The Walking Dead RPG

Ivy hoche la tête à l'intention d'Ashley. Elle n'en est pas à sa première sortie, mais elle n'est pas militaire, seulement médecin. Elle laisse donc les personnes formées pour la défense et l'attaque prendre en main la petite sortie et reste sagement au milieu du peloton. Elle n'en reste pas moins inactive et tire sur toutes les charognes qui se dressent devant eux.

Un bref hochement de tête vient confirmer les dires de Fried. « Oui, c'est encore pire... » Même elle, qui était prévenue et qui était déjà venue ici, avait difficilement conscience de l'ampleur de cette contamination. Elle réprime un frisson. Lorsqu'ils trouvent le corps du gamin, la médecin peine à ne pas détourner le regard car cela la renvoi directement à leur échec : celui de ne pas avoir réussi à mettre tous les enfants en sécurité.

A la réflexion de Levi sur le corps du petit et l'absence de plaques, la médecin acquiesce : « Cela confirme ce que nous soupçonnions. La maladie ne touche pas les enfants. » Elle est réellement attristée pour ce pauvre enfant. « Il faut absolument trouver les autres. » Son cœur de maman prend le dessus, mais ils n'ont pas le choix que de chercher le reste des gosses. Elle lève son arme pour tirer vers les cramoisis désignés par Ashley.

« Si vous nous couvrez, on peut retourner vers les habitations ! » souffle Ivy à Stanley. Comme il l'a dit, si les morts communiquent entre eux, ils se concentreront sur cette place.

« Si c’est possible. Sinon, on le reproduira. » Lance-t-il à Stanley, d’un air entendu. Le militaire connaît assez leurs méthodes pour savoir que si le spécimen n’était plus en vie ; l’équipe scientifique se débrouillerait autrement. Ce n’était jamais une partie de plaisir. Tout comme les balles qui fusent pour éliminer ces morts cramoisis attirés par eux. Et quand le corps de l’enfant est retrouvé, sans plaque, ce n’est pas avec plus de plaisir que le généticien s’approche, comme Ivy pour constater la même chose. « Il va falloir comprendre pourquoi… » Souffle-t-il, à la généraliste. Pourquoi les adultes et pas les enfants, à quel âge cela changeait-il ? Qu’est-ce qui les rendait sensibles à la maladie ?

Trouver les autres semble être le mot d’ordre et le généticien se joint à Ivy pour la peine. D’autres cadavres se ruent vers eux, maîtrisés par leurs armes. « Ils communiquent vraiment alors… » Souffle-t-il, une part de lui fascinée par ce phénomène. « Je viens avec toi aux habitations… » S’il y avait encore quelque chose à sauver de ce merdier, s’entend. Mais vu le chaos qui régnait, pouvaient-ils vraiment croire les enfants encore en vie ? Le scientifique avait cependant hâte que la situation soit sous contrôle pour étudier, prélever et analyser tous ces éléments qu’il avait sous ses yeux.

L’autrichien attend les ordres, avant de les exécuter et de suivre Ivy dans sa tentative de rejoindre les habitations.

We could stay like this forever, lost in wonderland, with our head above the clouds, falling stupid like we're kids. Wearing rose-colored lenses, let's just play pretend. Wearing rose-colored lenses, pretend we'll never end.

❝We went to hell but we never came back.❞

La mine de Stanley s’assombrit alors qu’Ashley confirmait, avec Levi, que l’enfant dont la dépouille se présentait devant eux était certainement l’un de ceux qui s’étaient enfouis au dernier moment pour retrouver l’intérieur du camp.

- Quel gâchis, souffla-t-il pour lui-même. Il n’avait pas compris leur imprudence. Il oubliait qu’ils n’étaient que des gamins, livrés à eux-mêmes, de surcroit, depuis plusieurs mois. L’extérieur même de leur campement, comme la présence des étrangers qu’ils étaient, ne pouvait que leur sembler plus menaçant que l’environnement familier protéger par ces murs. Il ne fallait pas chercher plus de logique. Il acquiesça. Ouais certains ont p’t-être quand même pu s’en tirer en restant cachés. C’était bien tout l’espoir qu’il pouvait encore avoir. Pas trop vite. Tant qu’on n’a pas tout sécurisé, on reste groupés, avertit-il, après la suggestion d'Ivy. Ils peuvent venir d’n’importe où. Il ne se risquerait pas à perdre des compagnons, fut-il Friedrich ! Avec cette nouvelle maladie, ils avaient clairement besoin de lui.

