle après un temps. Zachary est le premier a être nerveux à ce sujet. Comme on ne se nourrie pas assez, on est tous plus affaiblis également, et c'est le cercle vicieux : Il y a du matériel en revanche, des pansements notamment, des compresses, ça, ça peut être volé, utile. Même de l'alcool à désinfecter. Ce n'est jamais perdu.

Elle vient de la serre ou des échanges qu'il peut y avoir, que je lui souffle simplement : Mais les transits sont toujours faits en journée, s'il y a vraiment des vols, ils doivent advenir évidemment au même moment, quand la zone est exposée, pas forcément de nuit, que j'ajoute en réflechissant au mieux : Cela dit, toute la prison n'est pas couverte, il y a des parties que nous avons abandonné par manque de bras, ou à cause de l'état des lieux, normalement les accès sont bloqués mais peut-être pas tous, non ?

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ANAPHORE

Je soupire. Même avant d’être enceinte, Olivia a toujours eu un don pour prendre la mouche facilement et je ne suis pas dupe quant a son changement de ton. D’un naturel calme, je préfère aller au bout de mon idée et m’explique, aux risques de la voir exploser pour de bon :

« Je me doute bien que tu en es capable, mais superviser et gérer tout ce que tu es obligé de faire en plus de mettre en place un système efficace de gestion des stocks qui va obligatoirement impliquer une phase de pédagogie pour que tout le monde adhère a cette nouvelle organisation me semble être beaucoup de projets pour une seule personne. »

Je l’écoute avec attention en arrivant dans l’infirmerie. Si je ne trouve rien de probant, j’avise qu’il y a eu un bien trop de passage ici au regard du nombre de personnes concerné par ce lieu.

« On va mettre discrètement tout le matériel dans la réserve avant d’aller voir ta chambre. J’ai le sentiment que cela reste préférable vue le passage qu’il y a eu ici.»

Je l’aide avant de continuer avec les chambres, tout en m’activant, j’essaye de réfléchir a ce qu’elle me dit quant au parcours de la nourriture.

« J’ai confiance en ton instinct. Si tu as le ressenti qu’il manque des choses de ce coté là, je suis certain que ce n’est pas anodin. J’irais voir du coté des zones abandonnées si je repères des signes que nous avons une installation indésirable. »

Tu sais, j'ai géré plusieurs brigades dans des palaces, et mon propre restaurant, je devrais vraiment m'en sortir, si tu pouvais en profiter pour arrêter de me prendre pour une incapable, j'apprécierais, que je lui réponds, sèchement, en fronçant les sourcils. Sa capacité à continuer à creuser alors qu'il est au fond du trou est admirable, c'est vrai que quitte à foncer dans un mur, autant accélérer. Je me contente de l'accompagner jusqu'à l'infirmerie, ou un rapide coup d'oeil ne semble rien évoquer à personne. Tant mieux, j'imagine ?

Il n'y a qu'un passage par la chambre, quand il mentionne les parties abandonnées de la prison, je hoche la tête : Je peux t'accompagner, sans m'aventurer trop loin, je connais un peu mieux l'endroit que lui. On n'est pas venus prendre autre chose ici en tout cas, j'ai l'impression que tout est à sa place, que je souffle au sujet de ma cellule, et de l'ordre qui trahit ma maniaquerie. En m'y installant, j'ai tellement lavé et poncé les murs, pour organisé l'hiver que je comptais passer ici... J'en ai un peu honte et en même temps, il n'y a qu'ainsi que ça me donne une impression étrange de contrôle.

Quand on voit le chaos de mon existence, on se doute que les paradoxes y vont bon train. Qu'importe. J'avise Sebastian pour voir avec lui s'il a quelque chose à redire avant de lui désigner la direction à prendre : Avec la tempête de l'an dernier, le toit s'est effondré dans l'aile qu'on va voir, normalement la zone est difficile à pratiquer, je serais étonnée que quelqu'un s'y soit aventuré, mais ça n'est pas impossible non plus.

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ANAPHORE

« C’est si difficile que ca pour toi d’accepter que je m’inquiète et que j’ai envie de prendre soin de toi ? »

C’est dit simplement mais je vois bien qu’Olivia est en position défensive et prête a morde devant ce qui est, a mes yeux, juste un gage de sollicitude et d’affection. Je n’ose pas lui demander si elle n’est pas trop fatigué pour m’accompagner dans la visite de la prison, de crainte de réveiller le volcan. Au moins, dans sa chambre, tout a l’air d’être en ordre.

« Toujours pas de trace de ma chemise et de ta brosse a dent ? »

Je prends rapidement mon sac et du matériel avant que nous partions vers les zones abandonnées en écoutant ses explications sur les raisons qui font que cette zone est inhabitée.

« Pour le moment, on ne va écarter aucune piste et être méticuleux. Je préfère perdre un peu de temps et d’énergie plutôt que de louper un élément crucial. »
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