The Walking Dead RPG

Je serre mon écharpe autour de moi, remontant la fermeture éclair de mon manteau jusqu'en haut. Après avoir fourré mon bonnet sur ma tête, je vais pour prendre la direction de la serre qu'on tente, bon gré mal gré, de réhabiliter. Mais avec l'hiver, le sol est dur, et malgré la couverture en plastique qui nous aide normalement à garder la chaleur, rien ne prend. Les récoltes sont maigres, à raison, ça n'est pas vraiment la bonne période pour ça. Zachary vient me voir, un peu gêné. Je vais faire un tour, tenter de trouver des baies avec Jessica, ou des champignons comestibles, je hoche la tête.

Ramène tout ce que tu trouves, je saurais faire le tri, pour le coup, passer du temps en cuisine permet vraiment de savoir ce qu'on peut manger ou non, ça n'est pas plus mal. J'espère juste éviter à tout le monde une soupe de racine encore, ça serait vraiment désagréable. On a envie de varier forcément. Quelques pommes de terre ne sont pas suffisantes pour tenir l'estomac. Le pire ? J'ai l'impression que malgré nos efforts, nos stocks ne grossissent pas. Et c'est... Troublant. Contrariée par cette évidence, j'avise Sebastian et lui offre un sourire. Il trime depuis la veille sur l'installation d'un système de chauffage pour les chambres. Tout va bien ?

We're all stories in the end, just make it a good one

ANAPHORE

J’ai plutôt mal vécu d’apprendre ce que le domaine avait traversé en mon absence. Le fait qu’Elena ait demandé a ce que les enfants soient de retour me laisse présumer que la crise est passée. J’ai laissé une lettre a son attention a ceux et celles qui apportent les armes au domaine, après la bataille, c’est dommage. Dedans je lui explique ce qui s’est passé, lui fait part de mes excuses de ne pas avoir été là, le soulagement de savoir que cela c’est assez bien fini pour permettre le retour des enfants.

Je lui résume, aussi, la situation d’Olivia, en plus de la discrétion dont nous devons faire preuve. Je n’omets pas de parler du prix de ce maigre butin qui arrive chez eux et de l’inconséquence des TE pour se lancer dans cette mission avec autant de légèreté. Cela en a couté de nombreuses blessures a Olivia dont un coup de couteau dans le ventre qui limite ses déplacements. Je compte sur elle pour faire valoir une large part des armes en mon nom. Je termine en lui assurant que je voudrais être a ses coté mais que, pour le moment, je dois payer une dette a TH et attendre qu’Olivia soit en état de faire plus de route. Je lui annonce, que je compte bien rattraper mes manquements et que je ne bougerais plus du domaine pendant surement des mois par la suite.

Heureusement, il y a de quoi s’occuper pour ne plus penser cette sortie catastrophique ou le fait que je n’étais pas présent a un moment ou on avait besoin de moi au domaine. Un système de chauffage, même rudimentaire avec une plaque de récupération de chaleur a l’ancienne pourrait pas mal changer les choses pour les habitants de TH.
Ca aide aussi a encaisser le quotidien. Reprendre des distances, ne plus être que l’ami de loin, dormir seul, cela me coute d’autant plus que nous sommes a nos premières nuits seulement. Pour autant, c’est un mal d’autant plus nécessaire que je me sens observé depuis notre retour. J’ai la certitude que ca ne vient pas des gens de Gig Harbord. En fait c’est surtout dès que je suis seul que je ressens ce phénomène. Si je prends soins de faire comme si je ne m’apercevais de rien, je ne manque pas, sous couvert de mes travaux

Les grilles de Gig ne le sont que de nom tellement elles ont été abimées par le temps, à certains endroits, elles sont quasiment éventrées par la végétation. Je n’ose pas imaginer la tête de Daemon devant autant de vétustés ou d’ouvertures. Je ne manque pas de faire l’inventaire de plusieurs « trous » assez quand pour laisser un passage a une personne de petite taille. A vue d’œil c’est un pied plutôt petit ou fin, celui d’une femme ou d'un adolescent. Je ne manque pas de poser un piège sous la neige, un filet suspendu avec déclenchement par charge pensée pour éviter de me retrouver avec un renard ou un lapin.

Je compte passer régulièrement et je suis en train de mettre en place les prémices de mon système de chauffage quand je vois une Olivia souriante qui vient vers moi. Je la connais assez pour deviner les légers signes de contrariétés qui s’affiche sur son visage. Je fais oui de la tête a sa question, tout en lui demandant :

« Et toi, comment tu te sens ? »

Puis, c’est en Français que j’ajoute :

« Fais comme si je te parlais des travaux. Je pense avoir trouvé un trou de souris et suspecte que nous avons des clandestins dans le camp. Je ne sais pas encore si c’est des espions ou juste des voleurs, mais j’ai tendu un piège pour tenter d'en savoir plus. »

Hmhm, je me contente d'un sourire en haussant les épaules. Je pourrais aller mieux que ça, mais je suis surtout inquiète pour ce qu'il se passe ici. Le fait est que sans l'arrivée du convoi d'ici quelques semaines, je n'ai aucune idée de comment nous parviendrons à nourrir tout le monde. C'est déjà frustrant. Et puis, le fait est que devoir me tenir loin de Sebastian ne m'est pas totalement naturel, nous avons pris nos habitudes, je crois que ça me brise un peu le cœur. Cependant, cette idée est balayée rapidement lorsqu'il me parle en français.