Au même moment, un nouveau groupe de cramoisis apparaissait. Cela s’enchaina au cours des minutes suivantes. Par-ci par-là, des visages rougis surgissaient. Trois silhouettes enfantines en firent partie.

- On isole ces deux-là, pour Eden, ordonna-t-il. L’un était recouvert de plaques visqueuses, quand l’autre n’avait pas dix ans. On peut essayer d’les enfermer là-bas, ajouta-t-il en montrant un ancien garage. L’opération ne fut pas aisée, mais ils parvinrent à refermer la porte sur eux, alors que les mains des morts grattaient.

Au final, un peu plus d’une trentaine de minutes s’était écoulé, et plus rien ne semblait venir à eux. C’était une étape. La première d’une longue série en réalité.

- On peut s’séparer pour quadriller la zone. On ouvre vite fait toutes les maisons. On élimine toutes les menaces possibles. Ouvrez les yeux si vous r’ssentez la présence des gamins.

Ils se repartirent alors en trois petits groupes et se partagèrent les rues à parcourir. Levi avec Ashley, Leo avec Ivy et Stan avec Friedrich et Luke.

Levi hocha la tête, faisant signe à Ashley de le suivre : Allons-y, annonça-t-il. Ils avaient pas mal de zone à balayer, il fallait faire au mieux dans un temps quand même restreint. Approchant la première maison, le duo en fit le tour rapidement. Pas de signe de vie, l'endroit semblait abandonné et vidé de sa population depuis quasiment le début. Ils trouvèrent quelques traces de champignon dans ce qui restait d'une cave, mais le jour d'un mur effondré avait fait rentrer lumière et débris, humidité aussi. Au final, rien ne s'y était vraiment développé.

Rien à signaler ici, annonça-t-il à la blonde avec lui en lui faisant signe de continuer. La maison suivante fut donc leur cible, ils sondèrent également le jardin au cas où, trouvèrent un cadavre déjà achevé d'un grand coup de masse, le crâne écrabouillé. Rien de plus, d'un premier abord. Ils poursuivirent ainsi, sans s'arrêter. Levi avisa seulement si sa coéquipière du moment tenait la route, visiblement oui. Il n'avait pas besoin de tellement s'inquiéter pour elle, même si Ashley semblait vraiment vouloir retrouver les enfants perdus bien vivants.

Inachevés

La médiocrité commence là où les passions meurent. C'est bête mais j'ai besoin de cette merde pour sentir battre mon cœur. J'ai tellement misé sur mes faiblesses et mes failles, j'mérite une médaille au final j'ai fait qu'briller par mes absences.

Ivy hoche la tête à l'intention de Friedrich, effectivement, il va falloir comprendre pourquoi le nouveau virus touche les enfants et pas les adultes, mais tout cela est aussi de ses compétences. Elle ne peut faire que des déductions et se fiera totalement à l'équipe scientifique pour découvrir ce qu'il se cache sous tout ça. Stanley leur demande de patienter le temps d'être sûre qu'ils ont éliminé la plus grande partie de la menace.

Ils parviennent à regrouper plusieurs charognes dans un des garages puis l'ordre est donné de se séparer pour fouiller les maisons. La médecin n'a pas grand espoir de retrouver les autres enfants en vie. « Ils étaient vraiment nombreux... » répond-elle à Leokadia qui se demande d'où sortent les infectés. « On va probablement en croiser d'autres. » Les bombes n'ont pas pu tous les éliminer, ce serait trop simple.

A la première maison visitée, Ivy ne voit rien. Elle secoue doucement la tête. « Il n'y a rien. Passons à la suivante. » La médecin s'avance. Dans le jardin, elles tombent sur deux corps dont la tête a été écrasée. La vision lui soulève le cœur mais elle continue. « Allez, où vous cachez vous... » murmure-t-elle plus pour elle-même. Devant la deuxième bâtisse, Ivy s'arrête. Devant la porte, deux petits corps enfantins sont allongés. Sur leurs corps, des traces de morsures un peu partout. « Oh non... » Elle reconnait deux des enfants présents lorsqu'ils ont visité les lieux la première fois. « Regarde, ils ont été trépanés » Ivy montre leurs tempes où deux traces rouges et nettes apparaissent. « Leurs camarades sont surement venus pour les empêcher de se relever » C'est ce qu'elle en déduit en tout cas.