De quoi ? Je fronce les sourcils, l'écoute avant de regarder vers les grilles. Nous avons parlé avec Preston de les changer justement, au profil des barricades en bois que nous pourrons renforcer progressivement. La rouille a pris trop le pas sur le métal, rendant fragile la majorité de nos remparts. Tu peux me montrer ça ? Que je lui demande. J'ai besoin de le voir de mes yeux pour me faire une idée. Je crois qu'il y a des choses qui disparaissent, que j'ajoute simplement en haussant les épaules : De la nourriture, surtout, de ce que j'en sais pour l'instant.

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ANAPHORE

Je continue a afficher le visage neutre de celui qui a une conversation anodine avec une amie, mais mes préoccupations sont réelles.

« J’ai des emprunte, petite. C’est celles de femmes ou d’une personne plutôt jeune je dirais. L’hiver fait que vous avez peut-être des souris qui viennent grignoter vos réserves, mais on ne doit pas oublier a quoi servait les mulots au temps de NML. »

J’hoche la tête quand elle me dit qu’elle veut voir et me redresse. Je range rapidement mes outils en lui disant ;

« Essaye de ne pas avoir l’air de savoir que nous avons une intrusion et attention a mon piège. »

C’est en anglais que je reprends :

« Allons faire une petite balade… »

Je marche a ses coté la guidant le long des grillages, parlant de fromage français a chaque faille que j’ai repéré avant d’aller vers ou j’espère attraper la souris ou le vilain rat.
.

Une femme, ou un adolescent. Je fronce les sourcils sans chercher plus loin. Si en effet, quelqu'un parvient à rentrer à Gig Harbor par des failles dans ces grilles usées, ça n'est pas du tout pour me rendre enthousiaste. Je pince les lèvres et force finalement un sourire qui ne gagne pas mes yeux : Je te suis, que je lui assure simplement avant d'écouter ses précisions, jusqu'à parvenir à l'endroit concerné. Je fais attention au piège comme il me l'indique, sans le discerner. L'empreinte de pas cependant est bien visible.

Tu penses que c'est par là où la personne est passée ? Immanquable. Je soupire, réfléchis. Je suis plus que contrariée désormais, j'ai peur que ça puisse mettre en danger d'autres personnes. Que se passerait-il si l'intrus tombait sur une personne en pleine nuit ? Il pourrait y avoir des morts. S'il s'est contenté de voler jusque-là, on ne sait jamais de quoi quelqu'un est capable. Tu veux tenter de l'attraper ? Que je lui demande en fronçant les sourcils : D'autres ont peut-être besoin d'être mis au courant, tu ne crois pas ? Ne serait-ce que Preston, il a peut-être déjà repéré des choses lui aussi, que je propose.

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ANAPHORE

J’hoche la tête positivement a sa question quant a savoir si c’est par la que je pense qu’il y a eu intrusion. Puis je continue la balade sans passer trop de temps dans la zone piégée. J’ai comme dans l’idée que les intrus sont comme les taupes, s’ils sentent un accès profané, ils s’en trouvent un autre. Les emprunte vont vers la prison mais un problème se pose au regard des accès pour attendre la ou la nourriture est stockée : soit la personne a des compétences de voleur, soit elle a un double des clés, soit nous avons plusieurs problèmes sans lien. Dans tous les cas, contrairement a certains Exilés, je ne suis pas homme a aller dans la précipitation.

« Preston n’est pas encore rentré. Je préférerais que nous attendons demain pour alerter d’autres personnes. Je veux voir si j’attrape quelques choses cette nuit car nous n’avons pas de certitude que c’est bien cette sourire qui comment des vols. Ebruiter les choses pourraient fausser les pistes si nous avons deux problèmes au lieu d’un… Maintenant je remets la décision entre tes mains. En attendant, accepterais tu de me montrer le lieu ou il y a eu des disparitions, s'il te plait? J’aimerais jeter un œil. »

Quand il rentrera, que je lui souffle en haussant les épaules. Il en a pour peut-être quelques jours, surtout s'il se lance dans des travaux pour aider les autres et ramener des ressources à Gig Harbor. Bien sûr, nous nous mettons en route jusqu'à la prison, passant par l'accès principal. Je commence à bien connaitre cet endroit, même si c'est encore loin de ce que les autres sont capables ici. Rafaël et Preston s'en sortent tellement mieux que moi.

Je parviens avec Sebastian à la cantine, puis à la réserve. Clé autour du cou, j'ouvre l'accès et avise des étagères à moitié vide. En fait, je ne suis pas sûre que quoi que ce soit ait disparu, c'est... Je hausse les épaules : Je ne compte pas précisément les récoltes, et nous sommes assez nombreux pour que certains se servent sans me faire part de ce qu'ils prennent : C'est compliqué de tenir un registre à jour, et je ne peux pas être aussi minutieuse que je l'espère.

Mais bon, il va falloir que je m'y mette de toute façon, sinon, Rafaël et Preston vont peiner à tout faire comme il faut. La réserve est là, je pense qu'il y a tout mais j'ai l'impression que malgré nos efforts, nous ne parvenons pas à vraiment lancer nos cultures, et nos stocks ne se remplissent pas du tout. En revanche... Je me tourne vers Sebastian : L'infirmerie n'est pas sous clé, je ne trouve plus une de tes chemises et ma brosse à dents a disparu, que j'ajoute : C'est... Bizarre de voler ça, non ? Je hausse les épaules Je l'ai sans doute juste perdu...

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